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Le sable est brûlant, l'atmosphère électrique. Sur les plages australiennes, deux bandes de jeunes entretiennent des relations plutôt tendues.
Léa, prise entre deux gangs, tente de rétablir le calme à sa manière.
Mais quand un dangereux sadique s'en mêle, Léa se met à nu et use de ses arguments les plus aguicheurs pour convaincre les deux parties de l'aider.
La réunion des deux bandes rivales promet d'être torride sur la plage...
Léa Xxxxx
SUR LA PLAGE
Suivez gratuitement toutes les aventures libertines de Léa sur son blog :
www.leserotiques.fr/
Qui se cache derrière Léa xxxxx ?
Discrète et sensuelle, refusant les chemins de la médiatisation, Léa xxxxx est journaliste et ne compte pas moins d’une trentaine d’ouvrages à son actif. Tous inspirés de ses expériences, ses romans mêlent l'aventure à l'érotisme le plus débridé. Car avant d'être journaliste, Léa est avant tout libertine et libérée. Léa xxxxx se définit elle-même dans la vraie vie comme une « coquine experte et nymphomane » ! Elle ne refuse aucun des plaisirs que le sexe peut lui offrir : entre femmes, en groupe, dans les endroits les plus improbables,... et ne peut s'empêcher de nous les raconter. Elle a d'ailleurs avoué à son éditeur qu'en relisant ses textes avant de les lui confier, elle devait souvent interrompre sa lecture pour se caresser en repensant à ses exploits passés.
****
Parisienne de cœur et de naissance, Léa suit son père, diplomate, dans ses voyages et découvre à 16 ans les plaisirs de la chair et les penchants vicieux des hommes. Elle ne s’arrêtera plus de voyager et de parfaire son éducation sexuelle. À 24 ans, fraîchement diplômée de la prestigieuse Nieman Foundation for Journalism at Harvard, elle s’installe à Paris et y travaille pour de grands journaux français et européens couvrant l'actualité internationale. Elle réalise de nombreux reportages dans près d'une centaine de pays. Ses thèmes de prédilection : trafic d’armes et de drogues, traite des femmes. Elle n’hésitera d’ailleurs pas à mettre sa vie en danger pour mener à bien ses investigations.
****
En parallèle, entre deux avions, Léa commence à écrire ses aventures. De celles qu'on ne raconte pas, mais que la journaliste souhaitait cependant confier à quelques privilégiés. Au gré des continents et des rencontres, l'auteur nous plonge alors dans un monde trouble où la seule solution pour s'en sortir est souvent de se mettre à nu... Car la vie d'une Grand reporter n'est pas de tout repos, et pendant ses enquêtes, Léa a le chic pour se retrouver dans des situations toujours plus improbables et osées ! D'une île italienne peuplée d'esclaves sexuels ou d'un harem marocain d'où elle parvient finalement à s'enfuir, en passant par une virée dans le milieu underground new-yorkais, Léa fait immanquablement découvrir à son lecteur les facettes enfouies des mœurs humaines et de leurs perversions. Dans un savant mélange de luxure et de débauche, Léa nous entraîne aux quatre coins du globe dans un voyage pervers et érotique.
Bon voyage !
Chapitre I
Paupières closes, parfaitement détendue, je m’entête à faire sauter le kangourou ailé, symbole de la Qantas, compagnie aérienne australienne, par-dessus les barrières de mon esprit en plein éveil, mais je ne parviens pas à trouver le sommeil. Je pensais pourtant qu’en donnant une certaine couleur locale au vieux truc du comptage des moutons, je mériterais un gros câlin dans les bras de Morphée, comme tous ces passagers du vol de nuit Melbourne-Perth qui, moins de trente minutes après le décollage, dorment paisiblement. Léa, tu es un cas ! Le confort de ce Boeing 747, presque irréprochable, devrait t’inciter à voyager dans tes songes, à te laisser couler dans le moelleux d’un repos idyllique, mais tu pétilles comme une adolescente.
Près de 3000 kilomètres dans ce dortoir volant ! Et mon voisin qui commence à ronfler. Léa, je t’en prie, trouve une solution au plus vite sinon tu vas finir par te ronger les ongles.
Je plie les jambes et me recroqueville sur mon siège. Simplement pour bouger. Une attache de mon porte-jarretelles lâche. Le bas se détend. En glissant sur ma cuisse, le nylon m’offre un frisson délicieux et désagréable à la fois. Les délices d’un plaisir naissant et le désagrément de la solitude désolante ! Soudain, je prends conscience du triangle de soie qui, cache-sexe bien timide, taquine les boucles de mon pubis et la fleur la plus secrète de ma féminité. L’ombre d’un désir se dessine au bas de mon ventre. Poussée par une envie coquine, je trousse doucement la robe sur mes jambes. Le crissement du tissu léger sur mes bas suffit à aggraver mon émotion. Mes doigts grimpent plus haut, réveillant la sensibilité de tout mon corps. A présent, si je ferme les yeux, ce n’est certes pas pour gagner le sommeil mais pour apprécier toute la sensualité de mes gestes. Une main reste calée sur un genou, l’autre progresse jusqu’à la frêle barrière de soie protégeant mon sexe. Un doigt joue l’aventure solitaire sous l’étoffe soyeuse et fait naufrage dans la jungle limitée de mon pays d’Éros. Je m’abandonne à cette caresse voluptueuse qui n’est plus tout à fait l’invention de mes phalanges, comme si cette main audacieuse n’était pas la mienne.
