36
pages
Français
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2018
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Ebook
2018
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Publié par
Date de parution
26 novembre 2018
Nombre de lectures
2
EAN13
9791029403248
Langue
Français
Le stagiaire et son maître
BJ Valbornhe
Roman de 145 000 caractères, 26 000 mots, 120 pages en équivalent papier.
Après quelque mois étranges auprès de son Maître de stage, Nathanaël se révolte.
Il en veut plus que le sexe rituel des samedis soirs.
Le jeune et beau berger ouvrira-t-il une autre voie ? Comment réagira le Maître de stage ?
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Publié par
Date de parution
26 novembre 2018
Nombre de lectures
2
EAN13
9791029403248
Langue
Français
Le stagiaire et son maître
(suite du maître de stage)
BJ-Valbornhe
1. Rite
2. Boulot, boulot
3. Dure semaine
4. Fatales vacances
4. Turbulences
5. Accalmie
6. Épisode cévenol
7. Tempête
1. Rite
Il est entré dans ma chambre, direct, sans un mot, ni un petit coup sur la porte, ni quoi que ce soit pour s’annoncer. Mais je savais qu’il allait venir. La clenche a cliqueté, la porte a grincé, j’entrevis sa silhouette se découper sur l’ombre du couloir. Ventre qui se noue, sexe qui bondit, j’ai respiré profondément pour ne pas respirer trop vite. Il va m’approcher, me toucher, je reste immobile comme toujours depuis que ça a commencé. Il va prendre possession. Je le laisserai faire, je suis tétanisé, à sa merci, à lui.
Il entre, referme le battant et s’avance sans hâte. On dirait un félin qui va fondre sur sa proie. Je suis sa proie consentante. Dans la pénombre je vois qu’il est vêtu léger, polo à même la peau, pantalon lâche, pieds nus qui ne font pas un bruit même sur les lattes de parquet. Je suis debout, je bande, il va frôler mon sexe qui pointe dur sous le tissu, il va me toucher, me renverser. Nous sommes samedi soir, il n’est pas loin de minuit.
Quand je l’ai rencontré pour la première fois à mon arrivée au mas, je n’avais eu avec lui que des contacts épistolaires pour la mise au point et la signature du contrat, je ne l’ai pas trouvé séduisant, non, est-il beau ? je ne sais pas, mais carrément… hot ! Oui ! Il y a d’abord eu sa voix que j’entendis de derrière la voiture dont je descendais, puis sa silhouette à travers le pare-brise, puis sa stature en plein soleil une fois la portière refermée. Nous étions dans la cour du domaine. Il m’a pris au ventre, toujours le ventre, une bouffée de désir brutal, une poigne qui m’a saisi à l’intérieur et qui ne m’a plus lâché depuis. Comme ça quand je le vois ou quand je l’attends. Pas qu’il soit beau, il n’est pas mal, sans plus, grand, solide, le visage grave, le cheveu sombre, bien découplé, bien dessiné, mais pas le beau mec sur qui tout le monde se retournerait. Pourtant il m’a pris aux tripes, il y a des gens, rares qui font cet effet-là. C’est comme animal, presque, j’ai honte, bestial. Il ne correspond pas à un type, un modèle esthétique, un fantasme, une expérience fondatrice passée. Rien de tout ça. Il est là et je fonds ou je brûle ou je me raidis ou tout cela à la fois.
Chaque samedi soir il pousse la porte, dirige sa haute stature vers moi, me saisit. Je reste immobile. Il passe ses mains sur tout mon corps, en silence toujours. A-t-il jamais prononcé un mot jusqu’ici ? Et comment est-ce arrivé précisément ? Il me palpe et au passage saisit et serre très fort mes couilles comme pour bien m’affirmer sa pleine possession, j’émets alors une plainte d’abandon quand sa pression pousse à son maximum, une plainte qui dit ensemble aïe et oui. Je dois l’attendre vêtu même s’il n’en a jamais exprimé le souhait. Il me déshabille posément sans se presser, il regarde ma nudité dans la pénombre, juste la lampe du petit bureau et le feu dans la cheminée en hiver, parfois me fait tourner devant lui d’une main et me pelote les fesses, insinue deux doigts un peu, mais pas trop, après quoi il me renverse sur le lit.
Je ne garde qu’une faible lampe qui diffuse une vague clarté, la pénombre, c’est ce qu’il souhaite que je croie qu’il souhaite. Une fois que je suis nu et bandant devant lui, il me renverse donc sur le lit sauf quand la cheminée était allumée le soir, mais on est au printemps, il fait bon. Sinon il me tenait debout devant l’âtre flambant, me saisissait par un peu tous les bouts, faisait jouer ses doigts dans ma bouche, sous les couilles, entre mes fesses, il me branlait sans aller jusqu’au bout pour voir mon plaisir se peindre sur ma figure sans doute, il me décalottait pour passer sa paume humectée sur mon gland nu et me faire gémir en pliant les genoux, je gémissais. Il me tordait la tête vers l’arrière et me mordillait les lèvres, la langue sans vraiment m’embrasser, les tétons, le cou où il lui s’activait de laisser sa trace, et il me prenait souvent comme ça debout devant les flammes, d’un coup de rein en me tenant fermement par un bras passé sous mon cou. Mais il fait déjà chaud en juin.
