Les huit livres du collier d or
75 pages
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Les huit livres du collier d'or , livre ebook

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Description

Les huit livres du collier d’or

Andrej Koymaski

Roman de 240 000 caractères

Au cœœur des Andes pré-colombiennes, le jeune Ami de la Lune quitte son village natal pour étudier dans la capitale.

Arrivé dans l’École Impériale, son cœœur est écartelé entre Ciel, le jeune et beau noble qui l'a pris sous sa protection et la fascination amoureuse que lui inspire l'Empereur. Mais Ciel ne se déclare pas et l'Empereur lui semble tellement inaccessible.

Ami de la Lune se plonge dans ses études, incapable de trouver la sortie de ce labyrinthe...

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Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9791029400698
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les huit livres du collier d’or
 
 
 
Andrej Koymasky
 
 
 
Traduit par Christophe
 
 
 
 
 
 
 
Premier livre où on parle du long voyage d’Ami vers la capitale
 
 
Le fleuve Poissonneux, après avoir suivi son cours tumultueux vers le nord-ouest, tourne à l'ouest dans un coude vaste et majestueux puis se jette placidement dans l'océan et ses eaux douces semblent hésiter à se mélanger avec les eaux salées de la mer, de sorte que sur une certaine distance on distingue encore le flux clair du Poissonneux des eaux ouvertes plus sombres.
Là où le Poissonneux forme le coude, le petit fleuve Rude offre ses eaux à son grand frère dans une haute chute écumante. Spécialement à cette époque, où le printemps a fait sa percée même sur les hauts sommets, le Rude est plein et généreux et la chute gronde d'une voix puissante sa chanson solennelle et éternelle. Le haut voile de fines gouttelettes qui s'élève des eaux grondantes brille au soleil.
Entre les rochers qui font face à la chute, là où les éclaboussures ne viennent pas, il y a un bâton, un sac, et quelques vêtements qui paraissent abandonnés en hâte. Un peu plus loin, dans l'eau, un jeune homme de dix-neuf ans du nom Bel Homme au Charmant Regard, s'ébroue en chantant joyeusement, il se lave de la poussière et de la saleté du long voyage qui l'a mené de la haute vallée du Poissonneux jusque là. Son corps ferme et fort brille au soleil, montrant des muscles pleins, pendant qu'il frotte avec vigueur sa peau dorée.
Beau Charmant, comme on l'appelle, a décidé de quitter son village natal au milieu des montagnes. Il veut se rendre à la capitale pour devenir un soldat de l'Empereur. Sa force, sa taille, son agilité sont de bons atouts. Mais il doit s'arrêter d'abord à Port Étroit, où un ami du chef de son village lui donnera une lettre de recommandation pour se présenter au recrutement.
Pendant ce temps, descendu de la vallée du Rude, Le Dernier Ami de la Lune, appelé Ami, élancé pour ses seize ans, mais dont le corps montre déjà clairement les premiers signes de la virilité, descend avec circonspection de rocher en rocher le long de la chute et il s'arrête pour regarder Beau Charmant. Il se demande comment ce jeune homme peut tenir dans ces eaux glacées, mais il admire sa belle silhouette pendant que ce dernier, inconscient d'avoir un admirateur, continue à frotter avec vigueur son corps séduisant.
Ami descend encore, s'arrête à nouveau pour contempler la scène avec une vague sensation de plaisir. Le vent léger qui arrive des montagnes disperse le bouillard liquide et un demi arc-en-ciel monte dans le ciel puis s'évanouit, comme un arc de triomphe au-dessus du corps sensuel de Beau Charmant. Ami retient son souffle et rêve un instant d'être à côté du jeune homme et de pouvoir effleurer de ses mains son corps ferme.
Beau Charmant finit par l'apercevoir et lui crie quelque chose, mais sa voix se perd dans le grondement des eaux. Levant le bras, il le salue et lui fait signe d'approcher. Ami répond à ce salut et, comme il reprend sa descente, il voit un beau sourire éclairer la face de Beau Charmant. Arrivé en bas de la chute, auprès des habits et des affaires de Beau Charmant, il s'arrête. Celui-ci, mettant les mains en porte-voix, lui crie :
— Viens, on est bien ici !
— L'eau n'est pas trop froide ?
— Glaciale, alors c'est parfait ! crie l'autre.
Ami hésite, puis il pose son bâton et son sac, délie la jupe formée de deux carrés bleus bordés de jaune, les couleurs de son peuple et de son village, puis le nouveau pagne blanc que sa mère lui a cousu pour l'occasion, plie le tout avec soin et trempe un pied dans l'eau. Beau Charmant s'approche.
— C'est seulement un peu dur de se mettre à l'eau. Jette-toi !
Ami sourit en hésitant, mais il voit l'autre tendre les bras vers de lui et alors, prenant une profonde inspiration, il saute à pieds joints en frissonnant. Beau Charmant le rattrape et se met à le frictionner.
— Tu vas vite t'y faire, lui dit-il avec un large sourire.
Ami grelotte, il est tenté de sortir immédiatement, mais la sensation des mains de l'autre sur son corps est trop agréable pour renoncer.
— Ça va mieux ? lui demande l'autre en continuant à lui frictionner vigoureusement la peau.
— Oui, un peu
— Je m'appelle Beau Charmant, et toi ?
— Ami.
— Où vas-tu ?
— À la capitale.
— Moi aussi, pour devenir soldat. Et toi ?
— Pour entrer à l'école impériale.
— Ah, je me disais bien, tu n'as pas la carrure d'un soldat. Mais tu es beau, ajoute-t-il en commençant à le caresser d'une manière plus intime.
