Les 6 couleurs de l obscurité
87 pages
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Description

Les six couleurs de l’obscurité
Yann Bel Ange Kienga
Tome 1 : Grise Obscurité
Yann Bel Ange Kienga
Roman de 286 000 caractères, 48 500 mots, 240 pages en équivalent papier.
Ce roman raconte, en parallèle, l’histoire d’une puissante organisation activiste tristement tourmentée par le président des USA, ainsi que celle de l’inconcevable amour entre un jeune musicien gai et d’une célèbre actrice-activiste lesbienne.
Inspiré des romans de la saga Twilight - relatant l’histoire d’un vampire et d’une humaine - écrit par Stéphanie Meyer, ainsi que de Cinquante Nuances de Grey - l’histoire amoureuse d’un masochiste et d’une vierge - écrit par E.L James ce roman possède à la fois ce côté sombre, fascinant et passionnant.


Ce texte est écrit par un Congolais vivant au Cap en Afrique du Sud, la seule vile gay friendly du continent africain.


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Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 septembre 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9791029402326
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les six couleurs de l’obscurité
 
 
Tome 1 : Grise Obscurité
 
 
Yann Bel Ange Kienga
 
 
 
Prologue
 
 
J’ai toujours su à quoi je ressemblerai une fois élevé sur le sommet des plus hautes montagnes. Cependant, j’étais loin de me douter qu’à ces extrémités-là, il valait mieux ignorer la presse, les médias, encore plus les paparazzis, car quoi que l’on fasse, peu importe notre degré de discrétion, ils continueront à errer autour de nous, où que nous soyons et quoique nous fassions, même après notre mort.
« Une fois la prison de Mojave construite… Je lancerai l’opération Lambda qui aura pour but d’emprisonner toutes les lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels… dans ladite prison. »
C’était le discours télévisé du quarante-huitième président des USA qui a été élu l’an passé. Suite au profond dégoût que ses dires me donnaient, j’éteignis la télévision avec hâte, en rappelant à mon petit frère, assis confortablement sur le fauteuil que j’avais un concert dans une poignée d’heures. Il fallait donc qu’on se bouge.
— C’est fou ce que ce type m’énerve, suffoquai-je en balançant la télécommande contre la tablette en or qui ornait le centre du salon.
— Par contre, j’adore sa politique, murmura-t-il d’un air gai.
— T’as dit quoi ? l’intimidai-je.
— Non… non. Rien.
— OK. Va t’apprêter pour le concert, s’il te plaît.
— On a encore trois bonnes heures devant nous, bouda-t-il. En plus, ce n’est qu’à trente minutes de route.
— Vas-y simplement ! grognai-je. C’est un ordre.
 
 
 
