Sainte Valentine 2020
195 pages
Français

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Sainte Valentine 2020 , livre ebook

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Description



La parité n’exige-t-elle pas qu’on glorifie Saint Valentine, la patronne des amoureuses ? Chaque 14 février, les auteurs SKA la célèbrent à leur façon...


Comment les auteurs SKA font-ils la fête à Saint-Valentin ? En célébrant son pendant : Sainte-Valentine pardi ! Un peu à l’antique, quand les prêtres nus de Junon couraient les rues, en touchant les jeunes filles... Avec des roses rouges, épines incluses, quoiqu’il y ait aussi des fleurs bleues chez SKA...
Paul Colize voit l’amour comme une fantaisie courte, une rafale de SMS ; Jan Thirion ne se lasse pas d’essayer ; Max Obione barbote et soupire puis il nous narre les affres d’un auteur sodomite frustré ; Claude Soloy n’est jamais rassasié de passion plastique ; avec RoseLys DesDunes on assiste à un casting torride ; Franck Membribe compte sur la SNCF pour arriver à l’heure, mais sans trop savoir où tandis que José Noce se laisse embarquer dans l'Orient Express ; Jérémy Bouquin exalte le petit coup vite fait entre cinq et sept ; Antoine Blocier, forcément, voit l’amour comme une manifestation ; Nigel Greyman essaie de séparer émotion et sensation dans le cœur d’un professeur possédé du démon de midi ; Ava Ventura suit de troublantes senteurs à la trace ; Pascal Jahouel, lui, compte sur les réseaux sociaux, mais... Jeanne Desaubry, ambitieuse, se prend pour Beckett et attend ; Gérard Streiff nous rappelle à l’ordre ; Jean-Marc Demetz rêve, tandis que Zolma chante.



16 auteurs SKA célèbrent à leur manière le 14 février, date de la Saint-Valentin. Et comme ils sont frondeurs, c’est Sainte Valentine qu’ils placent en exergue de leurs contributions noires et roses et même très rouges. L’édition est augmentée et comprend des perles explosives sous la langue (ou ailleurs) quand leurs lectures allument les yeux de votre partenaire... A lire à deux sous la couette !





Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 janvier 2020
Nombre de lectures 32
EAN13 9791023408027
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0030€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Antoine Blocier, Jérémy Bouquin, Paul Colize Jean-Marc Demetz, Jeanne Desaubry RoseLys DesDunes, Nigel Greyman Pascal Jahouel, Franck Membribe Max Obione, José Noce, Claude Soloy Gérard Streiff, Jan Thirion, Ava Ventura et Zolma

Sainte Valentine
– 14 février 2020 –
Nouvelles érotiques et noires
Edition augmentée
Collection Culissime
Préface À la Sainte Valentine on se câline !

