Rituels
85 pages
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Description

Rituels
Kyle Stone
Traduit de l'anglais par Danny Tyran
Roman de 327 000 caractères, 57 000 mots, le livre papier fait 225 pages.
Seul dans la ville où il attend son amant, Jeff se rend sur un réseau social afin d'y trouver une petite satisfaction virtuelle. Il se retrouve bientôt entraîné dans une série de rites qui va le transformer en l'esclave volontaire d'un homme mystérieux.
L’état d’esprit de Jeff évolue alors qu'il entre dans l'univers dangereux, mais haletant, de l'obéissance à son maître.
Kyle Stone est l'auteur n°1 des ventes de littérature homosexuelle au Canada.
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Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 25 octobre 2019
Nombre de lectures 0
EAN13 9791029403798
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Rituels
 
 
Kyle Stone
 
 
Traduit de l’anglais par Danny Tyran
 
 
Note de l’auteur
Préface originale de l’édition de 1993
Remerciements
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Autres ouvrages par Caro Soles/Kyle Stone
 
 
 
 
Note de l’auteur
 
 
Avant l’époque du Web, il y avait le monde enivrant des babillards électroniques ou BBS. Il y avait beaucoup de ces babillards, certains plus importants que les autres, mais chacun devait être contacté séparément. Certains étaient consacrés aux grivoiseries, certains au SM pur et dur et d'autres, comme Lambda Gate dans cette histoire, avaient une large section consacrée au clavardage gay érotique. Bien sûr, ils étaient tous textuels, mais des mots brûlants défilaient sur les écrans avec autant d’érotisme torride que si vous voyiez l’autre gars juste devant vous. C'est comme ça que commence Rituels , l'un des premiers romans à explorer ce qui était alors un nouveau monde.
Bonne lecture !
Kyle Stone
 
 
 
Préface originale de l’édition de 1993
 
 
Rituels est un fantasme. Bien que la période de l'histoire soit actuelle, l'espace réel se trouve dans l'esprit. Pour cette raison, il n'y a aucune référence aux pratiques sexuelles sans risque. Les personnages d’un fantasme sont libres de se comporter exactement comme vous le faites dans vos rêves. Dans la vraie vie, eux aussi, qu'ils soient tops ou bottoms, sont très attentifs aux pratiques sexuelles sécuritaires !
Kyle Stone
Toronto, 1993
 
 
 
Remerciements
 
 
Le premier chapitre de ce roman est apparu sous une forme légèrement différente dans la nouvelle intitulée «  Ritual Contact  » du numéro de juillet 1993 de Honcho Overload .
 
 
 