Mon voisin ronfleur grogne comme un porc.
Je sursaute. Le charme est rompu. J’étais si bien dans mon cocon érotique !
S’immisçant dans ma vie privée sans la moindre gêne, ni le plus petit scrupule, le bonhomme écarquille les yeux et essaie de comprendre le scénario de mes instincts de femme. Sans doute accepterait-il volontiers un premier rôle pour le tournage de cette séquence muette !
Sur mes lèvres se forme un sourire méprisant. Terminé le tourisme intime de mes doigts ! Machinalement, je tends mon bas défait et l’accroche soigneusement à l’attache libre de mon porte-jarretelles. Je me lève. Le bas de ma robe voile cette partie de mon corps qui, seule, semblait intéresser mon voisin. Sur mon visage, le sourire s’est transformé en rictus de dégoût. Certains hommes ont des regards si lubriques que, même au plus fort du désir sexuel, une femme ne peut que les exécrer !
« My name’s Willy Gray », commence mon ronfleur éveillé alors qu’il n’obtient plus de moi qu’une profonde indifférence.
Déjà, je l’ai oublié.
Je remonte vers l’avant du Jumbo dans l’espoir de trouver un refuge accueillant au salon de première classe : le cordon rouge est tendu devant le petit escalier en colimaçon et la pancarte « closed » pend en son milieu, oscillant doucement au rythme de la berceuse presque imperceptible que l’énorme masse du Boeing 747 vit sur son trajet au-dessus du continent australien.
Déçue, je fais un demi-tour nonchalant et vois d’un très mauvais œil un si prompt retour auprès de mon ronfleur, voyeur, goujat de voisin. Gageons que mon parfum suffira amplement à le sortir de sa veille pour le mettre en appétit et il m’est aisé d’imaginer la qualité et le niveau d’une conversation avec lui !
Aucun siège libre ne me tend ses accoudoirs.
Léa grognon !
Le bip-bip d’un jeu électronique manipulé avec dextérité par un gamin espiègle m’épargne l’analyse d’une situation tramée pour me déplaire. Je m’accroupis près du garçonnet et observe le petit personnage contraint d’affronter une douzaine d’obstacles pour traverser l’écran du jeu et parvenir à l’ultime refuge, une demeure dont seule figure la porte d’entrée, la dernière difficulté étant une barrière à sauter.
Une barrière à sauter ! Un cordon rouge avec pancarte à enjamber.
J’embrasse mon jeune inspirateur involontaire et retourne aussitôt vers l’escalier en colimaçon, passant allègrement la frontière symbolique interdisant l’accès au salon de première classe. Puis, je grimpe.
Éclairé par un abat-jour solitaire posé sur le zinc, en bout de bar, dans un décor rouge foncé particulièrement strict, le salon recrée l’atmosphère intimiste d’un vieux club typiquement britannique. État membre du Commonwealth , l’Australie, que certains nomment la plus grande île du monde et d’autres le plus petit continent de la planète, ne peut guère nier l’influence anglaise.
J’ai l’impression d’être à Londres et je ne serais pas surprise d’entendre un maître d’hôtel guindé m’annoncer que les femmes ne sont pas admises en ce lieu.
Mais les fauteuils sont vides et le bar est désert. Aucun Lord ou autre Peer of England ne semble hanter cette pièce d’un autre siècle ressuscitée dans le ventre d’un des symboles les plus significatifs des progrès de la technologie contemporaine.
Léa, cet univers t’appartient ! Glissant presque timidement sur la moquette également rouge, je m’avance jusqu’au comptoir et me perche sur un des hauts tabourets fixés définitivement au sol comme de curieux échassiers extra-terrestres momifiés. Jamais le silence ne m’a autant troublée qu’à présent. Par réflexe enfantin, j’apaise mon début d’angoisse en disant à voix haute :
« Garçon, s’il vous plaît… un Perrier avec une rondelle de citron ! »
Alors que je m’apprête à ricaner de ma propre sottise, une présence invisible me répond :
« I’m afraid there’s no Perrier… I just found a bottle of Champagne… french Champagne, la Veuve Clicquot… 1975… j’ignore s’il s’agit d’une excellente année, mais il se laisse boire… comme on dit dans votre merveilleux pays. »
J’ai fait pivoter mon siège pour donner un visage à cette voix d’homme jeune qui semble parler français à la perfection, simplement avec un léger accent nasillard qui n’est pas dépourvu de charme.
Fauteuil dans un coin sombre du pseudo club britannique. Le cristal d’une coupe brille dans l’obscurité. Silhouette encore indéfinissable. Mais le regard est clair, très clair : yeux de chat qui se détachent dans le noir. L’Australien se lève enfin et vient au bar, dépose sa coupe et la bouteille sur le zinc, se penche au-dessus du comptoir et ramène une seconde coupe qu’il remplit immédiatement avec l’aisance d’un sommelier de grand restaurant parisien. Puis, récupérant sa coupe de Champagne, il se tourne lentement vers moi et me tend la mienne.
« Albert Cruiser… ravi que la monotonie de ce vol vous ait conduite ici.
– Léa. »
Je trempe à peine les lèvres dans ma coupe de Champagne. Mes yeux se noient un instant dans le gris-bleu presque transparent d’un regard fascinant. Est-ce la Veuve Clicquot ou Albert Cruiser qui fait pétiller mon esprit et s’émouvoir mon corps ? Le Champagne est délicieux, l’Australien est séduisant. Moins de vingt-cinq ans, grand, b