Aime-moi - À jamais : tome 5

Celine Delhaye

Description

Le vent souffle notre haine.

Le ciel est rouge, à l’instar du sang de l’ennemi qui gicle sur le sol.

La pluie commence à tomber avec la même violence que nos coups.

La terre tremble sous notre passage.

Le feu se répand en chacun d’entre nous pour devenir invincible.

Les quatre éléments se liguent contre Edenris et nous poussent à accomplir notre devoir. Ce combat sera le dernier, celui qui marquera la fin d’un conflit vieux de six siècles.

Désormais, il est temps de montrer la vraie puissance d’Elenrod.

Sujets

• Littérature
• Roi
• Reine
• Fiction
• Romance
• Fiction historique
• Sombre
• ROI (disambiguation)

Informations

• Publié par: Plumes de Mimi éditions
• Date de parution: 20 février 2021
• Nombre de lectures: 12
• EAN13: 9782902427741
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 4 Mo

Extrait

Aime-moi
Tome 5 de la saga : À jamais
 
 
Dédicace
 
 

 
Céline Delhaye
 
 
Aime-moi
Tome 5 de la saga : À jamais

Plumes de Mimi éditions
Plumes de Mimi éditions
 
«Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction, intégrale ou partielle réservés pour tous pays. L’auteur ou l’éditeur est seul propriétaire des droits et responsable du contenu de ce livre. Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.»
 
 
ISBN papier : 978-2-902427-75-8
ISBN numérique : 978-2-902427-74-1
©2021, Céline Delhaye
Édition : Plumes de Mimi éditions, 122 rue de l’Argonne, 62117 Brebières.
Dépôt légal : 02/2021       
Dédicace
Ce roman est pour toi.
Merci de suivre l’histoire d’Aleyna depuis le tout début.
Merci de ta fidélité.
Merci d’aimer mon univers.
Comme pour les aliens de Toy story, je te dois une reconnaissance éternelle.
 
 
Table des matières
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Épilogue

 
Carte du monde

Dessin : Kévin Mahier
 
Prologue
Arcate, 4 ans plus tôt, dernier jour de la Tradition.
 
