Arte Corpus : Tori et Noah - Intégrale
294 pages
Français

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Arte Corpus : Tori et Noah - Intégrale , livre ebook

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Description


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Cet ouvrage regroupe les deux tomes de la première duologie de la saga Arte Corpus de Jenny Rose, le tout à tarif préférentiel !



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Loin de Berlin où elle a quitté celui qu’elle pensait être l’homme de sa vie, Victoria se reconstruit auprès des siens en Normandie. Tatoueuse, entourée d’une bande d’amis inséparables, elle est bien décidée à tirer un trait sur son passé chaotique.


Jusqu’à ce que Noah débarque dans sa vie : éminent psychiatre, frère de sa meilleure amie, ce beau blond semble bourré de qualités.


Deux mondes différents, deux passés compliqués, une attraction indéniable.


Mais que cache l’homme parfait sous ses fêlures ? Il n’est peut-être pas aussi solide qu’il en a l’air.


Parviendront-ils à s’affranchir des secrets et de la méfiance qui s’installent ?
Entre désillusions et passion, quand les fantômes s’invitent, il faut se résoudre à affronter ses pires faiblesses...

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 9
EAN13 9782381510934
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© Jenny Rose, 2022
© Éditions Plumes du Web, 2022
82700 Montech
www.plumesduweb.com
ISBN : 978-2-38151-093-4