Alors je tombe dans le lit sur le dos, bras ballants, jambes écartées si je n’écarte pas il le fait. Il m’y pousse comme il m’a palpé et déshabillé, sans hâte, pas d’empressement, brusquerie, mais pas de brutalité. Il reste ensuite debout devant moi et posément toujours se dévêt à son tour en me fixant du regard sans ciller. Il peut alors mesurer sur mon visage et aux sursauts de ma bite l’effet que ça me fait sa mise à nu progressive. Tandis que je reluque, il m’examine. Je découvre un torse puissant aux tétons tendus, un ventre plat légèrement velu de noir, ourlé de ces tablettes de chocolat qui me font frémir rien qu’à les voir rouler sous sa peau à chacun de ses gestes. Une ligne de poils les partage et descend jusqu’au slip qu’il abaisse. Alors saute de la ceinture élastique au bout de la ligne frisée un sexe épais et long encore coiffé de son prépuce. Apercevoir le bout couvert de sa peau brune qui pointe sous la ceinture me fait saliver, je voudrais m’avancer et de mes seules lèvres le décalotter. Il se dresse entier, supporté par deux lourdes couilles serrées dans leur cage velue, et tout ça au sein d’un tapis de poils taillé à la tondeuse le soir avant la douche. Il les taille souvent sous mon nez, il me laisse regarder ses préparatifs, ses ablutions, avant ma propre douche, puis son séchage et je regarde bandant à chaque fois sans qu’il fasse rien d’autre que me laisser ainsi regarder et bander. Quand une fois j’ai fait mine d’avancer la main, il me l’a saisie et repoussée d’un geste sec. J’attends le jour où il va m’ordonner de le lui faire, le raser, le savonner, le sécher peut-être... Et s’il le dit, je le ferai.
À ce stade de son déshabillage, je ferme en général les yeux, totalement étalé sur les draps, j’attends la suite, consentant, impatient, envahi d’un trouble qui me paraît grésiller d’un peu partout sous la peau tandis que mon ventre se creuse et que, me semble-t-il, mon anus palpite. Je bande comme jamais je ne bande : à en avoir presque mal, comme une crampe qui me mord depuis la racine, au muscle pelvien entre les cuisses, envahit les couilles et remonte la hampe qui bat comme une grosse veine, presque j’éjaculerais à ce moment-là. Je ne suis plus autre chose que son stagiaire, sa chose, un corps avide de lui dont il va faire ce qu’il veut. Il en veut et j’en veux.
C’est comme ça chaque samedi soir, je regarde la télé ou passe un CD, parfois bouquine, je sais que je dois rester habillé, il ne me l’a pas explicitement ordonné, mais je sais. Il arrive vers minuit, après la fin du dernier film, sans un bruit, sans demander, sans prévenir. C’est devenu un rite depuis que dans la première semaine de mon séjour de stagiaire je me suis jeté à sa figure ou plutôt sur sa bite dans la salle de bain de l’étage que nous partageons et que la surprise passée, il m’a pris un peu brutalement dans une cabine de douche en me grondant dans l’oreille : c’est cela que tu veux ! Et c’est ce que je voulais même si j’ai cru crever de honte lorsqu’il m’a étreint et possédé presque d’un coup et que j’ai crié, car il m’a fait mal cette fois comme pour me punir de mon indécence. Après tout il était mon patron et moi un jeune et tout nouveau stagiaire ! Mais il y avait pensé aussi, il en avait envie, je le savais, le sentais.
J’avais passé la semaine à craquer devant sa solide carrure qui me conduisait un peu partout dans le domaine, à mater ses pantalons de travail qui ne cachaient rien de la courbure de ses cuisses ni du volume de ses fesses, encore moins de l’éminence qui gonflait sa braguette, à l’admirer droit dans ses bottes, fluide dans sa démarche, souple, athlétique, taiseux… et le soir au retour du travail à la douche je craquais, obnubilé par sa plastique exposée nue, entre hommes somme toute, dans la salle de bain de l’étage que nous partagions, lors de nos décrassages quotidiens avant le repas pris en commun avec le personnel du Mas. La chaleur m’envahissait, je ne me maîtrisais qu’à peine jusqu’à ce jour où il m’a plaqué contre un mur.
Je n’ai jamais eu l’habitude du haut de ma vingtaine de me conduire comme un animal en chaleur ni de provoquer aussi impudiquement qui plus est mon maître de stage plus âgé d’une dizaine d’années. Qu’est-ce qui m’a pris ? Je n’ai pas pu ni su ni voulu résister. Il me faisait, il me fait cet effet d’être aspiré par sa force, sa puissance, irradié par un rayonnement sexuel qui m’électrise sans que je puisse dire ni pourquoi ni comment. Et dès le premier soir, dès la première douche, puis le lendemain dans la première tâche au sein du domaine, il m’a électrisé. Il m’est arrivé de pleurer d’humiliation et de rage contre moi, contre mon impuissance à me dominer, contre cet abandon stupide digne d’un adolescent déprimé. Mais je ne suis pas déprimé, je jubile, je jouis de cette situation, j’en redemande chaque samedi soir et dimanche matin. S’il y avait aussi un lundi, un mardi... je dirais oui. Mais il s’en tient à ces deux fois de la nuit du samedi au dimanche, un coup le soir, un coup le matin… un coup ! comme je parle !
Nous n’en avons jamais discuté, il ne m’embrasse pas, ne caresse guère, il palpe, pétrit, il prend possession, de ma bouche pour sa queue, de mon torse qu’il mord, de mes tétons qu’il enflamme, de mon cul qu’il malaxe avant de le déflorer, à chaque fois c’est comme une défloraison, de mon ventre où sa bouche se perd parfois et où son sexe dur comme de l’acier vient frapper comme s’il voulait m’ouvrir, avant qu’il ne m’attrape les jambes, ne les soulève sur ses épaules et ne dirige droit en moi ce dard. Il entre alors d’une poussée continue, impitoyable, profonde qui me fait irrésistiblement gémir sans vergogne et jouir pour finir dans de grands tressaillements