Sebastian
 
Le chaos.
Voilà le seul mot qui me vient à l’esprit lorsque je jette un œil autour de moi. Pas un espace sans goutte de sang. Sans cris. Sans pleurs. Tout n’est que mort, abomination. Les soldats d’Edenris pillent les maisons, tuent les hommes et violent les femmes. Les enfants se cachent dans les fûts de bières, dans les latrines, ou font les morts aux côtés de leurs défunts parents. 
Si, trente ans auparavant, la Tradition a laissé des séquelles, aujourd’hui, il n’y en aura pas, car ils ne veulent aucun survivant.
Je me penche à nouveau sur Andrew Autrius, toujours inconscient
— Allez, mon vieux, reviens-moi…
Je le secoue, tâte une nouvelle fois son pouls, quand le bruit d’une corne résonne au loin. Je relève la tête et remarque que les soldats ennemis cessent le combat pour chevaucher leurs montures. Deux minutes plus tard, ils quittent la place du Palais.
Je relâche enfin mon souffle et m’allonge sur le sol, aux côtés de mon ami. Le soulagement m’envahit, mon corps se relâche, me permettant désormais de ressentir la douleur de mes blessures. Mon flanc, ma jambe, l’arrière de mon crâne, mon épaule gauche. Pas un seul endroit n’est vierge d’entailles. Je frotte mon visage, étalant par la même occasion le sang qui coule abondamment de mon front. Je regarde Andrew, la mort dans l’âme, puis pose une main sur son torse tandis que je scrute les alentours dans l’espoir de trouver ma femme ou mon fils, en vain.
Une panique sans nom m’envahit.
Je me relève avec difficulté, me crispe une fois debout, chancelle un peu. Enfin, un visage familier accourt vers nous. Sofia, dont l’affolement étirant ses traits ne me dit rien qui vaille.
— Sebastian ! Sebastian !
Je n’ai pas le temps de la retenir qu’elle tombe à genoux et cache sa tête contre le torse de son mari. Je m’abaisse et tente de la consoler, mais que faire, que dire lorsque l’on a tout perdu ? Elle a été privée d’un fils, comme moi, et je sais qu’aucun bonheur ne sera véritable désormais. Son époux est mortellement blessé. Quant à sa fille…
— Sofia…
Je secoue légèrement son épaule pour qu’elle puisse me regarder. Je déglutis et chasse les larmes sur ses joues. Si mon chagrin est insoutenable, je ne dois rien lui montrer.
— Sais-tu où sont Alexia et Marcus ?
À ces mots, son menton se met à trembler et de nouvelles perles salées menacent de sortir. Elle secoue la tête avant d’ouvrir la bouche pour chuchoter.
— A… Aleyna… ma fille…
Elle ne continue pas et fond en larmes dans mes bras. Je la serre contre moi avec précaution, mais tout mon corps hurle en attente de la suite.
— Quoi, Sofia ? Où sont-ils ? Où sont cachés Aleyna et Marcus ?
Lorsqu’Erod a donné le nom de sa future reine, j’ai cru faire une chute du haut des remparts. Mes amis n’étaient pas mieux, quant à Marcus, il est devenu incontrôlable.
Je ne peux l’en blâmer, j’aurais agi de la même manière si ç’avait été ma femme.
Nous avons combattu, Andrew et moi, afin de pouvoir libérer Aleyna des griffes d’Edenris, et de permettre à nos enfants de quitter la place pour un endroit plus sûr. Je les ai vus fuir, une horde d’ennemis à leurs trousses. J’ignore leur sort à cet instant, et ça me bouffe les entrailles.
Lorsque Sofia lève la tête et plonge son regard dans le mien, un frisson glacé remonte de mon dos jusqu’à ma nuque. Elle ouvre la bouche, puis la referme, secoue la tête en refoulant son chagrin, pressant mes mains entre les siennes.
— Ils… ils l’ont emmenée, halète-t-elle, tremblant comme une feuille. Sebastian, Erod a enlevé ma petite fille.
Sa réponse est comparable à un coup de poignard en plein cœur. Sofia ne peut se contenir plus longtemps et tente de m’expliquer entre deux sanglots, mais je ne l’écoute déjà plus, mon esprit étant tourné vers mon fils.
Marcus !
Je me redresse et n’attends pas plus longtemps, je cours. Malgré les plaies qui vrillent mon corps, malgré la peur qui fige mes os. Je ne m’attarde pas sur les blessés réclamant des soins ni sur les enfants qui cherchent un parent. Je traverse la cité aussi vite que possible afin d’atteindre les remparts.
Lorsque j’aperçois ma femme près de l’entrée d’Arcate, je pousse un soupir de soulagement. Malheureusement, cette accalmie est de courte durée, quand je m’attarde sur son corps secoué par les larmes et l’une de ses mains devant sa bouche.
— Alexia !
Elle se tourne en sursautant, puis fond dans mes bras.
— Oh, Sebastian !
Je l’étreins aussi fort que possible, capture son visage entre mes paumes et, après avoir détaillé son corps sans trouver la moindre blessure, je l’embrasse.
— J’étais inquiet, soufflé-je entre deux baisers. J’ai cru qu’il t’était arrivé malheur.
Je caresse sa peau délicate, puis fronce les sourcils en remarquant sa détresse. C’est alors qu’un bruit sourd se fait entendre. Un martèlement comparable au tonnerre un jour de tempête. Je porte mon regard vers l’horizon et j’aperçois un nuage noir en amont d’un brouillard de terre sèche. L’armée d’Edenris quitte notre comté, laissant une cité totalement ravagée.
Alexia pointe la troupe d’un doigt tremblant.
— Aleyna est là-bas, Sebastian.
Je fixe l’horizon en ravalant à grand-peine ma tristesse. Aleyna est partie. La fille de mes précieux amis. Je l’ai connue alors qu’elle avait douze ans. Je l’ai vue grandir, s’enfoncer dans la solitude, puis j’ai découvert une jeune femme épanouie dans les bras de mon fils.
Cette tragédie m’afflige autant que si elle était ma propre fille.
Je ferme les paupières, prends une grande inspiration et expire lentement. Je n’ai pas de solution en cet instant, et une chose est sûre, elle ne viendra pas dans mon état. Je dois vite me ressaisir.
Malheureusement, quand je caresse le dos de ma femme dans le but de l’apaiser, elle relève ses grands yeux bleus baignés de larmes vers la blessure que j’ai au front. Je la rassure aussitôt. Je suis vivant, je n’ai pas à me plaindre.
Je scrute les alentours, perplexe.
— Où est Marcus ?
Je reporte mon attention sur mon épouse, dont la pâleur m’interpelle. Son corps reprend ses tremblements, ses larmes menacent de sortir à nouveau. Elle porte une main à sa bouche et, après avoir inspiré longuement, elle me montre le nord, en direction de la forêt.
— Il était avec Aleyna.
Mon cœur se comprime. Je regarde la direction qu’elle me montre, mais ne vois aucune silhouette.
— Il n’est toujours pas revenu, Sebastian.
Mon corps se crispe, mes mâchoires se serrent face à l’hypothèse macabre qui s’installe dans ma tête.
Non ! J’embrasse rapidement ses mains et, après un regard entendu, je me tourne et cours vers la place du Marché.
— Hey, vous !
Je m’approche d’un groupe de trois jeunes soldats arcatiens et, après avoir retrouvé mon souffle, je désigne un de leurs pur-sang.
— Je dois le monter.
Tous trois me détaillent avec fatigue et secouent la tête.
— Désolé, monsieur, mais nous avons du travail, répond l’un.
— Transporter les blessés, les morts, trouver l’identité de chacun, continue l’autre.
Ils allaient partir, quand je leur bloque le passage.
— Marcus ! Marcus Raden !
Au nom de mon fils, les jeunes se figent, soudain attentifs. Je passe la langue sur mes lèvres sèches et continue en refoulant mon angoisse.
— Il s’agit de mon fils. Il a tenté de fuir avec Aleyna, sa compagne. Je crains pour sa vie. S’il vous plaît, j’ai besoin d’un cheval pour le retrouver.
— Par où est-il parti ? demande soudainement l’un d’eux.
Je déglutis et lui parle du nord, en bordure de forêt. Je n’attends pas longtemps avant d’avoir gain de cause. Je monte sur le cheval, j’attrape les rênes et, sans savoir s’ils me suivent, je donne un coup de pied aux flancs. Ma monture se cabre avant de galoper vers la sortie de la cité.
Je dois rester concentré, ne pas penser au pire, mais mon esprit diverge vers des situations toutes aussi horribles les unes que les autres.
Marcus est fou d’Aleyna. Il serait capable du meilleur comme du pire pour elle. Je l’ai vu durant ces trois derniers jours, quand il était prêt à se sacrifier pour la vie de sa fiancée. Marcus