Coach ME

Mills Coleman

Description

Entre perpétuelles disputes et amour enflammé, il n’y a qu’un pas...

Elena a toujours adoré le hockey sur glace. Quand son petit ami, Peet, se met à changer d'attitude et la délaisser, elle trouve dans ce sport le défouloir dont elle a besoin.
Passionnée, elle assiste à chaque entraînement de l'équipe universitaire, les Howling Vikings. Rapidement, elle se rend compte que les joueurs manquent cruellement d'unité pour sortir victorieux de la saison à venir.

Alors que les hockeyeurs peinent à progresser, ses conseils font mouche, l'amenant doucement - mais sûrement - à épauler le coach, même lors des matchs.

Seule ombre au tableau : Chad, le capitaine de l'équipe. Sexy, ténébreux à souhait, arrogant à ses heures, horripilant à d'autres, il semble, dans un premier temps, ne pas apprécier sa présence. Que cache-t-il derrière ce jeu du chat et de la souris qui irrite Elena autant qu'il la divertit ? Qui la rend dingue autant qu'il l'attire ?

Résister à l'interdit qu'il représente... jusqu'à quand ?

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Informations

• Publié par: Butterfly EDITIONS SAS
• Date de parution: 13 décembre 2021
• Nombre de lectures: 76
• EAN13: 9782376528166
• Langue: Français

Extrait

Titre de l'édition originale : Coach Me
Copyright © Butterfly Editions 2021

Couverture © Butterfly Editions - Depositphotos
Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.
Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-816-6
Dépôt Légal : janvier 2021
03012021-0900-VF
Internet : www.butterfly-editions.com
[e-mail]
Mills Coleman
Coach Me



ISBN : 978-2-37652-816-6
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À toutes les sportives du dimanche qui, comme moi, préfèrent lire plutôt que se faire suer volontairement.
Prologue



Chad
La meilleure façon de décrire cet entraînement serait le mot « carnage ». Ouais, c’est un putain de carnage. Je le sais, il y a toujours un temps d’adaptation en début de saison pour que chaque membre de l’équipe trouve sa place. Seulement, depuis que j’ai commencé le hockey à six ans, jamais je n’ai vu une bande aussi incompatible.
En tant que capitaine des Howling Vikings , je dois découvrir les bonnes combinaisons pour que chacun puisse exploiter son potentiel. Cependant, en regardant mes coéquipiers, je me demande bien comment une quelconque cohésion va pouvoir exister. Il semblerait que la sélection de cette année ait mélangé des individus si différents qu’ils n’arrivent pas à communiquer.
Quand l’un dit « à gauche », la moitié va à droite. Lorsque le gardien annonce qu’il va prendre une pause, un abruti lui lance quand même un palet. Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai hurlé sur les nouveaux.
Je désespère en observant cette monstruosité évoluer sur la glace depuis le banc du coach, en compagnie des autres anciens.
— On ne va jamais atteindre le deuxième match du championnat, c’est impossible, me désolé-je.
Mes plus vieux amis me regardent, aussi dépités que moi. Il n’y a rien à ajouter. Nous pouvons dire adieu à notre revanche après la défaite de l’année précédente. Nous ne gagnerons pas cette année non plus. Notre seule chance serait de trouver un but qui nous rassemblerait tous, un but qui nous ferait aller dans la même direction, qui nous motiverait et nous donnerait envie de travailler en équipe, de nous dépasser. Peut-être parviendrions-nous à mieux nous comprendre et à tisser des liens.
Le secret au hockey, ce n’est ni la force ni la vitesse, bien que ces éléments soient à prendre en compte. Non, le plus important réside en la fraternité entre joueurs. Si les membres d’une même équipe ne sont pas prêts à tout les uns pour les autres, alors ils n’arriveront nulle part. Mes potes et moi le savons, nous allons maintenant devoir l’inculquer aux nouveaux avant que le grand championnat national ne commence.
1



