Nous devrions être ennemis…
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Description

Nous devrions être ennemis...

Andrej Koymasky

Roman de 47 252 mots, 267 350 caractères

Fuyant au début de la guerre son orphelinat bombardé, Simon traverse la France au gré de rencontres variées, pour le meilleur et le pire, jusque dans les bras d'un soldat allemand.

Ils devront s'allier pour surmonter les dangers et les préjugés pour vivre leur amour au milieu de la débâcle de l'armée d'occupation...

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Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9791029400919
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Nous devrions être ennemis…
 
 
 
Andrej Koymasky
 
 
 
 
 
 
 
Traduit par Éric
 
 
 
Chapitre 1 - L'orphelinat
 
 
On l'avait trouvé nu, né de quelques heures, sur les marches de l'église Saint-Simon, il y avait été déposé sur un journal et on l'avait donc appelé Simon. Simon Canard, parce que le journal était le Canard Enchaîné .
Simon avait souvent pensé qu'il y avait là un signe de chance. S'il avait été trouvé sur le Bulletin littéraire devant Saint-Plotin, il se serait alors appelé Plotin Bulletin…
On l'avait emmené à l'orphelinat des sœurs de l'Enfant Jésus, où il était resté jusqu'à onze ans. Puis, trop grand et n'ayant pas été adopté, il fut transféré aux pupilles de la nation. Pour Simon, ce ne fut pas un grand changement, les sœurs étaient remplacées par des surveillants masculins et au lieu d'être avec une vingtaine de marmots, il était avec une cinquantaine d'adolescents entre son âge et dix-huit ans. Et à la place d'une vielle maison réaménagée, il se trouvait maintenant dans une espèce de caserne grise, qu'ils appelaient quand même « la maison ». Mais pour l'essentiel, c'était la même nourriture, la même discipline et les mêmes habits de la charité publique.
La première année, les nouveaux arrivants étaient gardés dans la « courette », en observation. Ils n’étaient que cinq, à son arrivée. Une année morne, sans rien de spécial. Quelle observation pouvaient-ils faire sur eux, il ne le comprenait pas vraiment. Il avait hâte d'être admis dans la grande maison : il y avait là tant de monde qu'il pourrait même peut-être y trouver un ami. Il regardait par la grille la grande cour où les autres jouaient au ballon, bavardaient en petits groupes, il les entendait rire et il les enviait. Et les quatre autres nouveaux lui semblaient moroses, renfermés et silencieux.
Enfin, à douze ans, il fut transféré à la grande maison, avec tous les autres.
Un surveillant, un homme de la trentaine, avec une moustache tombante et de petites lunettes rondes, l'amena à son dortoir, lui montra son lit et le présenta aux autres.
— Voici Simon Canard. À partir de ce jour, c'est un de vos compagnons de chambrée. Expliquez-lui les règles et veillez à ce qu'il ne pose pas de problème. Voici Vincent, le chef de ta chambrée. Tu devras lui obéir en tout et sur tout, c'est compris ?
— Oui monsieur, répondit Simon, obéissant, en étudiant ce chef.
C'était un garçon de seize ans, visiblement costaud et qui le regardait avec un sourire plein de suffisance. Simon avait appris tout petit à dire « Oui, ma sœur », et il lui suffisait maintenant de passer à « Oui, monsieur ». Obéir était la meilleure façon de ne pas avoir de problèmes. Les adultes semblent vraiment apprécier ceux qui obéissent.
Le surveillant parti, Vincent lui expliqua les règles du dortoir et de la maison, les horaires et d'autres choses. Simon avait un don : une grande mémoire : il comprit et mémorisa tout. Puis Vincent lui fit faire le tour de la maison, lui montra le réfectoire, les douches, les toilettes, la salle de récréation…
À l'heure du déjeuner, il alla prendre avec les autres sa gamelle et fit la queue pour se faire servir. En mangeant, il observa les autres : dans l’ensemble, ils lui semblèrent sympathiques. Vincent avait l'air respecté parmi les chefs de chambrée, bien qu'il soit un des plus jeunes. Il avait des manières brusques et décidées et un regard dur.
Après le repas, Vincent fit signe à Simon. Il devina qu'il l'appelait et il alla vers lui.
— Viens, dit-il en s'éloignant à grands pas.
Il l'emmena dans une salle dont tous les murs étaient pleins de grandes armoires et avec, dans un coin, une pile de matelas.
— Ceci est la garde-robe. Ici ne peuvent entrer que les chefs avec un garçon de leur choix pour les aider, c'est clair ? Toi, seul ou avec un autre garçon, tu ne dois jamais entrer ici.
— Je dois t'aider ? demanda Simon prévenant.
— Oui, bien sûr. Sors-la pour moi.
— Quoi ? demanda-t-il sans comprendre.
— Ma bite, mon zguèg, ma quéquette, où va savoir comment tu appelles ça, dit-il en le regardant, l'air contrarié.
Simon comprit, il savait ce qu'était une quéquette. Il était un peu surpris par la demande, mais il obéit. Il approcha du chef et commença à lui ouvrir la braguette. Mais pourquoi voulait-il qu'il lui sorte la quéquette dans la garde-robe ? Mais un petit ne devait jamais poser de questions à un grand, c'était déjà comme ça avant.
Quand il la sortit, il la regarda, fasciné, comme hypnotisé. Il n'en avait jamais vu de si grosse, ni surtout entourée de tant de poils châtain. Avant, entre eux, à l'abri des sœurs, parfois ils se regardaient et il était un de ceux qui avaient la plus grande, au moins quand il était parti, mais il n'avait pas de poils. Et autre chose l'étonnait, maintenant qu'elle était dehors, elle grandissait et durcissait. La sienne aussi durcissait parfois, mais elle restait plus ou moins de la même taille.
