Ma première fois
28 pages
Français

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Ma première fois , livre ebook

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Description

Anaïs est une jeune fille de dix-neuf ans. Sa vie bascule lorsqu'elle perd ses parents dans un tragique accident. La seule famille qu’il lui reste, c’est sa meilleure amie, Joy. Elle sera là pour l’aider à remonter la pente à la suite de ce drame.


Et pourtant l'amitié qu'elles se vouent l'une à l'autre change.


Mais de quelle façon ?


Haine, amour... parfois il suffit d'un pas...

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Publié par
Nombre de lectures 271
EAN13 9791034808564
Langue Français

Extrait

Ma première fois
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Nell


Ma première fois


Couverture : Maïka


Publié dans la Collection Indécente
Dirigée par Eva Adams





© Evidence Editions 2018

 
 
 
 
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Prologue
 
 
 
Je suis toute seule depuis maintenant une semaine. Je n’ai plus de famille, car la vie vient de m’arracher mes parents dans un tragique accident d’avion. Comme tous les ans, ils partaient faire un voyage pour leur anniversaire de mariage. Cette année, ils ont choisi d’aller en Thaïlande, mais malheureusement ils n’en sont pas revenus.
Mon avenir était déjà tout tracé. Je suis étudiante en commerce, pour pouvoir reprendre le poste de mon paternel, quand il aurait été en retraite. Mais là, je crois que mon futur vient aussi de s’écrouler. Mes parents dirigeaient un domaine dans le vignoble, il existe depuis plus de 100 ans. Il se transmet de père en fils, mais pour la première fois ça allait être de père en fille.
Je dévisage tout ce qu’il se passe autour de moi. Je ne vois que du noir, je n’entends que des chuchotements, mais surtout beaucoup de personnes ne décrochent pas leur regard de sur moi. Cette fille de dix-neuf ans, qui n’arrête pas de renifler et de s’essuyer les yeux remplis de larmes. Je scrute le trou béant dans le sol, il ressemble à celui que j’ai maintenant dans le cœur. Je ne me rends même pas compte que mon corps bouge, il chancelle, il piétine lentement vers mes parents. Oui, je me dirige droit vers eux. On vient de descendre leurs cercueils et mes pieds me traînent vers eux. C’est comme si une force m’attirait dans ce trou pour que je puisse les rejoindre et atténuer ma douleur.
Une main agrippe la mienne et me tire en arrière. Je ne me retourne pas vers cette personne, car je sais que c’est elle, Joy, ma meilleure amie. Une fois à ses côtés elle me prend dans ses bras et me dit tout bas :
— Reste avec moi, me dit-elle. Ne va pas faire une bêtise. Je suis là pour toi.
Je me blottis contre elle et regarde mes parents une dernière fois. Les hommes des pompes funèbres dissimulent les cercueils sous la terre et j’articule un ADIEU. Je ne sais pas ce qu’il va se passer maintenant que je me retrouve toute seule sans famille. Malgré cela, ma vie à moi ne va pas s’arrêter, et il va falloir que j’avance comme je peux. Je reste devant ce trou actuellement recouvert de terre pendant un certain temps. Tout le monde est parti, sauf Joy qui est toujours à mes côtés. Il commence à pleuvoir et la pluie se mêle à mes larmes qui recouvrent mes joues. Je me laisse tomber à genoux, enfonce mes doigts dans la terre fraîchement retournée et me mets à hurler :
— Pourquoi ? Pitié, faites-les revenir.
— Il faut y aller, Anaïs. On ne peut pas rester là sous la pluie. Viens, rentrons.
Elle m’aide à me relever et me soutient comme elle peut. Elle m’installe dans sa voiture, attache ma ceinture et vient s’installer derrière le volant. La voiture démarre et elle met le chauffage à fond. Je regarde une dernière fois l’emplacement où mes parents résideront pour des centaines d’années. À travers la vitre, je vois le paysage avancer sous mes yeux remplis de larmes et je murmure :
— Papa, maman, je vous aime.
 
 
 
 
Chapitre 1
 
 
 
Cela fait déjà un mois que mes parents sont morts. C’est très dur pour moi, je n’arrive pas à refaire surface et je me demande si j’y arriverai un jour. La première semaine qui a suivi l’enterrement, Joy venait me rechercher au cimetière. La seule chose que je faisais, c’était de m’allonger dans l’herbe à côté de leur stèle. Je passais mes journées comme ça, à leur parler de mes projets, à les engueuler de m’avoir laissée seule ou tout simplement à pleurer.
Je me traîne jusque l’appartement que je partage avec mon amie. Nous suivons le même parcours scolaire, car mon père lui avait promis à elle aussi un emploi dans sa société. Nous nous connaissons depuis le jardin d’enfants. Elle est plus âgée que moi de seulement quelques mois. On dit que les opposés s’attirent, eh bien, pour nous, ce n’est pas le cas. Elle est aussi blonde que, moi, je suis brune. Elle est extravertie, alors que moi je suis tout l’inverse. Je suis introvertie et je me renferme vite sur moi-même. D’ailleurs, depuis un mois, j’ai mis ma vie entre parenthèses. Je ne vis plus. Je n’ai pas encore remis les pieds en cours. La seule chose que je fais, c’est m’occuper des papiers avec les avocats de mes parents, d’aller leur dire bonjour tous les jours, mais je ne reste plus aussi longtemps qu’avant. J’ai même laissé de côté ma coquetterie, d’ailleurs, j’aurais bien besoin d’une nouvelle coupe de cheveux, ainsi que d’une manucure. Mais cela attendra encore, car je ne suis pas près de tourner la page malheureusement.
Quand j’ouvre la porte de l’appartement, Joy m’accueille comme d’habitude. Elle me serre dans ses bras et dépose un bisou sur l’une de mes joues. S’il reste des traces de larmes, elle passe ses pouces dessus pour les effacer. Puis elle me dit :
— Salut, ma belle, comment vas-tu aujourd’hui ?
Je ne lui réponds jamais. Elle sait très bien que je vais mal, mais ce n’est pas grave, car elle ne rajoute rien et elle me chouchoute jusqu’au moment où je vais me coucher. Je prends depuis quinze jours un cachet pour dormir, car j’ai des insomnies. Parfois, je fais des cauchemars, mais ils ne sont pas fréquents. Il est vingt et une heures, je file prendre une douche rapide et me prépare pour aller me coucher. Une fois apprêtée, je vais dans la cuisine prendre un grand verre d’eau et récupère la boîte de médicaments dans un tiroir. J’en prends un et l’avale avec une grande gorgée d’eau. Je pose le verre dans l’évier et vais souhaiter une bonne nuit à Joy.
—...

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