Come back story
187 pages
Français

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Come back story , livre ebook

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Description

Romance contemporaine - 358 pages


J’ai connu l’ascension, la gloire, je vivais un rêve. J’avais fait de ma passion mon métier, avec des amies exceptionnelles et un petit-ami dont la plume avait contribué à notre succès planétaire. J’étais heureuse.


Mais l’enfer est arrivé... et tout est parti en fumée.


Voilà maintenant trois ans que j’erre dans une maison vide, tel un fantôme, trois ans que mon existence a été détruite. Pour cela, il aura fallu une nuit, une seule nuit.


M’est-il désormais possible d’aller de l’avant, de vaincre culpabilité et peur ? Ma rencontre avec Blaise semble le présager.



Cet homme m’apportera-t-il la rédemption... ou est-il juste entré dans ma vie pour d’obscures raisons ?


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 octobre 2022
Nombre de lectures 21
EAN13 9782379614439
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Comeback story


Lucie Goudin
 


Lucie Goudin

Mentions légales
Éditions Élixyria
http://www.editionselixyria.com
https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/
ISBN : 978-2-37961-443-9
Photographie de couverture : Everest Comunity
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Parce que vous méritez
les émotions les plus intenses !
À ma maman,
À tous nos moments passés dans la voiture à chanter et à bouger la tête en rythme avec la musique.
On ne peut rêver meilleure complicité.
Je t’aime.
Prologue


« Jadis, mon cœur fait de banquise.
Un punch pour meet. Moi conquise.
Pas de bêtise, juste une hantise.
Ne jamais aimer assez ma friandise.
Je suis Lady, Lady, Lady, Lady Gourmandise.
Tu es ma Muse et tu uses de ton amour en antivirus.
Lady Gourmandise assume, s’amuse. »
Refrain de Lady Gourmandise , chanson qui fut la première d’une longue lignée. Elle fut un succès international.


