Blackely, gardienne de la nuit 2

K. Aisling

Description

Une ombre meurtrière s’abat sur la ville et exécute sans sommation les vampires et leur famille, immortelle ou non. La meute de loups-garous menée par Alec en subit également les frais, surtout avec la venue de Félins qui n’ont pour but que de planter leurs griffes sur son territoire pour s’en accaparer. L’Ordre Lumière est bien plus dangereux que je le croyais et je crains pour la vie de mes amis.

L’horreur de ces actes barbares restera à jamais gravée en moi, tout comme l’amour que me porte Laurent. Les évènements futurs bouleverseront l’existence de bien des personnes et tous seront dans l’obligation de prendre une grave décision : subir ou combattre !

La grande faucheuse aura du travail, mais elle devra patienter encore un peu avant de m’inviter sur son domaine. Ma mission est loin d’être terminée. Seulement, le temps ne joue pas en ma faveur...

Sujets

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• Littérature
• Vampire
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• Fiction
• Lycanthrope
• Homicide
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• Sorcellerie
• Fantasy urbaine
• Meute
• Bit lit
• Fantasy (canción de Mariah Carey)

Informations

• Publié par: Éditions Sharon Kena
• Nombre de lectures: 1
• EAN13: 9782819104575
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 3 Mo

Extrait

K. Aisling




La mort tient toujours ses promesses
Du même auteur aux Editions Sharon Kena
Incandescente – Tome 1 – Révélation Incendiaire
Incandescente – Tome 2 – La Flamme Oubliée
Incandescente – Tome 3 – Embrasement Éternel

