Cœurs imparfaits

Aurore Roussel

Description

Éléana est une jeune femme au passé douloureux, une enfance où elle a souvent été hospitalisée, ce qui l’a conduite à la solitude, séparée de sa mère. Elle se retrouve seule à surmonter cette épreuve jusqu’à ce qu’elle rencontre Annah. Elle cache une profonde cicatrice. Manipulée et trahie par un homme, elle ne se laisse plus approcher par la gent masculine.

Éden aurait pu mourir il y a quelques années et a radicalement changé sa façon de vivre. Il a perdu une personne très chère à son cœur avec qui il était fusionnel. Il s’est juré de ne plus ouvrir son cœur. Mais que faire quand le destin s’emmêle, quand l’amour frappe au détour d’un immeuble ?

Ils ne veulent pas s’attacher par peur de souffrir encore, mais, entre l’envie de se laisser porter par leurs sentiments ou de ne pas céder à la tentation, quel sera leur choix ?

Sujets

• Romance
• Toute la romance
• New Adult
• Choix, Sinaloa
• Fashion
• Choix
• Passé
• Hôpital
• Tentation
• Trahison
• Rencontre
• Solitude
• Manipulation
• Doute
• Désir
• Fiction
• Amour
• Littérature

Informations

• Publié par: Evidence Editions
• Nombre de lectures: 5
• EAN13: 9791034817948
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Cœurs imparfaits

 
 
 
 
 
 
 
Aurore Roussel
 
 
Cœurs imparfaits
 
 
Couverture : Marie
 
 
Publié dans la Collection Aime
 
 

 
 
© Evidence Editions  2022

 
Mot de l’éditeur
 
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1

Éléana
 
 
 
Sept heures, je me lève épuisée et de mauvaise humeur. Éden Fuller, mon voisin a bien gentiment foutu un bordel pas possible toute la nuit.
Je n’ai presque pas fermé l’œil de la nuit entre le bruit, la musique, ses amis qui braillaient à tue-tête et qui, de toute évidence, déplaçaient les meubles ! Toutefois, je me demande s’ils ne cherchaient pas également à exploser les murs, tellement mes cloisons tremblaient toutes les deux minutes : une vraie entreprise de démolition !
Je n’ai vraiment pas envie de croiser Éden, sinon je pense que je serais capable de le gifler. Pourtant, je suis loin d’être une personne violente, mais, là, le manque de sommeil ne m’aide clairement pas à rester calme, bien au contraire. J’ai besoin de mes huit heures d’hibernation, sinon je suis une vraie emmerdeuse. Le moins que l’on puisse dire, c’est que je me lève en traînant un peu les pieds ce matin, avec la tête des mauvais jours. Donc, il ne va pas falloir trop pousser mémé dans les orties aujourd’hui.
Je souffle un bon coup et mets la cafetière en route. À force d’être dans mes pensées, à ressasser la nuit d’enfer que j’ai passée, j’en oublie de faire couler mon précieux liquide qui me maintiendra sur mes jambes au moins la matinée.
Pff, la journée va être longue, je le sens !
Après avoir pris le temps de me détendre en avalant ma boisson torréfiée, j’ouvre les fenêtres, admire la vue pendant deux minutes, puis respire l’air frais de la campagne.
Je me dirige ensuite vers mon PC et lance une playlist en mettant la musique à fond et file à la douche. Je fais couler l’eau le temps d’enlever mon pyjama avec mes petits ours dessus (bah quoi, ils sont beaux, les ours, bon, d’accord, j’avoue que c’est un peu ringard, mais, moi, je les adore).
Je me glisse sous la cabine et hurle comme une folle. Putain de merde, ce n’est pas possible ! Le sort s’acharne sur moi : pas d’eau chaude !
Mais c’est quoi, ce bordel ?
Je prends mon courage à deux mains, finis de me savonner et me rince en quatrième vitesse, puis sors vite fait pour m’enrouler dans mon peignoir sûrement aussi bleu qu’un Schtroumpf et en tremblant comme une petite vieille.
 
 
 
 
2

Éden
 
 
 
Le hurlement strident de ma cinglée de voisine me tire de mon sommeil. Je manque de me vautrer sur le sol tandis que je tangue au bord de mon plumard comme un fichu bateau. Non, mais ça ne va pas ?! Elle est devenue folle ou quoi !!
Elle est obligée de brailler comme un porc à l’abattoir ?
Je suis crevé, j’ai besoin de pioncer après ma soirée, putain, fait chier !
Je tends le bras et prends mon portable pour jeter un œil à l’heure : sept heures trente-deux.
C’est une blague !
En même temps, je crois que je ferais mieux de jouer la carte de la discrétion, au risque de me prendre la tête avec ma chère voisine pour la soirée d’hier. C’est vrai qu’on a fait un bazar monstrueux au point de déplacer tous les meubles pour créer une piste de danse improvisée.
Je tire une grimace, je tiens une sacrée gueule de bois, j’ai vraiment besoin d’une aspirine.
Je m’extirpe douloureusement du lit, comme un cadavre, me dirige dans le salon et me fige en prenant conscience du chaos qui règne après cette nuit.
Mon Dieu, je vais mettre au moins une journée à ranger tout ce bordel ! Entre les bouteilles vides, les coussins éventrés avec les plumes qui se sont perchées dans les coins et recoins, les chips réduites en cendres sur le sol, mais, c’est quoi, ce truc, bordel de… beurk   ! Un chewing-gum collé sur la table basse et j’en passe…
Bon, allez, on se motive, on va ouvrir les fenêtres, puis déjeuner sur le balcon.
J’actionne le robinet de la douche, patiente en ôtant mon caleçon que la vieille tuyauterie autorise enfin l’eau chaude à pulser dans le pommeau mural. Je me glisse sous le jet et pousse un cri tonitruant : la flotte est gelée ! Je crois deviner maintenant pourquoi ma très chère voisine a hurlé comme une possédée.
 
