Chirurgicalement vôtre
291 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Chirurgicalement vôtre , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
291 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description


"Jane Austen, Emily Brontë, William Shakespeare m'avaient convaincue à coups de milliers de pages que l'amour, même dans la mort, est triomphant !



Et pourtant, je suis là, à me demander si la vraie fin de toute histoire n'est pas celle d'Emma Bovary...



Jane, Emily, William, ils n'ont pas rencontré Terence Cesare.



Peut-être que s'ils avaient raconté qui il était dans leurs bouquins, ce qu'il allait me faire vivre...



Peut-être alors que j'aurais arraché la tête de Ken, éteint ma télé à Noël, et lu... je ne sais pas, tiens, des bouquins sur la guerre ou sur l'effet de serre...



Sûrement que j'aurais envisagé d'autres études, loin des hopitaux, loin des blouses blanches, loin de lui..."


Qui a dit que les plus belles histoires d'amour naissaient des contes de fées ?


Et si les contes de fées n'étaient pas ce que l'on croit, et qu'au final vous deviez tomber amoureuse du monstre sombre et obscur ?


Et si Amour et Souffrance ne devaient faire qu'un ?


Voudriez-vous toujours tomber ?...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 11 septembre 2017
Nombre de lectures 32
EAN13 9791097125165
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Chirurgicalement vôtre
 
 
Emma Landas
 
 
 
 
 
 
 
 
L'auteur est représenté par Black Ink Editions. Tous droits réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.
 
 
 
 
Nom de l'ouvrage : Chirurgicalement vôtre
 
Auteur : Emma Landas
 
Suivi éditorial : Sarah BERZIOU
 
© Black Ink Editions 2017
 
Couverture : © Black Ink Editions – Réalisation Sweet Contours – Elisia Blade
 
ISBN 979-10-97125-16-5
 
 
 
Black Ink Editions
23 chemin de Ronflac
17440 Aytré
Numéro SIRET 441 568 177 0002
 
 
 
Contact : editions.blackink@gmail.com
Site internet : www.blackinkeditions.com
 
 
Table des matières
Prologue
Partie I
1- Working girl
2- La clinique
3- La rencontre
4- La culotte
5- La proposition
6- Toujours aussi aimable
7- Dans la course
8- Les confidences
9- Sur le ring
10- A n’y rien comprendre
11- Le week-end
12- Fool's gold
13- Inconvenant
14- La révélation
15- Une mise en garde
16- Double Je
17- Ce jeudi-là
18- Le masque
19- Toxique
20- Se dévergonder
21- Tu t'es vu quand t'as...
22- Les Diablotins
23- Les dix chiffres
24- Ce que femme veut
25- Le temps s'est arrêté
26- Pas d'Eden sans Enfer
27- La lettre
Partie II
28 - Au commencement
29- La brunette
30- A la folie
31- Le Café Drop
32- Parce que tu es à moi
33- La fin justifie les moyens
34- Le baiser du pardon
35- Les Eaux Bonnes
36- Tomber...
37- Ce n'est rien que du sexe
38- Co-naissance
39- Abel & Caïn
Partie III
40- Selena – À présent
41- You'd better STOP
42- Elle ne bouge pas
43- Un nouveau départ
44- Et maintenant ? (Partie 1)
45- Et maintenant ? (Partie 2)
46- La plainte de deux cœurs
47- La Belle et la Bête
48- Comme dans un rêve…
49- L'éveil
Epilogue
Remerciements :
Playlist - Chirurgicalement Vôtre :

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
À ma mère, qui a laissé ces quelques mots :
« Pour écrire, il faut avoir aimé à la folie, ou bien être très malheureux. »
Maman, je t’ai aimée et continuerai de t’aimer à la folie,
et ta perte me rendra indéfiniment malheureuse.
Alors pour toi, j’écris…
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
J’ai aimé jusqu’à atteindre la folie, ce que certains appellent la folie,
mais pour moi c’est la seule façon d’aimer
Françoise Sagan
 
