Blackely, gardienne de la nuit 3

K. Aisling

Description

Quand la mort frappe, elle ne fait aucune distinction entre le bien et le mal. La finalité demeure la même : la douleur pour ceux qui restent.

Les communautés surnaturelles de la ville sont menacées par le Midgard et l’homme qui tire les ficelles de cette organisation décide enfin de se montrer au grand jour. Il est dangereux et n’hésitera pas à tous nous détruire sans distinction en nous utilisant parfois les uns contre les autres.
Les sentiments d’amour et d’amitié seront mis à rude épreuve.

Seulement, tous ignorent ce que je suis devenue. La grande faucheuse m’a donné une mission et je compte bien l’accomplir !

Sujets

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Informations

• Publié par: Éditions Sharon Kena
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782819105640
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 3 Mo

Extrait

K. Aisling



La mort a ses raisons que la raison n’a pas !
Du même auteur aux Editions Sharon Kena
Incandescente – Tome 1 – Révélation Incendiaire
Incandescente – Tome 2 – La Flamme Oubliée
Incandescente – Tome 3 – Embrasement Éternel

Blackely, Gardienne de la Nuit – Tome 1 – La mort est une compagne fidèle
Blackely, Gardienne de la Nuit – Tome 2 – La mort tient toujours ses promesses

À cran, à crocs – Épisode 1 – Le virus V
À cran, à crocs – Épisode 2 – Le premier V
À cran, à crocs – Épisode 3 – V comme Vital
À cran, à crocs – Épisode 4 – Le créateur du V
À cran, à crocs – L’Intégrale
« Le Code de la propriété intellectuelle et artistique n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1er de l’article L. 122-4). « Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. »


