La confusion des sens (érotique gay) , livre ebook

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La confusion des sens

Bravery

Gay pulp de 274 000 caractères
Fin de 1re, un lycéen désœuvré passe ses vacances entre plusieurs amis :

"Mais les mots qu’il avait prononcés avec légèreté retentirent suspicieusement à mes oreilles et je le revis l’espace d’une seconde dans l’embrasure dans la porte, l’air hébété, le visage rouge d’émoi et le tee-shirt tiré sur ses hanches. Instinctivement, je posai mon regard sur son entrejambe et la bosse que j’y découvris ne sembla pas être un pli de son bermuda."
Autres titres de Bravery : Naïm, La Randonnée, Le Biker, Le Nageur et Toronto


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Publié par

Date de parution

11 avril 2012

Nombre de lectures

175

EAN13

9782363072115

Langue

Français

La confusion des sens (274 000 caractères) Bravery
Un après-midi chez Erwan
C’était les dernières grandes vacances avant que la fatidique année du Bac ne commençât. Les épreuves de français s’étaient bien déroulées, et j’étais décidé à profiter des deux mois de farniente qui se profilaient, pleins de promesses, au commencement de cet été torride. Malgré toutes mes bonnes intentions, je ne tardai pas à me complaire dans un état de léthargie désolant, passant mes journées à végéter dans la très relative fraîcheur du salon devant le poste de télévision. La seule obligation que m’avaient imposée mes parents consistait à débarrasser la table du petit déjeuner et à m’habiller convenablement avant qu’ils ne rentrassent en coup de vent, le midi. Puis ils repartaient à leurs cabinets et ne revenaient pas avant vingt ou vingt-et-une heures. Leurs emplois du temps ne s’étaient certes pas alourdis avec la venue des chaleurs estivales, mais comme je passais le plus clair de mon temps à la maison, il me semblait les voir encore moins que d’habitude. Étant fils unique, je m’étais depuis longtemps accoutumé à la solitude et ne souffrais aucunement de leurs longues absences.
En temps normal, je préférais traîner chez Yann, mon meilleur pote. Cette année, il était parvenu à convaincre ses parents de l’envoyer dans un camp d’été, en Finlande, jusqu’à la fin du mois d’août. D’un côté, je lui en voulais un peu de m’avoir abandonné à mon triste sort, de l’autre, je comprenais parfaitement son envie de s’échapper de cette petite ville provinciale. Nous étions tous deux décidés à quitter ce trou perdu dès nous aurions notre diplôme de fin d’études en poche. Et puis, il y avait l’Internet pour communiquer.
Enfin, il restait Erwan. Erwan était donc certainement le copain avec lequel je passais le plus de temps. Nous nous connaissions depuis assez longtemps, puisque nous avions fréquenté le même collège. Nous avions tous les deux redoublé notre troisième, et nous nous étions spontanément rapprochés. Curieusement, bien que nous n’eussions à peine échangé un mot l’année précédente, nous nous découvrîmes pas mal de points communs et l’entente fut tout de suite parfaite. Il était également fils unique et n’habitait qu’à deux pâtés de maisons du mien. Son père était architecte et avait lui-même dessiné les plans de leur demeure qui se distinguait par ses formes modernes et ses nombreuses baies vitrées, nettement des autres pavillons, tous construits selon le même modèle et déclinés en quelques variantes. Sa mère qui venait d’une famille assez bourgeoise était kinésithérapeute, et passait autant de temps que son mari à son travail, si bien qu’Erwan avait développé la même indépendance que moi.
