Catalina
206 pages
Français

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Description

Elle

Enfermée dans la solitude depuis la disparition de mes parents, je tente d’effacer les souvenirs atroces de ce macabre assassinat. J’ai grandi dans la foi. J’ai trouvé un certain apaisement dans la religion chrétienne. Pratiquante assidue, je me rends quotidiennement à l’église de mon quartier. C’est dans ce lieu sacré que j’ai rencontré un homme aussi mystérieux qu’intrigant. Ma famille était étroitement liée à un puissant cartel. Il m’est impossible d’échapper à mon passé, mon destin est désormais scellé...

Lui

Ils m’ont brisé en ôtant la vie de celle que j’aimais.
J’ai accepté cette mission dans le but de me rapprocher de mon ennemi. Je veux détruire leur existence comme ils l’ont fait avec la mienne.
Elle n’était qu’un numéro de dossier, désormais, je donnerais ma vie pour elle...

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 97
EAN13 9782957656554
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0030€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Catalina

Allison.B
 
 
 
 
« Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayant cause, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle. Tous droits réservés. Les peines privatives de liberté, en matière de contrefaçon dans le droit pénal français, ont été récemment alourdies : depuis 2004, la contrefaçon est punie de trois ans d’emprisonnement et de 300 000 € d’amende. »
 
© 2019. Allison.B
 
© First Flight éditions.
 
Image : 123rf
 
Illustration : Lanagraph
 
ISBN : 978-2-65766565-5-4


Table des matières
Prologue
Chapitre   1
Chapitre   2
Chapitre   3
Chapitre   4
Chapitre   5
Chapitre   6
Chapitre   7
Chapitre   8
Chapitre   9
Chapitre   10
Chapitre   11
Chapitre   12
Chapitre   13
Chapitre   14
Chapitre   15
Chapitre   16
Chapitre   17
Chapitre   18
Chapitre   19
Chapitre   20
Chapitre   21
Chapitre   22
Chapitre   23
Chapitre   24
Chapitre   25
Chapitre   26
Chapitre   27
Chapitre   28
Chapitre   29
Chapitre   30
Chapitre   31
Chapitre   32
Chapitre   33
Chapitre   34
Chapitre   35
Chapitre   37
Chapitre   38
Chapitre   39
Chapitre   40
Chapitre   41
Chapitre   42
Chapitre   43
Chapitre   44
Chapitre   45
Chapitre   46
Épilogue
Fin


Prologue
 
 
Je m’appelle Catalina Rodriguez, je suis d’origine mexicaine. Je vis depuis l’âge de quinze ans chez ma tante Maria, surnommée «   La Mama   » dans notre quartier.
J’habite dans le Bronx, au huitième étage, dans un appartement insalubre, entourée de mes quatre cousins. La cité, tristement célèbre pour son taux de criminalité le plus élevé à la périphérie de New York, est aujourd’hui un tout petit peu moins enclin à la violence. Du moins, c’est ce qu’affirment les médias et les politiciens, néanmoins, il suffit de passer une journée en bas des tours, pour remarquer que leur théorie est fausse. Les bagarres de rues, la corruption, les trafics, les incendies, les balles perdues et parfois même le viol : voilà ce que la télé ne diffuse pas aux infos, pourtant, c’est notre réalité. J’en ai eu la preuve encore hier soir. Je rentrais de l’école et j’ai failli être la victime d’une fusillade en pleine ruelle. J’ai dû me réfugier dans le hall d’un immeuble voisin pour ne pas être touchée par les tirs qui fusaient de part et d’autre. Si je n’avais pas eu l’habitude de ce genre de règlement de compte entre gangs rivaux, j’en aurais tremblé d’horreur. Malheureusement, ces situations sont notre quotidien et l’inquiétude que je ressentais en venant vivre ici s’est transformée en une fatalité.
Dans le Bronx, le taux de chômage est nettement supérieur à la moyenne nationale, et les jeunes vendent de la drogue aux plus riches pour s’en sortir. De toute façon, ce sont les habitants qui créent et imposent leur loi à tous, les autorités ont déserté depuis bien longtemps. Personne ne se soucie de nous, c’est peut-être mieux ainsi. Avant je vivais dans un quartier résidentiel plutôt sympathique. Notre maison était parfaite, une façade couleur pastel, un jardin toujours entretenu et pour conserver le véritable cliché de l’américain moyen : une clôture blanche qui entourait un parterre de fleurs. Je me sentais en sécurité, mais depuis la mort de mes parents, mon mode de vie a radicalement changé. J’ai appris à me contenter de peu, l’important c’est que notre famille soit unie, soudée, peu importe les difficultés que nous devons affronter.
La seule possibilité de m’en sortir dans la vie est d’avoir assez de bagages, de diplômes, pour espérer partir de ce quartier. C’est pour cette raison que je me bats tous les jours pour atteindre cet objectif. Aujourd’hui, je suis au 12 th grade 1 au «   Charter School   ». La religion m’ayant été enseignée depuis mon plus jeune âge, je suis croyante et pratiquante. Je me rends tous les matins à l’église au coin de la rue pour prier. Le pasteur me dit de garder espoir, qu’un jour je pourrais quitter ce quartier malfamé et trouver un homme bon pour moi.
Il avait tort, j’aurais dû implorer plus fort et écouter mon cœur qui me disait de partir loin avant qu’il ne soit trop tard… Je m’appelle Catalina Rodriguez, j’avais dix-sept ans quand mon destin a fini par me rattraper…
 
