La petite musique de la pierre

Kuy Delair

Description

La petite musique de la pierre met en scène une eurasienne Quyhn, sculptrice au prénom vietnamien.
Elle vivra une succession d’intrigues amoureuses enchâssées les unes dans les autres. Au cours du roman, le lecteur est invité à se laisser emporter par une voix narrative que l’on devine aisément féminine. Cet élan de l’écriture est une mélodie dans laquelle art (musique, arts plastiques) et Eros (amour et sexualité) s’entremêlent. La petite musique de la pierre au-delà de sa dimension érotique, est avant-tout un roman de la passion et de l’amour déclinés sous toutes ses formes (passion de la création artistique teinté de divin ; passion des quatre piliers de l’entité humaine, corps, cœur, âme et esprit).

Kuy Delair, fidèle à ses thèmes : auto-fiction, érotisme et sacré nous livre une proposition dans laquelle autobiographie mais aussi imaginaire se croisent. Sa pratique artistique est marquée par la pluridisciplinarité qu’elle conceptualise en métadisciplinarité, clef de l’axe auto-fiction de l’histoire. Le caractère fictionnel du roman se situe au cœur de la trame narrative qui propulse l’héroïne dans un tourbillon d’aventures humaines tant imaginaires que rêvées.

Crédit photo : Ressan

Sujets

• Romance
• Fiction
• Sculpture

Informations

• Publié par: Evidence Editions
• Nombre de lectures: 18
• EAN13: 9791034809240
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

La petite musique
de la pierre
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Kuy Delair
   
 
La petite musique
de la pierre
   
 
Couverture : Maïka
Photo de couverture : Ressan
   
 
Publié dans la Collection Indécente
Dirigée par Eva Adams
   
 

   
 
© Evidence Editions 2018

 
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Avertissement
 
 
 
Texte réservé à un public majeur et averti
 
 
 
 
 
 
 
 
Toutes ressemblances avec des personnes réelles seraient fortuites
 
 
 
 
 
 
 
 
To Brandon Ballengée and Marc Delayhe, two visionaries who could see through me when I was blinded by the shadow. You gave birth to KuyDelair and for that I’ll deeply love you till death do us apart.
 
À Brandon Ballengée et Marc Delayhe, deux visionnaires qui ont su lire à travers moi quand j’étais perdue dans le brouillard. Vous avez donné naissance à Kuy Delair et pour ça, je vous aimerai profondément, jusqu’à ce que la mort nous sépare.
 
 
 
 
 
 
Préface de Patrick Lesage
 
 
 
«  La petite musique de la pierre  » est un roman dit de l’autofiction comme Kuy Delair le souligne bien souvent. Il semblerait utile de rappeler que l’autofiction se démarque de l’autobiographie, affranchie des contraintes de la véracité historique. L’autofiction intègre la part de liberté imaginaire, de rêve éveillé et de fantasmes qui appartiennent à l’artiste. Il y a des réalités autobiographiques mais surtout une liberté revendiquée de l’imagination, revisite du vécu.
Par ailleurs, plus qu’un roman du genre érotique, le genre romanesque ici s’apparente plutôt à une romance érotique. Les sentiments et émotions amoureux ne sont pas antithétiques à la sexualité. Bien au contraire, le libertinage est une des réponses possibles à la force d’un amour sincère.
Dans «  La petite musique de la pierre  », la Femme est le cœur de l’intrigue. L’Eurasienne Quynh incarne tour à tour la force et l’engagement, la vulnérabilité et la pureté. Un mot seul n’est rien, mais sous la plume de Kuy Delair il devient magique, aérien et nous emporte loin, très loin. La magie du style nous transporte vers un univers tout en poésie où l’imaginaire s’apparente à l’irréel.
 
L’héroïne du roman devient sans le savoir voire même sans le vouloir, une ode à la femme, être libre et sans tabou, expression naturelle de l’amour affranchi de toute contrainte avec son déferlement de sensations. Elle incarne de symbole de toutes les femmes en mal de reconnaissances dans leur identité profonde et leur authenticité.
 
L’auteure nous plonge dans un univers profondément «  néo-féministe  » tout en délicatesse et en sensibilité. Comme le rappelle Kuy Delair, dans le néo-féminisme, il ne s’agit pas d’opposer le féminin au masculin, le yin et le yang, mais de reconnaître la légitimité du genre féminin au cœur de nos sociétés. La femme peut incarner l’idéal de l’homme. Elle possède ce qu’il n’a pas et ne pourra jamais posséder ; et réciproquement. Les histoires d’amour vécues par Quynh illustrent l’esprit libre de l’écriture qui résonne tel un credo. L’engagement de l’auteure se manifeste dans la reconnaissance de l’homosexualité féminine et l’ambiguïté de l’amitié.
 
Le lecteur est emmené dans un univers où émotions amoureuses et sensualité des corps sont à l’unisson et consubstantiels. Les déclinaisons des amours de la sculptrice se lisent et se respirent comme la déclinaison de partitions musicales. Tout est poésie, éveil des sens et déclinaison graduée de l’érotisme. Les mots décrivent des scènes dans lesquelles l’esthétique visuelle, omniprésente est envoûtante. Cette caractéristique entraîne le lecteur dans un monde où la gestuelle des corps, les descriptions des sons et des odeurs évoqués nous transportent dans un univers poétique. Les mots et les sons vibrent sous la plume de Kuy Delair. Le verbe est l’aboutissement de cette démarche de création. Elle nous l’offre portée à son paroxysme. Les mots sont des pépites musicales, des éclats de sensualité poétiques.
Au sein de ce texte, la répétition voire l’obsession du point de suspension est assumée. Elle est suggestion de l’autofiction revendiquée par l’auteure. La place qui est faite à l’imagination du lecteur s’affiche comme telle. Tout est suggéré rien n’est imposé. La pudeur et l’impudeur de cette écriture entrent en contradiction avec l’audace mystérieuse des descriptions.
Un style personnel et insaisissable, une entité. Que l’on aime ou que l’on n’aime pas.
Derrière cette synthèse des grandes caractéristiques humaines, la profondeur de l’analyse sur l’Eurasie souligne l’absence sociétale de cette minorité, pourtant futur culturel de nos sociétés en pleine remise en question.
Kuy Delair nous offre un voyage dans le temps. Son écriture, écriture du métissage regorge d’images et d’un style inspiré par les contes et les poèmes traditionnels vietnamiens. Attente de la femme, séparation des amants, présence de la nature, rêverie mythologique ; ce que le lecteur non initié peut juger comme une stéréotypie des incursions métaphoriques n’est en réalité qu’une écriture de l’Eurasie.
 
L’abolition des tabous s’impose comme la clé du roman, de la liberté de pensée.
On pourrait oser dire que Kuy Delair a raté son siècle, qu’elle est un libre-pe(a)nseur.
 
 
 
 
 
 
Première Partie
La mélodie sournoise
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Le triangle de l’éphémérité
 
 
 
Sa musique ouvrait des percées de lumières dans cette forêt de sons plus enivrants les uns que les autres… il savait parler aux âmes, il savait les guérir… Dans la plainte du saxophone se dessinaient les contours de sa voix claire et limpide tel un flot de mer en colère… Paisiblement mouvementées, les notes s’emballaient et se fracassaient les unes aux autres, entraînant dans leur chute, un dièse ou un bémol, une