Bye Bye Paris!

Cali Keys

Description

864910Son principal problème? Son ex qu’elle ne parvient pas à oublier!
Son second problème? Son travail qu’elle déteste.
Son rêve? Devenir présentatrice télé.
Entre les événements qu’elle organise chez Peps Events, la nouvelle agence de communication en vogue à Paris et Mathieu (le fameux ex dont il ne faut pas prononcer le nom), Léane Dubois est sur le point de perdre les pédales. Heureusement, Tessa, sa meilleure amie journaliste, est toujours prête à lui remonter le moral à grand coup de cocktails et de mots réconfortants.
Léane tient aussi le coup grâce à sa passion secrète : sa chaîne YouTube sur laquelle elle raconte ses tribulations parisiennes. Cependant, le jour où elle rencontre un producteur californien pendant une avant-première organisée par Peps Events, la jeune femme sent que sa vie va changer.
Comment gérer une nouvelle carrière, un ex qui se mue en véritable parasite et un nouvel amoureux?

Sujets

• Romance contemporaine
• Fiction
• Romance
• Contemporary

Informations

• Publié par: Éditions AdA
• Date de parution: 24 avril 2020
• Nombre de lectures: 34
• EAN13: 9782897864934
• Langue: Français

Extrait

Copyright © 2018 Cali Keys
Copyright © 2018 Éditions AdA Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Révision linguistique : Isabelle Veillette
Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Émilie Leroux
Conception de la couverture : Catherine Bélisle
Photo de la couverture : © Getty images
Mise en pages : Sébastien Michaud
ISBN papier 978-2-89786-491-0
ISBN PDF numérique 978-2-89786-492-7
ISBN ePub 978-2-89786-493-4
Première impression : 2018
Dépôt légal : 2018
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives nationales du Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
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Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Keys, Cali, auteur
Bye bye Paris ! / Cali Keys.
Texte en français seulement.
ISBN 978-2-89786-491-0
I. Titre. PQ2711.E97B93 2018 843’.92 C2018-940390-X
C HAPITRE 1
Mon emploi pourri, ma vie, mon moisi
Curieux cette impossibilité de se détacher tout à fait des êtres que l’on a aimés, ce besoin de les retenir, de retarder désespérément le moment où ils ne seront plus rien pour nous.
— Anne Bernard
O h non, pas elle ! J’ouvre ma boîte de réception et lis le douzième courriel de madame de Stalle, la directrice de communication de X-Drink. La matinée ne fait que commencer. Si elle me parle encore de la couleur de la sculpture de l’otarie géante qui doit trôner au milieu de la salle pour la soirée de lancement de sa boisson énergisante, je vais lui dire ma façon de penser. Pour lui faire plaisir, j’ajouterais même une liste. Elle adore les listes. L’idée de choisir une otarie comme emblème du prétendu nouveau Red Bull est mauvaise. Une otarie, ça dort au soleil et ça mange du poisson. Cet animal n’évoque pas l’énergie et la force, contrairement à ce qu’elle croit. La couleur verte de l’animal rappelle la fraîcheur, selon elle. Bien sûr, on a déjà tous vu des otaries vertes. Je suis sur le point de démissionner tellement son otarie me fait tourner chèvre. Pardon pour le jeu de mots animalier, je suis à bout.
Je sors de mes réflexions pour me concentrer sur le courriel qui vient d’atterrir dans ma boîte :

Chère Léane, la couleur est assurément curieuse. Je me demande si nous ne devrions pas repeindre l’otarie en vert olive comme nous en avions discuté au début de nos entretiens au lieu du vert anis.
J’ai envie de lui rappeler que la soirée a lieu dans quelques heures et que si elle tient à cet élément phare de la décoration, elle devrait se préoccuper d’autre chose. Oui, sinon l’otarie brûlera avant la fin de la journée puisque j’y aurai mis le feu. La sonnerie caractéristique qui annonce l’arrivée d’un nouveau message retentit et je serre les dents. Je vais la tuer.

Chère Léane, mon mari est sceptique par rapport à la saturation du vert. Il aime beaucoup la peinture, il peint tous les dimanches, et connaît parfaitement les tendances et les subtilités en matière de coloris. Ainsi, peut-être vaudrait-il mieux le repeindre en vert plus clair pour qu’il corresponde davantage aux codes de la marque ?
Je soupire et prends ma tête entre mes mains. Qu’ai-je donc fait pour mériter une telle agonie ? J’ai envie de brûler Madame de Stalle en même temps que l’otarie, mais je ne suis pas certaine que Patrick Deck, mon patron à l’agence (et accessoirement son créateur) aimerait.
Je travaille dans l’évènementiel depuis deux ans et cette femme me traite comme une gamine. Mais si je lui avoue le fond de ma pensée, je suis certaine de lui provoquer un infarctus. Perdre l’une des clientes les plus importantes de Peps Events, ce qui m’assurerait un renvoi sec et clair, n’est pas à l’ordre du jour. Du moins, pas avant de m’être trouvé un emploi qui correspond à ce que j’ai vraiment envie de faire. D’ailleurs, je vous avoue que mon projet personnel avance petit à petit : je viens de m’acheter le matériel nécessaire pour commencer cette nouvelle aventure.
Je vérifie encore une dernière fois la liste d’invités avant de rentrer chez moi pour me préparer, mais mon téléphone portable vibre, m’annonçant l’arrivée d’un message. Si c’est ma cliente qui me harcèle par texto, je prépare mon briquet pour le feu de joie ! Quand je vois qui en est l’expéditeur, mon ventre se noue et mon cœur s’accélère dans un réflexe que je connais trop bien :

