Aloïs - 2 - Je reviens si je veux
174 pages
Français

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Aloïs - 2 - Je reviens si je veux , livre ebook

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Description

Bit-Lit - Ange déchu - 362 pages


Tu t’es dit que j’étais un formidable détective, irrésistible, hilarant, lors de l’enquête précédente, et tu en veux encore. Comme je te comprends. Du coup, avec ma renommée à assurer, je te propose ce second opus. Mais attention : cette fois-ci, il paraît que j’excelle dans le sarcasme !


Quoi ? Tu veux savoir ce que ça raconte ?


Ben, j’avais le fessier au chaud au Soul Wolf, un verre à la main, ambiance jazzy. Il ne manquait qu’une femme à déguster... quand elle est entrée. Maïwenn O'Keeffe, visage d’ange au regard de biche apeurée, venait quémander mon aide.


Et pour une fois, la chance était avec moi. La belle blonde trimballait un sac rempli de billets, en plus d’un paquet d’emmerdes !



Vous me connaissez... je ne résiste pas à la tentation.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 2
EAN13 9782379614651
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Aloïs, la voix d’un ange
Aloïs – 2 – Je reviens si je veux


Charlie Genet
Charlie Genet



Mentions légales
Éditions Élixyria
http://www.editionselixyria.com
https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/
ISBN : 978-2-37961-465-1
Corrections : Nord correction
Concept de couverture : Didier de Vaujany
Logo du Soul Wolf : Mikaël Pennec
Prologue
Aloïs

Vous revoilà ! Il était temps ! Ne râlez pas, si vous m’avez attendu. Plus c’est long, plus c’est bon. Et je suis le meilleur !
Revenons à notre sujet principal : moi et mes emmerdes. Mais avant de commencer cette nouvelle aventure, nous allons mettre les points sur les I, les barres aux T, les glaçons dans le whisky.
Moi, c’est Aloïs, détective privé, ange déchu, enfoiré assumé et être de papier issu de la cervelle pas nette de Charlie. Si vous êtes là, tout ça, vous le savez déjà.
On ne va pas bavasser sur le roman précédent durant des pages, je vais juste vous résumer rapidement le bordel de ma situation actuelle. Après, on entre dans le vif du sujet. Et quel sujet !
Il y a quelques semaines – en temps livresque, pas en années humaines – j’ai été contacté par un enquêteur de la MET {1} . Fragile physiquement, car humain, mais avec un mental d’acier. La preuve, Aaron a découvert notre monde et n’a pas fini interné en psychiatrie. Il paraît que ça n’a rien à voir avec mon tact naturel. Je ne vois pas ce qui cloche, je n’allais pas dandiner du derrière pour viser la cuvette avant de lui annoncer que les humains ne sont pas les êtres les plus évolués de la Création. J’ai déployé mes ailes sous son nez et basta !
Heureusement pour notre inspecteur de Scotland Yard, Andy, la belle chanteuse du Soul Wolf, sœur adoptive du patron, lui-même lycanthrope, a pris soin de lui. Elle y a mis tant de cœur qu’aujourd’hui, il a la langue fourrée au fond de son gosier, à défaut d’autre chose.
Je vous entends d’ici : « Et en ce qui te concerne, Aloïs ? Tu éludes ! »
Très bien ! Allons-y gaiement !
En débarquant à ma table, Aaron n’est pas venu seul. Il était accompagné d’un ange que j’aurais préféré oublier, mais que mon cœur refuse d’effacer : Ysaline. Mon ex, mon âme sœur et la garce qui m’a plaqué en se fiançant à un autre pendant que je m’occupais d’un de mes protégés. À cette époque, j’étais du côté lumineux.
J’aurais dû la renvoyer à son mari, seulement, pour elle, j’ai toujours été prêt à tout, même à me couper les ailes et à finir corbeau de Satan. J’ai aidé Aaron dans son enquête, j’y ai gagné un ami, j’ai sauvé un bambin, futur ange gardien. Pour me remercier, Ysaline m’a avoué en mode « missile en pleine poire » que j’avais une fille, un ange vivant dans l’Eden, et qu’elle ne comptait ni revenir avec moi ni me la présenter.
Puis, elle m’a abandonné, une nouvelle fois…
Je sens votre envie de me cajoler, je suis ouvert à toutes vos propositions, mais avant, laissez-moi terminer.
Du coup, retour à la case départ. Me voilà au comptoir, à maugréer devant un verre sur le dénouement de l’affaire et à effacer les dernières révélations d’Ysaline avec un dix ans d’âge offert par la maison. Devant moi, Clark essuie ses verres. Les tourtereaux mettent ses nerfs à rude épreuve en se bécotant. La belle sirène – et, accessoirement, ma maîtresse –, Leis, fait entrer une femme énigmatique qui dit s’appeler Maïwenn…  
C’est bon, vous remettez tout dans l’ordre dans votre cervelle ?
Alors, prenez place sur une chaise du Soul Wolf, reniflez à pleins poumons l’odeur de chien mouillé du patron et du bon whisky, et écoutons Andy avant de replonger dans l’épilogue du tome précédent.
1
Aloïs

