Comme une évidence
116 pages
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Comme une évidence , livre ebook

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Description

Depuis qu’elle a accepté le CDD sexuel de son patron, Léa Casta ne sait plus quoi penser de cette relation charnelle très spéciale. En effet, même si tout était calculé pour une durée de trois mois, il lui faut bien reconnaître que Nathan Colin commence à prendre un peu trop d’importance dans la petite vie qu’elle s’est tracée et ce constat est loin de s’améliorer. Le jeune homme d’affaires sous ses airs arrogants, se retrouve lui aussi bien embêté car la jeune femme perce une à une les barrières qu’il a érigées autour de lui, et cela à son plus grand désarroi. Déstabilisé, il a de plus en plus de mal à garder la tête froide devant cette boule d’énergie qui dévaste tout sur son passage. Même si leurs passés respectifs les obligent à faire face à leurs responsabilités, rien n’est certain que leur histoire soit comme une évidence.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 avril 2020
Nombre de lectures 46
EAN13 9782377440290
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0019€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

COMME UNE
ÉVIDENCE…
Saison 2
 
 
 
 
Angel.B
 
 
 
 
Avertissement sur le contenu :
Cette œuvre dépeint des scènes d’intimité entre une femme et un homme ainsi qu’un langage adulte et vulgaire. Elle vise donc un public averti et ne convient pas aux mineurs.
© 2020 Angel B.
Tous droits réservés/ISBN :
978-2-37744-029-0
E-mail : angelesse.angieeditions@gmail.com
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Existe en format broché
 
