Âmes Captives - Tome 2 : les devins
202 pages
Français

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Âmes Captives - Tome 2 : les devins , livre ebook

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Description

Anéanti, Aurélien est déterminé à prendre sa revanche sur le destin et à lever la terrible malédiction qui pèse sur les messagers. Mais par où commencer ?

Une quête de la vérité qui devra le conduire à prendre des risques et à œuvrer à travers les siècles.

Devins et messagers seront-ils prêts à unir leurs forces pour contrer la prophétie qui les condamne ?

Sauront-ils briser le sceau des âmes captives ?

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 5
EAN13 9791097232290
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© G.H. David, 2018
© Éditions Plumes du Web, 2018
82700 Montech
www.plumesduweb.com

ISBN : 979-10-97232-29-0

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l'Auteur ou de ses ayants cause est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Couverture réalisée par Charlie Dragonfly Design
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Pour toi, Louise.
Ma petite âme partie trop tôt.
Avec tout l’amour de ta maman…
Playlist

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Ludovico Einaudi Primavera
Emmanuelle Haïm & Le Concert d'Astrée
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Georges Delerue Le Grand choral
Aether Catharsis
Christina Perri ft. Jason Mraz Distance
Lana Del Rey Dark Paradise
M83 Un Nouveau Soleil
Max Richter November
Still Corners The Trip

