Au rythme de nos cœurs

Alexine

Description

Après avoir vécu l’enfer, Amélie change d’identité en devenant Sophie, jeune étudiante et serveuse à mi-temps. Un nouveau départ s'offre à elle, cependant, la peur qu'on la retrouve l'empêche d'avancer et des cauchemars la hantent.

Et comme si ça ne suffisait pas, tous les matins elle croise un homme aussi arrogant qu'intrigant qui semble vouloir mettre ses nerfs à rude épreuve...

Aymeric, c'est le boss sexy, mais un brin râleur qui se consacre entièrement à son travail. Un évènement inattendu va venir bousculer son quotidien, mettant en péril sa vie si bien rangée.

Deux êtres brisés peuvent-ils se reconstruire lorsque le destin s’amuse avec leurs blessures et leurs secrets ? Les cœurs de ces âmes perdues peuvent-ils battre au même rythme ?

Sujets

• Romance
• Romance contemporaine
• Toute la romance
• Romans sentimentaux
• Romans d'amour
• Nouvelles de genre
• Romans de genre
• Contemporain
• Époque contemporaine
• Fiction
• Littérature

Informations

• Publié par: first-flight
• Nombre de lectures: 88
• EAN13: 9782492923234
• Langue: Français

Extrait

AU
RYTHME
DE NOS
CŒURS

 
 
 
 
 
 
 
 
Alexine
 
«   Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayant cause, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle. Tous droits réservés. Les peines privatives de liberté, en matière de contrefaçon dans le droit pénal français, ont été récemment alourdies : depuis 2004, la contrefaçon est punie de trois ans d’emprisonnement et de 300   000 € d’amende.   »
 
©2021 Alexine
©First Flight éditions
Dépôt légal : Février 2022
Image : 123 Rf
Illustration : Anaïs Mony
Correctrice : Ellipse Correction
ISBN : 978-2-492923-22-7
 
Table des matières
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre° 5
Chapitre 6
Chapitre° 7
Chapitre° 8
Chapitre° 9
Chapitre° 10
Chapitre° 11
Chapitre° 12
Chapitre° 13
Chapitre 14
Chapitre° 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre° 27
Chapitre° 28
Chapitre° 29
Chapitre° 30
Chapitre 31
Chapitre° 32
Chapitre° 33
Chapitre° 34
Chapitre° 35
Chapitre° 36
Chapitre° 37
Chapitre° 38
Épilogue
Remerciements

 
Chapitre 1
 
Amélie
 
 
Je viens à peine de refermer la porte de la loge qu’il faut déjà que je me dépêche de tout ranger. Alyssa ne va pas tarder à revenir de son show afin que je fasse les retouches de son maquillage et qu’elle puisse aller se faire aduler par ses fans et sa traditionnelle séance d’autographe. J’ai tout juste le temps de déblayer un peu devant le miroir que la porte s’ouvre sur Alyssa qui comme à son habitude est en train de m’engueuler pour que je m’active   ! Comme si je m’étais tourné les pouces pendant qu’elle faisait son numéro   !
— Allez, Amélie, magne-toi, je ne vais pas y passer la nuit, il faut encore que j’aille faire ma séance photo et la mini session de dédicaces des vainqueurs du concours   !  
Comme à chaque fin de concert, je m’occupe donc de lui faire un «   make up nude   » pour qu’elle paraisse naturelle devant les photographes et ses milliers de fans.
En moins de cinq minutes elle se regarde dans le miroir et estime que j’ai fait un boulot «   pas trop mal   » et repart en courant du haut de ses talons de douze centimètres, le tout sans se tordre la cheville   ! J’avoue que ça… ça m’épatera toujours   !
Une fois la porte close, je me remets à nettoyer mon plan de travail avant d’avoir le droit de rentrer chez moi.
Je suis en train de ranger les différents fards à paupières dans mon sac, lorsque je sens des mains agripper ma taille. Mon cœur s’affole et la peur pénètre en moi quand la sueur commence à couler le long de mon dos. Je le ressens dans mes tripes avant de le voir. Je reconnais ses doigts, son souffle. Non, pitié pas maintenant… Mes épaules s’abaissent et je me sens encore plus petite que mon mètre cinquante-huit. Je parais minuscule face à son imposante stature et sa carrure de rugbyman. Un sentiment d’oppression me gagne, ma respiration s’accélère et devient saccadée. Mon regard se lève d’au moins trente centimètres pour croiser enfin celui de Noah, ses yeux s’assombrissent pendant que ses mains commencent à me tirer en arrière pour redescendre le long de mon jean. Je prends peur, mes pensées fusent et je reste pétrifiée, car je sais ce qui m’attend.
Il n’a pas le droit de faire ça, pourquoi s’acharne-t-il sur moi   ? J’aurais dû me dépêcher de finir de ranger ou m’enfermer dans la douche jusqu’à ce que je sois sûre qu’il soit parti… l’aurais-je invité à me rejoindre en oubliant de fermer à clé la porte de la loge   ? Ou aurais-je dû attacher le dernier bouton de ma chemise pour ne pas lui laisser penser qu ’ il aurait l’autorisation de déboutonner les autres   ?
La panique me gagne, combien de temps suis-je restée sans bouger   ? Il attrape mes longs cheveux châtains d’une main ferme et plonge ses yeux noirs dans le bleu des miens ternis par les larmes. Noah a déjà commencé à me pousser face au mur. Je n’aspire qu’à me déconnecter de mon corps quand j’entends qu’il descend ma braguette d’une main pendant que l’autre me bloque la tête pour m’empêcher de m’enfuir.
— Alors, ma belle, je te trouve un peu trop habillée pour moi ce soir…
— Non, s’il te plaît, laisse-moi, je ne veux pas, dis-je dans un souffle de tristesse, les larmes commençant déjà à monter sous mes paupières closes.
Il resserre sa poigne sur mon cou à la limite de l’étranglement et ajoute :
— Tu es à moi… ne l’oublie jamais, tu sais que tu n’as aucun droit de me dire ce que je dois faire ou non Amélie   !
Sa voix est sèche et sa respiration s’accélère.... Et moi je prie de tout mon cœur pour que cela cesse enfin et que quelqu’un entre dans cette loge   ! Malheureusement, comme d’habitude personne ne vient à mon secours. À cette heure, ils sont tous avec LA star…
Qui s’inquiéterait de ne pas voir la pauvre petite maquilleuse avec le reste de l’équipe   ! Sa main droite serrant toujours plus fort la base de mon cou, il descend la gauche pour s’aventurer jusqu’au coton de ma culotte. Je ferme les yeux encore plus fort en espérant que mon calvaire finisse enfin, en hurlant dans ma tête toutes ces choses que je ne pourrais jamais lui dire en face.
 