Chapitre 1
 
 
Même dans l'obscurité, je savais que l'Homme était nu. La sueur coulait entre mes omoplates. C'était effrayant d’attendre dans une noirceur totale, un silence total. Depuis que la porte s'était refermée derrière moi, je n'avais pas remué un muscle. Je savais qu'il était là. Et si je le faisais, je craignais de provoquer sa colère contre moi et peut-être même d'être renvoyé. Comme la dernière fois. Il me testait, vérifiait si j'étais digne de lui. Je me suis efforcé de stabiliser mes jambes vacillantes.
— Fais trois pas en avant.
Cette voix. La voix au téléphone. Résonnant dans l'obscurité, elle semblait encore plus profonde, plus riche ; les mots émergeant de cette bouche que je ne pouvais qu'imaginer. Avait-il une barbe ? Une moustache ? Est-ce que je le saurais quand ma langue s’égratignerait sur des poils épais ?
Avec précaution, je me suis avancé. Je me suis senti chanceler dans le noir et j’ai tendu la main pour me stabiliser, mais il n'y avait rien à quoi me raccrocher. J'ai trébuché.
— Stop !
J'ai retenu ma respiration.
— Oui, monsieur.
Silence.
J’ai cligné des yeux en me disant que ma vision finirait par s’ajuster et que je serais capable de distinguer des formes, des ombres, au milieu de la noirceur environnante. Tous mes sens se tendaient dans l’espoir de capter un son, une odeur, tout ce qui pouvait me révéler quelque chose sur cet endroit mystérieux que je n'avais pas le droit de voir.
C'était la deuxième fois que je venais ici, obéissant à cette voix au téléphone. Un samedi soir solitaire, j'avais répondu à une annonce dans le journal « alternatif » local. Elle disait : « Top bien bâti avec des années d'expérience. Je donne les ordres, tu obéis. Appelle maintenant ! »
En composant le numéro, je me suis dit que ce n'était qu'une blague, quelque chose qui me ferait passer le temps. Cela ne mènerait nulle part. J'ai même appelé depuis un téléphone public au cas où il aurait l'un de ces gadgets qui enregistrent le numéro de l'appelant. Je pensais être si intelligent. Si métrosexuel et décontracté. Tandis que je parcourais les publicités, je rêvais d’une grosse bite dans ma bouche, de la sucer et la lécher et de sentir ses petites veines se gonfler le long de sa hampe frémissante. Même parler à quelqu'un avec une grosse bite était un pas plus près de la réalité que je l'avais été depuis longtemps.
Quand j'ai entendu sa voix, c'était presque comme si j'avais perdu toute volonté personnelle. Je sais que cela semble ridicule, car après tout, je suis celui qui l'avait appelé, n'est-ce pas ? Mais dès le premier instant, il était en contrôle. Complètement. Il était visiblement plus âgé. Expérimenté. Il parlait avec une autorité absolue. Peut-être que c'est ce que je voulais, parce que je l'ai suivi. Je lui ai tout raconté : je lui ai dit que je pratiquais la natation de compétition au lycée, puis que j’étais venu vivre ici pour trouver un travail passionnant à la télévision et que j’avais fini par saisir des données chez CompuSys. Il m'a demandé de me décrire, et je lui ai dit la vérité : 1,78 m, cheveux brun clair, corpulence moyenne, 18 cm, circoncis. Eh bien, je me suis peut-être un peu vanté sur cette dernière partie. Je lui ai dit le nom du gymnase auquel j'appartenais. Bon sang, je lui ai même raconté que Darren allait venir me rejoindre la semaine prochaine. Il ne m'a même pas dit son nom. Juste avant de raccrocher, il a dit qu'il appellerait dans quelques jours. Il a demandé mon numéro de téléphone. Comme un imbécile, je le lui ai donné.
Deux jours plus tard, il m'a appelé et m'a ordonné de venir immédiatement. Il m'a donné l'adresse et a raccroché. Juste comme ça. Pas de conversation, pas de discussion. Jésus ! Pour une raison quelconque, j'étais déjà bandé rien qu’en pensant à lui, en entendant cette voix comme du velours déchiqueté avec des éclats de verre. Merde ! J'en ai presque joui dans mon pantalon. Mais quand je suis arrivé à l'adresse qu'il m'a donnée et j’ai ouvert la porte, comme il me l'avait dit, tout était noir comme dans un four. J'ai appelé. Pas de réponse. Je suis entré, cherchant un interrupteur ou quelque chose de ce genre. La porte s'est refermée derrière moi. J'ai paniqué. Même quand j'ai entendu sa voix, je ne me suis pas calmé.
