Checklist

Cara Dee, Lou-Rose Réni

Description

« Je suppose que j'ai toujours pensé que faire son coming-out était quelque chose que l'on faisait pour ses amis et sa famille, et peut-être que ça l'est, mais c'est aussi personnel, tu vois ? La personne que j'étais hier soir est nouvelle pour moi. Je veux apprendre à la connaître. »

J'avais deux choses sur ma liste quand je suis arrivé à Los Angeles. La première, retrouver Henry Bennington, l'oncle et tuteur du meilleur ami de mon petit frère, et lui dire de ramener ses fesses à Washington. Il devait faire quelque chose pour son neveu, qui devenait un véritable crétin. Et la seconde, découvrir à quel point je n'étais pas hétéro. Ces deux dernières années, j'avais eu tous ces fantasmes, et c'était le moment de les explorer, loin de ma petite ville paisible.

Nulle part sur cette liste il n'était dit, « Mets l'oncle de Ty dans ton lit et tombe amoureux de lui. » Je n'étais pas non plus censé tomber amoureux d'une autre ville. Mais entre les brunchs, les nouveaux amis et la découverte de l'homme que j'étais réellement, j'ai perdu de vue l'avenir qui me semblait sacrément prometteur auparavant. Comment étais-je supposé combiner mon ancienne vie et qui j'étais avec les nouveaux rêves que Los Angeles et Henry avaient éveillés en moi ?

Sujets

• Romance
• Toute la romance
• Littérature
• Fiction
• Gay
• LGBTQ+

Informations

• Publié par: Juno Publishing
• Date de parution: 12 mai 2022
• Nombre de lectures: 11
• EAN13: 9782384401291
• Langue: Français

Extrait

Publié par
JUNO PUBLISHING
2, rue Blanche alouette, 95550 Bessancourt
Tel : [phone]
Siret : 819 154 378 00015
Catégorie juridique 9220 Association déclarée
http://juno-publishing.com/
 
 
 
Checklist
Copyright de l’édition française © 2022 Juno Publishing
Copyright de l’édition anglaise © 2020 Cara Dee
Titre original : Out
© 2020 Cara Dee
Traduit de l’anglais par Lou-Rose Léni
Relecture et correction par DD(L)NA, Valérie Million
 
Conception graphique : © Cara Dee
Tout droit réservé. Aucune partie de ce livre, que ce soit sur l’ebook ou le papier, ne peut être reproduite ou transférée d’aucune façon que ce soit ni par aucun moyen, électronique ou physique sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans les endroits où la loi le permet. Cela inclut les photocopies, les enregistrements et tout système de stockage et de retrait d’information. Pour demander une autorisation, et pour toute autre demande d’information, merci de contacter Juno Publishing :
http://juno-publishing.com/
ISBN : 978-2-38440-129-1
Première édition française : mai 2022
Première édition : septembre 2020
 
Édité en France métropolitaine
 
 
Table des matières
Avertissements
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Épilogue
À propos de l’Auteur
Résumé

 
 
 
 
Avertissements
 
 
 
 
 
Ceci est une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les lieux et les faits décrits ne sont que le produit de l’imagination de l’auteur, ou utilisés de façon fictive. Toute ressemblance avec des personnes ayant réellement existées, vivantes ou décédées, des établissements commerciaux ou des événements ou des lieux ne serait que le fruit d’une coïncidence.
 
Ce livre contient des scènes sexuellement explicites et homoérotiques, une relation MM et un langage adulte, ce qui peut être considéré comme offensant pour certains lecteurs. Il est destiné à la vente et au divertissement pour des adultes seulement, tels que définis par la loi du pays dans lequel vous avez effectué votre achat. Merci de stocker vos fichiers dans un endroit où ils ne seront pas accessibles à des mineurs.
 
