Bad Boss , livre ebook

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2020

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Édouard s'était astreint à une seule règle : se venger. Puis, tout a volé en éclats...



L'existence d'Édouard était jusqu'alors rythmée par son besoin de vengeance. Pour cela, il était prêt à beaucoup, quitte à tout détruire sur son passage.

Mais Estelle est arrivée. Le lien inattendu qui les unit désormais le pousse dans ses retranchements les plus profonds, les plus douloureux.




Et si pour se reconstruire, il devait accepter... l'inacceptable ?

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Date de parution

22 juin 2020

Nombre de lectures

185

EAN13

9782376522751

Langue

Français

Christy Allan
Bad Boss - #2



ISBN : 978-2-37652-275-1
Titre de l'édition originale : Bad Boss #2 (Résilience)
Copyright © Butterfly Editions 2020

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Couverture © Kryss - Shutterstock
Tous droits réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.
Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-275-1
Dépôt Légal : juin 2020
0906201530
Internet : butterfly-editions.com
info@butterfly-editions.com

Table of Contents intro copyright Page1 Chapitrage Dédicace ch1 ch2 ch3 ch4 ch5 ch6 ch7 ch8 ch9 ch10 ch11 ch12 Epilogue BonusEdouard Remerciements coverSummerLove Chapitre1SummerLove Chapitre2SummerLove Chapitre3SummerLove Chapitre4SummerLove Chapitre5SummerLove Avenir
« Personne ne peut retourner en arrière, mais tout le monde peut aller de l’avant. Et demain, quand le soleil se lèvera, il suffira de se répéter : je vais regarder cette journée comme si c’était la première de ma vie. »
Paulo Coelho
I… Un monde parallèle