Pour lui, c’était son premier redoublement et on remarquait bien qu’il avait du mal à se faire à son nouveau statut, alors que moi, j’étais habitué à être l’élève le plus âgé de la classe, ce qui expliquait au passage pourquoi je m’entendais si mal avec mes camarades. Ce n’était pas tant que je ne comprenais pas ce que les profs s’évertuaient à nous enseigner, mais ils avaient tous la fâcheuse tendance à noter sévèrement les élèves qui ne rendaient jamais leurs devoirs et n’apparaissaient que rarement en cours. Et en toute honnêteté, je préférais passer mes journées à bricoler sur mon ordinateur ou à aller me baigner au bord des plages désertes au début de la saison chaude, plutôt que de rester assis dans une salle de classe. Le directeur, qui était las de téléphoner à mes parents et d’ajourner sans cesse les rendez-vous auxquels ces derniers n’avaient jamais le temps de venir, s’était fait à mes nombreuses absences et témoignait un certain laxisme à mon égard. Ma mère expliquait mes échecs
répétés comme un acte de rébellion contre l’autorité parentale, et pensant que cela finirait par passer, elle ne s’en inquiéta jamais outre mesure. Durant l’année que je passai avec Erwan, un déclic se produisit effectivement et je compris que je devais montrer plus de sérieux en cours si je voulais un jour quitter le nid familial. Dès lors, mes résultats scolaires s’améliorèrent comme par magie, et j'arrivai en Terminale, sans cette fois passer par la moindre bifurcation.
L’année suivante, la troisième, Erwan et moi allâmes certes dans le même lycée, mais nous nous retrouvâmes dans deux classes différentes. Chacun de notre côté, nous nous fîmes de nouveaux amis et nous passâmes moins de temps ensemble. Cependant, comme si l’expérience commune que nous avions vécue nous avait définitivement soudé l’un à l’autre, nous ne nous perdîmes jamais de vue et nous continuâmes à nous voir de temps à autre. Tour à tour, il y avait des périodes où nous semblions éprouver le même besoin de proximité, tandis qu’il y en avait d’autres où nous nous distancions davantage. Et l’été qui s’engageait semblait vouloir de nouveau nous rapprocher.
Physiquement, Erwan était tout mon opposé. Il était un peu plus petit que moi, tandis que ses cheveux dorés et sa peau hâlée par le soleil contrastaient avec la noirceur de ma crinière et mon teint sombre. Ses yeux bleus qui tiraient parfois sur le gris frappaient par leur placidité mystérieuse, tandis que son visage aux traits fins et masculins trahissait, par des rougeurs incontrôlées, la moindre de ses émotions. De sa mère, il tenait cet air un peu aristocrate que la blondeur de ses cheveux ne faisait qu’accentuer. Si nous partagions tous deux un net engouement pour le sport, Erwan en avait pratiquement fait sa religion. Alors que je préférais courir et nager en solitaire, ou bien soulever mes haltères pour le simple plaisir de dépenser mon énergie, Erwan était inscrit depuis son plus jeune âge dans un club d’athlétisme où il passait ses soirées à s’entraîner et ses week-ends en compétition. Bien entendu, ses performances étaient à l’image du corps qu’il s’était laborieusement taillé au fil des ans : davidiennes. Je n’ai jamais vraiment su si c’était lui ou son père qui nourrissait avec tant de dévotion ses ambitions sportives, mais en tout cas, ses compétitions représentaient indéniablement un moment privilégié qu’ils partageaient ensemble. Ne voulant pas entamer de carrière professionnelle, il avait tout juste décidé d’interrompre ses entraînements pour se concentrer sur son Bac. Cependant, il gardait de ses années d’exercices une musculature incroyablement sèche et puissante, aux contours étonnements précis. À le regarder, seule sa peau de pêche révélait encore son âge juvénile, car son corps était déjà celui d’un jeune homme.
Erwan n’avait pas seulement l’anatomie musclée d’un athlète, mais aussi le caractère renfermé et secret. La plupart du temps, je devinai ses pensées plus qu’il me les confiaient, et je les verbalisais alors à sa place. Peut-être était-ce aussi ce qu’il aimait en moi, ma faculté à mettre des mots sur ses sentiments. Au lycée, son côté taciturne et distant passait pour de l’arrogance, mais je le connaissais suffisamment bien pour savoir que ce n’était que de la timidité. Avec sa réputation de sportif et son physique d’Adonis, il attirait immanquablement les regards adulateurs de la gent féminine, et pourtant, à l’exception de quelques amourettes sans importance, il n’avait encore jamais vécu de véritables histoires d’amour. Sa beauté froide le rendait si inaccessible que les filles n’osaient pas faire le premier pas, tandis que sa timidité l’empêchait d’aborder celles qu’il trouvait désirables. Au fond, nous étions pratiquement tous des adolescents un peu gauches à qui il manquait beaucoup d’assurance.