Elena

Mon chéri sonne à la porte à vingt heures précises. J’inspecte une dernière fois mon reflet dans le miroir avant d’aller ouvrir.
J’ai rencontré Peet au lycée. Nous partagions de nombreux cours, alors rapidement, nous sommes devenus amis. Après ça, à force de passer du temps ensemble, des sentiments amoureux ont commencé à se développer. Je suis tombée sous le charme de son élégance, de son côté sportif, de sa voix posée.
Peet n’est pas un garçon très grand ni particulièrement sexy, mais je le trouve bien assez beau avec ses cheveux courts, châtains, et ses yeux vert-marron. Il est devenu mon premier petit ami sérieux, celui avec lequel j’ai vécu nombre de mes premières fois.
Pendant les cinq premières années de notre relation, nous étions fous amoureux. La passion nous guidait à chaque nouveau pas pris ensemble. Avant que Peet ne doive déménager pour le tennis dans une autre ville, nous partagions même un appartement au début de nos études. Nous avons aussi beaucoup voyagé, ce dont je lui suis reconnaissante, car seule, je n’aurais jamais découvert autant de choses.
Malheureusement, depuis à peu près un an, notre relation a commencé à devenir compliquée. Nous n’arrêtons pas de nous disputer, si bien que je ne sais plus quoi inventer pour satisfaire mon copain. J’ai beau déployer des efforts, être la plus parfaite possible, ça n’est plus suffisant pour lui. Parfois, je me demande si tout ce manège en vaut vraiment la peine.
Seulement, je suis une personne fidèle, sans oublier… amoureuse. Si je dois m’investir encore plus pour le contenter, je n’hésiterai pas une seconde. On ne jette pas six ans de relation à la poubelle pour une mauvaise passe – aussi difficile soit-elle.
Je sais que mon entourage ne partage pas mon avis, mais il n'est pas dans mon couple. Je préfère croire que cette distance entre nous finira par disparaître, que tout redeviendra comme avant. Je n’ai jamais connu que Peet, je ne peux clairement pas me résoudre à tout abandonner. Cette perspective me terrifie.
Je me doute que m’apprêter ne servira à rien, pourtant je m’y attelle quand même, espérant raviver la flamme, ne serait-ce que quelques minutes.
Ce soir, j’ai opté pour une robe cintrée noire avec des talons de la même couleur. J’ai attaché mes cheveux, châtains clairs, en une queue de cheval, puis déposé quelques paillettes sur mes paupières. Ma tenue a pour but de mettre mon corps en valeur.
On ne peut pas dire que ces derniers temps nos rapports intimes aient été… existants. L’abstinence commence à me peser. C’est pourquoi j’espère qu’en me montrant sexy, Peet cherchera à me toucher. J’aimerais tellement retrouver notre relation d’avant.
Je croise les doigts pour que ce rendez-vous soit différent.
Au moment où il toque à nouveau, je vérifie une dernière fois ma tenue dans le miroir. Puis, quand un coup suivant est porté, je me dépêche d’aller lui répondre. Autant éviter de l’énerver dès le début de la soirée. Je respire un grand coup en ouvrant la porte de mon appartement étudiant, un beau sourire aux lèvres.
— Salut, Chéri, minaudé-je en essayant de l’embrasser.
Il tourne la tête, laissant atterrir mon baiser sur sa joue.
— Tu en as mis du temps, râle-t-il.
Je me dandine d’un pied sur l’autre, un peu mal à l’aise.
— Je me faisais belle pour toi, tenté-je de me justifier.
Ses yeux parcourent ma tenue, sans pour autant me complimenter. Bon… au moins, il ne m’a pas critiquée.
— On devrait y aller, la réservation est pour vingt heures quinze.
Je prends mon sac sans ajouter un mot. Je ne vois qu’une raison pouvant justifier sa froideur : mon retard. Je préfère ne pas trop réfléchir à ce sujet et éviter une énième dispute.
Nous rejoignons la voiture, puis roulons jusqu’au restaurant du centre-ville de Sirencrest en nous échangeant de simples banalités.
— Les cours se passent bien ? commencé-je.
Peet hoche la tête et me retourne la question.
— Je participe bientôt à un tournoi, m’annonce-t-il ensuite.
— Super.
Cette conversation est aussi gênante qu’ennuyante. Heureusement, nous arrivons à destination.
Peet se gare sur le parking réservé à la clientèle, et, à ma grande surprise, il m’ouvre la portière. Il me tient même la main jusqu’à l’intérieur du restaurant.
Waouh, quels progrès !
Ce geste tranche énormément avec son comportement glacial, mais je ne vais pas râler. Je n’en espérais pas moins de sa part.
Un serveur vient nous demander le nom de la réservation, puis nous installe à notre table. Nous prenons chacun place sur notre chaise, avant de nous plonger dans le menu sans trop savoir quoi nous dire de plus.
Pourquoi y a-t-il toujours une tension entre nous, ces derniers temps ? Qu’est-ce qui a bien pu se passer pour, à ce point, nous éloigner ?
— Comment s’est déroulée ta semaine ? lui demandé-je après que nous ayons eu choisi nos plats.
Il me regarde avec un tel ennui que j’ai l’impression d’être sa grand-mère au lieu de sa copine.
— C’était tranquille, répond-il évasivement.
Il ne me retourne pas la question, mais j’ai l’habitude, je ne m’offense pas. Pour occulter le malaise qui semble ne jamais vouloir nous quitter, j’observe ce qui se trouve autour de moi. C’est fou comme une lampe peut devenir aussi passionnante quand on n’a rien d’autre pour s’occuper.
Je laisse mes yeux errer sur la salle. Certains hommes me détaillent, d’autres me fixent. Peut-être que je ne suis pas si mal, ce soir. Peet a sûrement prévu de me complimenter plus tard, au moment de partir, voilà tout.
Nous commandons nos plats, nous languissant de leur arrivée, puis mangeons en silence en nous contentant de quelques sourires par-ci par-là. Un rapprochement ne semble finalement pas au programme du jour.
Je suis déçue. Pourtant, de quel droit me plaindrais-je ? Ce n’est pas comme si je ne savais pas à quoi m’attendre. Si je n’avais pas si peur de rompre, peut-être irais-je vérifier auprès d’un autre si ce comportement est classique. Je n’ai pas assez d’expérience pour juger de la normalité de ma relation. J’imagine que beaucoup de couples passent par une phase de vide avant de retomber amoureux. C’est ce que j’espère, du moin