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l'Auteur ou de ses ayants cause est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Tome 1
1.
Le printemps, saison des amours.
La période de l’année que je préfère entre toutes : la nature renaît à travers les vestiges de l’hiver et, de façon générale, les gens semblent de meilleure humeur. Peut-être ressentent-ils l’attrait des vacances d’été qui approchent, peut-être est-ce simplement les nuages qui désencombrent le ciel. Je n’en sais rien du tout, mais j’aime le printemps pour tout un tas de raisons, et lézarder sous les doux rayons du soleil normand pendant ma pause du midi en est la principale.
Pourtant, l’expérience devrait me pousser à me méfier : ma peau diaphane parsemée de taches de rousseur est depuis toujours le support parfait pour de vilaines brûlures, même quand la température n’excède pas les dix-huit degrés. J’aurais aimé être de celles qui peuvent se pavaner avec un joli hâle en été, mais je dois bien souvent me contenter de mon teint d’écrevisse.
Maudit sois-tu, lointain ancêtre écossais !
En dépit de mon incapacité à encaisser les rayons UV à l’instar du commun des mortels, j’ai pris l’habitude, depuis le lycée, d’assiéger l’esplanade de l’hôtel de ville dès que la météo le permet. À l’époque, mes amis et moi avons opté pour cet endroit le temps des révisions du baccalauréat, mais l’habitude nous est restée. Lieu de rencontre des jeunes skateurs de la cité médiévale de Rouen, l’agora offre une jolie vue sur l’abbatiale Saint-Ouen – monstre d’architecture gothique – ainsi que sur la statue en bronze de Napoléon I er . Malgré le carrefour de la place du Général de Gaulle, où la circulation ne tarit jamais, cet endroit est vite devenu notre coin fétiche. En effet, il nous permettait d’alléger les révisions à l’aide d’une ou deux planches de skate-board ou d’aller somnoler près de la fontaine dans les jardins.
À quoi bon s’enfermer alors que ce début de mois d’avril sent bon la saison estivale ?
Assise, les jambes étalées devant moi sur le large muret qui sert de banc à l’occasion, le visage levé vers le ciel et mes lunettes de soleil vissées sur le nez, je m’octroie une cure de vitamine D. Le beau temps ne dure jamais par ici, mais c’est une fatalité à laquelle on finit par s’habituer. En toute connaissance de cause, je peux aussi affirmer que le climat doux de la région peut manquer au Normand le plus déraciné.
D’une oreille distraite, j’écoute les rires et les bavardages qui résonnent sur la place, à quelques mètres de moi. Forte de plusieurs années d’expérience, je sais que l’ambiance bon enfant ne fait jamais de vieux os et que les plaisanteries finissent invariablement en chamailleries puériles. Un skate-board pour deux mauvais joueurs, et la situation a tôt fait de déraper !
Aïe ! Espèce de connard !
Je mériterais presque qu’on m’applaudisse pour ma clairvoyance !
J’ouvre un œil pour contempler la scène qui se joue à deux pas de moi, pour constater que Raphaël – le plus mauvais perdant de l’histoire de l’humanité – essaie de faire chuter Alex de la planche en tirant sur son t-shirt sans ménagement. Sa tentative tombe à l’eau quand ce dernier lui décoche un coup de poing impitoyable dans l’abdomen et qu’il donne une impulsion au skate pour s’éloigner, le majeur levé bien haut à l’adresse de notre ami. Celui-ci vocifère à son encontre : un flot d’insultes imagées et colorées atteint mes sages oreilles.
Parfois, j’ai l’impression d’être la mère d’une pléthore de garçons mal élevés et capricieux. Entre Alex et Andy, les jumeaux espiègles, et Raphaël, mon meilleur ami au caractère bourru, je me maudis souvent de ne pas m’être fait plus de copines dans ma vie. Mais mon existence étant ce qu’elle est, je dois composer avec les coups de gueule, la fierté masculine – sur laquelle on pourrait aisément écrire une saga de onze tomes – et les blagues idiotes. Néanmoins, si je râle et râle encore, je n’échangerais ces hommes-là pour rien au monde, pas même pour une richesse inépuisable ou une santé de fer.
Les garçons sont mes bouées dans la tempête, les ancres de ma vie. Peu importe mes choix, peu importe nos disputes, je finis toujours par les retrouver.
Avec un soupir, je referme les yeux, préférant savourer la chaleur du soleil sur ma peau plutôt que d’intervenir dans leur petite guéguerre. Hélas, ma tranquillité vole en éclats quand Alex s’allonge sur le muret cinq minutes plus tard et qu’il pose sa tête sur mes cuisses.
C’est crade, je transpire comme un bœuf, m’informe-t-il avec nonchalance.
Et, bien sûr, quoi de mieux que venir essuyer ta sueur sur mon jean ?
Ne sois pas si ronchon, mon petit chat.