 
Prologue
 
 
 
Lorsque l’on est adolescente et que l'on imagine notre vie de future adulte, on n’y voit que le meilleur : un boulot de rêve, peut-être un ou deux gosses, mais alors, dans un avenir très lointain ; une vie sans encombre, pleine de rebondissements et dans laquelle on conserve du temps pour soi, pour les copines, et les sorties. Et bien sûr, « Le Grand Amour ». Celui qui vous retourne, vous fait renaître, vous fait passer de un à deux, puis de nouveau à un, tant vous ne formez qu'une seule et même âme ... Bref, l'opposé de nos parents. Plutôt mourir que de leur ressembler !
Et moi, j'étais bien sûr persuadée que j'aurais la vie parfaite, celle où se réaliseraient toutes ces rêveries que j'avais mis tant de nuits à élaborer depuis mon enfance.
Comme toutes les petites filles, mon Ken avait succombé aux courbes parfaites et aux fringues de malade de cette pétasse de Barbie.
Sissi avait continué de se marier à Frantz à chaque Noël.
Scarlett O'Hara à obtenir ce qu'elle voulait avec son « Taratata ».
Jane Austen, Emily Brontë, William Shakespeare, m'avaient convaincue à coups de milliers de pages que l'amour, même dans la mort, est triomphant !
Et pourtant, je suis là, à me demander si la vraie fin de toute histoire n'est pas celle d'Emma Bovary...
Jane, Emily, William, ils n'ont pas rencontré Terence Cesare.
Peut-être que s'ils l'avaient connu, s'ils avaient raconté qui il était dans leurs bouquins, ce qu'il allait me faire vivre...
Peut-être alors que j'aurais arraché la tête de Ken, éteint ma télé à Noël, et lu... je ne sais pas, tiens, des bouquins sur la guerre ou sur l'effet de serre...
Sûrement que j'aurais envisagé d'autres études, loin des hôpitaux, loin des blouses blanches, loin de lui...
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Partie I
Selena
 
 
 
