Misu-Iko X Films 1
161 pages
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Misu-Iko X Films 1 , livre ebook

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Description

Misu-Iko X Films 1 - Pour l’amour de Makoto
Yaoi hentai de
Laura Syrenka
Roman de 592 000 caractères, 104 700 mots, 494 pages en équivalent papier.
Makoto est danseur à l’école de ballet de l’Opéra de Tokyo. Il veut faire carrière, mais son père brusquement s’y oppose. Pour payer sa scolarité, Makoto demande à Tomo le directeur du magazine de photos érotiques Fabulous Lust and Porn de l’engager. Entre les deux hommes, c’est le coup de foudre. Auprès de Tomo, Makoto découvre à la fois les plaisirs et les dangers de vivre avec un yakuza. Comment un couple si disparate pourrait-il avoir un avenir commun, alors que le beau Makoto ne laisse pas indifférents Daiki, Shôa et Kokie prêts à tout pour lui plaire ? Jusqu’où Tomo parviendra-t-il à manipuler Makoto ?


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Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 12 mars 2021
Nombre de lectures 16
EAN13 9791029404467
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Misu-Iko X Films 1
 
Pour l’amour de Makoto
 
 
 
Yaoi hentai de
Laura Syrenka
 
 
 
Chapitre 1
 
 
École du Ballet National de Tokyo, premier cours du matin. Le Maître est en retard. Il est sans doute encore retenu par la directrice pour le briefing. Les danseurs s’échauffent en attendant que la classe commence.
Je m’appelle Katsuya Makoto et aussi loin que je me souvienne, la danse a toujours fait partie de ma vie. Petit, je faisais la joie de ma grand-mère quand je lui organisais des petits spectacles au pied levé en utilisant le rideau de la porte comme rideau de scène. J’entrais alors dans le salon comme j’entre maintenant sur scène et dans mes yeux d’enfant, cela me semblait aussi grandiose de danser pour une seule spectatrice que pour un millier de spectateurs à l’opéra ! L’enfance a la saveur du rêve et son écharpe de songes dans laquelle il fait si bon se blottir grâce aux souvenirs.
Mes premiers chaussons de demi-pointe étaient si petits et pourtant je me sentais si grand quand je les mettais ! J’avais quatre ans ! en tenue de classe de danse classique, tee-shirt blanc à manches courtes et collant noir, je paraissais encore plus minuscule. Les camarades de classe, plus âgés que moi, me surnommaient avec mépris « la sauterelle ». Il est vrai que j’avais un petit air d’insecte perdu parmi des humains, avec mes longues jambes grêles et mes bras qui n’en finissaient pas de pousser.
La danse est toute ma vie. J’ai 17 ans… enfin bientôt 18, je serai majeur dans un mois ! j’ai hâte. Je fais des petits boulots pour l’instant parce que je ne suis pas majeur, mais j’en ai assez d’être sous-payé à cause de cela. Le gérant du konbini pour lequel je travaille, après ma journée de scolarité à l’école de ballet, me fait trimer jusqu’à 23h trois soirs par semaine. Trois autres soirs, je livre du poulet frit pour le magasin « Chicken minute » de mon quartier jusqu’à 23h30. Mes deux paies me permettent juste de payer ma part de colocation ! Mes parents paient l’école de ballet, mais c’est à moi de subvenir à mes besoins. Ma vocation de danseur n’a pas été bien perçue par mes parents au départ. Mon père voulait que je poursuive des études d’informatique, ma mère voulait que je devienne enseignant, tous deux me voulaient différent, mais aucun n’acceptait ma vocation. J’ai persévéré malgré tout et devant mon obstination et mon excellent carnet scolaire en fin de lycée, mes parents ont fini par accepter de me laisser faire mes preuves.
