Black Devils 5.5

Pierrette Lavallée, Aurélie Lavallée

Description

Golden est sur le départ, elle quitte les Blacks Devils pour tenter de refaire sa vie ailleurs, dans un autre club.

Elle accompagne Jordan qui, après avoir été nomade de longues années, décide de réintégrer les Blooders.

Une nouvelle existence, les mêmes perspectives ? Peut-être pas. Lorsque Jordan se retrouve face à son Président, il la présente comme sa Régulière...

Sujets

• Romance
• Toute la romance
• Bikers
• Biker
• Motards criminalisés
• Changement
• Fiction
• Littérature

Informations

• Publié par: Éditions Sharon Kena
• Date de parution: 01 décembre 2021
• Nombre de lectures: 3
• EAN13: 9782819107828
• Langue: Français

Extrait

Pierrette et Aurélie Lavallée
 
 
 
Black Devils 5.5
 
Et si c’était un nouveau départ ?
 
Du même auteur aux Éditions Sharon Kena
Un passé à effacer
Black devils 1 à 5
 
 
 
 
« Le Code de la propriété intellectuelle et artistique n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1er de l’article L. 122-4). « Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. »
 
 
© 2021 Les Éditions Sharon Kena
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Table des matières
PROLOGUE
CHAPITRE 1      MARY
CHAPITRE 2      JORDAN
CHAPITRE 3      MARY
CHAPITRE 4      JORDAN
CHAPITRE 5      MARY
CHAPITRE 6      JORDAN
CHAPITRE 7      MARY
CHAPITRE 8      JORDAN
CHAPITRE 9      MARY
CHAPITRE 10    JORDAN
CHAPITRE 11    MARY
CHAPITRE 12    JORDAN
CHAPITRE 13    MARY
ÉPILOGUE  FOX
PROLOGUE
Debout derrière la fenêtre de sa chambre, le Biker enrageait. Comment osait-elle lui faire ça, quitter le clubhouse alors que c’était lui qui l’y avait admise ?
Il donna un coup de poing sur le châssis. Il ne parvenait pas à croire qu’elle était sur le départ. Elle n’était qu’une sale ingrate, comme toutes les autres pétasses.
– Si tu tardes à me rejoindre, je vais commencer seule !
Il se tourna vers la jeune femme allongée sur le lit, les cuisses largement ouvertes. Elle faisait mine de le désirer, pourtant, il savait que s’il lui enfonçait un doigt dans la chatte, il en ressortirait aussi sec que le désert.
Oh, il avait bien conscience qu’elle n’était qu’une gamine et avait accepté de l’accompagner uniquement parce qu’elle était là pour ça : un déversoir à foutre, un garage à bites… une pute à Biker.
– Amène-toi ! lui ordonna-t-il.
Elle se leva du lit, complètement nue, et avança vers lui en ondulant des hanches. Elle se colla contre lui, bougea sensuellement, mais il n’eut aucune réaction au niveau de l’entrejambe. À dire vrai, il ne prêtait même pas attention à elle, mais à la quasi quadragénaire qui s’apprêtait à quitter le club, à le quitter lui…
– Suce-moi ! lui ordonna-t-il en la saisissant par les cheveux.
D’une torsion brutale, il l’obligea à se mettre à genoux devant lui tandis que, de l’autre main, il extirpa de son pantalon une queue molle et dégageant un fumet peu ragoûtant. Il ne regardait toujours pas la Brebis. À dire vrai, il n’aurait même pas su dire qui il avait alpagué dans le couloir. Pour lui, elles étaient toutes interchangeables. Une seule aurait pu modifier cet état d’esprit : celle-là même qui, dans quelques minutes, allait les abandonner, lui et son club ?
– Bon sang, applique-toi ! jura-t-il.
Il était frustré. Le traitement qu’il prenait lui provoquait des troubles érectiles… Il ne pouvait l’admettre, encore moins qu’il vieillissait. La dernière à être parvenue à le faire bander et à jouir, c’était elle, cette traîtresse vêtue d’un jean, d’un pull à col roulé et d’un blouson de cuir. C’était dans sa bouche accueillante qu’il avait déversé sa semence quelques jours plus tôt, à moins que ce ne fût quelques semaines. Là aussi, il lui arrivait de perdre la notion du temps.
Stupide vieillard !
Toujours les yeux rivés sur la jolie blonde, il se mit à bouger les reins et même s’il sentait la langue du P’tit Cul sur sa bite, même si elle lui malaxait les couilles pour le faire grossir… Rien !
À croire qu’une seule femme avait ce pouvoir, mais il rejeta bien vite cette idée. Aucune ne pouvait le dompter, pas une gonzesse dans le monde ne le mettrait à genoux.
Il était fier, indomptable. Il était un Black Devils.
CHAPITRE 1      MARY
Dallen, Jordan et moi sommes rassemblés dans la cour du clubhouse pour faire nos adieux. Notre départ avait été repoussé une première fois à cause de l’accouchement de Mélora, puis une seconde lorsque Tigrane avait insisté pour que nous soyons présents à la fête organisée pour l’arrivée d’Amaël et de la petite Lony. Bien sûr, aucun de nous n’avait refusé l’invitation, d’autant que la fille d’Antek et Mélora avait dû se battre comme une lionne pour survivre, d’où son prénom.
Mélora n’avait pas assisté aux festivités, elle était encore bien trop faible. Pourtant, elle est là aujourd’hui pour nous dire « au revoir » et j’en suis profondément touchée.
Je tente de faire bonne figure, mais j’ai conscience d’être pâle, que mes jambes tremblent. Mon regard passe de l’un à l’autre, fébrile. Je cherche quelque chose… ou plutôt quelqu’un.