Prologue - À bonne fin

Languedoc, 1364

Moi, Seigneur Émeric de Pierrepont, j’ai établi résidence dans le Languedoc il y a quelques années, délaissant mon domaine de l’est après le décès de mon épouse et de mon fils Geoffroy d’une épidémie de dysenterie. Seul, ayant tout perdu, je suis parti un soir au hasard jusqu’à ce que la Providence arrête mon voyage au détour d’un chemin : le comte de Collonges était aux prises avec plusieurs bandits. Manifestement adroit au maniement des armes, il n’en était pas moins en difficulté face à ses nombreux agresseurs. À nos efforts réunis, nous avons pu mettre nos adversaires en déroute. En signe de reconnaissance, il m’a accordé l’hospitalité.
Dès lors, installé sur son domaine dans un modeste manoir, j’observe avec inquiétude la campagne en pleine désolation. Mon ami a déjà perdu son épouse il y a trois jours et c’est à son tour, à présent, d’être victime de la maladie. La fièvre le consume et il reste prostré, refusant toute visite, excepté celles d’une de ses servantes, dévouée, qui persiste à le faire boire et à vouloir le soulager par l’emploi de médecines inefficaces.
En cette année funeste, la peste a jeté son dévolu sur les premières villes de la campagne occitane. Déjà dévastée par la croisade contre les Albigeois au siècle dernier, la province n’avait pas besoin de subir un fléau supplémentaire. Mais en ce mois de novembre, l’épidémie fait rage. Convaincus que celle-ci se propage par le biais d’empoisonneurs de fontaine, les villageois ont perdu la raison. Nombreux sont ceux qui se sont lancés dans des expéditions punitives et les bûchers se multiplient. Les faubourgs se couvrent d’une odeur putride, mélange de décomposition cadavérique et de crémation humaine. Depuis deux jours, voilà qu’un étrange phénomène accentue la panique générale. Des oiseaux noirs, pareils à des étourneaux, se sont rassemblés et se massent aux abords des habitations, s’en prenant aux gens sans distinction d’âge, de condition ou de sexe.
Je suis perdu dans mes soucis, quand un fracas me fait sursauter. Le grand mal a emporté un par un mes domestiques il y a huit jours, je suis seul à présent. Je descends précipitamment l’escalier pour ouvrir ma porte. Le jeune page du comte est planté là, tremblant.
Messire ! Monsieur le comte est au plus mal, il vous fait mander, m’annonce-t-il en s’inclinant.
Je viens de ce pas, laisse-moi seller mon cheval.
Je saisis mes armes : poignard, épée, revêts une cuirasse {1} et enfile ma cape. Je me rends dans l’écurie où je prépare ma monture, quand gronde un vrombissement soudain au milieu duquel s’élèvent des hurlements stridents. Je comprends très bien ce qui vient de se produire : le jeune valet est aux prises avec les oiseaux. Je sors mon épée et débouche dans la cour, stupéfait par le vacarme occasionné par les volatiles qui piaillent furieusement, tandis que leur victime crie à l’aide. Sans réfléchir, je me jette sur l’amas grouillant de plumes, mais impossible de distinguer quoi que ce soit dans cette nuée noirâtre, je pourrais frapper et blesser mortellement celui que je prétends secourir. Je tente de faire s’envoler les bêtes, jurant, crachant, donnant de l’épée. Enfin, les cris cessent, je crains le pire. Autour de moi l’air est empli de poussière de plumes, je tousse et mes yeux pleurent, j’ai le sentiment qu’on m’a expédié en enfer. Je hurle :
Que Dieu me vienne en aide !
Et subitement, comme obéissant au Seigneur, tous les oiseaux s’éparpillent dans un grand désordre assourdissant. Je m’accroupis un instant, puis me relève doucement en ouvrant peu à peu les yeux. Le funeste spectacle me fait reculer d’un pas. Je me signe, hébété… Le pauvre gamin n’est plus que tissu sanglant et chair à vif, je crois même deviner les os de son crâne, tandis que ses orbites vides semblent accuser mon impuissance. Je chancelle un moment, puis décide de partir chez le comte. Son page est mort, je ne peux plus rien pour lui, si ce n’est brûler ou enterrer sa dépouille à mon retour. Pour l’heure, le temps presse.
Je chevauche aussi vite que faire se peut. Partout aux environs, tout n’est que désolation : des villageois clairsemés, malades pour la plupart, tentent péniblement de regrouper leurs morts. À la fuite désorganisée dans la panique se mêlent pillards de tout ordre. Ici, le monde est un chaos.
Le château semble déserté de toute vie, une triste bâtisse fantôme. Je frappe à la lourde porte et la grille d’observation qui y est aménagée s’ouvre.
Messire de Pierrepont ! Enfin !
Le vantail grince sur ses gonds et je m’engage, saluant le serviteur de Guilhem de Collonges.
Hugues ! Comment allez-vous ?
Ma foi, Messire, je vais encore bien. Hélas, mon maître ne peut en dire autant.
J’incline la tête d’un air grave et lui emboîte le pas.
Sigisbert n’est pas avec vous ? demande-t-il tout en attachant mon cheval aux anneaux du parement.
Je m’arrête sur le palier pour le regarder, navré.
Je suis désolé de vous l’apprendre, les oiseaux l’ont eu.
Il se signe et porte la main à sa bouche, bouleversé par la nouvelle.
Pauvre enfant, Dieu ait son âme, qu’a-t-on fait pour mériter tout cela ?
Hélas les voies du Seigneur sont impénétrables, c’est une épreuve qu’il nous envoie, déclaré-je sombrement, avant de poursuivre vers sa chambre.
Mon ami est étendu, geignant dans le noir. L’air saturé de miasmes est d’une insupportable puanteur : la sueur, les humeurs corporelles, les excréments. Je me rends malgré tout à son chevet et je le reconnais à grand-peine.
Guilhem, mon ami, murmuré-je avec émotion.
Émeric, mon heure est venue. Je ne peux… poursuivre… ma mission.
Je hoche la tête et déglutis :
Je fais vœu de la poursuivre pour toi.
Il secoue la tête.
Non, tu ne sais pas… mais mon fils…
Tu veux que je prenne soin de ton fils ?
Il râle et un instant devient si faible que je crains qu’il ne soit mort, mais il parvient à reprendre son souffle pour ajouter :
Il est… différent. Va trouver le père Bonafous… il t’expliquera…
Repose-toi, je suis là mon frère, dis-je, pris par l’émotion.
Sa main se referme sur la mienne.
Éloïc est… élu. Le père Bonafous sait.
Mes larmes me trahissent, voir cet homme valeureux, si grand, si fort, plier sous le joug cruel de la peste me serre le cœur et déchire mon âme.
Je me relève quand ses doigts faiblissent et que son corps privé de vie s’avachit sur lui-même. La clameur du peuple monte de plus belle autour du château et je devine avec effroi que les paysans terrassés par la faim, la peur et la maladie sont montés demander des comptes. J’hésite un instant, déchiré par le remords d’abandonner la dépouille de mon ami. Mais la porte s’ouvre avec fracas. Hugues, revenu me chercher, marqu

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