À double tranchant, tome 1 : Manipulations
194 pages
Français

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À double tranchant, tome 1 : Manipulations , livre ebook

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Description


Jeune flic téméraire mais inexpérimentée, Claire Stevens se retrouve piégée dans une fusillade entre trafiquants. Menacée, elle est contrainte de se réfugier chez la mère de son petit ami Eddie, également policier.



Mais cohabiter avec Antonio, le demi-frère de ce dernier, est la variable qu’elle ne peut maîtriser. Nonchalant et provocateur, à l'opposé de son aîné, Antonio réveille chez Claire un trouble contre lequel elle veut lutter. Quand les actes criminels se mutltiplient, au nom d'une mystérieuse vengeance à assouvir, elle comprend qu’elle ne peut se fier aux apparences...



Dans ce sulfureux jeu de dupes, Claire doit-elle se laisser aller à ses désirs ?



Et si l’amour devenait une arme à double tranchant...

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 18
EAN13 9782379930393
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

À double tranchant
 
 
 
 
TOME I – Manipulations
 
 
 
 
Feryel
 

 
 
L’auteur est représenté par Black Ink Editions. Tous droits réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n’importe quelle forme.
 
Nom de l’ouvrage : À double tranchant, tome 1 : Manipulations
Auteur : FERYEL
Suivi éditorial : Sarah Berziou
 
© Black Ink Editions
Dépôt légal octobre 2019
 
Couverture : © Black Ink Editions. Réalisation Lana Graph. Crédit photos Shutterstock.
ISBN 978-2-37993-039-3
 
Black Ink Editions
23 chemin de Ronflac
17440 Aytré
 
Numéro SIRET 840 658 587 00018
Contact : editions.blackink@gmail.com
Site internet : www.blackinkeditions.com
 
 
 
Table des matières
PROLOGUE
Chapitre 1
Chapitre 2
CHAPITRE 3
CHAPITRE 4
CHAPITRE 5
CHAPITRE 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
CHAPITRE 22
CHAPITRE 23
CHAPITRE 24
CHAPITRE 25
CHAPITRE 26
CHAPITRE 27
CHAPITRE 28
CHAPITRE 29
CHAPITRE 30
CHAPITRE 31
CHAPITRE 32
CHAPITRE 33
CHAPITRE 34
CHAPITRE 35
CHAPITRE 36
CHAPITRE 37
CHAPITRE 39
CHAPITRE 39
CHAPITRE 40
CHAPITRE 41
CHAPITRE 42
CHAPITRE 43
CHAPITRE 44
CHAPITRE 45
CHAPITRE 46

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
« La peur de la souffrance est parfois bien pire que la souffrance elle-même ... »
 
Paulo Coelho, l'Alchimiste .
 
 
 
PROLOGUE
Comté de DeKalb, Indiana – 30 novembre 2000
Catalina
 
 
Avant la mort, il y a les regrets.
Les mauvais choix, les virages mal négociés.
L’envie de dénicher une machine à voyager dans le temps et tout changer.
Mais jusqu’où faut-il remonter, pour prendre le Mal à sa racine ? Sa sève coule dans mes veines, ses branches s’entortillent autour de mon âme, aussi tranchantes que du barbelé. Comme pour l’emprisonner à jamais.
Elle est là, mon erreur.
Celle d’avoir cru pouvoir y échapper.
Mais on n’échappe pas à la fatalité.
La vérité crue avançait jusqu’ici masquée ; elle m’éclate maintenant à la figure dans toute sa cruauté. C’est fini. Tout est fini.
Une blatte grimpe sur ma jambe. Je tente de la secouer tandis que les cordes qui m’entravent la lacèrent. Stupide fille. Je suis déjà morte, et dans peu de temps, ces petites bêtes s’en donneront à cœur joie. Je suis déjà morte car je vois ma vie défiler sous mes yeux comme on regarde un film de série B. Parce qu’il n’y a rien d’autre à regarder, et qu’en commenter la médiocrité, ça occupe.
Avant la mort, il y a les regrets... En fin de compte, il n’y a rien à regretter. Car rien ni personne n’aurait pu y changer quoi que ce soit. Rien ni personne n’aurait pu nous sauver.
J’espère juste qu’il gardera les yeux fermés...
Le canon sur ma tempe, les miens resteront grands ouverts.
 