Quant à moi, ses charmes, dont il ne soupçonnait pas l’impact, étaient loin de me laisser insensible. Erwan m’inspirait une fascination empreinte de respect et d’envie, et le sentiment de confiance mutuelle qui régnait entre nous me remplissait à la fois de fierté et d’amertume. À vrai dire, l’amitié qui nous liait était à double tranchant. D’un côté, il me laissait, moi plus que
n’importe qui d’autre, accéder à son univers secret ; de l’autre, il restait le fruit interdit dont le parfum m’enivrait, mais auquel je n’avais pas le droit de goûter. Alors que je butinais encore d’une fleur à l’autre sans savoir à quel port amarrer, l’attraction qu’Erwan exerçait sur moi, me faisait ressentir à quel point j’aimais les garçons. Souvent en m’endormant le soir, je pensais à lui tout en prodiguant à ma queue les mouvements masturbatoires qu’elle réclamait avec tant d’obstination. Mais après avoir craché ma sève sur mon ventre chaud, je me repentais de mes pensées érotiques, car au fond, je savais pertinemment qu’il ne partageait pas mon penchant pour les amours au masculin. J’éprouvais alors comme un sentiment de culpabilité inexplicable et m’efforçais de nier l’effet qu’il me faisait.
Le soleil avait déjà atteint son zénith et la chaleur écrasante de ce début d’après-midi m’avait de nouveau plongé dans un état de torpeur auquel il était difficile d’échapper. Il faisait trop chaud pour aller à la plage, et je m’étais déjà abruti toute la matinée de niaiseries télévisées. L’ennui était de nouveau là, et il fallait le combattre de toute urgence. Je n’avais certes aucune idée de ce que nous pourrions faire ce jour-là, mais connaissant Erwan, je le devinai avachi dans l’un des fauteuils du salon, à regarder la télé, en proie au même sentiment d'engourdissement. Et à deux, le temps passe plus agréablement. Bien qu’il habitât dans le voisinage, j’enfourchai tout de même mon scooter, en espérant en vain que le vent m’apporterait un peu de fraîcheur. En garant ma bécane devant son garage, je vis que ses parents étaient de nouveau absents. La ribambelle d’enfants qui jouaient habituellement dans la rue s’était réfugiée dans le cloisonnement des maisons aux volets fermés, attendant que la touffeur caniculaire de l’après-midi s'adoucît. Je ne vis pas âme qui vive.
Je sonnai alors à la porte, mais n’entendis aucun bruit. Après quelques longues secondes, je sonnai de nouveau avant de faire quelques pas en arrière pour jeter un coup d’œil sur la fenêtre de sa chambre, qui se trouvait à l’étage, au-dessus de l’entrée. Les jalousies étaient baissées. Le quartier était si silencieux qu’on pouvait entendre le grésillement des cigales dans les champs à côté. Finalement, après une troisième tentative, je reconnus des bruits de pas descendre précipitamment l’escalier, puis celui de la clé dans la serrure. Lorsque la porte s’ouvrit, je découvris Erwan, le regard un peu hagard, le front mouillé de sueur et le rouge aux joues. Il était vêtu d’un vieux tee-shirt publicitaire complètement délavé, probablement gagné lors d’une compétition. Le maillot au col déformé et à la fine étoffe usée tombait négligemment sur son torse dont on devinait les pectoraux massifs, avant de couvrir la ceinture de son bermuda trop large qui lui arrivait au milieu des mollets. Erwan semblait si surpris de me voir qu’il ne m’invita pas aussitôt à entrer. Les mains dans les poches, il s’efforçait visiblement de sortir de sa torpeur, et me demanda à la manière d’un automate comment j’allais. Je me débarrassai de mon casque, et il me proposa enfin de monter dans sa chambre.