Blackely, Gardienne de la Nuit – Tome 1 – La mort est une compagne fidèle

À cran, à crocs – Épisode 1 – Le virus V
À cran, à crocs – Épisode 2 – Le premier V
À cran, à crocs – Épisode 3 – V comme Vital
À cran, à crocs – Épisode 4 – Le créateur du V
À cran, à crocs – L’Intégrale
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Le courage, c’est de comprendre sa propre vie…
Le courage, c’est d’aimer la vie et de regarder la mort d’un regard tranquille…
Le courage, c’est d’aller à l’idéal et de comprendre le réel.
Jean Jaurès
Table des matières
Du même auteur aux Editions Sharon Kena
Prologue
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Prologue
N’était-il pas malheureux de se dire que le bonheur pouvait se trouver à portée de main alors que la fin était si proche ? La mort maniait bien mieux l’ironie que je ne le pensais…
J’avais la sensation d’être dans le vortex d’une tornade autour duquel se débattaient mes sentiments. L’amitié fraternelle que j’éprouvais pour Cassy me maintenait la tête hors de l’eau depuis un bon nombre d’années déjà. Le désir de vérité, voire de vengeance, me permettait de me lever chaque jour. Mes liens avec la meute d’Alec assuraient mes arrières et une vie un tantinet plus longue malgré la culpabilité que mes amis soient en situation de danger. Enfin venait cette émotion nouvelle, celle qui faisait battre la chamade à mon cœur à la simple vue de cet homme. Laurent.
J’avais tout pour être heureuse.
Des compagnons fidèles bien plus dignes que ma propre famille. Des études qui me plaisaient et m’assuraient un avenir tel que je le désirais. Et un amant qui me promettait une vie complète d’amour. Seule ombre au tableau ; mon existence arrivait à son terme… et pas uniquement la mienne.
Toutefois, avant de tirer ma révérence, j’avais bien l’intention de mettre fin à certaines activités. L’Ordre Lumière et une bande de matous miteux étaient dans ma ligne de mire !
La Gardienne de la Nuit était loin d’avoir terminé sa mission !
1
La journée était magnifique. Pourtant, j’aurais préféré un temps gris et pluvieux qui aurait été en accord avec ce genre d’événements auquel je n’assistais que trop souvent ces dernières années. Le cercueil d’Oscar descendait dans ce trou obscur qui serait son ultime demeure. J’avais des frissons rien que de penser que le mien aurait droit au même traitement de faveur dans quelques semaines, peut-être une paire de mois si j’avais un peu de chance.
Je me penchai vers Cassy qui reniflait derrière ses grandes lunettes aux verres noirs.
– J’ai bien réfléchi, murmurai-je.
– Sur quoi ? demanda-t-elle d’un ton identique.
– Mes obsèques !
– Tu crois franchement que c’est l’occasion idéale pour parler de ça ? s’exclama-t-elle, outrée.
– Je veux être incinérée, poursuivis-je en l’ignorant. Il est hors de question que mon corps se décompose dans un trou sous terre et serve d’encas ou de nids à la vermine.
Ma sorcière bien-aimée tourna son visage vers moi. Ses yeux étaient certes cachés, mais sa bouche entrouverte démontrait qu’elle ne se remettait pas de mes paroles. Je me concentrai sur la fin de la cérémonie. Il n’y avait pas grand monde au cimetière. Oscar n’avait plus de famille depuis longtemps. Laurent s’était occupé de tout et seuls les employés du bar, quelques habitués et des membres de la meute d’Alec s’étaient déplacés pour honorer une ultime fois la mémoire du jeune homme.
Nous n’aurions jamais cette entrevue entre potes qu’il m’avait proposée peu avant sa mort. Il devait venir me chercher à la sortie des cours pour aller boire un verre et papoter. Il s’était simplement rendu compte que j’étais tracassée. Je m’aperçus à cet instant que j’avais perdu un ami.
Le prêtre terminait son sermon et chacun s’approchait du trou pour y lancer une poignée de terre. Laurent enlaçait une femme un peu replète, les cheveux blonds et courts, qui paraissait avoir une quarantaine d’années. Elle venait juste d’arriver et elle hochait la tête en écoutant les paroles que lui murmurait l’Ancestral. Quand il s’aperçut que je l’observais, il vrilla son regard magnifique au mien et y transmit ce que je perçus comme étant de l’amour. Nous n’avions passé qu’une nuit ensemble et j’avais l’impression que nos liens étaient bien plus anciens. J’étais même gênée qu’il puisse avoir ces sentiments forts à mon égard alors que nous ne connaissions guère.
Laurent me fit un petit signe et m’invita à le rejoindre. Cassy m’emboîta le pas et jeta un œil derrière elle. Adossé à un arbre, Boris veillait et prenait au sérieux son rôle de protecteur ordonné par mon père. Quand mon amant s’avança afin de me donner un baiser, je tournai la tête et présentai ma joue. Il était hors de question que ma relation avec lui soit étalée au grand jour, surtout avec un membre de l’Ordre à proximité. S’il fut surpris, l’Ancestral ne le montra pas et posa sa main dans le creux de mon dos. Ce simple geste déclencha une vague de désir. Bon sang, ce n’était guère le lieu ni le moment.
– Blackely, je voudrais te présenter Thérésa, celle qui a offert l’immortalité à Oscar.
– Toutes mes condoléances, fis-je en lui serrant la main. Oscar était un mec bien qui ne méritait pas une telle fin.
– Je vous remercie, répondit-elle d’une voix rauque. Ainsi, vous êtes au courant de notre existence ?
– En effet… Je dirai que j’y suis tombée dedans étant jeune.
– Vous avez donc le projet de nous rejoindre ! Une de plus ne serait pas du luxe, vu la vitesse à laquelle nous disparaissons. Cette chasse est terrible et provoque d’horribles dégâts !
– Nous essayerons de tout faire pour stopper cela, répliquai-je sans relever la première affirmation.
– On se retrouve au bar pour boire un verre en son honneur, vous nous accompagnez ? demanda la petite femme avec espoir.
Il m’était impossible de refuser l’invitation, aussi opinai-je de la tête avant de m’éloigner vers ma bécane. Samuel était garé juste à côté et s’apprêtait à mettre son casque.
– Tu vas à l’Antre Vermeil ? m’interrogea-t-il.
– Ouais, un peu plus tard. Et toi ?
– Tu crois que je vais louper une occasion de boire un coup, surtout quand c’est offert par un vampire ?
– Sam, tu es impossible ! soupirai-je en enfilant mon casque.
Je fis signe à Cassy qui montait en voiture à côté de Boris, lequel m’observait les sourcils froncés. Il avait conscience qu’à moto, je pouvais le semer quand je le voulais. Je pensais fort à ma sorcière pour tenter de communiquer avec elle par télépathie. Récemment, je m’étais aperçue de cette capacité qu’elle m’avait cachée. Je ne sus si mon message était passé ou non, et enfourchai mon bébé pour une petite balade. Tant pis, j’arriverais plus tard au bar, mais j’en avais besoin, et mon acolyte garou l’avait bien saisi.
Je sortis de la ville, accélérai sur la grande ligne droite et doublai sans hésitation les véhicules à quatre roues. Penchée sur ma CB1000R, je puisais dans la vitesse mon désir d’oublier la mort qui me talonnait, fauchant autour de moi des proches qui n’auraient pas dû partir de la sorte. Le visage de ma mère me revint en mémoire. Depuis que j’avais renoué de façon officielle avec mon père, sans que le cœur n’y soit, bien entendu, son souvenir me hantait de façon régulière. Son décès brutal avait été très douloureux et difficile à surmonter. J’avais eu la chance d’avoir Oliver à mes côtés, qui prenait son rôle de grand frère très à cœur. Je me rappelai que, lors de notre retour du cimetière tandis que notre père s’était enfermé dans son bureau pour travailler comme si de rien n’était, il m’avait rejointe dans ma chambre.
– Ne pleure plus, Bely, avait-il dit en me serrant dans ses bras menus. Je suis là et je te promets que je ne t’abandonnerai jamais.
Malheureusement, il n’avait pas pu tenir sa parole puisque lui aussi m’avait été arraché. Il me manquait tant, malgré les mauvais choix qu’il avait faits. Regagner les rangs de l’Ordre créé par notre paternel était en haut de la liste.
Ma vue se brouilla un court instant et je me retrouvai face à un poids lourd qui klaxonnait de façon ininterrompue. Jurant, je me rabattis à temps et m’arrêtai sur le bas-côté, suivie de Samuel. J’ôtai mon casque et essuyai vite mes yeux tandis que le garou commençait à gueuler, sa visière juste relevée.
– Putain, Blackely, tu m’as fait quoi là ?
– J’ai eu un moment d’inattention, répliquai-je doucement.
Mon attitude calme le déconcerta. Il se tut et me dévisagea pendant de longues minutes qui me permirent de retrouver mes esprits.
– Tu es sûre que ça ira ? m’interrogea-t-il avec appréhension.
– Oui, t’inquiètes ! On devrait rentrer ou on va louper la petite sauterie au bar !
Je remis les gaz, m’engageai sur la route et effectuai un demi-tour. Avec ces souvenirs douloureux qui ressurgissaient, la grande faucheuse me narguait en me rappelant son arrivée prochaine. Je doublais les véhicules à toute vitesse, parfois d’extrême justesse, en guise de réponse à cette mégère.
« Tu ne viendras me