Au-delà des limbes
67 pages
Français

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Description


On ne prévoit jamais la date de sa mort. On peut y penser, souvent, on peut en avoir peur parfois, mais personne ne sait quand elle viendra nous chercher.


Ambre, une jeune étudiante de 21 ans, plonge dans un long coma à la suite d’un terrible accident, mais ce qu’elle découvre alors va changer sa vie à jamais.


La Mort n’est pas une fin... et si elle lui permettait de prendre conscience des esprits autour d’elle ? Et plus encore, de celui pour qui son âme était destinée ?




Une romance fantastique attachante, qui a remporté le Prix de l'Humanisme 2016 !





« Ce récit est incroyable ! L'auteure a cette faculté de nous transporter dans les limbes, d'une manière très intéressante. » - America Grace


« Pour conclure, je dirais simplement que "Au-delà des limbes" est une romance fantastique originale remplie d'émotion. » - Entre les lignes


« On passe du rire aux larmes, on est en colère, attendri, on a peur, on est heureux... En moins de 200 pages l'auteure réussit à mettre ses lecteurs dans tous leurs états ! » - yami627, Booknode

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9791094786093
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Au-delà des Limbes
ISBN : 979-1-094-786089-3
ISSN : 2493-271X
Au-delà des Limbes
Copyright © 2016 Éditions Plume Blanche
Couverture : Guillaume Czakow
Tous droits réservés
Mélanie Baranger
Au-delà des
Limbes
(Roman)
« Combien d’âmes réellement vivantes
dans ce grouillement d’êtres humains ? »
Léon Bloy, Dans les Ténèbres,
publié au Mercure de France
Prologue

