The choice of the heart

Caroline L.

Description

Après une année riche en rebondissements, aussi heureux que dramatiques, Lena part se ressourcer loin de tout...

Loin de ses démons et loin de lui.

Même si cela doit leur briser le cœur à tous les deux, elle prend une décision qui va changer le cours de leur vie à jamais.

Brant se noie sans elle, mais la seule bouée qui s'offre, lui sera-t-elle bénéfique ou cache-t-elle des secrets plus sombres qu'il n'y paraît ?

De la haine à l'amour, il n'y a qu'un pas...

De la raison à la démence, le chemin est court ...

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Informations

• Publié par: editions-encre-de-lune
• Nombre de lectures: 1
• EAN13: 9782493316660
• Langue: Français

Extrait

Caroline L.
 
 
 
THE CHOICE
OF THE
HEART
 
 
 
 
 
© 2022. © Caroline L, Éditions Encre de Lune. 
Tous droits réservés.  
 
Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelques procédés que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes de l’article L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
  
Crédit photo : © canva.com
 
ISBN numérique : 978-2-493316- 66-0
Éditions Encre de Lune, 21, rue Gimbert, 35580 Guignen
Courriel : [e-mail] 
Site internet : www.https://editionsencredelun.wixsite.com/website-1
 
Cet ouvrage est une fiction. Toute ressemblance avec des personnes ou des institutions existantes ou ayant existé serait totalement fortuite.
Chapitre 1 : Tout recommencer
 
28 AVRIL 2020
Lena
 
— Bonjour, mademoiselle Duchenne, installez-vous.
J’entre dans le cabinet de madame Colby, la psychothérapeute et comme depuis un mois, je me pose sur le divan de couleur crème.
— Bonjour, Docteur Colby.
— Vous vous sentez comment aujourd’hui Lena   ?
— J’ai encore fait un cauchemar cette nuit, mais cette fois-ci, ce n’était pas sur la nuit de l’agression, mais de Luc, avant que je ne quitte la France.
— Allongez-vous, nous allons commencer la séance.
J’acquiesce et m’exécute. C’est incroyable comment ce canapé peut être aussi confortable. Je me sens de plus en plus à l’aise dans ce cabinet. Depuis que je suis arrivée à Los Angeles, je consulte ce docteur à raison d’une séance par semaine et cette fois-ci, nous commençons l’hypnose. J’angoisse un peu, mais je dois exorciser ce qui me hante et l’hypnose est la seule chose que je n’ai pas tentée pour y arriver.
— Je pense qu’aujourd’hui, nous allons repartir au jour de l’accident, pour mettre le doigt sur ce qui a provoqué le début de votre relation difficile avec votre mari. Qu’en pensez-vous Lena   ?
J’essaie de ne pas me raidir et de me détendre. Je me sens assez forte pour y parvenir, malgré quelques doutes encore.
— Oui ça pourrait me permettre d’avoir les clés pour comprendre ce qui s’est compliqué entre nous.
— Je pense que nous allons affronter une nouvelle fois votre accident pour vous confronter aux problèmes de votre couple.
J’inspire profondément en me concentrant sur les moulures du plafond
— D’accord, acquiescé-je.
— Fermez les yeux Lena et détendez-vous. Vous allez respirer au rythme de mon décompte et vous fixer sur ma voix…
Mon corps devient léger, j’ai comme l’impression de flotter.
— Nous sommes en 2018, il fait chaud, que ressentez-vous   ?
«   Je me sens stressée et inquiète… Je dois finir les préparatifs pour le mariage du couple Martin, j’ai très chaud. Cette nuit, le bébé n’a pas arrêté de bouger dans mon ventre. J’ai mal dormi, mais je n’ai pas le temps de me reposer. Je dois y aller une dernière fois et vérifier que tout est prêt et organisé pour la cérémonie.
Il y a déjà beaucoup d’invités sur place. J’aperçois la future mariée qui observe comment j’ai transformé le jardin du domaine familial. De grands chapiteaux sont installés pour le repas sur notre droite et vers la gauche près de la fontaine, j’ai fait installer une arche pour que nos futurs mariés puissent se dire oui. La mariée arrivera à cheval depuis le parc voisin pour rejoindre son futur époux. Dans le jardin tout est OK. Je n’ai plus qu’à me rendre dans les cuisines et voir si tout est bon pour le traiteur et les serveurs.
Je veux que tout soit irréprochable.
Tout semble en place, je vais donc pouvoir rentrer me reposer un peu avant le mariage. Ma journée est loin d’être finie, je dois encore m’assurer que tout se déroule correctement pendant la noce. En partant rejoindre ma voiture, je vois les chevaux qui sont attachés au mur de la grange. Celui que va utiliser la mariée me fait penser à celui que j’ai perdu. Un magnifique cheval à la robe blanche, il est sublime et les équidés entièrement blancs sont extrêmement rares. Souvent, leur robe est grise même si on la voit immaculée. Je m’approche doucement de lui et le caresse. Mon Éros me manque. Il semble si calme et apaisé que je pose mon visage contre son encolure. Quand je pars pour rejoindre ma voiture, un bruit de pétard se fait entendre. Le cheval s’emballe et se cabre sans que je ne puisse le calmer. Il finit par me donner un coup de sabot que je prends directement dans le ventre. Je tombe violemment sur le dos. J’entends quelqu’un crier, puis des pas marteler le sol. Des personnes qui ne se trouvaient pas loin se sont mises à courir vers moi. Oh mon Dieu   ! Mon bébé   !
J’ai mal au ventre. La douleur est tellement forte qu’elle irradie tout mon corps. J’ai froid, je tremble de tout mon être. J’ai envie de dormir, je ne me sens pas bien… les larmes dévalent sur mes joues, l’horreur me submerge et mon cœur éclate en morceau quand je prends conscience de ce qui m’arrive. Paralysée de terreur, le monde tout autour devient flou…
— Lena quand je vais faire claquer mes doigts, vous allez vous réveiller   !
CLAC.
J’ouvre les yeux, complètement perdue, je ne sais plus où je suis. Je suis totalement en sueur et essoufflée par ce que je viens de revivre. Mon visage est inondé par les larmes et les tremblements dans mes mains me font réaliser que je viens de revivre l’une des périodes les plus difficiles de ma vie. Mes doigts se rabattent sur mon ventre plat me laissant le souvenir amer de n’avoir jamais su donner la vie.
— Calmez-vous Lena, je suis avec vous   ! me dit une voix qui me détend.
Je reprends mes esprits tout doucement et souffle un bon coup quand je comprends que je suis dans le cabinet du Docteur Colby.
— Je pense que nous allons terminer la séance pour aujourd’hui, vous avez déjà eu pas mal d’émotions.
Je ne peux pas la contredire, chaque émotion, sensation que je viens de revivre est comme une décharge électrique qui me tord les entrailles.
— D’accord, je pense que c’est mieux, c’est assez douloureux pour moi d’évoquer cette partie de mon existence, réponds-je, péniblement.
— Non, parce que la semaine prochaine nous allons affronter l’année avant votre départ. Avec tout ce que vous m’avez déjà raconté en séance, je souhaite que l’on continue l’hypnose pour cette année qui a suivi l’accident.
— Pas le choix puisqu’il faut en passer par là pour que je puisse guérir de tous ces évènements qui m’ont transformée, soufflé-je
— Oui et ça ne pourra qu’améliorer votre futur et vous pourrez enfin vous séparer de certaines des chaînes que vous traînez depuis plus d’un an.
— J’espère… dis-je avant de me lever en la remerciant et de sortir de son bureau, lasse de cette séance.
Je règle la consultation auprès de la secrétaire qui me sourit en me tendant une carte pour mon rendez-vous suivant, la semaine prochaine. Je la remercie du bout des lèvres et me tourne vers la sortie, le cœur tambourinant dans ma poitrine.
À chaque fois que je sors du cabinet du Docteur Colby, je suis vidée. C’est épuisée que je repars vers l’hôtel, j’ai besoin de me poser un peu.
 