Pour faire passer la pilule, mon ami attrape ma main et claque un baiser sur mon poignet. Je lève les yeux au ciel, incapable de lui reprocher quoi que ce soit, puis observe Raphaël qui roule vers nous sur sa planche. Les paupières plissées de méfiance, je m’attarde sur son sourire en coin, celui qu’il affiche à chaque fois qu’il est d’humeur taquine.
Alors, tête de nœud, tu t’inclines enfin devant mon talent ?
Sans douceur aucune, mon meilleur ami s’assoit contre nous, le regard pétillant de malice.
Si ça peut te faire plaisir, soupire Alex, les yeux clos face au soleil.
Raph lui assène un coup impatient dans les côtes, insistant.
Admets que je suis plus doué que toi sur un skate ou je fais de ta vie un enfer.
Parce que c’est pas déjà ce que tu fais ?
Espèce de petit…
Fort heureusement, la sonnerie de mon portable nous épargne une flopée de jurons tous plus affectueux les uns que les autres. Le visage souriant de mon amie Rose apparaît à l’écran quand je parviens enfin à pousser la tête d’Alex et à extirper l’appareil de ma poche.
Allô ?
À l’huile.
Raph hérite d’un regard blasé pour sa blague douteuse, tandis qu’Alex pouffe dans sa main. Je tâche de me concentrer sur la voix qui jaillit du téléphone, d’autant plus que son intonation se fait alarmante.
Tori, c’est la catastrophe. Je fête mes fiançailles dans trois jours, et je n’ai aucune robe digne de ce nom pour l’occasion !
J’imagine que c’est vraiment dramatique pour quelqu’un qui a un dressing de la taille de ma chambre, en effet, ricané-je, un brin moqueuse.
Je ne plaisante pas, Victoria.
Adieu mon petit surnom… Vu le ton employé par mon amie, je comprends que la situation échappe à son contrôle. Et ça, ça ne lui réussit jamais, allant même jusqu’à la rendre particulièrement insupportable. Je préfère donc lui accorder mon attention au risque de m’attirer ses foudres, et donne un coup de pied à Raph – qui était en train de nouer les lacets de mes Converse entre eux sous le rire amusé d’Alex. Puis je m’éloigne des deux énergumènes afin de mener à bien cette conversation téléphonique.
C’est bon, lancé-je. Je suis tout ouïe.
Merci. Je dois passer voir mon frère cet après-midi, car il rechigne à venir à la soirée et qu’il m’agace. Bref, je t’épargne les détails qui me poussent à faire la route depuis Paris simplement parce que Noah fait sa tête de mule. Une fois que je l’aurai fait capituler, j’aimerais te kidnapper en fin de journée pour faire les boutiques.
C’est jouable, mon dernier rendez-vous est à dix-sept heures. Rejoins-moi au salon et nous irons te trouver la robe parfaite.
Tu es la meilleure, entre toutes, soupire mon amie, soulagée.
Ça, c’est parce que personne ne supporte aussi bien que moi ton côté garce, Rosita.
Va te faire.
Je salue Rose d’un ton mielleux, puis raccroche en gloussant. Je reviens vers les garçons et les trouve, hilares, en train de regarder des vidéos de chats sur le portable d’Alex.
Vingt-quatre ans révolus et l’humour de deux prépubères…
Désolée de gâcher l’ambiance, mais on doit retourner œuvrer !
Quelle rabat-joie, celle-là, susurre Raph.
Pire, tu me brises le cœur, Tori.
Ce n’est pas le cœur que vous me brisez, vous, en revanche !
Ils ricanent et je dois prendre sur moi pour les supporter durant le trajet à pied qui nous mène jusqu’au salon de tatouage où nous travaillons ensemble. Jonas’s Ink est une petite boutique, coincée dans une des rues étroites du vieux quartier de la ville. Notre patron, Jonas, qui ne nous honore de sa présence que quand il juge cela nécessaire, a tôt fait de confier la gestion du magasin à Raphaël. Celui-ci, formé par l’un des plus célèbres tatoueurs de la région, est parvenu à redorer le blason de ce salon médiocre et à lui offrir une certaine notoriété.
Jonas, démissionnaire de son poste, laisse ainsi à mon meilleur ami carte blanche pour toutes les décisions relatives à la gestion de l’entreprise. Voilà pourquoi Alex y exerce en tant que pierceur depuis quelques années, et comment j’ai pu retomber sur mes pattes à mon retour de Berlin, un an auparavant. Nous formons une super équipe, et tout le monde y trouve son compte.
Qu’est-ce qu’elle te voulait, Rose, au fait ? m’interroge tout à coup Alex tandis que Raph ouvre la porte du salon.
Oh, juste m’informer qu’elle va m’enlever pour que je l’aide à choisir la robe qu’elle portera samedi.
Surtout, dis-lui bien d’éviter de prendre du blanc, ça serait too much.
Compte sur moi !
Alex et son sens aiguisé de la mode. Mon ami pourrait être un vrai cliché ambulant, si son homosexualité ne passait pas si inaperçue. Avec tous ses tatouages, sa bouille ténébreuse et ses jeans troués, les gens ont tendance à penser qu’ils ont affaire à un bad boy coureur de jupons… jusqu’à ce qu’il évoque sans retenue son attrait pour les pénis.
Après avoir déposé mon sac à main derrière le comptoir d’accueil, je jette un œil à mon planning et décide de pr

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