Volages, tome 1
164 pages
Français

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Description

Elles ont formé le très privé Club de la lettre écarlate, d’après le roman La lettre écarlate,
considéré comme la bible littéraire de l’adultère. Pourquoi ? Parce que malgré leurs très nets penchants pour l’infidélité, elles refusent de subir la honte qu’a endurée Hester Prynne, héroïne du célèbre roman de Nathaniel Hawthorne.
Chaque mois, Maggie, Eva et Lisa se rencontrent à leur librairie préférée et discutent de l’amour, de la vie, de la littérature et… de leurs aventures respectives. Deux fois divorcée, Maggie jongle avec trois amants, dont l’un est son premier ex-mari ; Eva, prisonnière d’un mariage sans amour, satisfait ses envies avec son stagiaire, un jeune chef français ; et Lisa, quant à elle, rêve de maternité mais son fétichiste d’époux est beaucoup plus attiré par ses chaussures que par une famille…
À travers leur amitié et leurs liaisons, le trio tente de donner un sens à sa vie et d’atteindre un épanouissement sexuel et émotif bien mérité. Un roman perspicace, plein d’esprit et sulfureux dans lequel un trio de femmes, ayant pris leur destinée en main, font face aux conséquences de leurs choix.
Cette trilogie au succès fracassant est enfin offerte en français en deux volumes. Pour
toutes celles qui réalisent que leur conte de fées idéal est plutôt loin des histoires mièvres et innocentes à la Walt Disney !

Informations

Publié par
Date de parution 20 mars 2019
Nombre de lectures 31
EAN13 9782897582975
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Guy Saint-Jean Éditeur
4490, rue Garand
Laval (Québec) Canada H7N 5Z6
450 663-1777 • info@saint-jeanediteur.com • saint-jeanediteur.com
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Données de catalogage avant publication disponibles à Bibliothèque et Archives nationales du Québec et à Bibliothèque et Archives Canada .
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Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) ainsi que celle de la SODEC pour nos activités d’édition.

Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC
© Guy Saint-Jean Éditeur Inc. 2019
Cette édition est une compilation intégrale des ouvrages suivants : The scarlett letter socitety (© 2014 by Mary T. McCarthy) et d’une partie de The scarlett letter scandal (© 2015 by Mary T. McCarthy) Publié initialement en langue anglaise (États-Unis) en 2014 et 2015 par Polis Book, LLC.
Conception graphique de la couverture et mise en pages : Olivier Lasser
Photo de la page couverture : depositphotos/zastavkin
Première partie :
Traduction : Isabelle Allard
Révision : Lysanne Audy
Correction d’épreuve : Isabelle Pauzé et Émilie Leclerc
Deuxième partie :
Traduction : Martin Clavet
Révision : Isabelle Pauzé
Correction d’épreuve : Émilie Leclerc
Dépôt légal – Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Bibliothèque et Archives Canada, 2019
ISBN : 978-2-89758-296-8
ISBN EPUB : 978-2-89758-297-5
ISBN PDF : 978-2-89758-298-2
Tous droits de traduction et d’adaptation réservés. Toute reproduction d’un extrait de ce livre, par quelque procédé que ce soit, est strictement interdite sans l’autorisation écrite de l’éditeur. Toute reproduction ou exploitation d’un extrait du fichier EPUB ou PDF de ce livre autre qu’un téléchargement légal constitue une infraction au droit d’auteur et est passible de poursuites pénales ou civiles pouvant entraîner des pénalités ou le paiement de dommages et intérêts.
Guy Saint-Jean Éditeur est membre de l’Association nationale des éditeurs de livres (ANEL).

Pour ma sœur adorée, Beth Pour mes lecteurs, avec toute ma reconnaissance
« Elle ne s’était pas rendu compte du poids de son boulet avant de s’en sentir délivrée. »
La lettre écarlate ( The Scarlet Letter ), N ATHANIEL H AWTHORNE
PREMIÈRE PARTIE
1
Avril 2012
— C’est un aérosol qui gèle la gorge, dit-elle en souriant d’un air malicieux. Pour les pipes.
Eva Bradley, une petite femme au début de la quarantaine, avec des cheveux noirs coupés au carré, portait son uniforme habituel d’avocate d’affaires : un tailleur pantalon Ann Taylor noir agrémenté d’un foulard aux couleurs vives. Elle prit une petite boîte dans son sac à main Coach et en sortit une bouteille brune qu’elle déposa au centre de la table avec un geste dramatique, presque théâtral.
La petite bouteille atterrit – toc ! – sur un papier où figurait une invitation mensuelle, en plein milieu de l’énorme lettre « A » imprimée en filigrane sur la feuille.