 
 
Chapitre 1
Downtown Los Angeles – 16 mars 2016
 
 
— Claire ! Claire Stevens ! Bordel, mais réveille-toi ! Il est où le café ? me fait sursauter Ted en aboyant comme un camé en manque de dope.
Au moins a-t-il le mérite de me tirer de ce foutu cauchemar. Apparemment, ni le bourdonnement incessant des allées et venues, ni le standard téléphonique qui sonne sans interruption n’y sont parvenus.
— Désolée, Ted, j’étais de service cette nuit et j’ai encore du mal à trouver mes marques... Tout compte fait, je crois que je vais rentrer chez moi.
— Pas avant de nous avoir servi le café, tu veux notre mort à tous ou quoi ?
— Ok je vois, soufflé-je. J’en ai pour cinq minutes.
La corvée de café, c’est le passage obligé pour le rookie 1 lambda à la police de Los Angeles. Avec tout ce qui est paperasse bien sûr. Mais voilà, cela fait maintenant six mois que la situation perdure, tandis que je vois mes camarades de promo progresser. À croire que je viens de laisser tomber mes études de Droit pour faire serveuse de donuts et ranger des dossiers ; pire encore, j’ai ma petite idée du pourquoi de cette situation.
De retour sur le plateau, la tasse à la main, je râle.
— Tiens, le voilà ton café, Barnes !
— Je te l’ai déjà dit, c’est Ted pour les intimes.
— On n’est pas intimes, Ducon.
Ses trois collègues pouffent.
— C’est qu’elle a du caractère, la gamine ! Allez, demain si tu es sage, je t’emmène faire une ronde. Ça te changera les idées. Maintenant, rentre chez toi dormir, avant de baver encore sur la table !
— C’est ça ! Gros débile ! lui rétorqué-je en guise de salut, avant de prendre ma veste et de quitter l’open-space.
Ted se montre parfois rustre mais j’apprécie sa bonhomie. Au départ, il a freiné des quatre fers pour être mon tuteur. À ses yeux, du haut de mes vingt-trois ans je ne suis encore qu’un bébé - et une fille par-dessus le marché. Dans son esprit arriéré, une femme attire les regards, donc les emmerdes. Pourtant, je ne fais rien pour, je ne me maquille pratiquement pas. Tout juste un soupçon de mascara pour souligner mes yeux verts, et de mousse à coiffer sur mes longueurs châtain clair que j’attache en chignon pendant le service. Quant au rouge à lèvres, ce n’est clairement pas mon truc. Je lui préfère un baume, qui a au moins l’avantage d’en prendre soin.
Après un quart d’heure de route et une fois mon vieux tacot garé dans la rue, je me rue sur les escaliers avec un seul objectif en tête : rejoindre mon cher cocon et mon lit douillet. Cocon … le mot parfait pour décrire mon deux-pièces à Silverlake : je m’y sens parfaitement à l’aise, bien qu’aussi à l’étroit qu’une chenille en métamorphose. J’y vis seule depuis trois ans, le paye à coups de petits boulots, et maintenant, avec ma maigre paie de jeune flic.
Sans même chercher à me nourrir, je retire mon uniforme pour passer un pyjama. Je le plie soigneusement, range ma plaque et soupire.
J’aimerais tellement aller sur le terrain…
J’en ai besoin.
La sonnette de la porte me sort de mes pensées ; je maudis déjà l’individu qui m’empêche de m’étaler sur mon lit comme un pancake bien épais. J’ai à peine ouvert le loquet qu’une silhouette masculine pousse la porte d’un geste brusque pour m’empoigner la taille. Et écraser sa bouche contre la mienne.
— Eddie ! m’écrié-je avec difficulté, la respiration coupée par le baiser. Je ne pensais plus te croiser en dehors des couloirs du commissariat.
— Ne m’en veux pas, princesse ! Il y a de quoi faire ces derniers jours au boulot.