— Lèche-la, dit alors Vincent décidé.
Simon le regarda. Il ne plaisantait pas, il était sérieux. Il obéit, il se pencha et y passa la langue. Quelle chose étrange. Mais si le chef le demandait, il devait avoir ses raisons.
— Et alors ? Continue à me la lécher, lèche bien, en entier, et t'arrêtes pas, idiot !
Simon obéit encore. Mais la quéquette palpitait et frétillait comme un poisson hors de l'eau et lui échappait sans cesse, alors il la prit en main pour la tenir fermement et recommença à lécher. Ça lui faisait une sensation plaisante de tenir en main cette espèce de petite anguille vive et chaude et, à présent, il la sentait frémir sous sa langue, ça lui donnait aussi une sensation agréable. Mais pourquoi le chef lui avait-il demandé une telle chose ? Cela avait-il un sens ? Un but ? Simon ne comprenait vraiment pas.
Après qu'il l'ait léché un moment, Vincent lui donna un autre ordre.
— Maintenant, suce-la. Prends-la en bouche et suce. Ne me fais pas sentir les dents, imbécile. Et bouge la langue. Comme ça. Bouge la tête comme ça, pendant que tu suces, dit-il.
Et il lui prit la tête entre les mains et lui imprima un mouvement de va-et-vient. Simon n'était pas à l'aise et il se demandait combien de temps allait durer cette chose étrange. Sentir ce bout de chair dans sa bouche était marrant, même plaisant, mais fatigant.
Il s'aperçut d'une espèce de changement chez Vincent : il respirait plus fort, comme quand on court, et sa grosse quéquette frétillait plus fort qu'avant.
— Je vais venir… dit-il, et sa voix aussi avait changé.
Simon s'arrêta.
— Où ? demanda-t-il, étonné.
— Dans ta bouche, crétin. Suce, n'arrête pas si tu ne veux prendre une raclée, suce !
— Venir dans ma bouche ? Mais qu'est-ce que tu racontes ? Parle français, je ne comprends rien !
— Bientôt, un lait blanc va sortir de mon zguèg, et tu boiras tout. C'est clair maintenant ?
— Du lait ? Mais c'est la pisse qui sort par là… dit le garçon inquiet et dégoûté.
— Mais non, idiot. Il sort une crème blanche quand je jouis. Mais suce, maintenant, et ne t'avises pas d'arrêter encore. Allez !
Simon recommença, hésitant. Il n'avait jamais entendu dire que du lait ou de la crème blanche sortait par là. Vincent serait différent ? Mais il avait l'air normal. À part sa quéquette géante. De toute façon il ne lui restait qu'à obéir, voir ce qui allait se passer et espérer que ce n'était pas un mensonge.
Il se mit à sucer vigoureusement. Le « zguèg », comme disait Vincent, se remit à frémir. Ça amusa un peu Simon. Un autre soubresaut, il avait l'air plus ferme et plus gros qu'avant et maintenant Vincent haletait comme s'il se sentait mal, mais Simon n'osait pas s'arrêter.
Le chef lui saisit la tête entre les mains et plongea son zguèg à fond et il sentit quelque chose en jaillir et glisser droit dans la gorge, ce qui lui donna envie de vomir, pas à cause du goût qu'il ne sentait pas, mais parce que ça lui chatouillait les amygdales.
Quand Vincent eut fini, il le laissa partir et Simon s'éloigna de ce sexe qu'il regardait inquiet. Sur le bout, luisant de sa propre salive, était apparue une perle blanche, opalescente. « Non, ce n'était pas de la pisse », pensa-t-il, soulagé.
— Lèche-le, nettoie-le bien ! ordonna le chef.
Simon obéit en hésitant à peine. Et il sentit le goût de ce qu'il lui avait versé dans la gorge : c'était un goût qu'il n'avait jamais senti, ni bon ni mauvais. Ce n'était pas du lait, ni de la crème, ni heureusement ce qu'il avait craint…
— C'est quoi ? demanda-t-il alors.
— C'est la purée, celle qui vient quand on jouit. Mais tu ne sais vraiment rien, toi ? Tu ne gicles pas encore ? demanda Vincent en remettant son sexe dans son slip.
— Non, non, je n'avais jamais vu rien de pareil.
— Mais tu te pignoles pas ?
— Quoi ?
— Tu te branles pas ? Tu te la… Bordel, mais t'es vraiment né de la dernière pluie ! Sors-la, allez ! dit-il d'un air suffisant.
Simon obéit. L'autre sourit en voyant sa taille.
Il la prit en main et commença à le masturber.
— C'est ça, se pignoler. Et quand tu seras assez grand, en faisant ça tu jouiras et à toi aussi il te sortira la purée et ça voudra dire que tu commences à devenir un homme, c'est clair ?
Simon se dit que c'était agréable, ce qu'il lui faisait et quand Vincent arrêta, il regretta presque.
— Rentre-la, maintenant. Ce que je t'ai fait s'appelle une branlette. Ce qu'on a fait avant, c'est une pipe en avalant. Et il y a autre chose qui s'appelle foutre.
— Et c'est quoi, foutre ?
— C'est quand on te met la bite dans le trou du cul. Celui qui te fout te jouit dans le cul, au lieu de la bouche. Mais si moi je te la mettais dans le cul, je te ferais saigner, vu que tu es certainement vierge et que j'en ai une grosse. Alors c'en sera un autre qui te foutra le premier, au moins tant que tu n'es pas habitué. Je donnerai sans doute l'autorisation à Daniel de te foutre. Rappelle-toi bien, Simon, les garçons de ce dortoir, s'ils te demandent de leur faire une pipe, tu peux le faire, mais ceux des autres dortoirs, non, ils doivent me demander d'abord. C'est c

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