Connaissant parfaitement le chemin, je m’engageai, avant lui, dans les escaliers et me dirigeai ensuite vers la dernière porte du couloir. Le bazar qui régnait dans sa chambre aurait largement pu concourir avec le mien. Du linge sale traînait de manière éparse sur le sol en linoléum, tandis que sur le bureau, placé sous la fenêtre de forme triangulaire, jonchaient des piles de bouquins, de magazines et de CD. Le petit lit une place, accolé sur sa longueur contre le mur faisant face à la baie vitrée, n’avait visiblement pas été fait et les draps froissés indiquaient qu’Erwan avait dû s’y prélasser avant d’être dérangé. À gauche, des étagères en bois bon marché abritaient ses cours et ses manuels scolaires. Le reste de ses affaires était casé dans les placards de rangements, aménagés dans les combles du plafond en pente. Sans demander la permission, je m’assis sur la chaise de son bureau, tandis qu’il s’étala de nouveau sur le lit. Mon regard balaya nonchalamment les murs de la petite pièce qui étaient couverts de posters de surfeurs et de cartes postales. Erwan qui s’était adossé contre le mur s’amusait à tirer son tee-shirt sur ses cuisses et ne semblait pas disposé à bavarder. Mais
passant la plupart de nos journées ensemble, nous étions habitués à ces longs silences qui n’avaient rien d’embarrassant. Les lamelles des stores baissés ne laissaient passer que de faibles rayons lumineux et plongeaient la chambre dans une semi-obscurité qui ne faisait qu’accroître notre indolence.
— Qu’est-ce que tu faisais de beau ? demandai-je, tout en saisissant un des magazines de planche à voile qui traînaient sur son bureau.
— Rien de spécial… répondit-il un peu trop rapidement.
— Qu’est-ce que tu proposes ?
— Je sais pas… j’ai carrément la flemme de bouger aujourd’hui.
Une fois de plus, nous nous retrouvions assis chez lui, sans savoir comment occuper notre après-midi, tant la fournaise dans sa chambre tuait tout signe de vitalité.
— Bienvenu au club des flemmards… putain, cette chaleur me tue, rétorquai-je tout en feuilletant avec indifférence les pages du journal.
— À qui le dis-tu… commenta-t-il d’une voix paresseuse.
— Si je pouvais, je resterais toute la journée à poil tant je crève de chaud, dis-je enfin en soulevant mon tee-shirt qui collait à ma peau moite.
— Moi, la chaleur, ça m’excite carrément. En ce moment j’ai l’impression d’être un véritable animal en rut.
La remarque m’étonna un peu, car Erwan n’était pas du genre à parler de sa sexualité, mais je n’en fis pas cas et continuai à mater les photos de planchistes.
— C’est pareil. J’ai les hormones en pleine ébullition. Je me mets à bander pour un rien… ça doit être l’ennui, finis-je par ajouter insouciant.
— Dès que je glande sur le lit, j’ai tout de suite une trique monstre, enchaîna-t-il, amusé par mon insolence.
Mais les mots qu’il avait prononcés avec légèreté retentirent suspicieusement à mes oreilles et je le revis l’espace d’une seconde dans l’embrasure dans la porte, l’air hébété, le visage rouge d’émoi et le tee-shirt tiré sur ses hanches. Instinctivement, je posai mon regard sur son entrejambe et la bosse que j’y découvris ne sembla pas être un pli de son bermuda. Erwan s’aperçut immédiatement que je matais son gourdin et me lança un regard anxieux, qui ne fit que renforcer mes soupçons.
— Dis-moi la vérité… je t’ai dérangé en pleine branlette ? Demandai-je sur un ton amusé.
— Non, pas du tout ! s’indigna-t-il.
— Je suis pas aveugle, Erwan ! Et puis il n’y a pas de honte à avoir.
— Eh Théo ! J’ai pas honte ! répondit-il, en s’emportant un peu plus qu’il ne l’aurait voulu.
— Ben alors, assume ! T’es pas le seul mec à te branler, ajoutai-je pour l’encourager à parler. Si tu savais combien de fois par jour je m’astique le manche...
— C’était simplement pour passer le temps, rien d’autre, se défendit-il.
— Ça te gêne d’en parler.