Je quitte les lieux et j’arrive à l’entrepôt en ignorant comment mes jambes m’ont portée jusqu’ici ! J’ai l’impression de n’être plus que l’ombre de moi-même. Je repasse en boucle ce qu’il vient de se passer, et un sentiment prédomine sur tous les autres, la peur. Peur qu’il y ait une once de vérité dans les mots qui viennent d’être crachés avec tant de hargne… Rien ne me permet de penser cela, et pourtant, après cet affrontement irréel, ça me colle à la peau.
Dès qu’ils m’aperçoivent, quelques collègues accourent aux nouvelles, Yann et Boinot en tête.
Mes sanglots repartent de plus belle. Cette attitude pathétique m’exaspère, mais, pour ma défense, ce que je viens de vivre est assez traumatique.
Boinot claque dans ses mains de colère.
— Il n’a rien voulu savoir ! Bon sang !
— Que te propose-t-il, Estelle ? me demande Yann, convaincu de la droiture de son meilleur ami, et, à mille lieues d’imaginer le drame qui vient de se dérouler.
Comment expliquer ce que j’ai vécu au dernier étage de la tour d’acier ? Impossible, inimaginable ! Je ne dois pas non plus leur dire que le grand patron envisage une action en justice contre moi, avec une amende exorbitante à la clé ! Sans même une investigation. Ils me conseilleraient de faire intervenir les syndicats ou les prudhommes, et je ne peux pas ! Alors, je choisis de noyer le poisson…
N’en finissant pas de renifler, Boinot a pitié de moi, il m’offre son énorme mouchoir en tissu, heureusement immaculé. Après avoir frotté énergiquement mon visage noyé de larmes, je me redresse et mens effrontément :
— J’ai une mise à pied jusqu’à ce que les choses s’éclaircissent. Le Président ne peut pas faire autrement pour l’instant, mais une enquête va être diligentée pour savoir ce qu’il s’est passé. Ensuite, on verra. Pour le moment, je dois partir.
Boinot paraît dubitatif. Il saura bientôt de quoi il en retourne, libre à lui d’en informer son équipe ou non. Moi, je n’en ai pas la force. Trop de questions entravent mon jugement ainsi que mes pensées.
Yann, à l’instar des autres, semble soulagé. Leur illustre patron a su faire preuve de mansuétude en ne sanctionnant pas son employée de façon arbitraire…
Après toutes les marques d’affection possibles et inimaginables, je pars de l’Usine le cœur gros… le corps en morceaux.
Boinot me rattrape devant la grille, alors que je bataille avec mon antivol.
— Estelle, vous avez caché la vérité aux gars. Je sais que Montéliro ne fait pas de fleurs à ce point. L’ampleur du sinistre est trop préjudiciable et tout vous accuse. Ça ne marche pas comme ça ! Les assurances vont pallier ce dommage, mais elles ont besoin de quelques garanties, d’un coupable et d’une sanction appropriée en attendant qu’une enquête minutieuse fasse la lumière sur cette histoire. Cette simple « mise à pied » me paraît un peu légère.
Fine analyse, même s’il manque quelques précisions…
— Je suis virée pour faute grave, sans indemnités de départ, avoué-je entre deux sanglots. Je n’ai pas jugé utile de le dire aux autres, ils sont si remontés. Vous leur expliquerez plus tard…
Je n’en dirai pas plus. Il n’a pas besoin de savoir à propos de la plainte, du travail des avocats, ni du fait que je vais devoir régler une amende colossale.
Boinot n’est pas né de la dernière pluie et sa mine perplexe me montre qu’il soupçonne autre chose… Néanmoins, d’une part, je ne tiens pas à m’enfoncer dans les explications, et d’autre part, pour une raison qui m'échappe, je n’arrive pas à blâmer Édouard devant autrui. Comme si je ne pouvais m’empêcher de le protéger. Il a vécu l’enfer, je le sais à présent. Alors, même si je n’y suis pour rien, et malgré son attitude horrible à mon égard, ça me fait mal au cœur malgré tout…
— Je suis désolé, ronchonne mon chef, très touché. Je vous promets que les gars et moi finirons par avoir le fin mot de l’histoire ! Les choses n’en resteront pas là. Je vous crois quand vous affirmez que vous avez bien bouclé cette commande. Un tel outrage est impossible ! Pardonnez-moi de vous avoir crié dessus… d’avoir douté… Vous êtes une personne formidable, Estelle. Comptez sur moi pour plaider votre cause auprès du Président et faire toute la lumière sur ce fichu fatras.
Face à ce discours si bienveillant après l’attaque que je viens de subir, je l'attire dans mes bras dans un élan naturel d’affection. J’en ai bien besoin… Il me tapote le dos fugacement en me lançant un « vous inquiétez pas » bourru.
Quand je quitte les entrepôts Montéliro, je vois les yeux de mon chef briller un peu trop. J’aime bien cet homme. Au fil du temps, il est devenu un précieux partenaire. Sa rudesse apparente cache un grand cœur.
En rentrant chez moi à cette heure inhabituelle, je songe à la bonne humeur qui m’habitait ce matin même ! Les choses ont basculé dramatiquement en quelques heures à peine.
Je pénètre dans mon salon comme un zombie. Je ne sais pas quoi faire. Ce que je viens de vivre − j’allais dire, de subir − avec Édouard tourne et retourne dans ma tête. Il se trompe de personne, il ne peut pas en être autrement ! Oui, mais alors pourquoi avait-il l’air si sûr de lui en me fustigeant de la sorte ? Depuis le début de notre relation, j’ai deviné son ambigüité, sa part de mystère, sa face cachée. Toutefois, malgré ce que j’ai pensé face à sa colère démesurée un peu plus tôt, je sais qu’il n’est pas fou ! Au contraire, il est même très intelligent ! Lorsqu’il a entendu mon vrai nom, il s’est métamorphosé dans la seconde. Comment expliquer cela ? Et s’il disait vrai !?
Non, c’est impensable…
Le sentiment que tout échappe à mon contrôle m’envahit…
Que faire ?
Appeler ma grand-mère me semble inévitable pour, au moins, essayer de la sonder et avoir la conscience tranquille. Mais, d’un autre côté, que vais-je lui dire ? Je suis tellement sûre de la véracité de mon passé, elle va me prendre pour une dingue ! Édouard fait fausse route. Il s’agit d’un terrible malentendu et il va vite le réaliser !
Cependant, quel choc d’assister à sa métamorphose… Tant d’agressivité, d’animosité, de violence… Cette image restera gravée en moi longtemps…
Et ses révélations ! Ce qu’il semble avoir vécu est mélodramatique. Jusqu’à quel point ce traumatisme s’infiltre-t-il dans sa personnalité, tel un poison puissant ? Peut-on guérir de telles blessures ? Vu ce qu’il vient de se passer, j’en doute.
Quelques coups frappés à la porte me tirent de mes réflexions. Je vais ouvrir comme un robot. Annie se tient sur le seuil. Elle m’examine avec attention, les traits emplis de gravité.
— Je me rendais à la boulangerie, j’ai vu ton vélo dans le couloir. Tu ne travailles pas ? Es-tu malade ? s’inquiète-t-elle. Tu as une mine épouvantable, ma chérie.
La familiarité et la douceur de ces deux derniers mots réchauffent mon cœur instantanément. Annie s’est montrée tellement distante, ces derniers temps.
Je ne peux retenir mes larmes… encore .
— Que se passe-t-il ? s’alarme ma meilleure amie en me prenant dans ses bras.
Laissant libre cours à mes émotions, je m’affale contre son épaule. Elle me conduit vers la cuisine tout en me chuchotant des mots gentils. La retrouver me fait du bien.
Une fois remise, je l’invite à s’asseoir et lui propose de partager la boisson des retrouvailles, un café bien chaud… Elle accepte.
Je prépare le breuvage familier, dépose le sucrier et nos deux mugs à l’effigie de Mickey sur la table, ce qui la fait sourire, puis quelques gâteaux rescapés de la veille que je ne pourrai sûrement pas avaler… Nous ne prononçons pas un mot. Ma copine attend que je me confie, et moi, je cherche dans ce rituel familier la force de parler de tout ça… Seuls, mes reniflements pitoyables rompent le silence lourd.
J’ai besoin de me confier à quelqu’un et Annie est la mieux placée pour cela à présent qu’elle semble avoir enterré la hache de guerre. Elle est toujours de bons conseils, je suis certaine qu’elle m’aidera. Peut-être même va-t-elle enfin me dire ce qui l’embarrasse autant à propos de l’homme qui vient de me lyncher aussi rudement, et m’apporter ainsi quelques débuts de pistes… Avant de réfléchir à mes options, je dois partager ma douleur, mes doutes effroyables.
Lorsque je remplis nos tasses, l’odeur bienfaisante du liquide noir met un peu de normalité dans tout ce mauvais film, ça me rassérène.
Ce n’est pas dans ses habitudes, mais ma précieuse voisine patiente sans mot dire. Elle a compris que quelque chose de grave s’est produit.
Je m’assois à mon tour, mon mug entre les mains afin d’insuffler la chaleur qui a quitté mes veines depuis long

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