Eddie… Je lui ai attribué ce surnom qu’il a aussitôt adopté : il en apprécie la sonorité américaine apportée à ses origines mexicaines. Il faut dire qu’Eduardo Cruz représente l’archétype du mâle latino. De sa chevelure noire et épaisse à son regard de braise, jusqu’à son corps musculeux que j’adore parcourir de mes doigts.
— Alors, ta journée ? Raconte-moi, quémandé-je, pendue à son cou. Tu sais bien que je vis par procuration en ce moment !
— Deux meurtres sur la 6ème. Ça en devient presque lassant.
Eddie est flic à la criminelle. Car en plus du bel emballage cadeau qu’est son corps, il en a dans le crâne. Sérieux et appliqué, il a rapidement gravi les échelons ; on lui prédit le même brillant parcours que son père. Sans lui souhaiter la fin tragique qu’il a connue il y a une dizaine d’années : Manuel Cruz accumulait les ennemis au rythme de l’admiration qu’il suscitait. Tellement d’ennemis, que le mystère plane autour de sa mort. Eddie avait à cœur de suivre ses traces, achever son œuvre, et coffrer les responsables.
— C’est toujours mieux que de servir du café à longueur de journée ! soufflé-je.
— Ne t’inquiète pas. Sois patiente, tu l’auras ta dose d’adrénaline. D’un autre côté, ça me rassure de te savoir entre quatre murs, plutôt que dans la jungle là dehors.
Je le repousse, amère.
— Je n’en doute pas.
— Claire, tu ne vas pas recommencer ! Si je te dis que je n’ai rien à voir dans cette histoire de café et de dossiers !
— Tu le dis toi-même, ça te rassure ! Peut-être que ça rassure aussi ton chef que tu n’aies pas à te demander constamment où je suis ? En bref... Qu’est-ce qui les pousse à s’entretuer comme ça depuis quelques mois ?
Eddie se jette sur le sofa et met le temps avant de répondre. Visiblement, il ne digère pas la pique que je lui ai lancée, tout comme je ne supporte pas qu’on me manipule comme un pantin. Que cela vienne de lui, ou de quiconque.
— Demande donc à tes amis des stups que l’on a dans les pattes sur chaque scène de crime !
Je vois très bien où il veut en venir. Les inspecteurs des stups tranchent avec mes collègues d’unité, bien plus âgés. Je me suis liée d’amitié avec eux, je sors parfois après le service en leur compagnie, direction leur pub attitré. J’aime écouter les récits de leurs missions, j’en apprends beaucoup. Surtout avec la guerre des gangs qui agite les nuits chaudes de L.A. ces derniers temps.
— Tu fais le mâle protecteur, et maintenant, le copain jaloux ? le taquiné-je.
Eddie ne peut retenir un sourire et se lève pour me suivre dans la chambre.
— Tu veux que je te montre ce que je peux faire encore ? ajoute-t-il, faisant glisser sur mon épaule nue la bretelle de mon caraco.
Je le pousse sur le lit pour lui grimper dessus à califourchon.
— Et moi, tu veux que je te montre mes talents en arts martiaux ?
— Je veux bien ! Et tes autres talents aussi, reprend-il, avant de me basculer sur le côté pour un baiser profond, qui laisse présager d’une belle lutte à l’horizontale.
Je dois me rendre à l’évidence, je suis tout simplement folle de ces sensations qu’il fait naître au creux de mes reins. De son souffle chaud qui s’égare sur ma peau. De son parfum musqué qui flatte mes narines. De sa respiration saccadée contre mon oreille lorsqu’il vient en moi. Voilà bientôt trois ans que nous sommes en couple, et malgré les nuages – et les orages – qui nous accompagnent depuis mon entrée dans

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