Tutoyer l Essentiel Jusqu aux Poésies du Monde
93 pages
Français

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Tutoyer l'Essentiel Jusqu'aux Poésies du Monde , livre ebook

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Description


L’essentiel, ce sont tous ces moments que l’on n’oublie pas, le reste n’est que dérision.



Que serait le poète esseulé sans sa fidèle muse, indispensable désir de son éternelle inspiration ?



Même pétri d’amour sincère « Il n’y a pas de rapport sexuel » laisse entendre Jacques Lacan (via Sigmund Freud) « il n’y a qu’un acte sexuel » ... ni même avec sa muse, ajouterai-je empli de tendresse envers les femmes et envers les muses, mais qui n’a connu cette sublimation immaculée ne peut imaginer ce qu’offre l’abandon du corps et de l’esprit à l’indicible bonheur de se livrer, exempt de toute salissure, à la suprématie des poésies du monde.



La muse est là, puis disparait, puis revient à sa guise, et s’approprie le cœur et l’esprit du poète alors inspiré.



Sa plume glisse comme une danseuse légère sur la surface lisse d’un lac symphonique qui le soustrait, un temps, à l’insignifiance.


Ainsi les mots, la musique, les images se chevauchent, s’entrelacent, s’épousent, de l’océan tumultueux de l’Ile d’Oléron aux fascinants rochers rouges de la Côte d’Armor, des Pins Penchés témoins muets de la naissance d’un fil de soie intemporel à l’étonnante révélation du chemin de Compostelle, d’un littoral méditerranéen suave aux montagnes bleues de l’insondable Cévenne, la muse apparait, riante et victorieuse, dans une ample robe verte qui libère de ses plis ondoyants la grande espérance de vie vers les vagues insoumises de ces poésies du monde qui répandent sur les rivages humains assainis le message d’une paix universelle.

Daniel Bernabé - 18 avril 2019.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 27 février 2019
Nombre de lectures 1
EAN13 9782368326381
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Tutoyerl'Essentiel Jusqu'aux Poésies du Monde
La SAS 2C4L — NOMBRE7,ainsi que tous les prestataires de production participant à laréalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pourresponsables de quelque manière que ce soit, du contenu engénéral, de la portée du contenu du texte, ni dela teneur de certains propos en particulier, contenus dans cetouvrage ni dans quelque ouvrage qu'ils produisent à la demandeet pour le compte d'un auteur ou d'un éditeur tiers, qui enendosse la pleine et entière responsabilité.
Daniel Bernabé
Tutoyerl'Essentiel Jusqu'aux Poésies du Monde

Dumême auteur

Paris poésieà la Contrescarpe (Paris La fragilité del’être (Paris) Les poèmes qui sauvent (Paris) Des images et des mots entre Provence et Languedoc (Toulon) Nîmes, entre légende et réalité (Toulon) Des enfants sur la terre, entre l’inacceptableet l’espoir (Montpellier) Femmes, entre vous et moi (Nîmes) … Et je reste interdit en regardantla mer (Nîmes) De Sénanque au Peyrou, lemiroir m’a dit (Montpellier et Royan) Tutoyerl’essentiel jusqu’aux poésies de monde (Nîmes)


Philosophestoïcien en proie aux difficultés contradictoires néesde sa gestion des affaires de Rome et de ses propres convictionsintellectuelles, Il reste pour l’Histoire un empereur hors ducommun. Son intérêt pour la lecture, la culture, savolonté de faire de sa vie un exemple de probitédevraient inspirer tous les hommes et femmes désireux deconsacrer leur vie à des activités politiques. Lapureté de ses mœurs éclate dans ses « penséespour moi-même ». Le chemin emprunté par MarcAurèle fut submergé d’obstacles réduitspar la volonté constante que peut être capabled’entretenir un homme pourtant la proie du doute, del’interrogation, et du difficile rapport à autrui touten s’efforçant de sauvegarder l’essor impérial,ce qui lui permit de faire prospérer dignement l’Empireen préservant la Pax Romana qui perdurera jusqu’àson décès en 180 après J.C.
Fortde l’enseignement de Marc Aurèle, Il est temps que jem’éloigne d’une affligeante et menaçanteactualité et que je me rende sur mon chemin de non-retour, oùm’attendent des bonheurs désuets qui me combleront deriches solitudes et de nourrissantes contemplations.
Pourcela, la nature, si généreuse, si exemplaire, sipédagogue, enseigne le véritable « savoir »et délivre les messages qu’il conviendrait de prendre encompte, avant que le voile de l’obscurité létalese soit répandu, emprisonnant la planète bleue dans sonéchec d’éternité.
CHAPITRE 1
NATURE


« Lanature est la grande lyre, le poète est l’archetdivin » (Victor Hugo)
Dis-moile secret des forêts mystérieuses gardiennes tutélairesde la mémoire du temps, confie-moi un seul mot, le mot clefle premier, celui qui m’écrira la phrase de laconnaissance.