— Pas spécialement, affirma-t-il en feignant l’indifférence. Pourquoi ça te fait sourire ?
— Je ne sais pas… je ne t’imaginais pas aussi dévergondé.
— N’exagère pas, je ne suis pas aussi sage que tu le crois, rétorqua-t-il, un peu froissé. Et puis tu ne t’es jamais vanté non plus.
— Moi ? demandai-je sur un ton outré. J’ai parfois l’impression de ne penser qu’au cul !
Il ne put alors s’empêcher de réprimer un sourire complice, comme s’il ne comprenait que trop bien ce que je voulais dire par là. Et mes mots n’avaient rien d'abusif, car je sentais déjà mon membre se durcir dans l’étroitesse de mon caleçon rien qu’à imaginer Erwan en train de se branler. Le silence qui suivit fut lourd d’insinuations et nous perçûmes tous deux la tension pratiquement palpable qui naissait entre nous. La chaleur étouffante et humide se fit alors d’autant plus ressentir et ne faisait qu’aggraver l’érection phénoménale dont j’étais saisi. En jetant de discrets coups d’œil sur son fut’, je m’aperçus que sa matraque ne semblait pas vouloir désépaissir non plus, et la mienne avait atteint entre-temps de généreuses proportions. Puisqu’il était impossible de nier l’embarras que suscitait la situation, je pris le parti d’en parler librement.
— Dis donc, t’as toujours l’air d’avoir une sacrée gaule, commentai-je maladroitement.
— Je sais, j’suis carrément excité… répondit-il mi-gêné, mi-fier. J’arrive pas à débander.
— J’comprends… à force de parler de cul, je commence aussi à avoir une sacrée trique.
— Vraiment ? demanda-t-il, sans cacher la surprise que lui inspirait ma révélation.
Je saisis alors mon pieu à sa base, à travers l’étoffe de mon bermuda assez ample, et en présentai les larges contours qui se dessinaient nettement le long de mon bas ventre. Il parut assez étonné de ses dimensions et ne montra aucune gêne à la reluquer longuement. Ne sachant que dire, il resta silencieux, mais j’eus l’impression que le spectacle de ma queue érigé le mettait paradoxalement plus à l’aise, car il n’était plus seul à bander. Nous attendîmes en silence que l’excitation passât, mais rien ne se produisit. Au contraire, elle ne cessait de croître.
— Putain, c’est lourd, lâcha-t-il enfin pour combler le silence.
— On n’a qu’à se branler rapidement, proposai-je. C’est le moyen le plus efficace pour se débarrasser d’une grosse gaule.
Ma suggestion le déconcerta un peu, mais il fit mine de ne rien laisser paraître.
— Tu t’es déjà branlé devant un autre mec ? demanda-t-il naïvement.
— Ouais, rétorquai-je avec assurance, tout en pensant, amusé, à tout ce que j’avais déjà fait en compagnie d’un autre mec. Allez, fais pas ton timide !
Comme pour le mettre en confiance, je glissai d’un geste assuré ma main dans mon short et me mis ostensiblement à caresser ma queue. Sans vouloir demeurer en reste, il promena également sa main sur son arbalète bien arquée, dont l’érection manifeste ne semblait plus le gêner.
— Fais-moi un peu de place, dis-je alors tout en me levant de ma chaise.
Il se déplaça vers le bord du lit, et je vins m’asseoir à côté de lui, le dos adossé contre le mur. Sans fausse pudeur, je fis glisser l’élastique de mon bermuda sur mes cuisses et sortis ma queue de mon caleçon, laquelle se hissa spontanément contre mon abdomen. En pressant le pouce contre la base de mon membre, je la dressai fièrement dans toute sa hauteur et l’exhibai volontairement aux regards indiscrets d’Erwan qui ne perdait pas une miette du spectacle que je lui offrais. Étant circoncis, mon gland joufflu qui avait légèrement tendance à piquer du nez, s'épanouit dans toutes ses rondeurs, tandis que le long pilier de ma hampe était généreusement orné de fines veines gonflées et torsadées. Sachant que ses dimensions dépassaient légèrement la moyenne, je ne me gênai pas pour l’exposer avec fierté et l’effet recherché ne se fit pas longtemps attendre.
— Putain, elle est vachement grosse, commenta-t-il d’une voix admirative.
— Montre la tienne ! répondis-je simplement.