— Qu'est-ce qui se passe, ici ? Allumez les putains de lumières ! ai-je crié.
Silence. Puis les lumières se sont allumées et la porte s'est ouverte derrière moi. J'ai décampé. Presque aussitôt, je le regrettais.
Quand il a de nouveau téléphoné, sa voix était exactement la même. Cela a eu aussi le même effet. En l’écoutant, mon cœur battait si fort que j'avais peur de manquer quelque chose. Il a dit qu'il était déçu de moi, mais qu'il me donnerait une autre chance. Je devais faire exactement ce qu'il dirait, quand il le dirait. Si je le faisais, je ne serais pas déçu.
— Oui, monsieur, ai-je dit, comme il me l'avait demandé.
Donc j'étais ici. Dans le noir encore. Transpirant comme un cochon, ma bite donnant des secousses, mon estomac tout retourné.
— Où êtes-vous ? ai-je demandé.
J'ai cru entendre un mouvement et j'ai tourné la tête.
— Ici.
Il semblait plus proche et je me suis involontairement avancé, aspirant à un contact. Une main sur ma poitrine m'a arrêté.
— Déshabille-toi, a-t-il ordonné.
La main s'est retirée. Aussitôt, j'ai enlevé mon T-shirt, détaché mon jean et enlevé mes mocassins. Pendant un bref moment, je me suis demandé comment je pourrais retrouver mes vêtements dans le noir, mais je m'en fichais. Je pouvais sentir son odeur, maintenant. Sa sueur, comme s'il s’entraînait, et une sorte d'huile épicée.
— S'il vous plaît, je veux vous toucher. Pourquoi ne puis-je pas vous voir ? ai-je demandé.
— Chaque chose en son temps. Lève tes mains devant toi, paumes jointes.
J’ai fait ce qu'il m'avait demandé, et j’ai perdu le souffle quand une courte longueur de corde a enserré mes poignets. Je me demandais s'il pouvait voir dans le noir. La chair de poule a parcouru ma chair.
La voix sombre s’est mise à rire, le son taquin, sexy et effrayant à la fois. C'était presque comme s'il pouvait lire mes pensées.
— Nous pouvons nous arrêter maintenant, a-t-il déclaré. Ou tu me fais confiance. C'est à toi de décider.
J'ai attendu, essayant de calmer ma respiration.
— Je vous fais confiance.
Nous avons avancé lentement. On aurait dit qu'il portait des bottes. Quand il s’est arrêté, j’ai entendu le cliquetis d’un rideau glissant sur son rail. Les ténèbres se sont éclaircies légèrement. J’ai pu distinguer le contour de ses épaules massives.
— Deux marches vers le bas, a-t-il dit.
J’ai senti le bord froid d’une marche en bois quand j’y ai prudemment posé un pied nu. Puis l'autre. J'étais à peine au deuxième échelon quand il est parti, me tirant derrière lui comme un animal. Alors que nous arrivions dans un coin, une pâle touche de lumière a traversé les barreaux d’une fenêtre au haut d’un mur, montrant les muscles du dos et des épaules nus de l'Homme. Les sangles blanches d'un slip de sport soulignaient ses fesses velues et disparaissaient dans l'obscurité séduisante entre ses jambes musclées.
La pièce était énorme. En regardant autour de moi, curieux de connaître les détails qui compléteraient un peu plus le casse-tête, je n’ai pu distinguer que de grandes zones d'ombre. Le long d'un mur, on aurait dit que tout avait été empilé et enveloppé de tissu noir.
Il s'est arrêté si brusquement que je l'ai presque heurté.
— À genoux, a-t-il dit.
Sans hésiter, je me suis jeté à ses pieds. Lorsqu'il a entendu mes genoux heurter le parquet, il s'est retourné et a allumé une lampe.
J'en ai eu le souffle coupé.
La lampe unique était dirigée sur son entrejambe, où le coton blanc du suspensoir tentait vaillamment de retenir sa grosse queue. J'ai cligné des yeux. Ma gorge s'est asséchée. J’ai baissé les yeux vers le sol, honteux de la faim que je savais avoir dans les yeux.
— Ne te détourne pas. C'est pour ça que tu es venu, gamin. Regarde tant que tu veux, mais ne touche pas. Tu dois mériter ce privilège.
Je me suis agité, mal à l’aise, mes yeux rivés sur le coton s’étirant sans pouvoir parvenir à couvrir complètement sa v

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