Je pense à toi, Math xxx
Merde. Mathieu. Mon ex, plus connu sous le nom de Moisi. Mes doigts restent en suspension au-dessus des touches. J’ai l’impression que mon cerveau s’est soudainement déconnecté de mon système nerveux central et que je suis devenue un mollusque. J’hésite à répondre « Moi aussi ! » En fait, j’en crève d’envie, mais si Tessa, ma meilleure amie, apprend que je suis toujours en contact avec lui, je suis morte. Un souvenir me revient, ses yeux bruns, son souffle sur ma peau, ses mains sur mon corps, les frissons que je ressentais quand il me caressait. Puis, nos disputes, son manque d’engagement, ses faux plans et ses mensonges.
Les yeux de plus en plus fatigués (conséquence de mes nuits trop courtes et de mes journées de travail trop longues), je détourne mon attention du téléphone et relis la liste des invités pour une ultime vérification avant de la donner aux hôtesses chargées de l’accueil. Sous « T », ma liste étant classée par ordre alphabétique, je tombe sur Thélaut, Anne. Fonction : rédactrice en chef du célèbre magazine féminin Perles . Il faut que j’appelle Tessa pour qu’elle la rencontre ce soir ; elle rêve de travailler dans la presse féminine depuis qu’elle a sept ans.
Après trois sonneries, j’entends sa voix résonner et je lui pose tout de suite ma question :
— Salut, ma cocotte, tu connais Anne Thélaut ?
— Bien sûr, je lui ai envoyé mon dossier trois fois et elle ne m’a jamais répondu. Cette femme est plus occupée que le président de la République ! Je pense que je vais escalader la façade de son immeuble pour glisser mon CV par sa fenêtre. Tant pis si je n’ai jamais fait de varappe : qui ne tente rien n’a rien.
Tessa essaie de travailler pour un journal de mode depuis qu’elle est adolescente. Malheureusement, les places sont chères et pour l’instant, elle se contente de son boulot à ICI Paris , un quotidien parisien. Ses quelques tentatives pour révolutionner les rubriques établies par Richard Tardin, son rédacteur en chef, n’ont pour le moment pas abouti, mais elle ne perd pas espoir et tente de proposer régulièrement des articles féminins pour se rapprocher de son but ultime. Je suis sûre qu’elle y arrivera, tout simplement parce que c’est la fille la plus talentueuse et la plus intrépide que je connaisse. Je poursuis, un petit sourire en coin (je suis sûre qu’elle le sent) :
— Tu veux la rencontrer ?
— C’est quoi le piège ? Tu vas me soudoyer pour que je fasse la cuisine pour toi pendant un mois ? Pire ! Tu vas me forcer à approuver ta relation avec ton ex ?
— Kniii ?
Le bruit qui sort de ma gorge est très curieux, un peu comme le son d’un jouet pour chien quand on marche dessus. J’avale de travers et m’étouffe avec ma propre salive. Comment le sait-elle ? Suis-je si transparente ? Je me reprends et parviens à articuler entre deux respirations sifflantes :
— Je ne vois pas du tout de quoi tu parles. Bref, je n’ai pas le droit de le faire normalement, mais je t’invite à la soirée X-Drink ce soir ! Elle est sur la liste des invités.
— Tu plaisantes ? s’exclame-t-elle, la voix flirtant avec des aigus dignes de la Castafiore.
— Même pas ! Je t’envoie un courriel pour te confirmer l’heure. Elle viendra pour le cocktail et je suis sûre qu’après trois coupes de champagne, elle t’engagera sans problèmes.
Le cri poussé par ma copine me transperce les oreilles au point où je me demande si mon tympan fonctionne toujours.
— Je t’aiiiime Léane, tu es la meilleure.
Je raccroche, heureuse de pouvoir donner un coup de pouce à Tessa, et vérifie une dernière fois le programme de la soirée. Pour chaque fête, nous réalisons un emploi du temps détaillé au quart d’heure près : responsables, numéros de téléphone, animations. Aucun faux pas n’est toléré, sinon le client râle, et si le client râle, Patrick râle encore plus fort. Alors là, c’est la merde, puisque c’est votre très humble serviteur qui en prend plein la tronche.
Je soupire. Mon boulot a assurément pris l’ascendant sur ma vie. Il me dirige et moi, je me laisse faire. Comme avec Mathieu d’ailleurs. Mon cas est désespéré. Ce n’est que le début des emmerdes.
C HAPITRE 2
Encore une canette, et je vire au vert !
Le seul moyen de se délivrer de la tentation, c’est d’y céder.
— Oscar Wilde
N ous y sommes, cette fois, la soirée X-Drink commence. Je ne respire plus, je ne mange plus et mon téléphone est greffé à mon oreille en permanence.
L’un des seuls points positifs de toute cette agitation, c’est que je n’ai pas le temps de penser à Mathieu et à son dernier texto.
Vêtue de mon tailleur noir le plus chic, je règle les derniers détails concernant les tables puis j’entreprends de faire le tour de toutes les personnes responsables pour m’assurer que chacune connaît les tâches que je leur ai attribuées. Je vérifie la décoration et l’endroit où a été installée ma chère amie, j’ai nommé l’otarie verte, qui trône en maîtr