Ami ferme les yeux en frissonnant sous la caresse. Beau Charmant lui passe un doigt sur les lèvres.
— Tu me plais, et il le serre contre lui.
Ami s'abandonne entre ses bras et caresse légèrement ce corps ferme et ces muscles puissants.
— Viens, lui dit Beau Charmant en le poussant hors de l'eau vers le rivage, jusqu'à une petite plage d'herbe entre les rochers.
Il le couche là. Ami regarde les jambes solides et bien galbées, les hanches étroites, le ventre ferme, la poitrine musclée couverte de fins poils noirs, les épaules larges et il se sent plein de désir.
— Je te veux, lui dit Beau Charmant en le regardant avec des yeux pleins de luxure, et il se couche sur son corps.
Ami est satisfait d'avoir su exciter ce jeune et beau mâle et il est heureux d'être désirable à ses yeux.
Les deux corps nus se serrent avec un désir impatient et Ami accueille l'autre en lui. Ce dernier lui caresse les points les plus sensibles d'une main experte, lui donnant un fort plaisir pendant qu'il jouit en lui avec entrain. Ami est presque étonné de la façon dont c'est arrivé, avec une totale spontanéité, presque sans mots, comme si tous deux avaient su depuis toujours que ça devait arriver. Deux inconnus, unis comme deux amants. Deux inconnus qui ont allumé le désir l'un en l'autre. Ils se sont reconnus, acceptés et maintenant, plein de passion ils l'accomplissent sous le chaud soleil printanier.
Lorsque plus tard leurs corps repus se détachent, Ami se sent étrangement plein d'émotions contrastées. Il est content, mais en même temps, il est étonné de ce qui vient de se passer, qu'il l'ait fait avec un parfait inconnu et il a envie de fuir. Par contre, Beau Charmant semble pleinement heureux. En le caressant entre les jambes avec un sentiment de possession, il lui dit :
— On va voyager ensemble. Je m'arrête à Port Étroit, et puis on va ensemble à la capitale.
— Je ne peux pas, je dois arriver rapidement, je n'ai pas beaucoup de temps, ment Ami, un peu mal à l'aise.
— Dommage. Mais on se reverra à la capitale. Moi dans la garde impériale, et toi à l'école impériale, ça ne devrait pas être difficile de se retrouver.
— La capitale est énorme, ce n'est pas un de nos petits villages où tout le monde se connaît, répond Ami en se rhabillant.
— Mais je te veux encore, Ami, alors nous nous reverrons, répond Beau Charmant sûr de lui en se rhabillant à son tour.
Ils descendent la vallée ensemble, en silence. Ami cherche à analyser ce qu'il éprouve pour Beau Charmant. Il l'attire fortement, mais en même temps il le sent étranger, lointain. Il a un beau corps, sensuel, il fait l'amour de façon extrêmement agréable, et pourtant Ami sent qu'il n'en veut pas comme amant. Non, décide-t-il en lui-même, il n'ira pas le chercher, à la capitale. Il a bien aimé, mais ça s'arrête là. Ce n'est pas comme avec son ami Roche, plus vieux que lui d'un an, là-bas au village. Il avait de l'affection pour Roche et c'est pour ça qu'il avait longtemps hésité quand le prêtre avait dit à la famille d'Ami qu'ils devaient l'envoyer à l'école impériale. Il aurait voulu ne pas se séparer de Roche. Mais celui-ci avait insisté pour qu'il y aille.
Ils avaient été amants pendant deux ans, Roche et lui. La première fois c'était en hiver, quand une soudaine tempête de neige avait bloqué les deux amis pendant cinq jours dans une cabane de montagne avec leurs moutons. Ils avaient dormi sous la même couverture, se collant l'un à l'autre pour atténuer le froid et se tenir chaud mutuellement. Roche l'avait alors embrassé, caressé, l'avait fait s'exciter peu à peu puis lui avait appris à faire l'amour. C'était très bon. Leur ancienne amitié en était sortie renforcée. Roche n'était pas beau comme Beau Charmant, et pourtant il lui avait donné, dès le début, des choses que Beau Charmant ne semblait même pas connaître : la tendresse, l'affection, et pas seulement le plaisir.
Avec Roche ils avaient aussi de très belles, longues conversations. Beau Charmant par contre, semble n'avoir rien à dire et il répond par des monosyllabes aux tentatives de conversation d'Ami. Bien sûr, à présent, en marchant à ses côtés, Ami sent la sensualité qui émane de son corps et réveille son désir.
Quand ils arrivent aux portes de la ville, ils se séparent. L'endroit est désert, alors Beau Charmant le prend dans ses bras.
— Tu viens me chercher, à la capitale ? demande-t-il d'une voix chaude, en passant une main sous la jupe du garçon et fouillant dans son pagne.
— Oui… bien sûr… ment Ami bien qu'il se sente excité.
Et voilà, là, Roche l'aurait embrassé, mais Beau Charmant se recule et lui dit : J'y compte bien, et il entre dans la ville d'un pas rapide, sans se retourner pour le regarder.
Ami reprend la route de la côte vers le nord, vers la capitale.
Somme toute, Ami est content d'entrer à l'école impériale. Au village, à l'école du temple, il a toujours été le meilleur et le prêtre lui a donné une lettre de recommandation pleine de compliments. Seuls les meilleurs des meilleurs sont envoyés à l'école impériale et Ami est le premier de son village, depuis de longues années. Au village, on avait fait une grande fête avant le départ, avec une joute verbale en son honneur. Ses compagnons, sa famille et Roche étaient fiers. Sa mère lui avait cousu en hâte les deux carrés de la jupe et le pagne blanc que seuls les élèves de l'école impériale et les nobles peuvent porter, comme l'avait expliqué le prêtre.
Ami marche

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