Notre histoire remontait au lycée.
Mes parents et moi avions déménagé dans une ville voisine et, à regret, j’avais dû changer d’établissement. J’avais laissé derrière moi mes deux meilleures amies, Jennyfer et Laure, avec la promesse que rien ne nous séparerait. Plus tard, elles prendraient respectivement les noms de deux déesses grecques : Nyx et Psyché. Je m’en étais fait d’autres avec lesquelles je partageais les mêmes passions. Ce fut ainsi que mon groupe de trois s’offrit deux nouveaux membres.
Ce fut aussi à cette période que Cupidon me lança une de ses flèches. Je connus mon premier véritable amour. Malgré tout ce qu’on disait sur les histoires naissant si tôt, je savais qu’il serait celui qui m’accompagnerait toute ma vie.
Je fis la rencontre de Maxence tout bêtement. Il participait aux cours de guitare et, moi, je m’entraînais avec mes amies dans la salle à côté de la sienne. Notre rencontre n’eut rien d’extraordinaire. Ce fut la suite qui le fut. Des regards furtifs, des sourires. Des regards insistants. Puis des mots. Des conversations. Des caresses. Des baisers.
Il fut là à la naissance de Five BadTheés . Il fut là à la création de notre projet un peu fou : pourquoi ne pas aller plus loin que la danse ? Nous savions chanter pour certaines, rapper pour d’autres. Nous étions douées. Alors, j’écrivis des chansons avec lui comme guide, inspiration, aide, tout comme distraction charnelle.
Des années durant, nous nous entraînâmes d’arrache-pied.
Et puis, Five BadTheés sauta le pas. Nous nous inscrivîmes à une nouvelle émission musicale télévisée censée promouvoir le gagnant, lui assurer une carrière digne des plus grands. Nous passâmes plusieurs castings. Nous ne comptâmes plus les nuits blanches passées à saigner, à s’écorcher la voix. Il n’y avait pas de sacrifice que nous n’étions pas prêtes à faire pour atteindre notre but. Et Maxence était toujours là, à me remonter le moral, à me faire rire quand je me perdais dans mes préoccupations, à me supporter, à m’idolâtrer comme je voulais que le fassent des milliers de personnes dans un an.
Contre toute attente, nous fûmes sélectionnées pour aller jusqu’au plateau où se déciderait notre avenir. Une chance comme celle-ci, nous n’en avions qu’une dans une vie.
La veille du premier jour de live, je m’étais retrouvée dans le canapé de chez mes parents, collée contre le corps chaud de Maxence. Nos doigts entrelacés, nous préférions écouter le tempo de nos cœurs amoureux que le film d’action à la télévision.
— Tu crois que ça va bien se passer ? demandai-je d’une voix nouée.
Il m’embrassa la tempe. Je sentis son sourire moqueur dans sa réponse :
— Qu’est-ce qui pourrait résister à Ellyne Maréchal ?
— Oh, ça va ! ris-je. Tu me fais passer pour le pire des tyrans !
Je le chatouillai et il en eut les larmes aux yeux. Il détestait ça, sauf quand c’était moi qui lui imposais ce supplice.
— Sérieux ! Tu serais prête à leur botter le cul s’ils te recalaient. Et puis, même si ça ne fonctionne pas, vous trouverez autre chose pour vous faire remarquer.
J’imprimai une moue boudeuse sur mon visage. J’avais toujours eu l’échec en horreur.
Comme me l’avait affirmé Maxence, les Five BadTheés réussirent. Ce ne fut pas la perfection : nos membres tremblaient, perturbant notre parfaite synchronisation habituelle. Nos voix chevrotèrent au début avant que la confiance ne vienne nous épauler à nouveau. Néanmoins, nous assurâmes suffisamment pour passer au prochain jour de tournage.
Malgré ses défauts, cette première fois devant un public composé de parfaits inconnus fut la révélation. Nous étions faites pour être sur scène. Vraiment.
Les semaines suivantes, la peur, le tract, l’angoisse, les maux d’estomac s’envolèrent. Nous brillâmes comme cinq étoiles dans un ciel ténébreux. Nous remportâmes le trophée, nous intégrâmes une maison de disque. Le bonheur total. Un âge d’or, de gloire intégrale.
Et Maxence était toujours là.
À mon grand dam, ce temps était révolu.
Chapitre 1


«  Journaliste : votre ascension est fulgurante ! Ça ne vous fait pas un peu peur ? Nous avons vu beaucoup d’artistes atteindre les premières places des classements et, un an après, retomber dans l’anonymat. Si ça devait vous arriver, comment le prendriez-vous ?
Séléné : je me dirais que tous nos sacrifices valaient bien un an seulement de consécration. (...) Je crois que je saurais m’arrêter.  »
Extrait d’une interview consacrée au magazine Rolling Stone en 2012.