1- Working girl
 
 
Et si j’étais la poissarde de l’année ?
Et si je laissais le pire réveil que j’aie eu à affronter depuis un bail donner le sens à ma journée ? En gros, une journée de merde.
D’abord, j’ai rêvé que ma prof, la vieille Mogliani, chantait du Zara Larson pendant mon examen, micro en main sur l’estrade. Rêve qui m’a valu de me réveiller en retard - très en retard. Cela dit, ça m’apprendra à mettre mes musiques comme réveil et à me laisser bercer par elles.
Après, vous savez ce que ce genre de réveil est susceptible d’engendrer ! J’ai enchaîné le bon vieux et bien douloureux coup du petit orteil sur le pied de chaise, j’ai renversé mon café bien chaud sur mes vêtements, et pour couronner le tout, j’ai une tête abominablement abominable.
Sérieux ! Je pourrais presque me servir des valises que j'ai sous les yeux pour partir en vacances. Mouais, sauf que cet été, il n'y aura pas de vacances. Cette année, je dois travailler pour aider mon père à payer mes frais de scolarité. J'ai d'ailleurs rendez-vous aujourd'hui même pour un boulot d'aide-soignante dans une clinique privée.
Mais avant ça, je dois passer ce matin mon dernier examen pour le passage en troisième et dernière année d’école d’infirmière.
Examen. Entretien. Wahoo ! Une vraie vie de working girl  ! Mais quand je vois comment ma journée a commencé, je redoute le pire...
Bon sang, je vais crever de chaud dans ce jean aussi épais qu’élimé, et tant pis pour le maquillage, je n'ai pas le temps. Ma vieille paire de Converse enfilée, mon sac sur l'épaule, une brioche à la bouche, et me voilà enfin en voiture.
Dans trente-cinq minutes, ils ferment les portes, et si je n'accélère pas, je ne pourrai pas passer mon examen. Heureusement, à cette période de l'année, les vacances ont déjà commencé pour les plus chanceux, et je parviens sans encombre et surtout à l'heure en salle d'examen.
Cette école je l'ai voulue, vraiment. Mais après deux ans passés à bosser comme une malade, à étudier l'humain dans toutes ses dimensions, c'est ma propre humanité que j'ai l'impression de perdre. Je sais, je m'apprête à exercer un des plus beaux métiers du monde, mais il n'empêche que pour y arriver, cela demande beaucoup d'endurance et de remise en question. Et à ce stade, je ne suis plus certaine d’avoir fait le bon choix.
Lorsque je pénètre dans la salle d'examen, l'amphithéâtre est blindé. Je ris toute seule quand j'aperçois la vieille Mogliani sur l'estrade, et je me mets à espérer avoir le don de faire des rêves prémonitoires.
Quoi ! Ce serait drôle non, si elle se mettait à se taper un petit concert ?
Imaginez deux secondes : une toute petite femme qui, si on la passait au carbone 14, afficherait probablement 175 ans ; vêtue de son éternelle jupe plissée verte et de son épouvantable chemisier blanc col Claudine, le tout surmonté d’une tête qui laisse penser qu'elle a plus un passé de religieuse que d'auteure de Lemon. Et maintenant, visualisez-la en train de chanter en bon vieux rap des ghettos. Mouais, chacun ses délires face au stress...
Mais bien sûr, après quelques minutes passées dans l'immense salle d'examen, je me rends à l'évidence, il n'y aura pas de concert. On y est. Il est temps de passer aux choses sérieuses.
Je prends une grande bouffée d'air, malheureusement déjà bien emplie des émanations de l’hypersudation liée au stress de mes camarades, et je plonge dans les affres de mon examen...
Après avoir passé quatre heures à disserter sur les dégénérescences cognitives et fonctionnelles post AVC, et sur tout un tas de pathologies neurologiques, mon propre cerveau est en compote, mais je suis contente d'en avoir terminé avec tout ça.
Pour l'instant, même si elles sont de courte durée, je suis en vacances. Et je compte bien en profiter pendant les cinq jours à venir.
— Hé, Selena ! Alors, ça a été ? On va se boire un verre pour fêter tout ça ?
L'excitée du bocal, c'est mon amie Lena. Avec elle, tous les moyens sont bons pour aller boire un verre.
Je n'ai pas des tonnes d'amies, mais Lena est de loin celle que je préfère, celle qui remporte le titre si convoité de « meilleure amie ». On est toutes les deux diamétralement opposées. Elle est petite et je suis grande, elle est blonde et moi brune, elle vient d'une famille riche et moi sans le sou. Même son arrogance et sa désinvolture sont aux antipodes de ma personnalité. Mais personne ne me fait rire comme elle le fait depuis deux ans, depuis que nous avons commencé cette fichue école.
— OK, juste un verre. J'ai rendez-vous dans deux heures pour du boulot, je lui réponds vaincue, mais heureuse à la fois.
J'ai envie de lui dire qu'il y en a qui ont besoin de travailler parce que tout le monde n'est pas comme elle, fille de médecins. Mais je trouve cela franchement déplacé, et Lena n'y est pour rien si ses parents sont friqués - d'autant qu'elle n'est pas du genre à afficher quoi que ce soit.
Oui, Lena, elle est simple et rigolote, et amoureuse aussi. Un an qu'elle est avec « Henry avec un Y à la fin », ce petit con d'étudiant en médecine qui me fait grandement apprécier mon statut de célibataire.
— Deux heures ? Oh, mais c'est large, tu y seras, ma belle. Allez viens, les autres nous rejoignent, s'égosille-t-elle, en me tirant vigoureusement par le bras.
Vraiment, c'est la fille la plus pétillante que j’aie jamais connue, et je ne sais jamais lui dire non. Lorsque je pense qu'il ne nous reste plus qu'un an d'école, mon cœur se pince parfois à l'idée que nous ne nous verrons plus après, enfin, pas autant que maintenant.
Lena a envie de partir quelques mois à l'étranger après la fi

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents