Chasse ouverte
126 pages
Français

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Description

Clea est une louve-garou pure souche et fière de l’être tandis que Soren est un chasseur qui s’ignore encore.

Lorsque le second surprend la première au tout début de sa transformation, leurs deux mondes basculent. Clea fuit la ville pour se réfugier au sein de la meute dont sa grand-mère est l’Alpha alors que Soren découvre une nouvelle facette de ses parents et de son frère ainsi que ses nouveaux dons de chasseurs.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 20 novembre 2020
Nombre de lectures 1
EAN13 9791034816538
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La Meute de Garval
I – Chasse ouverte
 

 
 
Justine Alphonsine
 
 
La Meute de Garval
I – Chasse ouverte
 
 
Couverture : Chloé S.
 
 
Publié dans la Collection Imaginaire
 
 

 
 
© Evidence Editions  2020

 
Mot de l’éditeur
 
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Je croyais avoir tout vu
D’un monde fragile et clair
Traversant les rues
Frôlant quelques vies
Bien courageux pour m’y faire
Et je dors d’un sommeil sincère
 
Mais c’est là qu’elle arrive
Traîtresse magistrale
Comme une créature de film
Le genre qui fait bien mal
À nos vies tranquilles
À nos vies trop calmes
 
Kyo , Sous ses cils
 
 
 
 
Chapitre 1
L’Appel

 
 