Duranttout l’hiver, l’arbre a subi les affronts de la saisonsans concession. Le froid glacial imposait à ses branches lesplaques blanchâtres et luisantes déversées sansménagement par des ciels colériques et incontrôlables.Le vent du nord frappait son tronc figé, pénétréd’assauts ininterrompus et mutilants des rafales meurtrières.La pluie torrentielle s’acharnait en trombes discontinues quinoyaient ses racines immergées. Repoussant ces violencessauvages, je pensai un instant qu’au prochain printemps, detendres feuilles vertes apparaitront, l’habillant d’uneélégante robe frémissante, et les milliers debourgeons impatients feront place aux grappes orange et jauned’abricots veloutés qui le doteront en quelques joursseulement de la beauté de vie.
Flânantdans le jardin épais du mazet de Nîmes, j’observeles innombrables insectes qui butinent sans cesse les fleurs ouvertesau soleil de juillet, et je me dis qu’en emportant cesgouttelettes de suc qu’ils déposeront sur d’autresfleurs et arbustes, ils transmettront la vie, si petite, si secrète,si fragile. C’est pour cela que je les accompagne des yeux,aussi longtemps que mon regard peut les suivre, comme pour lesprotéger, au moins pendant les premiers mètres de leurpérilleux et nouvel envol.
Letemps se couvre de sorte qu’en plein mois de juillet, lesnuages gris remontant vers le nord apportent l’indécencedu vent libre et incontrôlable, qui dérange l’ensemblede la floraison, subitement malmenée. Cependant, pouroutrageant que soit ce zéphyr indélicat il m’enveloppetout entier en appuyant ses rafales joueuses sur mon visage de cire,comme pour y déposer une fine pellicule d’ailleurs.J’ignore où se trouve cet ailleurs, je sais que j’endétiens désormais une infime parcelle depuis lesderniers assauts et que le reste, fuyant avec les rafalessuccessives, est déjà à plusieurs kilomètresde moi. Où va donc ce souffle impalpable chargé departicules, dont je ne sais rien ? Quels visages ont-ellescaressés avant le mien, et vers quels autres sedirigent–elles, sur lesquels elles déposeront un peu demoi ?
Il ya, au cœur du jardin, un arbuste que j’affectionneparticulièrement : il s’agit d’un rosier, deces rosiers grimpants magnifiques, qui, plusieurs fois dans l’année,enfantent sans douleur des boutons par dizaines, rustiques et tendresà la fois, fermes et délicats, blanc crème maisdéjà de couleur jaune en leurs extrémités,bourgeons tendus vers le ciel qui lui donnent en quelques joursd’extraordinaires roses dont les jaunes surprenant se disputentles regards.
Dansle jardin de Nîmes à l’éveil du doux mai,clochettes de muguet à l’abri des lauriers sonnentdiscrètement l’arrivée des journéesenivrantes d’odeurs venues de chaque endroit où Olga lesmettait.
C’estl’aube, ce moment silencieux et magique où le derniervoile de nuit s’estompe imperceptiblement. Sous le rosiergrimpant jaune aux 200 roses, un merle picore nerveusement la terrehumide pour y trouver quelque nourriture afin de pouvoir aller àdemain. Je ne pense à rien d’autre qu’aux rosesouvertes ou en boutons impatients qui s’élèventvers le ciel. Alors je voudrais qu’ils se détachent deleurs robustes et longues tiges épineuses pour me recouvrir,mais seuls deux ou trois pétales flétris et décolorésse détachent et viennent se déposer à mes pieds,comme des éclaireurs missionnés venus me reprocher unrêve égoïste d’enfant.

Chaquejour depuis la nuit des temps, se révèle un momentunique, magique, qu’il m’est arrivé de vivresouvent, surtout l’été. C’est un momenttrès court mais si intense qu’il parait plus long que lanature l’a conçu. Il s’agit de ce moment oùla nuit s’évanouit imperceptiblement, où lescintillement des étoiles se meurt, où la forme desarbres et des collines se dessine timidement, où la vie estsur le point de reprendre son cours. Mais avant cela le contour descimes se souligne dans le ciel à peine éclairci, etémerge de l’horizon purifié la premièrelueur céleste, d’abord blanche plus jaune, puis rose etrouge enfin, tout cela en quelques minutes, le temps d’habituernos yeux à l’extraordinaire beauté de l’astretremblant d’énergie qui s’élèveradieusement au-dessus de tout, apportant au monde l’universellejoie de vivre, au moins durant ce moment-là. ...

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