Au-delà des mots
212 pages
Français

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Au-delà des mots , livre ebook

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Description

► Résumé : Timéo, enfant battu, quitte précipitamment le domicile de ses parents. Il a tout juste dix-huit ans et rejoint son cousin Maxence, à Paris. Il n’emporte avec lui que les stigmates de son enfance et de son adolescence, dont il a honte, et se rend responsable. Il tente continuellement de cacher les brûlures de cigarette sur son biceps et les cicatrices dans son dos, mais ne peut soustraire la balafre sur son visage, du regard des autres. Depuis l’enfance, Maxence l’a toujours protégé des coups de son père et est le seul à comprendre et à admettre que Timéo n’est pas comme les autres, il a un esprit atypique. Pour ne pas rester à la charge de son cousin, il trouve rapidement un travail dans un hôtel dirigé par un homme âgé, monsieur Jean, dont il devient l’ami, tout en sachant que la nuit son patron devient Anita, célèbre travesti parisien. En combattant et en essayant de cacher ses sentiments, Timéo tombe éperdument amoureux d’un jeune voisin de Maxence, Victorien, et découvre ainsi son homosexualité. Malheureusement, malgré son intelligence au-dessus de la moyenne et sa beauté peu commune, il ne parvient pas à comprendre que Victorien l’aime en retour. Les codes et les sous-entendus de l’amour lui sont étrangers et indéchiffrables. Sa relation ambiguë avec Victorien se transforme vite, en une véritable torture psychologique qui le conduit, petit à petit, vers la drogue. Heureusement, Anita qui le considère comme un fils veille et intervient avant qu’il ne soit trop tard. Alors qu’il désespère d’un amour incompréhensible et douloureux qui le rend fou, il rencontre Bastian, un jeune barman. Il va enfin trouver le repos de l’esprit et découvrir, à son rythme, le plaisir charnel avec ce garçon qui devient son havre de paix, son refuge. Après lui avoir légué son hôtel, Anita fait ses adieux à la scène dans un cabaret. Cette nuit-là, devant Maxence et quelques amis, Bastian fait publiquement une déclaration digne d’une demande en mariage à Timéo. Le beau jeune homme balafré, mi-homme mi-enfant, après les coups et une longue errance mentale, est enfin aimé tel qu’il est et plonge à cœur perdu dans l’amour partagé de Bastian. Enfin, il est heureux.


► Nombre de mots : 83513


► Genre : Roman Gay (MM)


► Public : Tout public


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Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 juin 2022
Nombre de lectures 0
EAN13 9782925206736
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Au-delà des mots
 
Eston Slatter
 
 
 
 
 
 
 
 

Copyright © 2022
Tous droits réservés.
ISBN : 9782925206729
 
 
Dépôt légal
Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2022
Table des matières
 
DÉDICACE
 
Partie I : Amour espéré
Chapitre 1 Paris, enfin !
Chapitre 2 Une jolie rencontre
Chapitre 3 Recommandations et préparatifs
Chapitre 4 L’embauche inattendue
Chapitre 5 La si jolie Louane
Chapitre 6 Premiers pas à l’hôtel
Chapitre 7 Le garçon derrière la fenêtre ?
Chapitre 8 Monsieur Jean
 
Partie II : Amour informulé
Chapitre 9 Il s’appelle Victorien
Chapitre 10 Des gens étranges
Chapitre 11 Une nuit dans Paris
Chapitre 12 Les oiseaux de nuit
Chapitre 13 Douche et petit déjeuner
Chapitre 14 La maison des oiseaux de nuit
Chapitre 15 Amoureux de Victorien
Chapitre 16 Deux lits dans une chambre
Chapitre 17 Un amour inavoué
Chapitre 18 Une nuit dans son lit
Chapitre 19 Une déception en cache une autre
Chapitre 20 Fin d’une amitié
Chapitre 21 L’exil
Chapitre 22 Anita
Chapitre 23 La chute
Chapitre 24 Tout va mieux !
Chapitre 25 Quelques mises au point
Chapitre 26 Les retrouvailles à mi-mot
Chapitre 27 Des doutes, encore des doutes
Chapitre 28 La décision de Tim
Chapitre 29 Jason ou la bouffée d’air frais
Chapitre 30 Voir Bastian, malgré Victorien
Chapitre 31 Le monde de Bastian
 
Partie III : Amour indicible
Chapitre 32 Ça ne prévient pas l’amour !
Chapitre 33 Un baiser d’amour
Chapitre 34 La fin des illusions
Chapitre 35 Amoureux de Bastian
Chapitre 36 Victorien, c’est fini !
Chapitre 37 C’est bon la légèreté !
Chapitre 38 Comment fait-on l’amour   ?
Chapitre 39 Les aveux
Chapitre 40 Le bonheur, enfin !
Chapitre 41 Une vie heureuse
Chapitre 42 Des apparences trompeuses
Chapitre 43 Douce vie
Chapitre 44 Les présentations
Chapitre 45 Les cachotteries de Bastian
Chapitre 46 La nouvelle vie de Tim
Chapitre 47 Une belle promotion
Chapitre 48 Monsieur Jean devient père !
Chapitre 49 Timéo aime Bastian, à jamais
Chapitre 50 Une larme d’amour
 
BIOGRAPHIE
 
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DÉDICACE
 
 
À ceux pour qui l'amour reste un mystère, parfois lumineux, parfois ténébreux.
À tous les jeunes qui vivent avec un esprit atypique. L'amour est aussi pour vous.
 
 
Partie I : Amour espÉrÉ
 
 
 

Chapitre 1  Paris, enfin !
 
L’autocar en direction de Paris avance dans la nuit. Les lumières intérieures sont éteintes et la plupart des passagers se sont endormis, petit à petit. Le silence n’est plus troublé que par la forte respiration du jeune homme assoupi à côté de moi. Nous roulons depuis presque deux heures maintenant. J’ai les paupières lourdes moi aussi, mais je ne trouve pas le sommeil. Pourtant, habituellement, dans les transports et particulièrement en voiture, je m’endors facilement.
Cette nuit, c’est différent. Je suis anxieux et j’ai un peu peur de l’avenir. Je quitte Brest pour Paris, afin de rejoindre mon cousin qui y vit pour ses études. Il va m’héberger quelque temps. Je regarde par la vitre. Il fait nuit et je ne vois que les phares blancs puis les lumières rouges à l’arrière des voitures qui nous doublent. Il y a peu de circulation sur l’autoroute en cette chaude nuit d’août. Cela s’explique, c’est les grandes vacances.
J’ai trop chaud et je suis mal à l’aise. J’ai beau tourner vers moi l’arrivée d’air du plafonnier, je ne sens qu’un mince filet, qui ne me rafraîchit pas. Je ne porte qu’un tee-shirt et j’ai retiré mes baskets et pourtant j’ai l’impression de fondre. Dans cette vitre, derrière laquelle passent les autos, j’aperçois parfois mon image. Mon reflet apparaît et disparaît, furtivement. Je me dis que cette image fuyante est l’écho de ma vie. Son imprécision est celle de mon avenir.
Enfin, l’autocar s’arrête pour une pause, sur une aire de repos de l’autoroute. Quelques passagers se réveillent, commencent à discuter et à fouiller dans leurs sacs.
Une dame, d’un certain âge, parle fort au téléphone. Elle dit des banalités qui n’intéressent personne. Elle raconte que nous sommes arrêtés pour une pause et qu’elle va en profiter pour aller aux toilettes. Elle parle comme si elle était seule, en se moquant de ceux qui dorment. En réalité, je crois qu’elle ne pense tout simplement pas qu’elle puisse déranger quelqu’un.
Moi, par exemple, qui n’aime guère les gens, ils m’oppressent. Je remets mes baskets et je sors. Cela me fait un bien fou de sentir l’air extérieur sur mon visage. Les passagers se précipitent vers la soute à bagages pour y retirer une bouteille d’eau, des friandises ou y déposer un gilet. Pourquoi ne pas y avoir pensé avant le départ ? La plupart se dirigent vers les toilettes. Je préfère aller contre un arbre, dans le noir. Je ne sais pas pourquoi j’ai toujours aimé pisser dehors ! Je vois, dans l’obscurité, une table en bois avec deux bancs de chaque côté. Je m’assois sur la table, les pieds sur un banc, et j’allume une cigarette. Je regarde la fumée s’évanouir vers le ciel. Des passagers et quelques automobilistes s’agitent autour du bloc des sanitaires et devant une machine à café, comme des abeilles à l’entrée d’une ruche. Ils ont l’air pressés. La dame qui parlait fort double tout le monde et fait un bouchon devant le distributeur, en cherchant de la monnaie dans son sac. Pourquoi sont-ils si pressés ? L’autocar ne partira pas sans eux !
Soudain, je les vois se précipiter vers notre véhicule. Ce doit être le moment du départ. Je rejoins ma place, contre la vitre, en dérangeant à nouveau le jeune homme qui dormait à côté de moi. Je m’installe aussi confortablement que possible. Je suis vite gêné par l’odeur de transpiration qui règne dans le véhicule. S’y mêle une odeur de banane, que quelqu’un est en train de manger. J’ai presque la nausée. La personne devant moi incline son siège au maximum, ce qui m’oblige à mettre mes jambes de côté. J’ai hâte d’arriver, mais il reste encore plusieurs heures de route. Malgré la chaleur, j’arrive à m’assoupir un peu, mais je ne dors pas vraiment. Je suis dans un demi-sommeil et je revois le visage de ma mère, quand je suis parti.
À chaque pause que nous faisons, je vais fumer. C’est surtout un prétexte pour sortir et ne pas rester là, les bras ballants, à prendre l’air. J’ai commencé à fumer pour cela, je pense, pour me donner une certaine contenance face aux regards extérieurs. D’ailleurs, je ne fume pratiquement pas quand je suis seul, sauf si je suis triste ou si j’ai des soucis. J’avais seize ans quand j’ai commencé. C’était il n’y a pas très longtemps et je me souviens très bien de la trempe que m’a donnée mon père, quand il a su. C’est un homme violent.
Le voyage se poursuit ainsi, dans un demi-sommeil, et je reste incommodé par la chaleur et les odeurs, les jambes recroquevillées par le manque de place. C’est un vrai supplice.
 
C’est le petit matin. Il est à peine six heures et nous arrivons enfin. L’autocar nous dépose juste à côté de la gare Montparnasse. Les gens en descendent lentement, le visage pâle et les cheveux en bataille, comme au sortir du lit. Ils parlent peu cette fois, et récupèrent leurs bagages comme des robots. Mon sac est léger. Je suis parti précipitamment et je n’ai pas pris grand-chose. Un ou deux jeans, des tee-shirts, des chaussettes et des sous-vêtements. Voilà tout ce que je possède.
Le sac à l’épaule, je regarde autour de moi. L’avenue qui longe la gare est déserte, seuls quelques taxis circulent à vive allure. J’ai envie d’un café et je repère une terrasse de l’autre côté du boulevard. Vu la largeur du trottoir, ce n’est pas une vraie terrasse. Les tables et les chaises sont sur une seule rangée, contre les vitres du bar.
Je commande un café. Le serveur a l’air d’être de mauvaise humeur, comme si je le dérangeais. Après un long moment, il me sert et me demande de payer immédiatement. Je dois avoir une mauvaise tête et il a sans doute peur que je parte sans régler ma note. L’expresso est beaucoup plus cher que dans ma province. Je me dis alors que je dois faire attention, car j’ai peu d’argent et je ne sais pas combien de temps je dois tenir avec ce que j’ai.
Je bois lentement. Rien ne me presse. Il est encore trop tôt pour débarquer chez mon cousin qui doit encore être au lit, d’autant que c’est le week-end. Nous sommes samedi matin. Un jeune homme vient s’installer à une table et commande, lui aussi, un café. Le serveur est toujours aussi peu aimable, mais dépose une coupelle avec un ticket sur la table et ne lui demande pas de payer. Je dois vraiment avoir une sale tête.
J’observe le jeune homme discrètement. J’adore faire cela. M’installer en terrasse et regarder les gens est un véritable passe-temps pour moi. Pour certains, c’est regarder leur téléphone, pour moi, c’est regarder mes semblables. Le garçon est assez beau, grand et bien bâti. Il est habillé à la mode et je remarque sa montre, ses beaux vêtements au goût du jour et ses chaussures de marque. Il ne doit pas être pauvre, celui-là. Il regarde son téléphone et passe sans cesse la main dans ses cheveux, pour remettre sa mèche en place.
Je n’ai plus ce problème, j’ai rasé ma tête hier. Je sais que ce n’est pas dans l’air du temps, chez les jeunes, d’avoir le crâne rasé, mais je m’en moque. C’était le feeling du moment et ça durcit mon visage.
Je finis ma tasse et me dirige lentement vers la gare, pour y prendre le métro. Mon cousin habite près de la place de la République, non loin du canal Saint-Martin. Je prends un ticket et me rends sur le quai où je retrouve l’odeur si caractéristique du métro parisien. La rame arrive et je m’assois sur un strapontin. Il y a en face de moi un homme d’une cinquantaine d’années. Il a le crâne rasé lui aussi. Il me dévisage et tourne la tête quand je le regarde. Parfois, il me regarde droit dans les yeux. Après un moment, je m’ap

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