Mon colocataire, Shôashi (que j’appelle Shôa), est un peu plus âgé que moi, il a 20 ans. Sorti major du lycée, il n’a pas pu entrer à l’université parce qu’il est le fils d’une mère célibataire, alors il est devenu Artiste de rue. Il travaille dans toutes sortes d’établissements et gagne bien sa vie, mais pour louer un appartement, même modeste à Tokyo, il faut plusieurs salaires moyens, c’est pour cela qu’il a passé une petite annonce pour avoir un colocataire. C’est ainsi que je l’ai rencontré. J’aime bien Shôa. Il est un peu extravagant.
Je n’imaginais pas être accepté à l’école du Ballet National de Tokyo. C’est un rêve éveillé d’être ici, même si on travaille de 10h à 17h30 et que les cours de danse, d’anglais et d’arts traditionnels se succèdent à un rythme effréné, je me sens dans mon élément. Je voudrais, à la fin de l’école, entrer dans le corps de ballet, mais je sais que tous les élèves n’y entreront pas, car l’examen de sélection est très difficile, nous y serons jugés sur les notes de nos trois ans d’étude, nos prestations finales basées sur des chorégraphies classiques et contemporaines du répertoire, un mémoire de fin d’études ainsi qu’un entretien de motivation. Moi qui suis assez timide, parler devant un jury sera certainement un véritable supplice. Je m’exprime mieux avec mon corps qu’avec des mots !
Si je ne réussis pas le concours d’entrée au Ballet National, je ne sais pas ce que je ferai, car tout mon objectif se résume là. Quand j’essaie de penser à un avenir en dehors du ballet ? Je ne parviens pas à me projeter mentalement dans un autre métier. Il faut donc que je mette toutes les chances de mon côté pour réussir et réaliser ma vocation ! Je suis déterminé.
Le Maître arrive, Milo Kossakov est professeur de danse classique école russe. Il ne nous parle qu’en anglais avec un fort accent russe, car il n’a pas voulu se familiariser avec notre langue. Il dit que le Japonais ne peut être appris qu’au berceau et que les vieux ours comme lui ne feraient que l’écorcher. Il préfère s’en tenir à l’anglais. Mais il n’est pas trop difficile à comprendre d’autant plus que les termes techniques de la danse classique sont en français en hommage à Maître Marius Petipa, l’illustre Maître de ballet et chorégraphe français qui a créé la plupart des grands ballets classiques : Paquita, le Corsaire, Don Quichotte, La Bayadère, Coppélia, Gisèle, la Belle au bois dormant, la Sylphide, Casse-noisette, Cendrillon, Le Lac des cygnes, Raymonda. Toutes ces œuvres magnifiques qu’on interprète encore de nos jours ont été créées par un seul homme, un génie de la danse pour le Théâtre du Bolchoï au 19e siècle.
Quand on y pense, c’est tout à fait vertigineux ! Je danse, je m’échauffe sur les grandes musiques classiques et je reproduis des gestes créés par un homme au 19e siècle et transmis de génération en génération de danseurs jusqu’à moi ! La plupart des Maîtres de ballet et des professeurs actuels ont été des danseurs comme moi. Ils ont tous sué sang et eau pour réaliser leur rêve et à la quarantaine, ils ont dû quitter la scène pour s’orienter vers l’enseignement.
Un jour Maître Kossakov nous a dit : « la carrière d’un danseur ressemble beaucoup de la vie des papillons nocturnes. Les feux de la scène les captivent et ils volent autour de la flamme jusqu’à s’y consumer comme nous dansons sur scène jusqu’à ce que notre corps ne puisse plus répéter les pas demandés. Alors, on passe la main à d’autres danseurs et on prolonge notre rêve à travers eux. »
Quand je le vois, si exigeant envers nous, quand je reçois ses coups de badine sur mes jarrets pour corriger ma position, j’imagine qu’il ne fait que répéter l’apprentissage rigoureux qu’il a lui-même reçu.
— Première position !