 
Checklist
 
 

 
Cara Dee
 

 
Chapitre 1
 
Zach Coleman
 
 
Arrête de gagner du temps. Tu es ici pour une raison.
Deux raisons. J’avais une liste. C’était le premier élément de cette liste, la priorité.
Topaz Pages. Quel nom affreux pour une librairie.
Je me grattai la tête et louchai sur l’enseigne au-dessus de la boutique pittoresque. À quelle couleur topaze faisait-elle référence ? C’était écrit en noir sur fond blanc, les lettres cursives peintes à la main sur du bois. Ma mère avait l’habitude de dire que j’avais des yeux topaze. Je les voyais bleus, certains, verts. Mais il y avait aussi la topaze jaune, alors dire simplement que quelque chose était de couleur topaze, c’était comme se moquer délibérément de quelqu’un. Être vague.
Les graviers crissèrent sous mes Chucks alors que je me retournai et que j’observai mon environnement, rien n’ayant de sens pour moi. Tout ce que j’avais lu à propos de Malibu sembla faux, parce que ce n’était pas sophistiqué. Sur la Pacific Coast Highway, qui longeait la côte, j’avais trouvé Topaz Pages, là tout seul. En fait, il y avait aussi une pâtisserie. Mais c’était tout. Les deux entreprises partageaient un bâtiment de deux étages et un petit parking. De vastes collines constituaient leur toile de fond, et l’océan était de l’autre côté de la route, enfin, en bas d’une falaise.
Il faisait chaud comme l’enfer, et les voitures passaient en trombe, soulevant la poussière jaune. Les villas et les plages n’étaient pas très éloignées, peut-être une minute ou deux dans chaque direction, mais ici… cela ressemblait à un endroit que Dieu avait oublié.
Topaz Pages. Je me moquai doucement et marchai vers le bâtiment. Mon derrière pâle avait besoin de s’éloigner du soleil brûlant, avant que j’attrape un cancer de la peau. Ou que je me retrouve sur le menu du Red Lobster.
Je reniflai mon aisselle, convaincu que je sentais toujours le déodorant. Peut-être que porter un jean noir et un tee-shirt noir n’avait pas été le choix le plus judicieux, mais je venais du nord de l’État de Washington, un endroit où le soleil ne vous pourchassait pas et ne déclenchait pas d’incendies.
Pourquoi les stars payaient-elles des millions pour vivre dans ces montagnes ?
Jusque-là, Malibu n’était pas très impressionnant.
Au rez-de-chaussée, il y avait un porche qui serpentait autour des deux magasins, et quelqu’un se souciait de cet endroit. Le bâtiment en stuc, avec un toit plat, ne ressemblait pas à grand-chose en soi, mais avec la couche de peinture blanche fraîche et toutes les fleurs en pot, au moins les joints étaient soignés. Deux tables parisiennes et quatre chaises se trouvaient devant la pâtisserie. À l’extérieur de la librairie, un tapis de bienvenue indiquait « Chut, je lis ».
L’enseigne démodée à l’intérieur de la porte disait « Nous sommes ouverts, parfois ».
Ma bouche se releva.
Une cloche sonna lorsque j’ouvris la porte. Un soupir de contentement m’échappa à la première bouffée d’air conditionné, et je jetai un coup d’œil à l’espace modeste, ayant comme unique perspective, un nombre impressionnant de livres. Pittoresque était vraiment le mot juste pour ce magasin. Des étagères s’alignaient le long des murs, créant ainsi six étroites allées de livres, du sol au plafond.
Je passai une main dans mes cheveux et respirai profondément. Les vieux livres avaient une odeur particulière, et ce fut presque apaisant. Je n’étais même pas un grand lecteur, mais cela calma un peu mes nerfs.
Je devais me demander, cependant… comment un endroit comme celui-ci pouvait-il s’en sortir financièrement ? Une librairie survivait à peine dans ma ville de bûcherons, à quelques heures au nord de Seattle. Il nous en restait une, si je ne me trompais pas. Et nous n’avions pas les loyers de Malibu.