Comme s’il s’agissait d’un concours de taille, Erwan n’éprouva cette fois pas le moindre embarras à déballer son pieu charnu qui s’enorgueillissait déjà d’une belle érection, même si l’on sentait qu’il était encore trop intimidé pour bander fermement. Bien que j’eusse fantasmé plus d’une fois sur son manche, je ne m’en étais jamais fait une image bien précise, et la vue imminente de son beau gourdin découvrait une réalité qui me mit dans tous mes états. Son mandrin dont on pouvait deviner la forme bombée était encore recouvert de son prépuce, pendant que son tronc en imposait par son épaisseur plantureuse. Si en longueur, sa queue n’atteignait certes pas des mensurations démesurées, elle se distinguait en contrepartie par son corpulent calibre qui ne demandait qu’à s’épaissir encore. Tous deux la queue à l’air, nous nous touchions chacun de notre côté, plus pour maintenir notre érection que pour s’en débarrasser, malgré le détachement que nous feignions, nous n’avions d’yeux que pour le sexe de l’autre.
— Putain, ta queue est vraiment longue… s’extasia-t-il de nouveau, tout en comparant nos deux membres. Ça fait longtemps que t’es circoncis ?
— Plusieurs années déjà, répondis-je laconiquement. Mais tu n’as pas à te plaindre non plus. La tienne est carrément épaisse !
— Ça va, J’en suis content, dit-il sur un ton dégagé.
— Y’a pas à dire, c’est un beau boudin ! Complimentai-je avec humour. Son diamètre me fascine trop, Fais voir !
Sans même lui demander si cela le gênait, je saisis son pieu et enserrai mes doigts autour de sa hampe, comme pour en mesurer la circonférence, et ma main eut peine à en faire le tour, bien que sa queue manquât encore de vigueur. Pourtant, elle ne tarda pas à répondre à mes légères pressions en émettant de discrets soubresauts. Erwan eut si honte d’éprouver du plaisir au contact de ma main qu’il demeura muet et n’osa pas s’opposer aux attouchements que je lui prodiguais. Profitant de son malaise, je fis lentement monter et descendre ma main le long de son manche et me mis ainsi à le masturber en faisant preuve d’une telle assurance qu’il se laissa docilement faire.
— Tu te branles comment ? m’entendis-je dire à voix basse.
— Serre ton pouce et ton index sous mon gland…
— Comme ça ? demandai-je en m’exécutant.
— Tu peux serrer un plus fort… chuchota-t-il. Comme ça, s’est bien…
Sans parvenir à croire qu’il ne cherchait pas à se rebeller, je continuai ingénument à empoigner son sexe dans le creux de ma main et m’appliquai à le pétrir fermement.
— Tire pas trop vers le bas, plus tôt vers le haut… avertit-il. Tu peux serrer plus fort…
— Plus vite ? demandai-je, tout en accélérant ostensiblement les va-et-vient de ma main.
— Ouais…
— Comme ça, c’est bon ?
— C’est parfait, répondit-il d’une voix étouffée.
Le silence qui s’ensuivit m’indiqua que j’avais enfin trouvé la bonne cadence et le bon jeu de poignet. Loin de débander, sa queue se durcissait insensiblement entre mes doigts et même si Erwan refusait encore de se laisser aller, je sentais qu’il commençait, malgré ses réticences, à y prendre du plaisir. Il observait fixement les secousses de mon poing le long de son gourdin, comme pour éviter de croiser mon regard. On aurait presque dit qu’il essayait de se concentrer pour contenir les débordements d’émotions que mes caresses viriles suscitaient en lui, et qu’il ne comprenait pas encore. Les traits de son visage restaient impassibles et inexpressifs, alors que des rougeurs diffuses lui coloraient les pommettes. À force de lui secouer le tronc, il finit instinctivement par fermer les yeux, tant le plaisir le dévorait voracement. Il les rouvrit aussitôt avec la vigilance d’un conducteur s’apercevant qu’il avait failli s’assoupir. Il tourna alors la tête vers moi et me lança un regard profond et insondable. Puis il me fit signe de m’approcher, et croisant le bras au dessus du mien, il s’empara de ma queue qu’il se mit à branler à son tour. Ses gestes machinaux et un peu forcés trahissaient une certaine maladresse, mais il paraissait résolument décidé à faire du donnant, donnant, comme si l’activité de sa main lui permettait de mieux contrôler son propre désir. Malgré ses mouvements malhabiles qui n’auraient pas suffi à me faire jouir, je fus saisi d’un sentiment indescriptible et ne parvins pas à réaliser qu’Erwan était en train de m’astiquer le manche. Son initiative m’impressionna tant que je n’osai même pas guider ses va-et-vient, trop heureux de sentir sa main sur mon membre. Nous nous retrouvâmes alors dans la même situation, nous étions tous deux en proie à un plaisir divin auquel nous n’osions ni l’un ni l’autre succomber. Trop intimidés pour laisser libre cours à nos pulsions, nous nous infligeâmes ainsi durant de
longues minutes un supplice l’assouvissement de nos désirs.
infiniment
délectable
qui
ne
conduisit
nullement
à
Lorsque je commençai à sentir la fatigue s’emparer de mon bras, tandis que sa queue était insensiblement en train de perdre de sa vigueur, je me décidai à jouer le tout pour le tout et rompis le silence coupable qui accompagnait nos jeux de mains.
— Tu t’es déjà fait sucer ? finis-je par demander, au risque de le choquer.
— Non, jamais, répondit-il spontanément.
Le regard insistant que je lui jetai alors ne laissa planer aucun doute sur l’invitation tacite que je venais de lui lancer, et son haussement de sourcil hébété me montra aussitôt qu’il avait très bien compris mon offre. L’idée lui était si nouvelle qu’il resta d’abord sans rien dire, mais le silence qui suivit refléta sans équivoque le conflit intérieur qui le déchirait, partagé entre l’émoi que lui inspirait cette pensée nouvelle et l’envie indéniable de goûter pour la première fois aux délices d’une fellation. Finalement, il s’aperçut que son trop long silence équivalait un aveu et lorsque je me penchai sur son entrejambe, il releva en signe d’acquiescement son tee-shirt sur son ventre.
Je saisis alors son manche et en décalottai d’abord le gland, avant de le happer de mes lèvres. Ma langue fit rapidement le tour de son mandrin afin de l’humecter généreusement de salive, puis je me mis machinalement à hocher de la tête, faisant glisser sa hampe entre mes lèvres bien serrées. Craignant qu’il remarquât que j’étais loin d’être novice en la matière, je me contentai de lui sucer timidement la queue, et m’appliquai surtout à ne pas me laisser emporter par l’exquise sensation de sa chair bandée contre ma langue. Erwan, dont le gourdin ne reprenait que lentement de ses forces, sembla bien plus mal à l’aise que moi. Les membres raidis, il paraissait rester insensible aux caresses de ma langue, tandis que tout son corps demeurait passivement immobile, comme s’il ne prenait pas part aux ébats. Son inertie imperturbable ne fit qu’ébranler ma confiance et je me mis à le pomper sans vraiment oser m’approprier son membre viril. Alors que mon tee-shirt retombait désagréablement au-dessus de ma tête, je sentis mon visage suer à grosses gouttes, si bien que la pipe que je lui taillais ne tarda pas à devenir un véritable calvaire.
Lorsque de grosses perles de sueur vinrent me chatouiller le bout du nez, je relevai la tête et épongeai mon front d’un revers de bras. Qu’étais-je donc en train de faire ? Pourquoi étais-je si impressionné ? Je me trouvais à moitié à poil dans le lit d’un mec splendide, et simplement parce que je le savais hétéro, j’avais honte de prendre du plaisir à le sucer. Mais merde ! Je n’avais pas à jouer un personnage que je n’étais pas. Erwan n’imaginait certainement pas à quel point les mecs me faisaient bander, et après tout, je n’avais plus envie de lui mentir. Il me connaissait, pourquoi ne pas lui révéler une facette de plus. Si cela ne lui plaisait pas, il était assez grand pour le dire.
Je me débarrassai alors complètement de mon maillot et le passai sur mon visage trempé. Puis je pris mon courage à deux mains et lançai...
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