Sea Sex & Love
191 pages
Français

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Description


Des années sans la voir... et une sacrée surprise au RDV...


La vie de Max bascule le jour où il apprend qu'il a un fils de son amour de jeunesse, Kat. Il n'a qu'un but, les retrouver coûte que coûte.


Un regard et tout vole en éclats. Son cœur se fissure, les regrets l'envahissent. Il la veut, elle. Il le veut, lui. Son fils.



Ce qu'il ne sait pas, c'est que, derrière sa vie rangée, Kat cache de nombreux secrets...


Réussiront-ils à surmonter le passé pour donner une chance au présent ? Entre passion, colère, désir et rancœur, trouveront-ils le pardon ?



--------


Anciennement paru sous le titre "Summer Love".


Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 46
EAN13 9782376522027
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Cécile K. Myers
Sea, Sex & Love



ISBN : 978-2-37652-202-7
Titre de l'édition originale : Sea, Sex & Love
Copyright © Butterfly Editions 2021

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Couverture © Kryss - AdobeStock
Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.
Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-202-7
Dépôt Légal : juin 2021
3105211000
Internet : butterfly-editions.com
info@butterfly-editions.com

« C’est impossible, dit la Fierté
C’est risqué, dit l’Expérience
C’est sans issue, dit la raison
Essayons, murmure le Cœur. »
William Arthur Ward
Pour toi, Papa, qui guide encore aujourd’hui chacun de mes pas.
- 1 -




Max

Juin 2015.

Pour beaucoup, être réveillé dans un appartement sordide par une sonnerie persistante, dévaler l’escalier à la poursuite du facteur, ajouter à cela le fait d’être sans chaussures et vêtu d’un unique caleçon… Sans être devin, vous savez que vous allez passer une mauvaise journée. Et pourtant, les pieds sales, un mal de tête terrible, les poumons en feu, avec cette grosse enveloppe brune entre mes mains, je me sens plus vivant que jamais.
Enfin, je respire. Prisonnier de ma propre vie depuis vingt ans, je me sens enfin libre.
Terminée, cette obéissance aveugle ; je reprends les rênes de ma destinée !
Moi, le gentil petit gars qui ne s’est jamais affirmé, qui a toujours répondu présent pour les autres, qui s’est marié avec une garce fourbe et sans cœur, et qui, après un an d’une lutte sans merci, vient enfin d’obtenir le divorce. Heureusement, notre bataille n’a traumatisé personne : la garce n’a jamais voulu avoir d’enfants. Le prestige de l’entreprise, oui ; les mioches, non !
Que vais-je maintenant faire de mon existence ?
J’avais presque achevé mes études d’éducateur sportif lorsque mon père m’a forcé à intégrer l’entreprise familiale. Il faudrait que je me renseigne pour savoir si je peux les reprendre.
Alors, la voilà, ma vie : pas de travail, pas de rendez-vous, pas d’employés à gérer, plus de contraintes, plus de courbettes. Aujourd’hui, c’est le premier jour du reste de MA VIE. Celle que je me choisis. Alors, je file au port, et je sors mon monstre. J’ai toujours aimé les bateaux. Pendant de nombreuses heures, j’ai donné des cours, j’ai baladé des touristes. Il ne s’agissait que d’un petit gagne-pain, d’un pourboire au mieux, mais c’était une activité essentielle pour moi. Sortir en mer, le plus souvent possible, le plus longtemps possible… C’est tout ce qui me permettait de me sentir encore vivant, libre, et maître de mon destin.
Dès que j’ai donné mon accord à mon père, dans ma tête, un bruit métallique et glauque a fait écho en moi. Prisonnier ! Voilà tout ce que j’étais ! Un condamné, un pantin, rien de plus. Il n’y a que mon catamaran, aujourd’hui, pour me procurer la liberté dont j’ai tant besoin. Le bateau, le vent dans les cheveux, les voiles trempées qui claquent, les embruns, le coucher du soleil au port. Tout me rappelle ces instants trop courts passés avec…
Comme pour me punir, pendant longtemps, je me suis refusé ce plaisir. Je me cachais derrière le travail à réaliser, les contrats, mais le plus souvent, je m’abrutissais des heures durant dans n’importe quel bar, et lorsqu’ils me mettaient dehors, je rentrais m’enfermer dans mon bureau à attendre le lendemain, encore et encore ! Chaque jour, plus flou que la veille. Chaque jour, je devenais de plus en plus étranger à moi-même.
L’unique façon de me retrouver, c’est naviguer, quel que soit le temps, calme ou tempête, je sors toutes les semaines, seul. Mes amis et, bien sûr, mon ex-femme ont tenté de venir, mais il était nécessaire que je sois seul.
Seul avec le souvenir de tout ce que j’avais abandonné.
Seul avec tous mes remords.
Seul sans espoir.
Alors que je cherche une place de stationnement au port, mon portable hurle le son du mythique titre de AC/DC, « Highway to Hell » dont j’ai attribué la chanson comme sonnerie d’appel de la garce. J’hésite à décrocher, cependant je sais déjà que mon ex ne va pas me lâcher de si tôt. J’inspire un grand coup et, d’un doigt rageur, accepte l’appel.
— Quoi ?
— Bonjour à toi aussi, Maxime !
— Tu veux quoi ?
— Il y a des lettres qui te sont adressées dans le coffre, j’en fais quoi ?
— Je l’ai vidé, il n’y a plus aucun document. Je répète, tu veux quoi ?
— Elles étaient dans le coffre de mon bureau… Alors ? J’en fais quoi, Maxime ?
— C’est quoi, ces lettres ? Et qu’est-ce qu’elles foutaient dans ton coffre ?
— Alors, tu les veux ? Bouge tes fesses, tu as trente minutes, j’ai déjà allumé un feu dans le jardin. C’est dingue comme ton putain de fauteuil Le Corbusier brûle bien…
— Connasse, les déménageurs viennent demain !
— Tu ferais mieux de te presser… Toutes tes autres merdes qui traînent encore ici me tentent terriblement !
— Tu vas me le payer !
— Oh, voyons, j’ai mis le chrono en route, Chéri !!! TIC TAC, TIC TAC !!!
Sale garce manipulatrice ! Putain, mon beau fauteuil !
Qu’est-ce que c’est que cette histoire de lettres ? Enfin, coup de chance pour moi, je suis à moins de dix minutes de mon ancienne maison, et une fois là-bas, je saurai à quoi m’en tenir.