 
Chapitre   1
Catalina
 
 
Le son de mon vieux réveille-matin ne cesse de hurler dans mes oreilles alors que j’essaye de grappiller quelques minutes supplémentaires en me cachant sous l’oreiller. Les premiers rayons de soleil traversent le fin rideau de soie démodé de ma petite chambre, j’ouvre doucement les paupières. Ma nuit a été agitée, comme toutes les autres depuis deux ans. Je revois les corps sans vie de papa et maman, leur peau blafarde, leurs yeux vitreux et grands ouverts. Je ressens encore le désespoir, le sang, et la mort… Chaque fois, c’est la même chose, cet incessant cauchemar qui me hante, m’anéantit, me perturbe. Je n’en peux plus de revivre ces évènements, je me sens épuisée alors que la journée ne fait que commencer.
À la maison, j’ai pris l’habitude de me lever bien plus tôt que je ne le devrais. Avec cinq enfants, ados et jeunes adultes, c’est une vraie fourmilière et j’ai très vite compris qu’il fallait parfois me priver de quelques heures de sommeil pour pouvoir partir à l’heure à l’école.
Quand je vivais avec mes parents, ce n’était pas du tout la même ambiance ni le même train de vie. Je n’irais pas jusqu’à dire que l’argent coulait à flots, mais mon assiette était remplie à chaque repas. Je n’avais que quinze ans lorsqu’ils ont disparu, j’ai pourtant l’impression que c’était hier. Je me suis retrouvée du jour au lendemain chez ma tante, membre d’une famille nombreuse. J’ai encore parfois du mal à trouver ma place et j’aspire au calme de mon foyer d’autrefois. Étant la plus âgée des filles de la maison, je me sens beaucoup plus responsable que je ne devrais l’être à mon âge.
Parmi mes cousines, il y a Rosa, trois ans, c’est la petite princesse. Avec ses petites joues toujours roses et ses jolies bouclettes brunes, c’est notre rayon de soleil à tous. Veronica, quatorze ans, je ne leur avouerai jamais, mais c’est ma cousine préférée. C’est elle qui me comprend le mieux, et à qui je me confie le plus. Elle est solitaire et renfermée, tout comme je l’étais à son âge. D’ailleurs, à dire vrai, je le suis toujours. C’est certainement pour cette raison que nous sommes si proches elle et moi.
Maria, ma tante était très heureuse de m’accueillir quand l’assistante sociale a frappé à la porte de son petit appartement. Certes, j’étais une bouche de plus à nourrir, mais elle s’en fichait, elle savait au fond d’elle, qu’un jour ou l’autre, ce moment arriverait. Quant à moi j’ai été soulagée de ne pas devoir être trimbalée de foyer en foyer. Je ne connaissais pas beaucoup ma tante maternelle, j’ai dû l’apercevoir à deux ou trois repas de famille. Je me rappelais qu’elle était très gentille, du peu de souvenirs qu’il me restait d’elle et j’avais à l’esprit que quitter mon quartier serait une bonne chose pour ma sécurité. J’ai débarqué avec une minuscule valise sur le pas de sa porte, timide et apeurée. La dame des services sociaux s’est occupée de mon dossier rapidement   ; qui voudrait faire traîner un cas comme le mien, et avoir ma mort sur la conscience   ? Car oui, c’était l’un des dangers que j’encourrais à rester chez moi.
Maria est la sœur aînée de maman et à chaque fois que je pose mes yeux sur son doux visage de Mexicaine, je pense à ma mère et mon cœur se brise en un millier de petits morceaux. Elle lui ressemble tellement que c’en est douloureux. Une peau dorée, des yeux noirs, une silhouette fine et des lèvres charnues. Quand elles étaient plus jeunes, beaucoup les prenaient pour des jumelles, mais leur similarité s’arrêtait là.
À seize ans, maman a rencontré un portoricain, Javier, mon père. Très vite, elle est tombée enceinte et ma grand-mère l’a fichue à la porte. Je ne l’ai pas connue, car elle est décédée peu de temps après ma naissance, et de toute façon maman n’avait jamais plus repris contact avec elle. À l’époque, elle est donc partie vivre dans la famille de papa. Très rapidement, ils ont accumulé de nombreux problèmes, principalement financiers. Ils ont enchaîné des petits boulots pour pouvoir survivre et m’accueillir dans de bonnes conditions. Javier s’est mis à fréquenter des gens peu recommandables. Le genre de mecs qu’on n’a pas envie d’approcher, qui vous retournent le cerveau et se servent de vous dans leur propre intérêt. Ils vous manipulent à tel point qu’ils arrivent à vous faire croire que vous ne pouvez plus vivre sans eux et leur fameuse «   protection   ». C’est comme ça que mes parents se sont retrouvés à faire partie du cartel le plus puissant et le plus violent de toute l’Amérique. C’était de l’argent facile et un boulot à la hauteur de leurs maigres diplômes étant donné qu’ils ont quitté l’école très jeunes.
Je sais tout ça, car je l’ai vécu pendant mon adolescence et aussi parce que Maria me raconte certaines histoires parfois, elle ne veut pas que je prenne le même chemin que ma mère. Ce genre d’engrenage nous tombe dessus sans qu’on ne s’en rende compte. C’est souvent quand il est trop tard qu’on ouvre les yeux. Un peu comme un insecte pris dans une toile d’araignée : la toile se tisse peu à peu, on se débat tranquillement pensant pouvoir s’en sortir, tant que le piège ne s’est pas totalement refermé puis vient le moment où on ne peut plus bouger, on se sent démuni. On finit par cesser de se battre, laissant notre tortionnaire puiser dans nos dernières forces, attendant notre heure arriver.
C’est ex

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