Aujourd’hui est un jour à marquer d’une pierre blanche, mon premier jour de classe ! Quand je dis « premier jour », ne croyez pas que je ne suis jamais allée en cours, mais là, c’est mon premier jour de fac. Je trouve ça très excitant et, en même temps, angoissant. Je serai dans le « monde des grands », complètement autonome, libre de mon emploi du temps, du choix des sessions de cours auxquelles je désire participer. Le nombre d’élèves m’effraie quelque peu. Tous ces changements… Bref, je stresse !
Licence pro tourisme, ce choix m’a paru évident. En bonne fana d’histoire, de langues vivantes et, surtout, de contacts humains, qu’aurais-je pu choisir d’autre ? En résumé, je possède un petit côté extraverti qui me pousse vers les gens, un amour immodéré pour les études, un diplôme qui me plaît et, cerise sur le gâteau, une spécialité en histoire avancée. Avec tout ça, autant vous dire que je ne suis pas loin de nager dans le bonheur !
La plupart des jeunes de la cité n’aiment pas trop l’école, contrairement à moi. Je suis parfois considérée comme « l’extraterrestre », ou « l’intello », une étiquette que je me suis habituée à porter. Je l’entretiens même. Je ne suis jamais, je dis bien jamais, sans un bouquin à la main ; dans le bus, dans la rue, sur les marches de l’entrée de l’immeuble ou sur un banc. C’est comme ça, un petit plaisir de la vie.
Justement, parlons-en de ma vie. Je ne peux pas dire que j’ai eu une existence facile, ni que je suis née avec une petite cuillère en argent dans la bouche, mais je n’en ai jamais fait toute une histoire. « C’est la vie », comme on dit. Ne pensez pas que je sois fataliste, au contraire, toutes les épreuves que j’ai dû affronter me permettent de faire face avec calme, réalisme, aux épreuves quotidiennes en me contentant de ce que j’ai. Je me bats continuellement pour obtenir le meilleur de moi-même et rendre heureux ceux qui m’entourent.
Je vis seule avec ma mère et ma jeune sœur, Victoria. Nous habitons à l’écart du centre-ville, dans un quartier appelé la cité des Lilas. C’est une jolie appellation… Cependant, la plupart des gens n’y mettraient pas les pieds. Ils en disent du mal, prétendent que c’est un lieu malfamé où traînent malfrats, dealers et étrangers, tout cela à cause d’a priori dictés par la mauvaise réputation des banlieues.
Moi, j’y vis depuis ma naissance, j’y ai grandi. J’ai suivi mes cours à l’école du quartier, avec mes voisins de palier et ceux des bâtiments alentour. Il n’y a pas que du mauvais. Il est vrai que, parfois, il y a du bruit tard la nuit et que, d’autres soirs, les policiers font des descentes, mais la cité c’est avant tout une grande famille. On se connaît tous, ou presque, et il existe un beau mouvement d’entraide. Un sentiment d’appartenance me lie à cet endroit, à mes amis avec qui j’ai évolué et que j’adore.
Plus jeune, je n’étais pas très sociable. Pourtant, bizarrement, beaucoup d’enfants venaient vers moi. Peut-être avais-je un visage amical ? En tout cas, j’y ai rapidement pris goût. Dès la primaire, j’étais entourée d’une petite bande de copains et copines qui, pour la plupart, m’ont suivie jusqu’au lycée : Zohra, Mathilde, Ramos, Léna et Charlie.
Au fil du temps, d’autres personnes sont venues compléter notre groupe, puis les aléas de la vie nous ont éloignés : déménagements, mésententes… mais le noyau dur auquel j’appartiens est toujours aussi lié. Moi aussi, j’ai changé, j’ai grandi, mûri. Je suis allée faire mes études dans un lycée différent du leur, à plus d’une heure de route en bus, où j’ai rencontré Anna. C’est celle qui est devenue, en à peine deux ans, ma meilleure amie, celle qui est toujours là pour moi, malgré la distance. Après le BTS, nous ne nous sommes plus quittées.
Revenons à ma famille. Ma mère travaille dans un supermarché où le patron est relativement sévère, surtout envers les femmes… Elle tente d’être forte, mais se laisse parfois abattre et baisse les bras. Elle a traversé plusieurs dépressions… Cependant, à son âge, trouver un autre emploi alors qu’elle n’a pas de diplôme, c’est compliqué. Alors, je l’aide à remonter la pente le plus possible, je suis un véritable boute-en-train. Je me force à sourire, à être toujours enthousiaste pour tout et n’importe quoi ; le Soleil, l’odeur de la pelouse tondue, le bruit de la pluie contre la fenêtre, la chute des premiers flocons de neige. Malgré la situation, j’essaie d’inculquer ces valeurs à ma sœur, afin qu’elle soit heureuse grâce à ces petits riens. Je pense que ça soulage notre mère, et c’est cela le plus important. Ma sœur est encore un peu jeune, alors j’essaie tant bien que mal de la préserver de tout ça. C’est pourquoi j’ai préféré ne pas prendre de chambre étudiante et rester à la maison. Tant pis pour l’heure et demie de transport matin et soir, s’il n’y a pas de « problème de trafic sur la ligne ».
1