CHAPITRE 1
NATHAN
 
Je tends la main afin de toucher la peau de Léa pour la serrer contre moi et pourquoi pas, refaire l’amour, histoire de débuter cette journée comme il se doit. Malheureusement, je trouve la place vide à mes côtés. Frustré de ne pas pouvoir mettre à exécution mes petites idées scabreuses, j’ouvre les paupières et cherche ma petite brune incendiaire devenue si chère à mon cœur. J’entends des voix au loin, je reconnais celle de Léa et me réveille complètement lorsque je tilte direct qui est son interlocutrice.
Putain… Esther !
Je m’enveloppe dans le drap pour les rejoindre rapidement. Le spectacle est tel que je me l’imaginais, Esther fusille Léa d’un regard meurtrier, on dirait que le combat du siècle est prêt à éclater. Ma maîtresse, quant à elle, a tout de la guerrière, elle est vêtue de ma chemise et s’apprête à sauter à la gorge de la pimbêche qui se dresse devant elle.
— Qu’est-ce que tu fais ici Esther ? demandé-je en m’approchant d’un pas rapide et en plaçant mon corps entre les deux femmes.
Franchement, je suis mal. Si j’envoie chier Esther, mon plan tombe à l’eau et si je prends la défense de Léa, elle va péter une durite, c’est certain !
— Je viens simplement vérifier si ce que l’on dit est vrai, répond-elle hautaine en tournant son regard sur moi.
— Tu me fais surveiller ? la questionné-je sèchement espérant trouver une solution entre-temps pour me sortir de cette situation merdique.
— Normal mon amour, n’oublie pas que nous sommes fiancés aux yeux de tous.
Je m’esclaffe de sa suffisance.
— Amour ? Il n’a jamais été question de sentiments entre nous et tu le sais parfaitement, lui rappelé-je fermement.
— Ce n’est qu’une question de temps. Réfléchis bien, tes sentiments sont réels mon chéri, j’ai les moyens pour qu’ils le deviennent non ? Dans tous les cas, je sais que cette fille n’est rien pour toi et tu as beaucoup trop à perdre en la choisissant !
— Ce n’est pas une question de choix.
— Oh que si ! s’exclame la fille de celui qui a foutu ma vie en l’air.
— Bon écoute Esther, je souhaite que tu partes, nous reprendrons cette conversation à mon bureau dans une heure.
Mais Esther ne mord pas à l’hameçon et préfère rester sur sa position.
— Tu sais très bien qu’elle ne sera jamais acceptée dans notre milieu aisé.
— Depuis quand t’occupes-tu de ma vie privée ? l’interrogé-je, ne lâchant pas ma fermeté non plus.
Esther m’examine avec un petit sourire calculateur que je connais trop bien.
— Ne joue pas cela avec moi Nathan, tu perdrais énormément. Tu sais très bien de quoi je parle.
— Je croyais que seule t’importait ton indépendance. Tu as changé d’avis ?
— Non, mais je n’apprécie pas d’être la risée de tous pour autant.
Léa en profite pour se manifester en se plaçant entre nous. Son visage pivote plusieurs fois d’Esther à moi avant de nous déclarer :
— Allez-y, je vous en prie, continuez de parler comme si je n’étais pas là !
— Léa, laisse-moi régler cette histoire, va te doucher. C’est entre Esther et moi !
Elle se retourne d’un bloc sur moi.
— Pardon ? Cette histoire comme tu le dis, me concerne même énormément il me semble !
— Je t’ai dit d’aller te doucher ! lui ordonné-je avant qu’elle n’en dise trop.
— Mademoiselle Casta, écoutez votre… client. Généralement, c’est ce que font les filles dans votre genre.
— J’hallucine ! Vous m’insultez de pute là ? Et tu la laisses dire ? m’interpelle Léa furax.
— Léa, écoute-moi s’il te plait, va te doucher ! essayé-je de tempérer la discussion déjà bien délicate.
Évidemment, elle ne comprend nullement ce que j’essaye de faire et me lance un regard de tueuse.
— Vous savez quoi ? Allez vous faire foutre tous les deux.
— Vous êtes d’une telle vulgarité que je ne comprends même pas ce que Nathan vous trouve, l’admoneste Esther.
Léa fait volte-face sur la fille de mon ennemi.
— Écoute-moi bien la pintade, je suis comme je suis et je t’emm…
Je place directement ma paume sur la bouche de Léa tout en l’empêchant de sauter sur Esther. Léa se débat comme une furie. Je retiens un grognement lorsque je reçois un coup de coude dans l’estomac.
Esther arbore une grimace de dégoût.
— Je préfère partir en fait. Je crois que je me fais du souci pour rien, s’amuse-t-elle tout me lançant un sourire et en terminant sa tirade :
— Amuse-toi bien mon chéri.
Elle se tourne puis se dirige vers l’ascenseur tandis que j’essaye de retenir une Léa enragée entre les bras. Une fois la silhouette d’Esther disparue, je referme la porte de la chambre et relâche ma maîtresse.
— Espèce de salaud ! me crache-t-elle au visage.
— Léa, réfléchis bon sang ! J’ai fait cela pour te protéger, me défends-je.
— De quoi ? Tu étais obligé de la laisser me rabaisser cette garce ?