1 - Soirée magique
 
 
C’était un soir de printemps, devant une foule venue massivement m’acclamer, je sortais de la scène sous une immense ovation. Ce concert avait été organisé par mon agent Dixon qui avait et continuait à jouer un rôle primordial dans ma carrière. Il s’était débrouillé, de la plus belle des manières à faire en sorte que la promotion de mon troisième album solo soit une perfection. Au terme de ma prestation, je le laissais continuer à jouer les chroniqueurs devant la foule. Pendant ce temps, je rejoignais le grand hall derrière où j’étais censé attendre mon équipe d’escorte qui libérait la sortie du Blond Theatre. Ce grand amphithéâtre de dix mille places, situé au cœur de Los Angeles, était ma propriété. Je me l’étais offert l’an dernier, afin d’en fêter mes vingt-trois ans. Je m’installai dans l’un des petits salons qu’offrait ce spacieux hall, en compagnie de mon petit frère. Ian était d’une nature aussi calme et réservée que moi, en plus d’être timide et peu expressif. En dépit du fait que nous avions la même grande coupe de cheveux afro, héritage de notre paternel. Notre plus grande différence était qu’il paraissait légèrement plus âgé que moi, tant par son gabarit d’Apollon que par sa petite barbe en pleine croissance. Il m’attendait le long de toute ma prestation, en se contentant de m’assister à travers l’un des écrans suspendus de part et d’autre des murs. Bien que nous nous aimions de tout notre cœur, nous n’avions pas l’habitude de beaucoup converser. Je le gardais près de moi partout où j’allais sauf lorsqu’il devait aller en cours. Il était en première année de Théologie à l’université de Biola, ce qui ne l’empêchait pas de me soutenir dans ma carrière musicale.
— Quelle performance Fran, m’acclama-t-il lorsque je m’installai sur le canapé en cuir.
Essoufflé, je me voyais bien me détendre en posant mes deux pieds sur la tablette en verre qui ornait le petit salon.
— Dieu est au contrôle frangin, me vantai-je en plaisantant.
— Il aurait été plus… impliqué si tu chantais ses gloires.
— Ian, je le glorifie chaque jour qui passe.
— Euh si tu le dis, grommela-t-il avant de se remettre à tripoter son smartphone, l’air de vouloir m’ignorer.
— Eh… on ne va pas reprendre la même discussion tous les jours quand même ?
Il ne fit qu’une grimace, en posant ses doigts sur sa bouche, afin de signifier qu’il ne dirait plus un mot. J’en restai là.
Seulement, mes yeux ne pouvaient s’empêcher de le regarder, car, sans qu’il le sache, il me culpabilisait pour le fait que je faisais de la musique mondaine. C’était là, le genre de musique dont nos parents décédés avaient horreur.
L’instant d’après, s’approchait dans son dos l’une des femmes les plus importantes et influentes de l’industrie voire du monde. Pour une femme aussi valeureuse qu’elle, il n’avait aucune hésitation à se lever, afin de l’accueillir avec tout le respect et l’honneur qui lui est du. J’avais passé toutes mes cinq années de carrière, à espérer qu’elle vienne vers moi.
Elle était accompagnée d’un homme dont l’aspect avait tout d’un garde du corps. Devant eux, il y avait l’un des agents de sécurité qui les guidait vers moi. J’hésitais entre faire les machos et attendre qu’elle me salue. Ou rester moi et être le genre obsessionnel.
Finalement, c’est elle qui lança les hostilités en me lançant un sourire élégant dont elle seule avait le secret. J’optai pour rester moi. J’étais l’un de ses plus grands fans, depuis mes douze ans.
— Monsieur ! Je vous présente Miss Dee. Introduisait l’agent de sécurité, de sa voix grasse, comme s’il y existait beaucoup de gens qui ne connaissaient pas cette femme mature aux cheveux blonds.
— Elle tenait à tout prix à vous rencontrer ce soir, poursuivit-il avec anxiété.
Comment résister au charme d’une femme aussi belle et influente qu’elle ?
Je pouvais comprendre qu’il n’avait guère le choix que de l’emmener vers moi. N’importe qui pourrait succomber sous l’énergie vivante et positive qu’elle propageait à chaque mouvement.
— Heureux de vous rencontrer enfin Francis Blond, prit-elle la relève en me serrant la main.
Cependant, je ne pouvais cacher ma joie. Mon petit sourire venait dominer sur l’expression de mon visage.
— Appelez-moi Francis. Ma joie est encore plus immense. Croyez-moi.