* *
*


Comme c’est étrange de reprendre ce trajet si familier jusqu’à la villa qui, il y a trois semaines encore, était mon domicile depuis presque quinze ans. Comment ai-je pu vivre là-bas ? Je frémis d’horreur en pensant à ce beau manoir que nous avons rasé jusqu’aux fondations pour y construire cette monstruosité moderne de verre et d’acier. Une chose est sûre, elle ne passe pas inaperçue. Tous ces gris et noirs au milieu de ces charmantes vieilles gentilhommières dont les parcs sont magnifiques de verdure… J’étais tellement au fond du trou que j’ai dit Amen à tout, je lui ai laissé carte blanche. Sur le papier, j’étais le type le plus chanceux. Reprendre la boîte florissante de Papa, épouser une fille magnifique et gentille… Enfin, pas pour très longtemps. Elle a plus que rapidement viré en mégère de premier choix. Je n’arriverai jamais à comprendre comment celle qui a été mon amie et confidente a pu devenir ma plus grande ennemie.
Remuer tous ces souvenirs n’est pas bon pour moi. Cette fille a toujours su me faire sortir de mes gonds. Le feu est enfin au vert, je tourne sur la voie de droite, je monte dans mon ancien quartier cossu et, au loin, je vois une fumée s’élever, aussi sombre qu’épaisse. La salope ! Je n’osais pas y croire, pourtant, la preuve est là… Mon fauteuil ! J’écrase la pédale d’accélérateur et, dans un crissement de pneus, m’arrête de travers devant mon ancien chez-moi. J’ai l’avant de la voiture sur le trottoir, le cul toujours sur la route. En vitesse, j’en sors sous les regards inquiets de mes anciens voisins. L’un d’eux me dit avoir appelé les pompiers, je l’en remercie. Je me dirige vers le portail d’entrée. J’essaie de le déverrouiller en entrant mon code, mais elle a déjà dû le changer puisqu’il ne fonctionne pas. Alors, je sonne pendant ce qui me semble durer une éternité. Un peu de sang-froid, merde ! Je longe la haute clôture jusqu’au portillon du jardin. Je sais qu’il a une petite faiblesse. Comme dans les films, je tente de l’ouvrir en fonçant dedans, l’épaule en avant, cependant rien ne bouge. Je cours jusqu’à ma voiture et me saisis de l’extincteur assez lourd malgré sa petite taille, avant de retourner vers le portillon. De toutes mes forces, je tape, de

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