Le réveil affiche six heures. Je me lève et me prépare. Après un petit-déjeuner rapide, je réveille Vic. C’est le surnom donné à ma sœur. Elle n’a que quatorze ans. Elle est un peu plus petite que moi, bien que je ne sois pas très grande avec mon mètre soixante-cinq. Elle a de longs cheveux bouclés brun foncé, comme notre mère. Moi, j’ai les cheveux châtain clair et légèrement ondulés. Je tiens plus de mon père, d’après mes souvenirs en tout cas. Il nous a abandonnées à la naissance de ma sœur. C’était un homme violent qui insultait souvent ma mère ; pas vraiment le climat idéal pour élever des enfants. Avec les années, on tente d’oublier les mauvais souvenirs. Je me suis forgé une carapace, ni trop dure, ni trop souple. Je ne veux pas être comme ces personnes aigries, usées par les événements et le temps. Je préfère voir la vie en rose, profiter des bons points, penser po-si-tif !
Une fois Vic levée, je l’embrasse, prends mes affaires et file prendre mon bus. De l’arrêt à la maison, il faut compter entre cinq et dix minutes, selon que l’on prenne son temps… ou pas. Personnellement, ce matin, je suis pressée. J’ai hâte d’y être. L’endroit regorge de jeunes. Sacs à dos et fringues neuves, ça sent la rentrée ! La cité est vraiment bien desservie. Des bus nous emmènent à la gare pour y déposer les personnes qui, comme moi, doivent prendre le train ou, pour certains, un autre bus. De plus, ils passent très régulièrement. Bref, c’est top quand on vit dans le coin, sauf quand les cours débutent à huit heures, car les bus ne commencent à circuler qu’à sept ! Comme je ne veux pas arriver en retard à la Fac, je vais devoir, dès demain, me lever deux heures plus tôt, afin d’aller à la gare à pied. Mais aujourd’hui, je débute à dix heures, j’ai tout mon temps.
Vic a de la chance, ma mère l’emmène pour faire sa rentrée. Son collège est près de la zone commerciale où travaille maman, c’est donc sur sa route. Elle est du genre « maman poule », elle a tendance à nous surprotéger, sûrement parce qu’elle déborde d’amour pour nous. Une fois, alors que nous étions en train de finir la vaisselle ensemble, elle m’a confié que, sans ses filles, elle n’aurait jamais tenu ; que Vic et moi avions été ses plus beaux cadeaux. J’en avais eu les larmes aux yeux et je l’ai prise dans mes bras en lui assurant que nous serions toujours là pour elle. Je me suis permis de parler au nom de ma sœur, car je sais qu’elle pense comme moi.
Le bus démarre. Très vite, nous arrivons à la gare. Le temps est magnifique. C’est vraiment agréable de rentrer sous un soleil radieux même si ça donne encore un air de vacances à cette journée. Arrivée à la gare, j’ai tout juste le temps de sauter dans le train.
Je m’installe sur un siège à côté d’un homme d’une quarantaine d’années et d’une femme un peu plus âgée. Le train est presque plein et il va encore très vite se remplir. Beaucoup de gens travaillent sur Paris et sa périphérie. Je fouille dans mon sac à la recherche d’un vieux livre de poche tout corné que j’ai emporté avec moi. Durant le trajet, les gens ne parlent pas beaucoup. Certains font la sieste, récupérant quelques minutes de sommeil. À vrai dire, je les comprends.
Arrivée à la gare de l’Est, je descends les escaliers et m’engouffre dans les tunnels du métro. Je cherche où aller. Honnêtement, je ne suis pas une grande habituée de Paris. Il me faut quelques secondes d’acclimatation. Ah ! Voilà ! Métro 7. J’ai la chance de ne pas avoir plusieurs changements à faire. Je me trouve une place, une aubaine. La chaleur y est déjà étouffante… C’est désagréable. Je n’aime pas trop la mentalité parisienne ; c’est vraiment chacun pour soi. J’ai trente minutes de métro, ce qui n’est pas trop long encore. L’odeur environnante est assez forte, à moins que ce ne soit l’homme assis en face de moi qui ait oublié le savon sous sa douche ce matin. Il me regarde avec insistance. Je tourne la tête pour regarder défiler les câbles électriques contre une paroi noirâtre. N’allons pas lui donner de fausses idées. Je trouve que le métro parisien est triste. Je peux maintenant presque comprendre pourquoi les gens sont si aigris…
Nous arrivons à Châtelet. Encore quatre arrêts après celui-ci et je pourrai descendre. À ce moment précis, une détonation assourdissante me vrille les tympans. Mon siège se met à trembler violemment. En regardant par la vitre, je vois des flammes gigantesques déferler sur nous. En à peine deux microsecondes, je crois comprendre ce qu’il se passe et crie aux autres passagers de se coucher sur le sol.
Les vitres explosent dans une symphonie stridente d’éclats de verre. Je sens quelques débris effleurer mon visage. Des personnes hurlent de terreur ou de d

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