SKA ne pouvait rester insensible à la célébration des amoureux puisque sa collection Culissime , placé sous les auspices d’Eros, exalte le sexe – littéraire il est vrai – mais bien réel dans ses représentations. Au-delà du leurre des mamours de surface, c’est quand même bien le coït, le véritable aboutissement de toute passion amoureuse.
Dans les premières semaines de son existence, SKA a donc souhaité sacrifier au rite un brin cucul de la Saint-Valentin. La Saint-Valentin : ses débauches de rubans rouges, de souhaits obligés, de bonheur obligatoire, de petits cadeaux futiles en forme de cœurs dorés… Il manquait, au-dessus des flots rouges de la convention marchande, le gris désabusé d’un océan démonté, aux quelques traînées de rose renforcées de quelques bonnes giclées rouges au couchant pour la passion charnelle, sous un gros nuage noir, très noir.
Mettons du carburant dans le moteur du monde. L’amour, moteur du monde, la belle illusion. Badigeonnons de noir, ce rose ou ce rouge. Abordons ainsi l’autre versant, celui de la rupture, de l’absence, du chagrin, de l’amertume et de la déception. Pour le meilleur, qui ne dure jamais longtemps. Pour le pire, à peu près certain. Il suffit bien souvent de laisser Chronos faire son œuvre. SKA va contribuer à vous faire passer ce temps, n’ayez crainte même si Thanatos rode derrière les colonnes de la félicité commerciale.
Comment les auteurs SKA font-ils la fête à Saint-Valentin ? En célébrant son pendant : Sainte-Valentine pardi ! Un peu à l’antique, quand les prêtres nus de Junon couraient les rues, en touchant les jeunes filles… Avec des roses rouges, épines incluses, quoiqu’il y ait aussi des fleurs bleues chez SKA …
Paul Colize voit l’amour comme une fantaisie courte, une rafale de SMS ; Jan Thirion ne se lasse pas d’essayer ; Max Obione barbote et soupire puis il nous narre les affres d’un auteur sodomite frustré ; Claude Soloy n’est jamais rassasié de passion plastique ; avec RoseLys DesDunes on assiste à un casting torride ; Franck Membribe compte sur la SNCF pour arriver à l’heure, mais ne sait pas où tandis que José Noce se laisse embarquer dans l'Orient Express ; Jérémy Bouquin exalte le petit coup vite fait entre cinq et sept ; Antoine Blocier , forcément, voit l’amour comme une manifestation ; Nigel Greyman essaie de séparer émotion et sensation dans le cœur d’un professeur possédé du démon de midi ; Ava Ventura suit de troublantes senteurs à la trace ; Pascal Jahouel , lui, compte sur les réseaux sociaux, mais… Jeanne Desaubry , ambitieuse, se prend pour Beckett et attend ; Gérard Streiff nous rappelle à l’ordre ; Jean-Marc Demetz rêve, tandis que Zolma chante.

Miss Ska
Sommaire

Chercher Titine, par Max Obione
Promenade sensuelle, par Ava Ventura
Accouplements furtifs, par Paul Colize
Chassé-Croisé, par Jan Thirion
Mythique ! par Pascal Jahouel
Lisou-Lisa, par Claude Soloy
Casting, par RoseLys DesDunes Argile chaude, par Max Obione
Trop belle excentrique, par F. Membribe
Orient Express, par José Noce
Elle est mon phare , par Jean-Marc Demetz
À l’amour comme à la guerre, par Jeanne Desaubry
Un goût de Rose, par Nigel Greyman
Cinq à sexe, par Jérémy Bouquin
Cyberamour , par Zolma
Mariage pour tous, par Antoine Blocier et Jeanne Desaubry
1349 : Le Massacre de la Saint-Valentin, par Gérard Streiff
Chercher Titine
par Max Obione