— Comment vous sentez-vous aujourd’hui ?
— Ça va.
Mon ton platonique lui fit froncer les sourcils.
— Qui essayez-vous de tromper ?
— Personne, puisque de toute façon, je ne vois plus personne.
— À part moi.
Ça n’avait rien d’une question, mais tout d’une affirmation. Je ne relevai pas, à quoi bon ?
— Vous ne vous dites pas qu’il est temps de changer ça ?
Haussement d’épaules de ma part.
Soupir de sa part.
Je le fusillai du regard.
Ces échanges devenaient un art.
— Je sais que cette journée est particulière pour vous. Je sais que chaque jour est difficile, mais que celui-ci l’est encore plus. Cela dit, n’est-il pas l’occasion de braver la vie, de recommencer à vivre ?
— Je ne peux pas oublier.
— Je ne vous ai jamais demandé de le faire.
Silencieuse, je regardai par la fenêtre. Le ciel prenait la teinte d’un orage et reflétait parfaitement mon humeur depuis cette nuit-là.
Rien n’était plus pareil. Tout me le rappelait.
Rien ne ranimait mon soleil. Tout périssait.
Je n’étais pas prête pour ce que cet homme en face de moi, décontracté, m’enjoignait à faire. Je ne le serai jamais. Je m’en sentais incapable. Je me tuais à lui dire, depuis la première séance, que j’étais vide à l’intérieur. Je me noyais dans le néant, me privant de me raccrocher à une bouée.
Je ne méritais pas d’être là, sur cette terre, sur ce siège en cuir confortable.
— Écoutez, Mademoiselle Maréchal, ça fait trois ans que c’est arrivé. Vous ne pouvez pas continuer sur cette voie. Des gens attendent votre retour.
Une explosion de colère faillit me faire bondir sur mes pieds et envoyer valser tout ce qui encombrait le bureau de mon psychologue. Comment quiconque pouvait attendre mon retour, quand moi, je ne songeais qu’à hisser ma tombe et à remuer des remords ?
— Je ne reviendrai pas ! Jamais ! C’est à cause de ça que tout a changé !
— Calmez-vous. Vous avez bien de la famille, des amis. Vous vous terrez chez vous, vous ne côtoyez plus ceux qui vous étaient chers, et qui le sont sûrement encore. Pensez un peu à eux. Vous êtes en train de leur faire subir ce que vous avez vous-même enduré, il y a trois ans. Il faut vous reprendre en main.
Je secouai sèchement la tête.
Avec détermination, il me tint tête.
Je lui aurais volontiers donné un coup de tête.
— Je n’éprouve plus aucune envie, m’entêtai-je. Vous perdez votre temps.
Il fronça les sourcils.
J’allais lui planter une faucille.
Il revint à la charge :
— Et sans que vous vous en rendiez compte, vous perdez le vôtre également. Votre vie s’écoule lentement, mais sûrement. Vous aviez bien des projets avant. Des projets que vous pourriez de nouveau poursuivre, et mener à bien.
— Je vous ai déjà révélé de quoi ils retournaient. Il m’est impossible de les réaliser.
— C’est faux, me contredit-il, son regard avisé braqué sur moi. Vous n’avez que vingt-six ans. Vous pouvez encore réaliser de grandes choses. Dans le cas contraire, à quoi aura servi le passé ?
Me remémorer celui-ci me faisait mal.
Abandonner m’avait permis de ne pas accentuer ma peine, ma haine pour le reste du monde.
Abandonner m’avait épargné d’exécuter chaque jour des efforts qui me rappelaient cette nuit-là. Cette passivité soudaine chez moi agissait comme des calmants. Ça m’allégeait. Je me soignais en mourant à petit feu. La flamme qui jaillissait jadis de moi s’éteignait et je n’avais pas la moindre envie que ça se passe autrement.
Je me forçai à chasser les images qui affluaient sournoisement dans mon esprit.
— Si c’est trop dur pour vous de travailler votre passion, trouvez-vous-en une autre.
— Vous ne comprenez rien, grognai-je. Tout me rappelle ma vie d’avant : les chansons à la radio qui passent dans les voitures, les stations de métro, les magasins, les émissions télévisées à la con ! Des mots couchés sur un papier, un magazine, un livre, sur un écran d’ordinateur ! Cette forme d’expression me tue parce que c’est ce que nous faisions ensemble et que je ne ferai plus en sa compagnie. Il s’en est allé et a emporté avec lui une partie de moi.
Mon psychologue se carra dans son fauteuil, tapota ses doigts les uns contre les autres en une danse lente et angoissante. Il me jaugeait. Plusieurs minutes, ou bien n’était-ce juste que des secondes, s’écoulèrent dans un silence pesant.
Son profond et long soupir m’indiqua que je remportais cette bataille.
Il embraya sur un autre sujet avant que je ne prenne mes cliques et mes claques et m’en aille :
— Et physiquement ? Ressentez-vous encore des douleurs ?
— De moins en moins souvent. En fait, c’est plus une gêne. Parfois, mon genou se b

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