Je l’invitai à s’asseoir sur le canapé en face du mien, après avoir remercié l’agent de sécurité, pour sa sagesse.
— Voici Ian, mon petit frère.
— Vos parents doivent être des dieux ?
— Pourquoi ?
— Avoir deux aussi beaux gosses… ce n’est pas donné à tous les parents.
— Ils en ont de la chance.
— J’espère sincèrement les rencontrer un jour.
— Pour cela, il faudra patienter jusqu’à votre mort, souris-je.
— Oh, je suis désolé. Je ne voulais pas…
— Non. Vous n’avez pas à vous excuser, la rassurai-je.
— Alors, on m’a beaucoup parlé de vous, vous savez ?
— Et… qu’est-ce qu’on dit sur moi ?
— Sur votre immense talent de musicien qui est comme… disons, prématuré.
— Tout cela peut-être… une exagération.
— Ce soir, je t’ai vu de mes propres yeux. Tu m’as irrévocablement convaincu.
— Venant de vous, c’est plus qu’un compliment.
— Alors accepteriez-vous une invitation à mon Show ?
— Vous rigolez ? Depuis mes douze ans que je regarde passionnément votre Show, répliquai-je.
Je n’avais jamais été quelqu’un de bavard, mais mon excitation montante ne me laissait aucun choix. J’éprouvai l’envie de parler sans arrêt.
— Lorsque mes parents me privaient de télévision, j’en étais malade.
— C’est très flatteur vous savez, s’esclaffa-t-elle avant de poursuivre d’un air jovial.
— Vous savez quoi ? Si on se lançait dans la flatterie… je vous dirais que je n’ai jamais vu un succès aussi précoce que le vôtre. Jamais de la vie.
— Cette fois, je le prends comme un trophée, exaltai-je.
Elle n’arrêtait plus de me gonfler la tête, de ses honneurs.
— Cependant, j’avoue qu’au départ, je ne croyais pas vraiment en vous, dit-elle d’un ton plus véridique. Je n’arrêtai pas de penser que vous finiriez comme ces autres jeunes artistes.
— Comment ça ?
— Les plus jeunes artistes ne font parler d’eux que pour un ou rarement deux albums bien vendus, avant de se railler des médias, argumenta-t-elle.
— C’est pourquoi je n’ai jamais reçu une invitation à votre show ?
— En partie, admit-elle. Hélas, j’avais tort. Vous m’avez convaincu plus que quiconque ne l’avait fait avant. Vous êtes une perle rare.
J’avais le sourire plus grand que mon visage, et ce, malgré les petites dimensions de ma bouche. Je supposai que mon frère qui était resté pour partager ce moment avec nous était encore plus fier que moi.
Je n’arrivais vraiment pas à croire ce que j’entendais. J’aurai juré avoir entendu des blagues. Je n’en revenais pas, mais pourtant, mon charisme m’aidait à garder mon sang-froid, sans pour autant laisser exprimer mon excitation palpitante. Cela devint comme une grande bataille émotionnelle, à l’intérieur de moi.
Dans le même temps, je m’imaginai sur son plateau, devant ses spectateurs qui demeuraient chaleureux, année après année.
— C’est une joie de savoir que vous acceptez l’offre, me tendit-elle sa douce main que je serrais respectueusement, sans trop la laisser traîner.
— Mon agent vous contactera… pour en fixer une date.
— Je sais comment ça marche, soupira-t-elle.
Je relâchais sa main avant qu’elle ne se lève harmonieusement. Je n’avais presque pas envie qu’elle ne s’en aille déjà, car, en dépit d’avoir été son fan, je trouvais en elle une certaine motivation qui me fit sentir profondément bien.
— Prenez soin de vous les gars, dit-elle en rejoignant son garde qui se tenait à l’écart et qui s’approchait de nous.
— Chao ! Bonne chance pour le reste.
— Merci. Chao !
J’attendis sagement qu’ils sortent du hall avant que j’exprime toute mon excitation, tout en décoiffant Ian de mes mains, afin de le faire part de mon immense joie. Cependant, mon frangin n’avait pas l’air de brancher. Il n’avait d’ailleurs pas l’habitude de s’emballer pour ce genre de chose. J’osais parfois croire qu’il détestait mon monde, mais sa permanente présence à mes côtés, en disant long. À ce propos, je le suppliai chaque fois que je le pouvais, de ne pas se sentir obligé d’être mon fidèle compagnon, si cela va en dépit de ses croyances. Je faisais simplement ce que j’aimai le plus et mon souhait était qu’il fasse tout ce qu’il aimait. Ian était aussi un jeune garçon tranquille et anxieux qui ne baissait jamais les bras. Il était d’une grande bravo

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