Au-delà , livre ebook

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Savez-vous ce que signifie le terme dépression ? Vous êtes-vous déjà posé la question ?
Eh bien, Stanislas Blair, trente-cinq ans, va devoir livrer ses états d'âme sur le sujet à travers la rédaction d'un journal. Et ceci, dans le but thérapeutique de s'en sortir.
Bien qu'il soit peu convaincu des résultats possibles, il s'y attellera, animé par l'autodérision et le cynisme. Mais Stan est loin d'être au bout de ses peines et du long chemin qui l'attend.
Fatigué et dévoré par sa propre vie, l'homme n'est plus que l'ombre de lui-même. Pourtant, face à l’injonction de sa sœur, Julie, il devra quitter New York pour s'installer en Écosse, au domicile de la famille Andersons.
Et si certaines rencontres avaient le don de bouleverser littéralement notre existence ?


Ce roman est une réédition de la série Au-delà, il comprend tous les tomes.

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Publié par

Date de parution

04 août 2022

Nombre de lectures

0

EAN13

9782819109068

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

Andraroc


Au-delà
« Le Code de la propriété intellectuelle et artistique n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les "copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective" et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, "toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite." » (Alinéa 1 er de l’article L. 122-4.) « Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. »


© 2022 Les Editions Sharon Kena
www.skeditions.fr
Table des matières
1 : État d’âme
PROLOGUE
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
2 : Conscience
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Épilogue
Les quelques mots de la fin
En savoir plus sur l’auteur
Où nous suivre sur les réseaux sociaux ?
1 : État d’âme







« C’est arrivé en douce, subrepticement, sournoisement, sans prévenir, une vraie saloperie, une lente et insidieuse pénétration comme un reptile se glisse autour de sa proie, comme l’encre se répand sur un buvard. C’est une prise de possession, ça m’a saisi, ça m’a asservi. Je suis l’esclave d’une chose indéfinissable qui est en train de me détruire et je lui obéis sans aucune résistance. »

Philippe Labro, Tomber sept fois, se relever huit.
PROLOGUE
Un mois plus tôt,
New York, Mai 2016
21 h