Quand j’ouvre les yeux, j’attrape mon portable et vois qu’il est quatorze heures. Cette sieste m’a fait le plus grand bien. J’ai besoin de trouver un appartement, je ne peux pas vivre à continuellement dans un motel.
Depuis que je suis partie de New York, je tente de me reconstruire, de réparer les dégâts que Luc a faits, une fois de plus. Ce soir-là, j’étais tellement perdue que j’ai pris le premier avion qui se présentait et le destin a voulu que ce soit Los Angeles, la cité des anges. Dans mon entourage, il n’y a que mes parents, mon frère et Lucie qui savent où je me trouve. Même si je pense qu’Aaron doit être au courant maintenant, étant donné qu’elle vit avec lui. Après notre agression, Lucie a quitté la France pour rester avec lui. Quand je suis allée lui déposer sa lettre, il dormait et son visage, encore tuméfié par les coups qu’il a reçus, a hanté mes nuits quelque temps. Il a failli mourir par ma faute et si ça avait été le cas, jamais je n’aurais pu me le pardonner. Même si je sais qu’il ne m’en veut pas, je ne pouvais accepter qu’il soit dans cet état à cause de moi. Il lui aura tout de même fallu plus d’un mois pour reprendre le travail, et il a mal vécu que je sois partie du jour au lendemain. Pour lui, je n’avais pas à fuir. En aucun cas ce qui s’est passé n’était ma faute. Mais je ne pouvais pas faire autrement… Ce qui me rassure, c’est qu’il est avec Lucie maintenant et elle s’occupe très bien de lui. Je suis heureuse pour eux, ces deux-là sont vraiment amoureux.
Lucie m’a aussi donné des nouvelles de Brant, il a du mal à se remettre de mon départ. Une simple lettre pour lui faire mes adieux, a été lâche de ma part, mais à ce moment-là, je ne voyais pas d’autre solution. Je ne pouvais pas rester avec un homme sachant que je ne savais plus qui j’étais. Le vingt-huit février restera une date fatidique où une partie de la Lena d’avant est morte dans cette usine désaffectée… Les sévices que j’ai subis, m’ont brisée pour l’éternité, comment aurais-je pu ne me donner qu’à moitié à un homme…à lui   ? Je n’ai vu que cette solution. C’était quand même douloureux de simplement poser cette foutue missive dans la boîte aux lettres, sans que je ne puisse lui dire au revoir. Brant compte énormément pour moi et je sais que je l’aime toujours. Je sais pertinemment que si, ce soir-là, j’avais frappé à sa porte pour lui faire mes adieux, je ne serai jamais repartie. Ce départ, j’en avais et j’en ai encore besoin pour me reconstruire avant d’envisager mon avenir. Un mois après, je suis tombée malade. Au début, je ne comprenais pas ce qui m’arrivait, maintenant j’accepte ces changements qui s’opèrent en moi et je me dis que c’est peut-être un signe ou alors juste un nouveau chemin pavé d’o