“But he knows where she’s goin’ as she’s leavin’ She’s headed for the cheatin’ side of town”
Lyin’ Eyes, The Eagles
Réunion mensuelle du Club de la lettre écarlate CAFÉ ZOOMDWEEBIES Vendredi 6 avril 2012 5 h 30
« La lettre écarlate était son passeport pour des régions où n’osaient pénétrer les autres femmes. »
La lettre écarlate , Nathaniel Hawthorne
Lisa imprimait toujours l’invitation, qui comprenait invariablement la même citation littéraire au bas de la page, ainsi qu’un extrait de chanson différent chaque mois. Le Club de la lettre écarlate était un groupe privé, composé pour l’instant de seulement trois femmes : Eva, Maggie et Lisa. Il portait le nom de la bible littéraire de l’adultère : La lettre écarlate, de Nathaniel Hawthorne.
Maggie jeta un coup d’œil à la mystérieuse bouteille et éclata de rire.
À côté d’elle, Lisa resta bouche bée, ses yeux brun chocolat écarquillés. Des rides de perplexité se formèrent sur son front, ondulées comme le symbole international du bacon.
Maggie Hanson, propriétaire de la boutique de vêtements rétro adjacente au café où se trouvaient les trois femmes, prit la boîte.
— Gel confort, lut-elle de son accent bostonnais, avec un air moqueur. C’est un bon nom pour un aérosol à pipes ! Il est écrit ici : « Ce jet rafraîchissant contient une substance qui engourdit, enrobant l’arrière de la gorge et supprimant le réflexe de haut-le-cœur durant la fellation. »
Eva prit la bouteille, ajoutant d’une voix chantante de message publicitaire :
— Assez discret pour apporter partout où vous allez ! Sert aussi de rafraîchisseur d’haleine !
— Où vas-tu donc avec ça ? s’exclama Lisa Swain, propriétaire de la pâtisserie du quartier. Et il y a différents parfums ?
Étonnée, elle contemplait l’étiquette sur la boîte : « Chocolat à la menthe ». Son visage généralement pâle sous ses cheveux blond clair était écarlate.
Eva sourit.
— Bien sûr, comme chez le dentiste !
Maggie haussa les sourcils en disant :
— Vous savez, ce genre de truc fonctionne mieux quand c’est un homme qui l’utilise.
Eva leva les yeux au ciel.
— C’est ce que t’ont dit tes amis gais ?
— Non, petite maligne. Si tu le pulvérises sur les parties intimes de ton homme, il met plus de temps à venir. Aussi, sa quéquette devient comme une sucette au chocolat à la menthe. Tout le monde est gagnant !
— Je comptais m’en servir lors de ma prochaine réunion à Washington, avoua Eva avec une lueur coquine dans les yeux.
Maggie hocha la tête d’un air entendu :
— J’espère que ce ne sera pas pendant la réunion, espèce de cochonne ! Laisse-moi deviner. Une réunion de fin de soirée avec Ron, ton stagiaire ?
Lisa renchérit :
— Honnêtement, Eva, je n’en reviens pas que tu couches avec quelqu’un qui est né dans les années 80 ! Il a été baptisé en l’honneur de Ronald Reagan, pour l’amour du ciel ! Tu étais à l’école secondaire à ce moment-là !
— Techniquement, j’étais au secondaire quand il est né, répliqua Eva en rougissant. Enfin, ce n’est pas comme si j’étais assez vieille pour être sa mère !
Maggie ajouta :
— Ouais, à moins que tu aies été une fille au secondaire plutôt salope ! Les aérosols pour pipes au chocolat existaient-ils à cette époque, madame Robinson ?
Les trois femmes éclatèrent de rire. Lisa prit une gorgée de son café glacé et déclara :
— J’ai choisi la mauvaise journée pour boire un moka latte à la menthe.
• • •
— Bonjour, Tara, dit Zarina Harandi.
Zarina était la propriétaire de Zoomdweebies, un café-librairie indépendant de Keytown, la deuxième plus grande ville du Maryland.
— Je suis heureuse d’être ici, répondit Tara. Je suis venue chercher le dernier livre de Stephen King et, évidemment, le Baltimore Sun !
— Bien sûr, dit Zarina en traversant le plancher de bois usé.
Le magasin était peint d’un jaune vif classique des années 1980 assorti à l’accessoire vintage qui faisait la fierté de sa propriétaire : un jeu d’arcade Pac-Man.
— On n’a jamais à s’inquiéter d’une pile à plat avec un livre ! ajouta Tara.
— C’est vrai, acquiesça Zarina.
Sa mère, Kate, avait ouvert cette boutique après la mort de son père, un immigrant iranien, six ans plus tôt. Kate avait justifié sa décision en disant :
— Les femmes ont besoin d’un endroit où se regrouper, mettre leurs chariots en cercle. Même si ces chariots sont des minifourgonnettes !
Kate était un pur produit des années 1980. Le nom du café, Zoomdweebies, s’inspirait du personnage de John Bender incarné par Judd Nelson dans The Breakfast Club, le film de John Hugues de 1985.
— Je vais aussi prendre mon café habituel, ajouta Tara en souriant.
Zarina savait qu’elle prenait toujours un latte glacé double espresso avec du lait écrémé et un peu de vanille.

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