Mon champ de vision se rétrécit autour de moi, les meubles du séjour semblent tanguer et le sol se dérober sous mon poids. D’un coup, mon attention se focalise sur les étagères en face, remplies de livres et de quelques bibelots. Je discerne certains titres, ne me rappelle plus si tout ça m’appartient ou même si je me trouve réellement chez moi. Le malaise m’oppresse, alors je passe une main sur mon visage pour tenter de recouvrer mes esprits. Enfoncé dans le canapé, mon corps se redresse aussi lentement qu’un zombie et rien qu’attraper mon verre de whisky est un véritable effort en soi.
Le liquide ambré coule à l’intérieur de mon gosier, il me délivre cette douce chaleur d’alcool, celle qui me procure un semblant de sentiment et de légèreté. Ma tête se met de nouveau à tourner et le décor semble se mouvoir de plus belle. Je tente d’ancrer mon regard sur un point fixe. Mes yeux se posent devant moi sur la table basse, face au divan. Là où traînent des restes de cocaïne, mes antidépresseurs et deux bouteilles presque vides. Le pathétique de ce spectacle m’ébranlerait presque, si j’en étais encore capable. Or, même la pitié que me renvoie ma propre personne ne m’atteint plus, je ne suis plus que l’ombre de moi-même.
Dans un soupir, je me laisse glisser du canapé jusqu’à atterrir sur l’épais tapis. Avec difficultés et manque de précision, mes doigts s’affairent à tracer une ligne de poudre à l’aide de ma carte bancaire, puis à transformer un billet de cent dollars en paille de fortune. Ma tête se penche au bord du meuble et je m’apprête à prendre une longue inspiration.
À peine ai-je le temps de m’essuyer le dessous du nez, que j’entends un bruit de clés venant de l’entrée. Je n’ai même pas la force de sursauter sous l’effet de surprise, de toute manière, je m’en doutais un peu. Puis malgré moi, je lève les yeux au ciel en imaginant déjà le visage de ma petite sœur, Julie, en débarquant dans le séjour. Je profite de mes dernières secondes de répit pour vider d’une traite mon verre, avant qu’elle ne m’en empêche. Mes doigts tremblent en me servant le fond d’alcool restant. Soudain, la lumière principale de la pièce irradie et m’aveugle instantanément, réveillant ma migraine. Les talons de Julie résonnent sur le carrelage, jusqu’à se rapprocher dangereusement de moi. À force de revivre cette situation, je suis capable de décompter les secondes avant qu’elle n’ouvre la bouche pour se mettre en colère. Trois, deux, un, c’est parti.
— Stan, ce n’est pas vrai, souffle-t-elle en pointant du doigt les restes de drogue sur la table.
Puis, elle soulève les bouteilles une par une et son regard semble se décomposer davantage avant de les reposer.
— Jusqu’à quand tu vas te conduire de la sorte ? Ça commence à me rendre folle. Sincèrement, j’ai l’impression que tu ne fais rien pour voir le bout du tunnel ! Dès que j’ai le dos tourné, tu picoles et te shootes. Tu crois vraiment qu’ainsi, tu réussiras à sortir de cette dépression ? Tu penses berner qui, franchement ? vocifère-t-elle.
Son comportement me sidère, elle s’emporte rarement autant d’habitude. Debout, Julie me toise du haut de son mètre soixante-cinq et de ses vingt-cinq ans. J’en ai dix de plus et depuis ces derniers mois, j’ai largement l’impression que c’est elle l’aînée au cours de nos échanges. Ses yeux bleus ne me quittent pas, ils commencent à s’assombrir, ses longs cheveux roux ne cessent de s’agiter sous ses mouvements de colère. Je déglutis pour réussir à parler :
— Je ne cherche à tromper personne, je n’en sortirai pas. En te persuadant du contraire, c’est toi qui te bernes toute seule, craché-je, amer.
— Comment tu peux dire ça ? Tu as à peine trente-cinq ans, la vie est encore devant toi.
Cette expression facile me rend dingue intérieurement. Ça veut dire quoi au juste ? Que je suis trop con pour remarquer qu’elle est devant moi ? Non, ce que Julie ignore, c’est que oui, je l’aperçois, mais elle se trouve à une centaine de mètres au loin, et j’en suis séparé par un gigantesque fossé. Je peux seulement la regarder, sans jamais pouvoir l’atteindre.
— Sois patient, tu as débuté une thérapie avec le Dr Grent depuis quelques semaines. On ne guérit pas de ces choses-là en un claquement de doigts. Et puis, ça avancerait davantage si tu décidais d’y mettre du tien. Tu ne crois plus en rien depuis des mois, tu as laissé tomber ta propre maison d’édition et tu consommes un peu trop souvent ces merdes dès que tu te retrouves seul. Pourtant même quand tu les prends, tu ne vas pas mieux. N’oublie pas que le psychiatre a souligné que tu n’en étais pas encore dépendant, puisque pour l’instant ce n’est pas une consommation quotidienne. Mais méfie-toi, le pas de trop à franchir vers l’addiction n’est pas loin. Alors, s’il te plaît, arrête tout ça et ne baisse pas les bras… Fais-le pour moi, supplie-t-elle d’une voix tremblante.
Le regard qu’elle m’envoie me transperce et réveille ma responsabilité par rapport à elle. Ma petite sœur ne m’a jamais abandonné depuis le début de ma dépression, des mois plus tôt, j’ai pu compter sur elle à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. J’ignore à quoi elle reste accrochée et de quelle force elle se nourrit, mais elle est toujours là. La réalité m’engouffre à nouveau, ses yeux innocents retiennent des larmes qui semblent bien trop lourdes, bien trop douloureuses. Julie espère une réponse de ma part, mais je n’y parviens pas. À quoi bon faire une promesse qu’on est sûr de ne jamais tenir ?
Je récupère le fond de whisky devant moi et l’ingurgite. Mon geste a le don de l’agacer encore plus, à sa mine je devine qu’elle ne va pas tarder à perdre réellement patience.
Au moment où je me redresse pour lui parler, la nausée m’assaille immédiatement. Alors, je me précipite comme je le peux jusqu’à la salle de bain et me rue sur la cuvette des WC.
Pendant un temps interminable, je paye le lourd tribut de mes excès en rendant intégralement le contenu de mes tripes. Mon corps ne possède en lui plus aucun gramme du moindre aliment, seule la bile vient me brûler la trachée et me rappeler que je suis vivant, malheureusement.
Au sol, je m’écarte de quelques centimètres et m’affaisse contre la paroi, bien conscient que je ne dois pas m’éloigner des sanitaires. Je ferme les paupières pour tenter d’apaiser mon malaise, mais un bruit m’interrompt, des pas légers se rapprochent.
Je tourne la tête en direction de la porte, Julie me rejoint avec un gant de toilette dans les mains et une bassine d’eau. À ce moment, lorsque je sais ce qu’elle s’apprête à faire, mon âme entière n’est plus que honte et désolation. Je n’ai qu’une envie : disparaître.
Ma sœur s’agenouille pour me tenir contre elle et me nettoyer le visage, ainsi que le haut de mes vêtements. Malgré moi, j’obtempère, incapable de m’opposer ou de bouger, sans plus aucune dignité.
Une fois dans un état plus correct, je me réadosse au mur et mes paupières se ferment à nouveau. Des bruits de reniflements attirent mon attention, j’ouvre péniblement un œil. Julie est assise face à moi, les bras enserrant ses jambes. Son visage droit, tête en appui contre la paroi, m’offre le spectacle de sa tristesse. Ma poitrine se comprime et mon souffle se saccade, pourtant, je veux lui parler.
— Julie, je suis dés…
— Non, ça suffit ! Ne me dis pas que tu es désolé, Stan. Tu es obsédé par ta souffrance et ne vois plus rien autour de toi. Ça ne te préoccupe jamais, comment je vais encaisser de te retrouver dans des états aussi minables. Mais aujourd’hui, je suis à bout. Je craque là, ce n’est plus possibl

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