 
 
 
3

Éléana
 
 
 
Je suis en plein ménage quand j’entends mon voisin bouger dans son appartement, il doit avoir un mal de crâne carabiné et sa tête doit ressembler à une de celles que l’on peut voir dans la série The Walking Dead … Beurk, ça ne me donne pas envie de le rencontrer là, tout de suite ! Je me mets à rire de mon imagination aussi fertile que folle. Il faut vraiment que j’arrête de regarder des séries bizarres, mais trop cool !
En même temps, dormir deux petites heures donnerait à n’importe qui une tête à l’allure de zombie, moi la première. En plus, être réveillé par sa voisine, ce n’est pas top, même si ce n’est pas volontaire. Je n’ose même pas me regarder dans une glace, car je sais que je vais me faire peur toute seule et c’est à cause de lui, alors bien fait ! Cette pensée me fait sourire diaboliquement. J’imagine mon cher voisin avec la démarche d’un mort-vivant, la bave dégoulinant de ses lèvres et tout ce qui va avec. J’explose de rire à en avoir mal aux côtes pendant de longues minutes. Me ressaisissant, je reprends mon souffle et secoue la tête.
Non, mais arrête de délirer, Éléana, vu le canon, même en mode revenant, il serait à tomber !
Éden est un bel homme dans les vingt-cinq ans, il mesure environ un mètre quatre-vingts, les cheveux châtain clair qui lui descendent sur la nuque avec quelques bouclettes rebelles. Ils ont l’air si soyeux que j’y glisserais bien les mains.
Des yeux bleu turquoise. Je me suis plongée dans son regard une fois et je dois vous avouer que ça m’a déstabilisée sur le moment. Son regard peut être doux, mais tellement intense. Un visage carré avec un nez fin, des pommettes bien dessinées et un sourire ravageur. Il est sportif vu qu’il court régulièrement. Il a une belle paire de fesses musclées. Des abdominaux à se damner (oui, j’avoue que je me suis rincé l’œil une ou deux fois), des biceps et des pectoraux bien dessinés si j’en crois les pantalons taille basse et les maillots moulants qu’il porte. Ça le rend très viril et je rêve de poser mes mains sur son corps et voir s’il est aussi ferme qu’il n’y paraît.
Ah, et sa voix ! Une bénédiction pour mes oreilles, elle me fait fondre tellement elle est grave et sensuelle.
Bon, OK, il faut que j’arrête de fantasmer sur ce parfait crétin.
Brusquement, je l’entends hurler et j’éclate de rire une seconde fois. Eh oui, la douche froide, ça surprend forcément.
Je suis sûr que, tout à l’heure, il a dû me prendre pour une tarée et s’interroger sur les raisons de mon cri.
Maintenant, il détient la réponse et cela lui aura sans doute remis ainsi les idées en place.
Je finis mon ménage et pars bosser.
 
 
 
 
4

Éden
 
 
 
Elle a dû se foutre de ma gueule lorsqu’elle m’a entendu brailler. En même temps, je l’ai prise pour une désaxée tout à l’heure, donc on va dire qu’on est quittes à ce sujet.
La musique résonne à travers le mur qui nous sépare et je découvre que nous avons les mêmes goûts. Jusque-là, je n’y avais jamais prêté attention, sûrement parce que d’ordinaire elle la met plus ou moins en sourdine.
Je fredonne l’air de la musique actuelle Un peu plus près des étoiles de Gold, l’une de mes chansons favorites. Elle me permet de m’évader lorsque j’ai envie de prendre le large, puis vient la chanson Envole-moi de Goldman.
Elle a vraiment bon goût ! Du moins en matière de musique.
Je l’entends ouvrir la porte de chez elle et la fermer à clé, je tourne la tête et regarde l’heure : huit heures quarante-cinq. Elle doit sans doute partir travailler et d’ailleurs je me demande ce qu’elle fait comme métier, vu que tous les jours elle s’en va à cette heure-là, sauf le week-end.
Je me dirige sur le balcon qui donne sur la rue et la suis du regard. Je la trouve très jolie dans cette robe noire, le tissu fin comme un voile, qui épouse la chute de ses reins, met en valeur sa taille fine et sublime son teint de porcelaine. Sa tenue est complétée par des talons hauts qui lui donnent de longues jambes sensuelles.
C’est vrai ! Vous ne savez pas comment elle est :
De taille moyenne, un mètre soixante-dix, un corps athlétique et plutôt bien proportionné, des formes là où il faut avec une poitrine généreuse sans être énorme. Je dirais juste parfait