© 2020 Les Editions Sharon Kena
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Remerciements
Quand j’ai commencé à avoir l’idée de cette jeune femme, assise en haut d’un vieux pont en bois branlant, j’ignorais qu’un roman en découlerait. Il faut savoir que cette image m’est venue lors d’un atelier d’écriture organisé par la médiathèque de mon secteur. Quelque temps auparavant, j’avais perdu mon oncle de cette saloperie de maladie qui touche quasiment toutes les familles : le cancer. Il faut dire que ce crabe maudit n’en était pas à son premier coup et avait emporté d’autres personnes de mon entourage ! Associé à la grande faucheuse, il est devenu l’un de ses alliés puissants auxquels on rêve d’écraser la carapace à tout jamais… Peut-être les hommes arriveront-ils un jour prochain à mettre un terme à son règne !
En attendant, j’imagine des individus pouvant tenir tête aux cauchemars des humains, des univers où on se complaît et où l’espoir guide les âmes, des mondes où vivent des êtres mythiques pouvant changer l’existence de certaines personnes, de mes personnages. Le chimérique a toujours été une échappatoire et y associer la mythologie y apporte une touche de force. J’adore le moment de recherche quand j’écris et j’espère que vous y serez sensible.
Je remercie une nouvelle fois ceux qui me soutiennent dans cette aventure. Mon époux. Ma famille. Mes amis. Mes lecteurs. Et mon éditrice, Cyrielle, qui a eu confiance en moi et en cette histoire.
Après Incandescente et À cran, à crocs, c’est au tour de Blackely de tirer sa révérence. Je vous souhaite une belle lecture et que cette fin vous plaise !
P.-S. : Pour info, à l’heure où j’écris ces mots, sachez que je n’ai pas encore commencé l’écriture et j’ignore comment va se conclure cette histoire… Mes personnages ont une très nette tendance à n’en faire qu’à leur tête. Vous êtes prévenus !
Table des matières
Du même auteur aux Editions Sharon Kena
Table des matières
Prologue
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Épilogue
Prologue
Sous le couvert des arbres, avec la lune pour seul témoin, elle observait le bûcher qui illuminait la nuit. Les flammes paraissaient lécher les étoiles et ce spectacle aurait pu être magnifique s’il ne signifiait pas la fin d’une ère. Des personnes pleuraient à la lueur du feu et semblaient ne pouvoir se résigner à dire adieu.
La silhouette féminine sourit en pensant qu’ils ignoraient à quel point ils avaient raison de refuser de croire en ce destin funeste. Elle avait entendu son appel et était soulagée d’être arrivée à temps. Elle avait attendu cet instant durant si longtemps qu’elle avait presque cru qu’il ne viendrait jamais. Seulement, un vent nouveau l’avait avertie.
Elle leva les mains vers le ciel et entama une douce litanie. Aux yeux de tous, le corps de l’être aimé brûlait et devenait cendres. Cependant, tel n’était pas le cas. Bien à l’abri au sein de la terre qui l’avait accueilli, juste en dessous du bois qui crépitait, elle irait le chercher lorsqu’elle serait seule. En attendant, elle se concentrait afin de stabiliser l’étincelle de vie qui scintillait faiblement et était passée inaperçue aux yeux des compagnons dont la tristesse transparaissait même dans les hurlements lupins.
Le jour allait se lever et un homme ne semblait pas désirer quitter le lieu du recueillement. Debout, la tête basse et les poings serrés le long du corps, il regardait les braises rougeoyantes en silence. Curieuse, la femme s’approcha. Il n’esquissa nul mouvement à sa venue, comme s’il n’avait pas remarqué sa présence. Il dégageait une prestance rare et elle devina sans difficulté son essence véritable.
– Certains sacrifices peuvent sembler injustes, mais rien n’est jamais fait au hasard, dit-elle d’une voix douce.
– Ce sont des paroles pleines de sagesse, répondit-il, et je suis navré de vous informer qu’elles sont inutiles dans mon cas. Il n’y a qu’un mot qui tourne en boucle dans mon esprit. Vengeance. Et il est associé à un visage que je poursuivrai jusqu’à sa mort !
Sans un regard, il se détourna d’elle et s’éloigna vers un véhicule noir garé au loin. Elle l’observa avec attention. Lorsqu’il disparut, elle se retourna vers le bûcher.
– Je crois, chère Gardienne de la Nuit, qu’il est temps pour vous de vous réveiller ! Votre travail n’est pas fini…
Elle marcha jusqu’au centre du foyer. Les flammes lui léchèrent la peau sans douleur et s’évanouirent à chacun de ses pas. La terre s’ouvrit et laissa apparaître le corps nu d’une jeune femme brune. Des lueurs bleues surgirent au niveau de ses poignets et de sa nuque et l’enveloppèrent, gommant la plaie profonde sur sa poitrine.
Hécate s’agenouilla et effleura le visage de la belle endormie. Soudain, un éclair zébra le ciel. L’instant d’après, la clairière fut vide et retrouva sa tranquillité. Au loin, les loups hurlaient et la nature reprenait ses droits.
1
La souffrance n’avait pas été le plus marquant. Non, ce qui me vrilla de douleur fut bien cette voix douce et rassurante qui disparaissait doucement jusqu’à ce qu’un voile de soie noire ne m’enveloppe. Le réveil fut tout à l’opposé de ce que je pensais être la vie après la mort. Brutal, d’une violence inouïe. J’étais complètement perdue. Je ne savais plus qui j’étais et j’ignorais où je me trouvais.
Lorsque mes yeux s’ouvrirent, je distinguai la silhouette d’une femme qui m’observait attentivement. Ses longs cheveux roux bouclés lui tombaient sur les épaules jusqu’à la poitrine. Son visage était parsemé de taches de rousseur et les petites pattes d’oie au coin de ses yeux lui donnaient un charme rassurant. Pourtant, ce ne fut que bien plus tard que ces détails me marquèrent.
Incapable de prononcer un mot, je gémis et tentai de bouger.
– Calme-toi, voyons, fit la douce voix féminine. Tu dois te reposer après ce que tu as subi…
Je ne saisissais pas ce qu’elle racontait. Qu’avais-je enduré ? Elle perçut mon interrogation dans mon regard et me promit de tout me révéler après que j’ai avalé le contenu d’un bol qu’elle me présenta. Je fis une grimace en humant l’odeur qui me chatouillait les narines.
– Ça ne sent pas très bon, mais ça te remettra rapidement sur pied !
Le goût n’y était pas non plus ! Je toussai après la première gorgée et mis un long moment pour tout avaler. Mon infirmière n’eut aucune pitié et vérifia si la moindre goutte avait bien disparu.
– Je sais que tu te poses beaucoup de questions, Blackely. Tu as subi un sacré choc et tu vas devoir être patiente.
Je fronçai les sourcils et la regardai s’éloigner vers un coin de la pièce. J’ignorais ce qu’elle m’avait fait avaler, néanmoins mes paupières devenaient lourdes et j’avais de la difficulté à scruter ce lieu inconnu dans lequel je me trouvais. Juste avant que le sommeil ne m’emporte, je constatai simplement que la demeure était composée d’une pièce unique en rez-de-chaussée avec une grande cheminée en pierre devant laquelle je distinguai deux silhouettes et une montée d’escaliers qui paraissait desservir un étage. Tous les murs étaient constitués d’énormes rondins de bois. J’étais dans une cabane.

Je dus demeurer allongée pendant plusieurs jours, ne pouvant me lever que pour me rendre aux toilettes. Mes jambes me supportaient à peine sur quelques mètres et je m’accrochais aux étagères où étaient exposées de belles statuettes en bois à l’effigie d’une femme. L’hôte qui s’occupait avec grand soin de moi se présenta sous le prénom d’Hélène. Toutefois, j’eus la conviction qu’elle me mentait. Une intuition étrange. Les souvenirs commençaient à revenir par flash, et principalement dans mon sommeil. Comme les scènes étaient loin d’être banales, je me réveillais souvent en sursaut, le cœur battant la chamade. La douleur de ma blessure se ranimait également et je peinais à retrouver un sommeil serein.
Ainsi, je pus me rappeler que mon prénom était bien Blackely, que ma lutte principale était d’aider et de sauver des gens, que mon frère et ma mère étaient morts et que j’étais fâchée avec mon père. Néanmoins, je ne saisissais pas pourquoi certains visages qui apparaissaient dans ces songes laissaient des traces émotionnelles intenses alors que j’ignorais qui ils étaient. Il y avait notamment cet homme que j’identifiai comme étant un vampire, un Ancestral, dont le regard émeraude était une caresse lorsqu’il se posait sur moi. Hélène m’avait donné un cahier et un crayon afin que je puisse noter ce qui me revenait.
Des jours s’écoulèrent, puis des semaines. La brume qui masquait mes souvenirs s’évaporait peu à peu. Il ne restait que cet immortel aux yeux verts qui m’apportait un étrange sentiment sur