Manhattan district, Au-delà de la peur, tome 2

Onyx

Description

Manhattan District, Au-delà de la peur, tome 2/2
Onyx
Romance de 572 000 caractères, 99 000 mots, 476 pages en équivalent papier.
Profondément marqué par son passé, Noah a néanmoins réussi à trouver un équilibre entre son travail de légiste, ses angoisses et ses amis... jusqu’à il y a un an et sa rencontre avec Cyrius. Ce jour-là, sa vie a basculé, car en même temps que l’homme s’imposait à lui comme un coup de poignard du passé, un sentiment improbable naissait dans son cœur.
Cyrius... Imposant, sombre et insolent, il est les souffrances de Noah. Et si sa raison lui dicte de fuir cette âme abîmée pour leur bien à tous les deux, son cœur ne peut s'y résoudre. Alors, quand la vie fait trébucher le légiste, le flic le relève et lui offre l’espoir d’une guérison.
Mais la vie est une vraie pute, Noah...
Manhattan. Frappé par une série de meurtres sadiques, le quartier s’enflamme. L’orchestration est sordide, les mises en scène allusives et les effets dévastateurs sur Noah. L’enquête piétine, l’étau se resserre et quand les corps parlent, que les indices se dévoilent et que les actes se durcissent, les pièces s'assemblent pour dévoiler l'horreur d'une situation qui ne peut que le détruire. Commence alors un affrontement sans merci, pour Noah, Cyrius et leurs amis, dont aucun ne sortira indemne.
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Sujets

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Informations

• Publié par: Éditions Textes Gais
• Date de parution: 27 décembre 2019
• Nombre de lectures: 3
• EAN13: 9791029403897
• Langue: Français

Extrait

Manhattan District
 
Au-delà de la peur #2
 
 
Onyx
 
 
 
Première édition
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Auteure
 
 
 
 
Remerciement
 
À ma famille qui me soutient et qui a embrassé ma cause.
À toi qui m’a conseillée et guidée.
À la maison d’édition qui m’a fait confiance.
À vous, lectrices et lecteurs qui acceptez ce petit bout de moi.
Merci…
 
Profondément marqué par son passé, Noah a néanmoins réussi à trouver un équilibre entre son travail de légiste, ses angoisses et ses amis… jusqu’à il y a un an et sa rencontre avec Cyrius. Ce jour-là, sa vie a basculé, car en même temps que l’homme s’imposait à lui comme un coup de poignard du passé, un sentiment improbable naissait dans son cœur.
Cyrius… Imposant, sombre et insolent, il est les souffrances de Noah. Et si sa raison lui dicte de fuir cette âme abîmée pour leur bien à tous les deux, son cœur ne peut s'y résoudre. Alors, quand la vie fait trébucher le légiste, le flic le relève et lui offre l’espoir d’une guérison.
Mais la vie est une vraie pute, Noah…
Manhattan. Frappé par une série de meurtres sadiques, le quartier s’enflamme. L’orchestration est sordide, les mises en scène allusives et les effets dévastateurs sur Noah. L’enquête piétine, l’étau se resserre et quand les corps parlent, que les indices se dévoilent et que les actes se durcissent, les pièces s'assemblent pour dévoiler l'horreur d'une situation qui ne peut que le détruire. Commence alors un affrontement sans merci, pour Noah, Cyrius et leurs amis, dont aucun ne sortira indemne.
 
Première édition
 
© Onyx, 2019, pour le texte
© Onyx, pour l’illustration de couverture
 
Ceci est une œuvre de fiction. Les personnages, les événements et les lieux décrits dans ce récit sont issus de l’imagination de l’auteure ou sont utilisés de manière fictive. Toute ressemblance avec des personnes ou des événements ou des lieux existants ou ayant existés est entièrement fortuite.
Cette œuvre ne peut être reproduite, de quelque manière que ce soit, partiellement ou dans sa totalité, sans l’accord de l’auteure, à l’exception d’extraits ou de citations dans le cadre d’articles de critique.
Le récit contient des scènes explicites entre deux hommes et concerne un public averti. Il ne convient pas aux mineurs.
 