— J’arrive tout de suite, dit une voix.
Elle était chaude et mélancolique. Serait-ce Henry Bennington, l’homme pour lequel j’étais ici ? C’était l’oncle éloigné et le tuteur du meilleur ami de mon petit frère, et tout ce que j’avais pour avancer était cette adresse, un numéro de téléphone hors service, et son nom. Je savais aussi que Henry avait été, à un moment donné, un banquier d’affaires.
— Pas de soucis, répondis-je en me raclant la gorge.
Mon estomac se retourna, et l’une des allées étroites m’interpella. J’aurais pu dire que mon état était dû aux livres, mais ce n’était qu’un leurre. Je fus à nouveau nerveux. Sans aucun rapport avec M. Bennington ou avec toute autre raison.
Point numéro deux sur la liste.
Je touchai le dos de quelques vieux livres. Arrête de penser à cette fête. Fais quelque chose à ce sujet à la place. J’essayais, n’est-ce pas ? Los Angeles avait une grande communauté gay. Avant de partir, je m’étais rendu dans un bar gay pour voir si j’aimais vraiment les hommes. Chez moi, ce n’était pas une option, pas comme ici.
La moitié du temps, je me persuadais encore que c’était dans ma tête. Puis, je croisais un type dans la rue et je le trouvais sexy. Le temps passait, et je l’oubliais. Le porno gay ne m’intéressait pas du tout. Le porno hétéro m’intéressait, mais pas le fait de sortir avec une vraie femme. On pouvait donc dire que j’étais confus et frustré.
Cela résumait les deux dernières années de ma vie. Tout avait commencé le jour de mon vingt-cinquième anniversaire, lorsqu’un ami d’un ami s’était présenté à ma petite fête, et que je n’avais pas pu former un mot. Je ne l’avais pas revu depuis. Un étranger.
Une grimace prit le dessus quand je vis soudain le livre que je tenais dans mes mains. Je le remis en place instantanément et remarquai que toute cette section portait sur l’histoire, la politique et la culture du même sexe.
En passant à une autre allée, je poussai un soupir de soulagement. Des classiques américains. Je pouvais gérer ceux-là.
J’étais juste au début de l’allée, donc j’avais une bonne vue sur le comptoir près de la porte quand un homme apparut d’un bureau à l’arrière. Je me figeai, la gorge serrée. N’avale pas ta langue . L’homme feuilletait les pages d’un gros livre, et il était magnifique. D’une manière étrange et brutale. Je ne fus pas sûr. Est-ce que je le trouvais beau ? Peut-être que ce n’était pas le bon mot. J’avais la bouche sèche.
C’est comme se prendre un coup de poing.
Il avait l’air… charismatique, c’est le mot qui me vint.
Quelle taille faisait-il ? Il devait avoir quelques centimètres de plus que mon mètre quatre-vingts. Sa silhouette était plus trapue que la mienne, bien que tonique et en forme, et son tee-shirt était à la fois ample et enveloppait son torse sculpté. Mes yeux tombèrent sur ses biceps lorsqu’il referma le livre. Je pus dire qu’il prenait soin de lui. Il avait un joli bronzage qui allait avec ses cheveux bruns, gorgés de soleil aussi. Mes cheveux ressembleraient-ils à cela si je vivais ici pendant quelques années ?
Je secouai la tête, pour dissiper le brouillard.
Tu es ici pour Ty.
L’homme leva les yeux de son livre, clairement pris au dépourvu, comme s’il avait déjà oublié qu’il y avait quelqu’un dans son magasin.
— Oh, je m’excuse. Je pensais que vous étiez Martin.
Noisette foncé, c’était la couleur de ses yeux aimables. Ils dégageaient autant de chaleur que sa voix. Il avait aussi une barbe de quelques jours. Des traits aigus pour donner un contraste aux couleurs chaudes.
Ty avait les mêmes yeux, mais plus brillants.
Je ne peux pas faire ça.
— Combien pour ça ?
J’attrapai le livre le plus proche et le lui montra