Je ressens une présence derrière moi. Je n’ai pas besoin de me retourner pour savoir qu’il s’agit de Jordan qui s’approche de moi. Il effleure mes reins du bout des doigts et je dois exercer un contrôle complet sur mon corps pour éviter de tressaillir vivement. Depuis une certaine scène dans le hangar, dès qu’il est dans les parages, j’éprouve un trouble indiscutable, mais également beaucoup de colère.
– Tu sais, chuchote-t-il à mon oreille, il ne viendra pas.
– J’ignore de qui tu parles.
– De Serapheim, lâche-t-il. Il a intercepté l’une de vos Brebis et s’est enfermé avec elle dans sa chambre. Je suppose que ce n’est pas pour faire du tricot.
Ses mots me blessent, mais moins que le comportement de Sera. Comment ose-t-il me faire ça ? Encore une humiliation supplémentaire.
– Golden, il ne te suppliera pas de rester, insiste-t-il.
Je m’apprête à répliquer vertement lorsqu’Aimée avance dans ma direction. Elle a les larmes aux yeux et nous tombons dans les bras l’une de l’autre en nous mettant à pleurer de concert. Nous sommes rejointes dans notre étreinte par les Brebis, les Régulières, et nous fondons toutes dans un câlin collectif.
– Vous allez me manquer, leur avoué-je en reniflant. Toutes autant que vous êtes.
– Tu n’es pas obligée de t’en aller, énonce Larissa. Je suis certaine que Tigrane pourrait te bâtir une maison sur le territoire des Black Devils ou même t’en dénicher une en ville et…
– Larissa, arrête, il faut que je parte d’ici, la coupé-je. J’en arrive à un point où je ne me respecte plus moi-même.
Bien malgré moi, je jette un coup d’œil à Jordan. Lui aussi me dévisage. Je sais qu’il me faut détourner le regard, mais je n’y parviens pas, ce qui est totalement incompréhensible. Je ne l’apprécie même pas, tout comme je n’oublie pas les paroles incisives qu’il m’a adressées lorsqu’il m’a surprise dans le hangar avec Sera.
Je secoue la tête pour recouvrer mes esprits et esquisse un léger sourire à Larissa.
Elle m’observe longuement et je décèle une petite lueur ironique dans ses prunelles, mais elle est vite interrompue par Lokan qui glisse ses bras autour de sa taille. Elle pose les mains sur les siennes et s’appuie contre son torse. Ils sont si amoureux que j’en éprouve une pointe de jalousie. Larissa Forrest, l’unique Brebis que je connaisse qui s’est élevée au-dessus de sa condition. Elle s’est affranchie de son statut de P’tit cul, a éduqué seule son garçon, est devenue une auteure à succès et, à présent, elle est fiancée au CoPrés’ des Black Devils.
– Tout va bien, Golden ? s’enquit Zoé.
Je réalise que je me suis trompée. Elle aussi deviendra quelqu’un de bien. Un futur médecin, une Régulière, tout au moins le sera-t-elle une fois que Rocky recevra lui-même ses couleurs.
– Oui, je vais bien, lui signalé-je.
Elle m’étreint rapidement et va rejoindre Prune. C’est elle qui me remplacera désormais et j’en éprouve un petit pincement au cœur. À nouveau, je ressens une présence derrière moi.
– Qu’est-ce que tu veux encore ? marmonné-je.
– Tu vas bien ? Tu as peut-être changé d’avis ?
– Non ! m’exclamé-je avant de me tourner avec lui, un sourire d’excuse aux lèvres. Désolée, c’est juste que… Regarde-les, merde !
Jordan pivote vers les couples, fronce les sourcils puis semble enfin comprendre.
– Ils sont heureux !
– Oui, soupiré-je. Jamais je n’aurais imaginé que ces Devils puissent un jour se retrouver pris au piège de l’amour. Mais, c’est le cas. Tigrane, Kyrill, Lokan… des Black Devils sans foi ni loi qui n’ont pas eu peur de mettre leurs sentiments à nu pour leurs compagnes. Zoé… une Brebis. Elle est jeune, Rocky aussi, et pourtant, ces deux-là sont amoureux. Elle lui est fidèle et inversement. Mais moi… moi…
Je jette un coup d’œil vers la fenêtre que je sais être celle de Sera et je m’effondre dans les bras de Jordan. Il m’étreint avec douceur et j’ai conscience que tous les regards sont posés sur nous.
– Tout va bien, énonce Jordan, c’est un peu trop d’émotions pour elle.
Il attend que je me calme. Peu à peu, je recouvre mes esprits et jette un coup d’œil autour de moi. Jalia est dans les bras de Dallen. Les larmes coulent sur ses joues. Ils sont assez près de nous pour que nous surprenions leur conversation.
– Pourquoi tu me fais ça ? murmure-t-elle. Tu avais promis de rester à mes côtés.
– J’ai cru être assez fort, mais te concernant, je ne le suis pas.
– Tu as des amis ici, tandis que chez les Blooder, tu ne connais personne.
– Jalia…
– Tigrane t’a proposé de devenir un Devils, si ta candidature doit passer aux votes, je suis certaine que…
– Réponds à une question. Pourrais-tu supporter que Drees tombe amoureux d’une autre femme ? Tu parviendrais à garder ton calme en la voyant se frotter à lui, le toucher, le…
– Je la tuerai !
Dallen fixe Jalia puis éclate d’un rire sonore.
– Est-ce que tu sous-entends que je dois me débarrasser de mon rival ?
Elle le dévisage avec tant d’horreur que Jordan et moi échangeons un regard complice.
– Non ! Tu es fou ?!
– Je déconne, tu sais, même si ça me rend malade de l’avouer, j’a