— Que crois-tu qu’il se serait passé si je t’avais laissé l’agresser ?
— Je lui aurais fait perdre de sa superbe !
— Pas avec Esther. Tu ne comprends donc pas que c’est ce qu’elle attendait, elle aurait pu porter plainte contre toi.
— Pas si je la tuais !
— Ne dis pas n’importe quoi. Tu n’es qu’un insecte pour ce genre de femme !
Son visage qui exprimait la colère quelques secondes avant devient blême. Elle m’examine puis émet un rire presque moqueur, avant de me demander :
— Pourquoi Nathan ?
— Comment ça ? la questionné-je à mon tour.
— Pour quelles raisons as-tu une fois de plus tout foutu en l’air ?
Je hausse les sourcils. Qu’est-ce que j’ai encore gâché ?
— Hier soir, cette nuit, c’était magique et là tu viens de tout faire éclater en mille morceaux.
— Je te le répète, j’ai empêché que tu te jettes, tête la première, dans les ennuis ! m’exclamé-je.
— Mais arrête avec tes précautions à deux balles, je sais me défendre !
— Peut-être bien mais pas contre eux, tu ne les connais pas ! Ils prennent, se servent, t’utilisent puis te jettent en pâture quand ils en ont terminé avec toi. Tu n’es plus rien, un simple élément à effacer.
Ses yeux ne lancent plus des éclairs, ils perdent cet éclat que j’affectionne tant et se voilent. Je lis en eux une grande souffrance. Pourtant, je sais que j’ai eu raison. Si j’avais montré la moindre marque d’affection, ça en était terminé. Esther aurait fait de sa vie un enfer en plus d’en finir avec mon plan de vengeance.
Je sais que je devrais rester loin d’elle, ce serait la meilleure solution. Mais, c’est impossible, j’ai besoin de Léa. Je tends la main vers elle, caresse du bout des doigts sa joue. Elle rejette ma main sur le côté et déclare d’une voix dure :
— Je crois qu’il faut que nous prenions du recul.
— Qu’est-ce que tu veux dire ?
— J’ai besoin de faire un break, le temps d’y voir plus clair.
— Léa c’est absurde, parlons-en !
Elle ne répond pas et s’en va dans la chambre. Je la suis, elle enlève ma chemise, la jette sur le lit où nous nous sommes aimés cette nuit. Je la regarde s’habiller prestement plus remontée contre moi que jamais. Je ne veux pas qu’elle sorte de ma vie, même si pour ma part le mot d’ordre est : protection. Aussi, je vais la laisser se calmer, nous nous expliquerons plus tard.
— Peux-tu me dire combien de temps va durer ton moment de réflexion ? l’interrogé-je.
— Je n’en sais rien !
— Léa, je comprends que tu te sentes en colère mais saisis aussi que cette situation est plus que compliquée, nom de Dieu !
— Mais la ferme ! N’essaye même pas de m’amadouer. J’en ai marre de tes conseils et directives ! Tu es un gamin en fait, un sale gosse qui pense dominer le petit monde qui l’entoure comme bon lui semble. Tu te la joues genre, je suis quelqu’un de bien mais tu es pourri jusqu’à la moelle, espèce d’abruti !
Je me raidis sous l’insulte, arrache le drap qui me recouvre et commence à mon tour à me vêtir. Marre de me prendre des fions dans la tronche alors qu’en résumé, j’ai agi au mieux pour elle et moi !
Léa finit d’attacher son jean puis prend son sac à main en me répondant :
— En fait de break, il serait même préférable d’arrêter notre liaison maintenant !
J’arrête de boutonner ma chemise qui porte les effluves de son parfum à présent et réplique durement :
— Hors de question !
Elle s’approche de moi, arque un sourcil et me rétorque :
— Je déteste lorsqu’on applique « Fais ce que je dis, mais pas ce que je fais » !
— Quoi ? questionné-je ne comprenant pas où elle veut en venir.
— Tu as raison sur un point Nathan. Ton monde est vicieux et pervers, mais sache pour ta gouverne que tu ne vaux pas mieux, car là… ma seule impression est que tu t’es servi de moi toi aussi ! Alors va te faire mettre bien profond avec tes déclarations à la con !
Je reste comme un abruti à la regarder s’en aller. J’aimerais la serrer dans mes bras et lui dire que tout ce qu’elle pense est faux. Je voudrais lui dire que je suis attaché à tout ce qui se rapporte à elle. La rendre addictive comme je le suis jusqu’à ce qu’elle aussi ne puisse plus jamais m’oublier. Mais, je ne dis rien, je ne fais aucun geste, car quelque part, elle a totalement raison. Je ne vaux pas mieux qu’eux… je n’ai pensé qu’à ma gueule, elle n’a pas tort sur ce point. Pourtant, je ne peux la laisser s’en aller ainsi, j’ai trop besoin d’elle et de ce qu’elle apporte à mon existence pourrie.
 
 
LÉA
 
Je me sens complètement idiote à présent. Comment est-ce possible d’aimer autant un homme et de le détester en même temps ?
Mon pas est décidé, je n’ai aucune envie de me retourner alors que j’entends Nathan courir derrière moi.
Punaise, j’y ai encore

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