 
Clea avançait d’un pas tranquille le long du couloir bondé où les élèves se bousculaient, peu désireux d’arriver en retard en cours. Elle se dirigeait vers la salle suivante où elle devait elle-même se rendre, marchant tranquillement dans le sillon de ses camarades de classe qui avaient fini par la semer.
Elle allait assister à sa dernière heure de cours de la journée et elle sentait son corps tout entier vibrer d’une énergie surnaturelle qui ne demandait qu’à être libérée. Cette dernière avait commencé à se manifester depuis que Clea s’était réveillée ce matin-là, mais la jeune fille avait entrepris de l’ignorer. Elle pensait qu’elle pouvait passer la journée sans succomber à l’Appel. Elle se le devait, se raisonnait-elle. Malheureusement, à mesure que les minutes s’écoulaient, menant vers la fin des cours, l’Appel s’intensifiait et elle avait de plus en plus de mal à faire comme si tout allait bien.
Elle avait relevé la capuche de son t-shirt gris. La tête légèrement baissée et rentrée dans les épaules, elle évitait de croiser le regard des autres élèves. Ce fut d’ailleurs peut-être pour cela qu’elle ne vit pas le garçon qui, comme sorti de nulle part au milieu de cette foule, fonçait droit sur elle pour violemment la bousculer au passage. Elle fit un tour complet sur elle-même, sa capuche tombant en arrière, révélant ses longs cheveux bruns qui cascadèrent en jolies boucles sur ses épaules et dans son dos. Elle se redressa immédiatement de toute sa hauteur lorsqu’elle reconnut l’adolescent qui se tenait face à elle. Tous deux ignorèrent les autres élèves qui protestaient contre leur inertie en plein milieu du couloir, chacun soutenant sans ciller le regard de l’autre.
Évidemment , pensa-t-elle. Soren…
Elle était sortie avec Antoine, le meilleur ami de Soren, l’année précédente pendant plus de six mois. Soren et elle s’étaient tous les deux tout de suite détestés avec une animosité sans pareille. La haine qu’ils ressentaient chacun l’un envers l’autre n’avait pourtant aucun fondement, aucune raison d’être apparente. Cependant, ils n’avaient jamais réussi à la surpasser, pas même dans l’intérêt d’Antoine. C’était d’ailleurs ce qui avait fini par coûter la relation que Clea entretenait avec ce dernier à l’époque.
Elle ne fut donc pas surprise de voir les yeux de glace de Soren la dévisager, un léger sourire cruel déformant ses lèvres. Une vague de haine parcourut l’adolescente et un faible grondement presque inhumain monta de sa gorge pour s’échapper à travers sa mâchoire serrée et ses lèvres légèrement entrouvertes. Personne ne sembla cependant entendre son grognement, tant il était étouffé par le brouhaha des élèves qui résonnait contre les murs du couloir. Toutefois, un éclat doré dans les prunelles miel de la jeune fille fit froncer les sourcils à Soren. Cela n’avait duré que le temps d’un battement de cils, mais il était persuadé qu’il n’avait pas rêvé.
La dernière cloche leur ordonnant de rentrer en classe retentit alors et les tira de leur combat visuel. Clea se détourna aussitôt brusquement de Soren et continua son chemin vers la salle où elle devait avoir cours, suivie du regard par le jeune homme. Lorsqu’enfin elle disparut au détour du couloir, Soren bougea et se dirigea dans la direction opposée à celle de l’adolescente.
Cette dernière arriva en cours avec un léger retard. Néanmoins, comme aucun autre élève de sa classe n’était encore bien installé, son professeur d’anglais, M. Leblanc, ne lui fit aucun commentaire.
C’était un vieil homme, proche de la retraite, qui lui avait toujours fait penser au père Noël avec ses cheveux blancs coupés en brosse, sa petite barbe toute aussi blanche et son ventre bedonnant.
Clea s’installa à sa place habituelle, au fond de la classe, et enleva sa veste noire en faux cuir pour la placer sur le dos de sa chaise avant de sortir ses affaires de son sac à dos. À côté d’elle, son camarade de classe, un beau blond aux yeux verts, mais un parfait cancre selon Clea, la reluqua sans aucune gêne tandis qu’elle faisait tout son possible pour l’ignorer royalement.
De sa voix profonde, M. Leblanc fit l’appel de façon monotone. Puis, comme il n’y avait aucun absent, il se leva de sa chaise et attrapa le paquet de photocopies qui reposait sur un coin de son bureau.
— Bon, commença-t-il, sortez une feuille et un stylo et rangez-moi tout le reste. Je vous rappelle que ce devoir comptera deux fois dans votre moyenne.
Il balaya la salle du regard pendant que ses élèves rangeaient ce dont ils n’avaient pas besoin dans leurs cartables. Une fois cela fait, le vieil homme commença la distribution des copies. Il retourna ensuite s’asseoir derrière son bureau qui faisait face à la classe.
Clea fit la présentation de sa copie, y inscrivant son nom et la date du devoir avant de laisser un peu de place en dessous pour que le professeur puisse y inscrire sa note et un possible commentaire. Elle lut ensuite le texte qu’il avait distribué ainsi que la première question qui y était rattachée avant d’y répondre sur sa copie. Malheureusement, arrivée au beau milieu de sa phrase, ses mains se mirent à trembler de façon incontrôlable et elle cessa d’écrire.
Pas maintenant , supplia-t-elle intérieurement tout en fermant les yeux. J’ai juste besoin d’une heure. Une toute petite heure pour finir ce devoir stupide et après je pourrai me défouler autant que je le veux.
Gardant les paupières closes, elle inspira profondément tout en resserrant son étreinte autour de son stylo, sa main tremblant toujours autant. Elle rouvrit ensuite les yeux et des gouttes de sueur commencèrent à perler sur son front alors qu’elle reposait la pointe de son stylo-bille sur sa feuille tout en exhalant doucement. Sa main ne cessait de trembloter et Clea traça malgré elle des ondulations entre les carreaux de sa feuille, tel un sismographe s’affolant lors d’un séisme. Elle lâcha son stylo qui roula sur la table avant de tomber par terre dans un léger cliquetis qui résonna comme une détonation à ses propres oreilles.
Tous ses sens étaient désormais décuplés encore plus qu’à l’accoutumée. Elle pouvait entendre le roulement des billes de chaque stylo de ses camarades contre leurs feuilles. La moindre respiration, aussi légère soit-elle, lui parvenait comme un souffle rauque au creux de ses oreilles. La lumière des néons lui brûlait presque les rétines. Les légers effluves des divers parfums et déodorants portés par ses camarades de classe, mêlés à leurs propres odeurs corporelles, lui agressaient les narines et lui donnaient le tournis.
Tant pis , pensa-t-elle, décidant finalement de céder à l’Appel.
— Monsieur ? demanda-t-elle, levant un bras tremblant en l’air.
Son professeur leva la tête de son livre et balaya brièvement la pièce des yeux avant de les poser sur la jeune fille, tandis que les regards curieux de ses camarades se braquaient également sur elle. Clea baissa le bras et essuya la transpiration sur son front du revers de la main. Elle devait absolument sortir de là avant qu’elle ne perde le contrôle.
— Oui ? demanda M. Leblanc, relevant un sourcil grisonnant.
— Je ne me sens vraiment pas bien. Je peux aller à l’infirmerie, s’il vous plaît ?
Elle ne l’avait demandé que par pure politesse. Si le vieil homme lui refusait le droit de sortir, elle n’en ferait de toute façon qu’à sa tête et peu lui importaient les conséquences. Qu’il lui mette des heures de retenue si cela lui chantait. Elle ne pouvait courir le risque de se transformer en présence de trente témoins, encore moins trente témoins humains . Les conséquences de cet acte-là en seraient bien plus colossales.
— Jeune fille, si c’est une ruse pour essayer de vous en sortir sans passer ce contrôle, cela ne marchera pas. Vous aurez un zéro. Qui comptera double dans votre moyenne, menaça-t-il.
— Eh bien, mettez-moi un zéro, répliqua-t-elle en serr

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