Tu frétilles du croupion dans l’espoir de m’émoustiller. Je fronce un œil. Ton cul rose se profile dans ma ligne de mire. Tes courbes ondulent. Tu aguiches, tu titilles, tu agaces mon désir. Puis tu tournes court. Bouche béante sur ta langue menue, tu donnes la becquée au vide.
Ta bise ridicule, tu peux te la garder, car je suis serein ce matin, insensible à ton charme. Le soleil électrique de la cuisine jette un jour blafard sur les choses. Les cons ne vont pas tarder à brancher la cafetière.
Et tu reprends ton manège, tu glisses, tu coules, et tu remontes, tu me frôles de ta queue voile, salope ! Devrais-je supporter encore longtemps tes simagrées, tes grimaces, tes poses, tes esquives, tes pâmoisons, tes… oh et puis zut à la fin ! Le quotidien nous a dévorés tout cru, les habitudes sont un poison violent, mortel pour ceux et celles qui ne savent pas poivrer leurs amours. Voir sa gueule tous les jours, supporter sa conversation versatile, bouffer la même bectance tous les jours, de quoi vous dégoûter de l’existence. La nouveauté a disparu, envolée comme une bulle qui pète à la surface de l’eau, la passion est émoussée, usée, limée, esquintée.
Tu permets, je m’en retourne au fond du bocal, coincer la bulle, rêver à des recoins aigus, des angles droits, des lignes d’horizon sans fin, des rêves géométriques venant briser la sphère de cette prison de verre. Je m’y morfonds au-dessus des immondices que les cons laissent s’accumuler des jours et des jours, sans laver le bocal.
Cela ne te dérange pas, affirmes-tu, cela t’indiffère, tu aimes ce bouillon de culture, boire cette soupe infâme. Je gueule en silence : Marre de baigner dans ta pisse ! Tu réponds en haussant une nageoire : Dans ta merde aussi, espèce de saligaud ! Va donc, eh ! Morue ! Va chier ailleurs, eh ! Maquereau ! Moi, maquereau ? Pour qui se prend-elle cette carpillonne, cette petite garce d’eau douce, qu’on m’a imposée l’année dernière quand les mômes des cons furent rentrés de la jardinerie ? Avant j’étais peinard, je supportais mes propres odeurs, mes déjections, mais les siennes, non ! À la fin.
Ah, dans le genre bourrique insupportable, tu arrives bonne première. Je sais, comme tu le sais… quand les cons auront bouffé leurs corn-flakes, qu’ils auront encore oublié de donner nos granules d’extrait de mouches, qu’ils auront rejoint leur boulot ou leur chômage dans un ailleurs lointain, tu reviendras à la charge, tu reprendras ton manège, ta danse, tes poses, tes mimiques, tes moues, tes glissades, tes caresses, tes alanguissements, tes œillades, tes frôlements, tes pelotages, tes suçons, tu dissimuleras tes arêtes sous la rousseur de ta peau, tu me feras le coup de la pucelle en rut, en roulant des yeux blancs, en frissonnant des écailles… Et moi, comme un gland, je prendrai ton sillage délicieux, je boirai le divin liquide sortant de tes branchies roses, m’emplissant du liquide de toi, tiède et savoureux, de ton odeur poissonnière, et si je pouvais lécher tes orifices, je les dégusterais à petits coups de langue, révulsant mon regard de merlan frit.
Tu feras ta minaudeuse, tout en quémandant davantage encore de plaisir, alors je résisterai à l’élan du désir, je jouerai le malchanceux au grand jeu de la passion, ma queue se raidira en dépit de ma volonté hypocrite de résister, mon œil luira de bêtise béate.
Je rage de me voir ainsi, si faible devant cette poissonne, même pas gironde. Mais, que voulez-vous sa chair est si délectable. Donne-moi ta bouche, ma Titine !
Promenade sensuelle
par Ava Ventura

La nuit, la nuit. Obscurité bleutée, flashée du rouge de l’enseigne de l’hôtel.
Remonter la piste à l’odorat. Les narines palpitantes sur sa peau. La joue chatouillée de poils doux.
Ceux de sa poitrine. Le téton mordillé au passage, un coup de langue, mais se garder le goût.
S’égarer sous l’aisselle, chaude, si chaude. L’acidité d’une sueur en voile, mélangée au parfum musqué dont il a dû se frictionner, sur de son fait. Sûr de te coucher dans son lit ce soir, t’attendant, ne sachant pas que c’est toi qui mène la danse depuis le début, choisissant le moment. Choisissant le rythme.
Frotter encore sa joue au creux doux. Respirer, avidement, puis repartir en musardant. Dans la pénombre, la ligne de poil qui part de la poitrine et descend vers le ventre, dessine un chemin pressé. Il descend encore, poursuivant sa route vers ce nid si désirable. Au creux des cuisses accueillantes, posées, offertes, les couilles fragiles, gonflées, la peau défripée, brillante, qui appelle les premiers petits coups de langue. La main soupesant, serrer doucement, relâcher, serrer encore, jouant du ronronnement, de la r

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