Chocolat chaud et pain d épices
93 pages
Français

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Chocolat chaud et pain d'épices , livre ebook

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Description


Ce Noël réserve à Charlotte une bonne dose d’inattendu, mais elle est loin de s’en plaindre...


Il y a deux choses dont Charlotte Nelson est certaine.
La première : réaliser son rêve est loin d’être aussi bien qu’elle se l’était imaginé.
La seconde : elle donnerait tout pour être de retour dans le petit tea-room qui l’a vue grandir, surtout lorsque les fêtes de fin d’année approchent.


Alors, sur un coup de tête, Charlotte plaque tout et saute dans le premier avion. Direction la Suisse, chez son père qu’elle n’a pas vu depuis dix ans. Ces vacances improvisées devaient l’aider à s’éclaircir les idées et à réfléchir à son avenir.


Entre des cours de ski, un stand à installer pour le marché de Noël et une recette de chocolat chaud à trouver, cette fin d’année risque d’être bien chargée.
Surtout quand l’amour décide de faire une apparition inattendue...


#RomanceDeNoël #Famille #Hiver

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9791038105515
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Solène Blondel 
Chocolat chaud et pain d'épices




Collection Infinity
Mentions légales
Le piratage prive l'auteur ainsi que les personnes ayant travaillé sur ce livre de leur droit.
Collection Infinity © 2021, Tous droits réservés
Collection Infinity est un label appartenant aux éditions Bookmark.
Illustration de couverture ©  Raquel M. Varela
    Suivi éditorial  ©  Angéline Poussin, Angélique Romain
  
  Correction ©   Audrey Lancien

Toute représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit est strictement interdite. Cela constituerait une violation de l'article 425 et suivants du Code pénal. 
ISBN : 9791038105515
Existe en format papier


Chocolat chaud et pain d’épices
 
 
À mon papa, qui m’a transmis son amour pour les pâtisseries accompagnées d’un bon thé chaud. Merci pour tous ces moments que nous avons partagés ensemble et pour tous ceux qui sont encore à venir.


Chapitre 1
 
— Excusez-moi, mademoiselle.
Une main se posa sur mon épaule et me secoua doucement. Je me réveillai en sursaut, l’intervention me surprenant tellement que je me cognai la tête sur la vitre contre laquelle j’avais appuyé mon visage.
— Aïe ! m’exclamai-je, en me frottant énergiquement la tempe.
Évidemment, j’avais complètement oublié que je portais un bonnet et ce dernier s’envola pour terminer sa course par terre, pile dans une flaque, là où la neige collée à mes chaussures avait fondu. Génial !
Quand je me redressai, après l’avoir ramassé, je croisai le regard de celui qui venait d’interrompre ma sieste. L’homme devait avoisiner la soixantaine et, pendant quelques secondes, je me demandai ce qu’il me voulait, jusqu’à ce que je remarque son uniforme. Je sortis précipitamment mon billet de train de la poche de ma veste et le lui tendis avec empressement, voulant lui prouver que j’étais une citoyenne honnête et respectueuse des transports publics.
L’homme me regarda, d’abord incrédule, puis se mit à rire. Discrètement, dans un premier temps, mais quand il vit mon air perdu, il se mit à rigoler franchement, posant même une main sur son ventre rebondi.
— J’ai déjà contrôlé votre billet tout à l’heure, m’expliqua-t-il. Vous ne vous en souvenez pas ?
Au temps pour moi !
— Je voulais juste vous informer que nous sommes arrivés au terminus. Le train va bientôt repartir dans l’autre sens. Étant donné que vous aviez l’air profondément endormie, je me suis permis de vous réveiller pour que vous ne vous retrouviez pas de nouveau à la station de départ.
— Oh, mon Dieu ! m’écriai-je en me redressant d’un coup, ne comprenant pas comment j’avais pu me laisser aller de la sorte.
Je ne m’endormais jamais dans les transports en commun. En même temps, c’était difficile, voire carrément impossible de le faire dans le métro et les bus londoniens, où il y avait tellement peu de place que l’on pouvait à peine respirer. Autant vous dire que si vous étiez pris d’une soudaine crampe, vous pouviez vous contenter de souffrir. Et en silence, de préférence, merci bien.
Je jetai un coup d’œil à travers la fenêtre du train : le ciel commençait déjà à s’assombrir, mais je distinguais clairement le quai de gare plein de neige, les lampadaires décorés de lumières de Noël et, surtout, le panneau typique bleu et blanc qui indiquait « Saint-Cergue ».
Même si cela faisait des années que je n’avais plus mis les pieds ici, je me souvenais très distinctement de cette gare. On aurait dit qu’elle sortait tout droit d’un conte de fées ou d’une romance de Noël. Tout comme ce village, d’ailleurs. Tout y était petit, soigné et mignon. Parfois, je me surprenais à me demander si toutes ces images, devenues un peu floues avec le temps, étaient bien réelles. Tout ça me semblait si… lointain.
J’étais contente de constater que je n’avais pas rêvé.
Ne voulant pas faire perdre plus de temps au contrôleur, je le remerciai mille fois, pris maladroitement ma valise du porte-bagages et sortis du train, après avoir fait bien attention à ne pas glisser sur la dernière marche. Je n’avais plus vu autant de neige depuis très longtemps, cependant, je gardais un souvenir très vif de son petit côté fourbe. Mon postérieur aussi, d’ailleurs.
À peine fus-je à l’extérieur que je pris une grande inspiration, remplissant mes poumons de l’air frais et pur de la montagne.
La gare était complètement déserte, mis à part un couple qui, après une course très risquée sur la neige, arriva à ma hauteur, puis monta dans le wagon que je venais de quitter. L’horloge indiquait seize heures trois, et l’aiguille des secondes passait à peine sur le douze, faisant basculer les minutes à quatre, que le train se mit en route instantanément. Cette ponctualité m’avait toujours fait sourire, plus jeune. Je me souvenais encore très bien du nombre d’heures que j’avais passées assise sur l’un des deux bancs de ce quai, à regarder partir le train rouge et orange. Toujours à l’heure. C’était réconfortant de savoir que certaines choses ne changeaient jamais.
Quand le train prit le premier virage et qu’il disparut de ma vue, je continuai à fixer le vide un moment, alors que des flocons se mettaient à tomber du ciel. Ne pouvant décemment pas remettre mon bonnet trempé, je le rangeai dans la poche avant de mon sac à dos, remis ce dernier sur mes épaules et me saisis de ma valise. Il était temps de me mettre en route, direction le tea-room de mon père, que je n’avais plus revu en chair et en os depuis dix ans.