On en était là : un mois que je glande au Soul Wolf, le procès de ma dernière affaire démarre bientôt, et je bois au comptoir, pendant que Clark prépare la soirée à venir, et que les amoureux se galochent… C’est parti !
Clark pose un verre devant moi, j’allume une cigarette, aspire une grande bouffée de nicotine.
— Tu reprends ton travail de détective bientôt ?
J’ouvre la bouche et m’amuse des ronds de fumée qui s’en échappent, avant de répondre :
— Possible !
— Tu sais qu’on n’est pas tes secrétaires. Finn vire des clients pour toi tous les soirs, Leis a dû en calmer certains qui semblaient au bord du suicide.
Franchement, on démarre à peine que je me fais déjà engueuler ! Je comprends que Satan ait vu en moi du potentiel.
— Allez, je suis bon prince, je prends la prochaine affaire qui se présente. En plus, j’ai besoin de me changer les idées.
Les mots d’Ysaline résonnent encore dans ma tête, comme un glas funèbre. Tout de même, elle aurait pu garder sa bombe pour elle. Je lui en voulais de m’avoir quitté, maintenant je lui en veux de m’avoir fait père sans me le dire. J’avale mon whisky d’une traite.
Clark, un sourire aux lèvres, me désigne l’entrée d’un signe du menton. Je reporte mon attention sur la porte. Une femme blonde, le regard baissé, les cheveux attachés en queue-de-cheval, avance dans le bar vide. Je montre mon verre à Clark qui le remplit en déclarant :
— Monsieur est servi.
Je ne suis pas certain qu’il parle de ma boisson. Je scrute la nouvelle arrivée. Jupe bohème terreuse, chemise informe bien trop ample pour être sienne… Elle semble perdue dans ses habits, autant que dans ce bar. Le pas alourdi par un duffle bag dodu accroché à son épaule, elle s’approche de moi, puis lève les yeux. Je me noie dans deux immensités vertes pailletées d’or. Son aura scintille bizarrement, quelque chose m’empêche d’identifier ce qu’elle est.
— Bonsoir, monsieur Fallen. Je suis Maïwenn O’Keeffe.
Sa voix est légèrement enrouée, comme si elle n’avait pas parlé depuis des jours. D’un geste ample, l’inconnue jette un sac rempli de billets sur le comptoir. 
— J’ai besoin de vos services pour rester en vie.
Il se dégage de la jeune femme un magnétisme naturel qui me met mal à l’aise. Je déglutis avec difficulté et plonge le nez dans mon whisky pour chasser son parfum floral. Le couple a arrêté de s’embrasser, curieux d’en savoir plus. Clark lorgne les livres sterling.
Moi, j’écoute mon instinct, à défaut d’une voix angélique. Cette affaire pue les emmerdes ! Et même si je les affectionne habituellement, quand elles concernent des blondinettes surnaturelles, ça ne me réussit pas.
Elle reste plantée là, à côté de mon tabouret, dans l’attente d’une réponse. Le patron lui propose :
— Vous devriez vous asseoir, mademoiselle, et boire un verre. Aloïs a souvent la langue bien pendue, mais aussi le cerveau ralenti. Avant de pouvoir vous aider, il faudrait déjà que l’information ne se perde pas dans le brouillard de l’alcool.
La femme ne bronche pas, je secoue la tête légèrement.
— Pas la peine de l’installer, je ne peux rien pour elle.
Elle tressaille. Je sens plus que je ne vois sa réaction.
— Tu plaisantes ? intervient Aaron.
— Tu as dit que tu prenais la prochaine affaire…, me sermonne Clark.
Andy a le bon sens de garder le silence. Pour ce qui concerne les couillus, je leur offre mon faciès fendu d’une demi-lune sarcastique.
— Mon cher Aaron, je t’ai trouvé l’amour…
Raclement de gorge de la brunette. Je me rattrape aussi sec. Pour les sentiments, elle a géré en solo… et si je suis suicidaire, je préfère quand même mourir sans souffrir. Le regard incendiaire que me lance Andy contient un certain sadisme. Je reprends donc sur une voie sans embrouille :
— J’ai sauvé tes miches, qui plus est, grâce à moi, tu as enfin retiré le balai de ton rectum et affirmé ta place de super détective au sein de Scotland Yard.
Aaron s’agite. Je persiste :
— En échange, tu vas ravaler ton indignation et ne pas te mêler de mes affaires, si tu ne veux pas que je te mette une fessée devant tout le monde.
Andy le retient de venir m’affronter. C’est qu’il serait devenu sanguin, le poulet !
Bon, maintenant, à Clark. Une idée pour le rembarrer sans le vexer ? Après tout, c’est lui qui détient le whisky…
— Quant à toi…
Je cherche mes mots, sans succès.
Merci pour votre aide, vraiment ! Vous êtes d’une inutilité désespérante.
— Je t’écoute, l’emplumé…
Je siffle mon verre, cul sec. La chaleur de l’alcool inonde mes neurones.
— Les déchus n’ont pas de parole, on est tous des putains de menteurs, alors oublie-moi.
Dommage que le ridicule ne tue pas, je serais enfin mort avec une réplique pareille. Clark lève les yeux au ciel, Andy pouffe. Aaron hésite entre les deux réactions, et la blonde poireaute toujours. Je me décide à affronter son visage triste. Je m’attends à des supplications, mais ses lèvres sont scellées. Son corps s’est figé pour contenir ses émotions qui voguent cependant dans son regard. Son aura s’est resserrée autour d’elle, comme un sarcophage d’énergie trouble. Je plonge dans son esprit et n’effleure que ses sentiments les plus violents : la peur, la colère. Elle ne cille pas, inconsciente de mon intrusion.
— Votre fric ne m’intéresse pas, déclaré-je.
— Parle pour toi, Aloïs. Je te signale que ton ardoise se remplit aussi vite que tes verres se vident.
Je veux bien être gentil, mais il commence à me gonfler, le clébard. J’attrape une liasse de billets dans le sac de la demoiselle en détresse et la balance à Clark.
— Voilà l’avance !
J’ajoute à l’intention de Blondie :
— C’est le prix pour que j’examine votre dossier.
Elle s’indigne, toujours à voix basse :
— Le prix pour refuser de m’aider, sans m’avoir écoutée...
— Il n’y a rien de plus à savoir. Je m’occupe d’affaires glauques. Des trucs bien humains, bien salaces. Vous n’êtes pas humaine, vous avez peur de mourir. Je ne suis ni garde du corps ni ange gardien.
Vous n’allez pas vous en mêler, vous aussi ! Je ne suis plus ange gardien depuis cent soixante-seize ans ! OK ?
Elle se redresse de toute sa… petite taille, attrape son sac qu’elle referme à la hâte. Cette demoiselle me fait pitié. On dirait un oisillon tombé du nid. Seulement, dommage pour elle, les ailées avec un joli minois, j’ai déjà donné !
Je me cale à nouveau contre le comptoir. Andy regagne la scène en tirant Aaron par le bras.

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