 
 
Chapitre 7
 
Noah
 
 
Noah était paralysé par la peur et c’est au travers du brouillard qui l'enveloppait qu’il vit Cyrius s’approcher et se mettre à genoux devant lui. Il tendit immédiatement les bras pour le repousser. Il ne pouvait pas le toucher. Non, pas maintenant. Son corps se mit à trembler violemment puis il se mit à claquer des dents quand un grand froid l’envahit après que son cœur se soit emballé et ait rageusement pompé le sang de ses veines. Cyrius voulut lui caresser le visage, mais il se recula brusquement. Il ne voulait pas qu'on le touche. Le choc était trop grand et son cerveau ne suivait pas, mélangeant le passé et le présent. Il ne savait plus… Il étouffait et il haleta sous le manque d’air provoqué par l’angoisse. Il allait s’évanouir et déjà un voile noir commençait à obscurcir son champ de vision.
— Il fait une crise de panique, s’exclama Reed, vous savez comment faire pour le ramener vers nous ?
— Oui, souffla Cyrius.
Noah entendit le flic lui parler doucement, encore et encore, mais il ne comprenait rien, pourtant il essayait de s’accrocher au son de sa voix, mais il n’y arrivait pas. Les images de son passé le submergeaient et l’écrasaient de leur cruauté, l'empêchant de réfléchir et l'emmenant trop loin de la réalité. La crise était violente et il se sentait couler. Il se débattait furieusement, mais ses efforts pour remonter à la surface restaient vains. C’était trop difficile : il entendait l’autre, voyait l’autre, il sentait de nouveau la brûlure du fouet sur son dos et la morsure des menottes sur la peau de ses poignets. Son corps plia sous les coups violents des rangers. Il gémit. Il était de retour là-bas. Il était de nouveau un petit garçon sans défense. Il chercha ses bracelets, les attrapa, les fit tourner si fort qu’il sentit la blessure immédiate du cuir qui entamait sa peau. Quelqu'un essaya de l’arrêter, mais il repoussa les mains qui voulaient lui barrer la route vers la liberté. Il tournait et tournait encore le bout de cuir, ça le brûlait, mais il devait enlever les liens qui le retenaient… vite, avant qu'il ne soit trop tard. Il ne retournerait pas là-bas. Non, jamais. Mais il n'y arrivait pas alors il se laissa envahir par la panique et s’acharna davantage, se servant de ses dents puis de ses ongles, griffant frénétiquement sa peau jusqu'à ce qu'il sente le sang sur ses doigts. Quelqu’un lui arracha les mains des bracelets et il se débattit de toutes ses forces. Qu’on le laisse faire, il devait continuer, personne ne comprenait, personne ne pouvait comprendre. Il sanglota d’impuissance. Laissez-moi ôter les menottes, pitié, laissez-moi ôter les menottes…, supplia-t-il.
— Noah, je t’en prie, supplia Cyrius, écoute ma voix, tu l’as déjà fait, rappelle-toi…
Laissez-moi partir…, hurla intérieurement Noah avant de pousser un râle de souffrance, plus une souffrance de l'âme que celle du corps. Il se tordit pour s'échapper, plus jamais ça, il préférait encore mourir… Des larmes de rage roulèrent sur ses joues devant son incapacité à se libérer. Quelqu’un le tenait fermement, c’était qui ? L’autre ? Il força sur ses muscles, tendit son corps, battit des jambes pour se dégager. Il ne voulait pas qu'il le touche. Pas lui, plus jamais lui. Mais on le serrait à mourir et il ne pouvait pas bouger, il hurla de rage, d’impuissance et de désespoir, se débattit encore et encore, essaya même de mordre le bras tout proche. On lui emprisonna les poignets dans une main tout en tenant sa nuque de l’autre. Il ouvrit la bouche dans un cri silencieux.
— Bébé, je t’en prie, c’est Cyrius, supplia une voix brisée.
Cyrius ? On le serra contre un corps. Noah haletait et s’étranglait sous les sanglots trop forts. Il était écrasé le nez contre une peau chaude. Ça sentait le musc, ça sentait sa maison, ça sentait son compagnon… Il écouta le cœur de l’autre battre la chamade contre sa peau. Il respirait aussi fort que lui. Noah rejeta la tête en arrière, ouvrit ses yeux baignés de larmes, plongea dans le regard noir de Cyrius. Il voulait lui parler, ouvrit la bouche, mais aucun son ne sortit. Il n’arrivait plus à respirer, étouffait alors il se laissa glisser dans l’inconscience…
 
Noah sentit un tissu froid et humide sur son visage. Quelqu’un lui baignait les joues et le cou avec une grande douceur. Cyrius. Il pouvait discerner son corps contre le sien et cela le rassura. Il s’était évanoui et c'était mieux ainsi. Toutes les pièces du puzzle s'étaient brutalement rassemblées en voyant le tableau et au fond de lui, il avait la certitude que le tueur était son ancien tortionnaire. Il avait l’impression que sa vie venait de s’écrouler. Maintenant il allait mourir. L’autre était diabolique et sans pitié et maintenant qu’il l’avait retrouvé, il allait le tuer. Il savait ce dont son ancien bourreau était capable pour l'avoir vécu et au vu des meurtres, il n’avait pas changé. Le type avait tout orchestré dans les moindres détails pour le mener exactement là où il se trouvait actuellement : déstabilisé, apeuré et surtout acculé. Il frissonna en pensant que depuis des semaines l'autre rôdait dans la ville, tuait des gens innocents à un cheveu de lui et mettait en œuvre des scènes macabres qui lui étaient destinées. Il s'en voulut de ne pas avoir tilté plus tôt, de ne pas avoir compris ce qui se cachait derrière les positions et surtout les chiffres. Il connaissait son numéro par cœur, chaque chiffre était gravé en lui et sur lui. Comment avait-il pu passer à côté de cela ? Cela avait été sous ses yeux pourtant. Le tueur jouait avec lui depuis le début : tuer dans Manhattan sud lui avait assuré qu'il serait le légiste mandaté pour chacune des autopsies des cadavres, qu'il verrait les chiffres et les mises en scène et qu’il serait anéanti en comprenant le message. Quel était le but d'une telle manœuvre ? Lui faire peur ? Il avait peur… Lui montrer qui menait le jeu ? Il le savait déjà… Il était même terrorisé en cet instant et il devait lutter contre une nouvelle crise de panique qui enflait déjà en lui. Il se secoua mentalement. Il devait tout expliquer à Cyrius, à ses amis aussi, mais allaient-ils le croire ? Avait-il seulement le choix ? Il ouvrit doucement les yeux pour découvrir le visage blême de son compagnon.
— Noah, tu vas mieux ? demanda celui-ci d’une voix saturée d'angoisse.
— Cy, murmura-t-il, c’est lui…
— Qui? Je ne comprends pas, paniqua son compagnon.
— Le tueur, c’est… L’autre… il m’a retrouvé.
Noah vit les yeux de Cyrius s’écarquiller quand il réalisa ce qu’il voulait dire et sa bouche s’arrondit sous la nouvelle invraisemblable.
— Comment… Qu’est… Tu es sûr ? bafouilla le flic.
Noah ferma ses paupières de toutes ses forces comme si ce geste pouvait effacer ce qu'il vivait. Une larme coula et roula dans son cou pour s'échouer sur le bras de Cyrius sur lequel sa tête reposait. Il était épuisé et claquait des dents sans discontinuité sous l’angoisse qui revenait par vagues. Cyrius lâcha la serviette humide et posa sa large main au creux de ses reins pour le rapprocher de lui et le serra contre son torse. Ils tremblaient tous les deux et on n’entendait que ses propres reniflements dans le silence de la pièce. Personne ne parlait. La tension était extrême. Noah inspira pour se donner du courage.
— Les victimes me ressemblent, les positions sont celles qu’il m’infligeait et le numéro…
L’équipe, qui s'était rapprochée pour mieux entendre ses aveux, se figea de nouveau. Tous étaient accrochés à ses lèvres pour la suite des révélations.
— C’est mon numéro…, souffla-t-il.
— Quel numéro ? demanda tout bas Reed qui s’était accroupie à côté d'eux.
Noah leva les yeux vers elle et croisa