Chapitre 2
 
Alors que je marchais de la gare au tea-room, un trajet d’approximativement cinq minutes, mon appréhension revint tel un tsunami. Comment allaient se passer nos retrouvailles ? Même si je portais encore un appareil dentaire la dernière fois que j’étais venue ici, entre-temps – et après lui avoir offert un livre sur l’utilisation du téléphone portable –, nous avions partagé bon nombre d’appels vidéo, lui et moi. Malgré tout, cela faisait plus d’une décennie que nous vivions dans deux pays différents et, la vie étant ce qu’elle est, nos appels fréquents s’étaient peu à peu espacés jusqu’à devenir hebdomadaires, puis mensuels, puis… presque inexistants. Nous étions tout de même restés proches et ses visites en Angleterre, bien que rares, me remplissaient de joie.
Papa ne manquait jamais mon anniversaire ou Noël, et c’était pareil pour moi. Je faisais toujours de mon mieux pour gagner nos concours de « carte de vœux la plus hideuse possible ». Néanmoins, cela ne changeait rien au fait qu’il me manquait. Terriblement.
Je ne me plaignais pas de ma vie avec maman en Angleterre, loin de là ! Son travail nous faisait certes déménager fréquemment, mais, grâce à ça, j’avais énormément voyagé et fait des rencontres incroyables au fil des années. J’adorais ma vie, vraiment. Pourtant, depuis la fin de cet été, quand tout était parti en vrille, je ressentais le besoin de me ressourcer. Et quel meilleur endroit pour se changer les idées que celui qui m’avait vue grandir ? Voilà pourquoi j’étais de retour à Saint-Cergue, petit village suisse de moins de trois-mille habitants. Ici, il n’y avait qu’une route principale qui traversait la localité, un centre-ville plus petit que le quartier où j’habitais depuis peu à Londres, quelques chalets éparpillés dans les hauteurs et une station de ski. Sans oublier les sapins. Il y avait énormément de sapins. Sûrement plus que d’habitants.
J’adorais me promener dans la forêt à l’arrière du chalet de mon père. Je me souvenais encore des après-midis où nous construisions des maisons pour les fées avec mes parents. C’était d’ailleurs ce qui m’avait fait le plus de peine quand ils m’avaient annoncé qu’ils se séparaient : ne plus pouvoir abriter et nourrir les fées avant le début de l’hiver.
Leur séparation s’était faite calmement, il n’y avait pas eu de cris ou de drame. Ça avait juste été un fait : maman voulait réorienter sa carrière ainsi que voyager, et papa voulait rester dans ce petit village reculé pour faire des pâtisseries. Je ne pouvais blâmer aucun des deux. Après tout, nous ne vivions qu’une fois. Pour tout dire, j’étais même fière qu’ils aient pu gérer leur séparation aussi bien. J’étais partie avec ma mère, car ils pensaient tous les deux que vivre en Angleterre serait une expérience enrichissante et que cela pourrait m’être bénéfique. Évidemment, j’avais accepté. Surtout après que mon père m’avait assuré qu’il continuerait à mettre des pommes de pin avec du beurre de cacahuète dans le fond du jardin. Si quelqu’un s’occupait des fées, alors je pouvais partir tranquille. C’est si beau, l’innocence de l’enfance !
Me voilà donc de retour, à vingt-deux ans, un diplôme de commerce dans une poche, et mes questionnements dans l’autre. Papa croyait que je venais lui rendre visite pour les fêtes de fin d’année et que je retournerais ensuite en Angleterre, là où m’attendait ma mère, mes amis et mon tout nouveau travail. Celui-là même dont j’avais rêvé depuis que j’étais toute petite. La vérité était pourtant tout autre : après avoir décroché le travail « de mes rêves » en tant que comptable dans une multinationale, je m’étais finalement rendu compte que c’était exactement le contraire de ce que je voulais faire dans la vie. Est-ce que je gagnais un bon salaire ? Oui. J’avais même commencé à penser sérieusement à partir de chez ma mère. Avais-je des collègues sympas ? Bof, mais je pouvais faire avec. Me levais-je heureuse le matin ? Parfois. Étais-je heureuse, d’une manière générale ? Non. Au moins, je savais pourquoi, ce qui était déjà un bon début.
Du coup, j’avais fait ce que n’importe qui aurait fait à ma place : un beau jour – avant-hier, pour être exacte –, j’avais donné ma démission sans donner d’explications, et j’étais rentrée chez moi pour pleurer un bon coup et appeler ma mère en déplacement en Écosse, afin de lui dire ce que j’avais fait. Enfin, j’avais acheté un billet d’avion pour la Suisse, car cela m’ava

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