Je me réveille en sursaut, ce n’était qu’un cauchemar… J’essuie mon visage trempé à l’aide du drap et m’écroule sur le dos. Mes cheveux sont collés sur mes joues, mon cœur bat beaucoup trop vite et je peine à respirer. Cela fait déjà un an et demi pourtant, j’ai l’impression que c’était hier   ! La vie que j’ai fuie en pleine nuit pour recommencer à zéro ailleurs. Mon identité que je cache à tout le monde même à mes deux colocataires pour éviter qu’on ne me retrouve.
Je suis devenue invisible aux yeux de tous, je n’ai plus le droit d’être simplement moi, je dois me fondre dans la masse, je n’ai pas le choix.
Je regarde autour de moi et reconnais ma petite chambre avec ses rideaux bordeaux, sa table de chevet en chêne assorti à ma tête de lit, sans oublier l’armoire dans laquelle est dissimulée tout en haut ma valise et les vestiges de mon passé.
Je jette un œil à mon radio-réveil : 4 h 30. C’est donc de façon très matinale que je vais commencer ma journée   ! Voilà comment moi, Amélie Despret, jeune fille pétillante de vingt-cinq ans et aimant la vie , «   maquilleuse   » d’une des plus grandes chanteuses du moment et qui n’avait pourtant rien demandé à personne, est devenue Sophie Duquier, serveuse de café qui se doit d’être plus timide, peu sûre d’elle et qui est aussi, accessoirement, en dernière année d’apprentissage de web graphique.
 
Chapitre 2
 
Sophie
 
 
Il me faut dix bonnes minutes avant d’émerger complètement de ce cauchemar qui me semble pourtant si réel. Je me tâte à essayer de me rendormir… mais à quoi bon   ? Je sais que le sommeil m’a encore laissée en plan pour cette nuit   ! Alors je prends mon courage à deux mains et finis par me lever. Il est 5 heures quand je sors de la douche et place mes écouteurs dans les oreilles, tout en me dirigeant à pas de loup jusqu’à la cuisine que je partage avec mes deux colocs, Tristan et Alice.
Tristan pourrait être qualifié de beau gosse qui plaît aux femmes et qui sait en jouer   ! Vous voyez Chris Hemsworth   ? Eh bien, la ressemblance est assez frappante. Grand, blond, athlétique, une petite barbe de trois jours et des yeux à s’y perdre   ! Donc en plus d’être plutôt bien fait, il est web designer dans une grosse boîte de communication, ce qui est un plus pour moi… vu que c’est justement le diplôme que je m’apprête à passer   !
Quant à Alice, vous voyez la nana super canon qui vous met des complexes à gogo   ? Mais si… la jolie blonde à forte poitrine sur laquelle tous les hommes fantasment… avec ses yeux noisette mordoré, et qui fait son jogging tous les jours, histoire de vous faire encore plus culpabiliser… Ça y est je suis sûre que vous la voyez bien   ! Et bien en plus d’être une bombe, elle est assistante de direction dans la même société que Tristan, ce qui n’a fait que renforcer leur amitié.
J’aimerais pouvoir leur dire qui je suis vraiment… Qu’ils puissent voir que moi aussi je suis quelqu’un d’important. Mais je dois encore m’effacer pour quelque temps. Si tout se passe bien, peut-être que d’ici un an, je pourrais vivre normalement.
 
C’est un claquement de porte qui me fait reprendre mes esprits. Je vois Alice s’approcher de l’îlot central où je me trouve pour savourer sa dose de caféine avant son footing matinal… oui, je vous l’ai dit, cette fille est folle   ! Tous les matins, elle se lève aux aurores par n’importe quel temps pour aller courir   ! Non, mais sérieusement, qui fait vraiment ça   !!! Je vous assure que le jour où vous me voyez courir, pensez à déguerpir très vite vous aussi   ! En résumé, entre moi et le sport c’est la guerre. Ce qui pourtant ne m’empêche pas de rejoindre le parc pour parcourir parfois quelques kilomètres à pied et changer d’air quand le besoin de se ressourcer se fait sentir.
Avant, je me plongeais à corps perdu dans la musique et le chant   ; maintenant, je ne peux plus alors je me contente de la marche avec mon iPod sur les oreilles ou je me m’évade grâce à un bon livre. D’ailleurs, quand je pense à ma guitare cachée dans mon armoire avec les restes de ma vie passée ça me donne le cafard. Une tasse posée un peu fort sur le plan de travail me fait sursauter. Mince, je crois qu’elle me parlait…
— Tu disais   ?
— Sophie, t’abuses   ! Ça fait trois fois que je te demande si tu nous rejoins ce soir au Sinfonia   !
Le Sinfonia est un bar