Les exercices à la barre commencent par la série des pliés. Notre classe ne compte que douze danseurs : six garçons et six filles. À la fin des échauffements à la barre, nous allons scinder la classe en deux, car les filles n’ont pas le même entraînement que nous. Madame Ludmila Baranov les prend en charge pour leur cours de pointes.
Notre accompagnatrice au piano se donne à fond pour que le rythme nous entraîne. Je l’aime bien. Elle jongle parfois avec ses partitions qui s’envolent comme des oiseaux captifs qui n’attendent qu’un manque d’attention pour se libérer. Elle est souvent hirsute et ressemble à un oiseleur dépassé par les évènements.
Les exercices s’enchaînent à la barre jusqu’au « pied sur la barre ». Le corps n’aime pas les étirements douloureux, mais être danseur c’est accepter de souffrir constamment, entre les élongations, les déchirures musculaires, les entorses, les ampoules, les privations. C’est dire que nous avons tous l’habitude. Souffrir, c’est se sentir vivant, parce que le tribut du danseur à la Déesse impitoyable de la Danse est terrible, mais il l’accepte en lui donnant tout son amour.
Yoishi est devant moi. Nous commençons la série des sauts. J’ai fait la connaissance de Yoishi, ici, au Ballet de Tokyo. Il est le premier avec lequel j’ai sympathisé. Il est rieur, facétieux (même durant les cours), il vient d’une famille aisée et n’a pas besoin de travailler pour gagner sa vie. Je l’envie un peu. Mais ce que j’aime par-dessus tout chez lui, c’est son assurance.
À ma gauche, il y a Daiki. Il est aussi beau qu’il est prétentieux et incisif. Je me sens toujours sur la défensive quand il ouvre la bouche pour m’adresser la parole, car je sais qu’il est capable de tout et surtout du pire. Mais Daiki est parmi les meilleurs de la classe. Quand je le regarde danser, je ne doute pas que son avenir soit tout tracé. Il est déjà un danseur étoile en devenir.
Et puis il y a Rushdî, le seul camarade étranger de notre promotion. Pakistanais d’origine, il vit avec sa famille à Tokyo depuis qu’il est âgé de cinq ans. C’est dire qu’il est un parfait Tokyoïte et que le Japonais n’a pas de secret pour lui. Il a fait toute sa scolarité à l’école Anglo-Japonaise et parle couramment les deux langues. Rushdî est mon ami, il est drôle, serviable et gentil. Je suis à l’aise avec lui.
Mes deux amis danseurs sont là : Yoishi et Rushdî. C’est à mon tour de faire ma diagonale de grands jetés. Le Maître me crie dessus, je n’ai pas assez de rebonds et mon port de tête n’est pas assez haut. Zut, je pensais que j’avais fourni un travail impeccable ! me revoilà à la queue pour recommencer. Daiki vient de passer, toujours pareil, rien à dire, il est parfait et ne semble même pas essoufflé. Ce mec est une bête ! Je le déteste, mais son aura, ce qu’il dégage, m’attire. Je le ressens au plus profond de moi quand il danse, mais ensuite son regard me glace jusqu’à la racine des cheveux. Il est une sorte de Roi des neiges ! c’est ça : Daiki, le Roi des neiges. Ça lui va bien.
Le Maître me rappelle à l’ordre, c’est à nouveau mon tour de passer les grands jetés. Ouf ! il ne dit rien. J’ai bien retenu la leçon. Satisfait, Kossakov frappe le sol de son bâton. Nous faisons la révérence au Maître avant de sortir.
En entrant dans le vestiaire, Daiki frappe mes mollets avec sa serviette éponge.
— Aïe ! Daiki, tu fais mal ! m’écrié-je en frottant mes mollets.
— Pfff, voyez-moi cela, le petit Makoto va appeler sa maman ? ricane Daiki. Tes grands jetés méritaient ce coup de serviette. Tiens un de plus, cela ne te fera pas de mal.
Daiki s’apprête à m’asséner un nouveau coup, mais Rushdî intervient.
— Arrête, Daiki, ce n’est pas drôle !
— Tiens, le Pakistan s’en mêle. Oh, j’ai peur ! dit Daiki en achevant de se mett

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