Coraline Debrooke
350 pages
Français

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Coraline Debrooke , livre ebook

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Description

Est-il possible de rencontrer l'homme de ses rêves un vendredi 13? Que faire quand la première impression que vous lui faites est un vrai désastre et que vous avez du rouge à lèvres dans le nez ?
Mais reprenons plutôt depuis le début : mi-mai, superbe week-end en perspective à siroter des cocktails, la journée de travail touche quasiment à sa fin...


Et là, coup de téléphone fatidique ! C'est ce qui arrive à Coraline, fraîchement trentenaire, bruxelloise et assureur. OK, ce n'est pas le métier le plus glamour qui soit. Soyons pragmatique, ça ne fait pas rêver sur son profil Tinder. ( Peut-on s'inscrire sur Tinder à 30 ans?)
Quoiqu'il en soit, Coraline doit partir au pied levé sur un chantier remplacer son patron, juchée sur ses talons de 12 cm. Il est, comme à son irresponsable habitude, parti au golf oubliant ses rendez-vous.
Elle fait la connaissance du charismatique et surtout craquant Philippe Meester. Certainement " le seul risque incendie du laboratoire cosmétique pour lequel il travaille"...


Elle n'est malheureusement pas la seule de cet avis...

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9782492243011
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Coraline Debrooke Assureur en manque d’assurance
 
 
 
 
 
Marie Colley
 
 
 
 
Coraline Debrooke Assureur en manque d’assurance
 
 
 
 
 
 
 
 
Crédits
 
Tous droits réservés
Couverture réalisée par @Belfanti-Gentil Elodie  
Édité par : Les Éditions Legacy
 
 
 
 
 
 
 
ISBN : 9782492243011
Dépôt légal : Septembre 2020  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
© Les Éditions Legacy
Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l'auteur ou de ses ayant cause, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
CHAPITRE 1

 
 
Vendredi 13 mai.
Aux environs de 20 heures.
Je vais mourir ! Je me revois faire la chute au ralenti ! On dit toujours que les morts les plus idiotes sont les plus simples. Est-ce que sur ma rubrique nécrologique il y aura marqué : « morte stupidement en sortant de son bain » ? Je vais devenir un hoax. Bien que la signification exacte du terme m’échappe. Ce ne serait pas plutôt un mème ? Quoi qu’il en soit, il ne faut jamais sous-estimer le pouvoir de *la chute en sortant de la baignoire* (prononcez cette phrase sur des violons stridents de film d’horreur en noir et blanc).
En un quart de seconde, ma vie défile au ralenti : la baignoire mal rincée, mon pied ripant sur le carrelage noir brillant (je persiste, c’est une idée stupide ce carrelage brillant). La serviette de sortie de bain, posée sur le séchoir en face de moi, en train de me narguer.
Et c’est tout ? Je ne remonte pas plus loin dans mes souvenirs ? Où est donc passé mon premier baiser en primaire ? Ma naissance ? La lumière au bout du tunnel ?
BIM ! Mon popotin vient de heurter le sol. J’en ai le souffle coupé. Une douleur violente m’irradie et je suis incapable de bouger. Finalement je vais vivre…. Mes fesses, pas sûr. Elles viennent de s’aplatir comme une crêpe. Je devrai désormais porter des jeans push-up jusqu’à la fin de mes jours. Décidément je hais les vendredi 13 ! Étalée et haletante sur le carrelage froid, je repense à la sale journée que je viens de passer. Et à lui. Surtout à lui… Quel beau gosse, mais qu’est-ce qu’il est désagréable ! Et la façon dont je me suis ridiculisée devant lui…
 
Moi qui, ce soir, avais l’intention de ne pas laisser cette journée mal s’achever. Je ne voulais pas me laisser abattre par la fatalité du vendredi 13. Mais parfois c’est inutile de lutter….
L’après-midi avait été désastreuse, en partie à cause de lui. Mais j’ai pu, pour la première fois en deux bons mois, rentrer à une heure décente chez moi. Je n’avais plus aucune envie de sortir de ma tanière et c’est là que j’aurais dû suivre mon instinct…
Seulement, j’avais fait une promesse. Ce soir, je devais aller souper avec Ingrid, ma meilleure amie, et nous devions boire un verre sur le dernier roof top à la mode, dixit la meilleure amie. Personnellement, par ce cagnard, bien que l’on soit seulement mi-mai, j’avais plutôt envie d’une salle climatisée. Mais elle m’avait assuré qu’il ferait bon, et, ultime argument, qu’il y aurait certainement des célibataires beaux et intelligents. Pour ma part, j’espérais simplement qu’ils ne soient pas trop mal. Comme on dit, à défaut de grives on mange des merles.
Nous devions nous rendre en plein centre de la capitale, près de la Jeanneke-pis, ou bien c’était le Manneken-pis ? Zut, j’ai un trou. Je ne pense pas que notre rendez-vous était dans l’impasse de la Fidélité, le Délirium Café ou le Floris Bar ne sont pas des lieux qui viennent fraichement d’ouvrir. Leur réputation n’est plus à faire. J’ai souvenir d’être passée de l’un à l’autre maintes fois étant étudiante. Bien que les souvenirs s’estompent un peu après le troisième aller-retour entre les deux, (hmmm surtout après un shot d’absinthe verte au Floris…Je n’ai jamais eu le cran de goûter la noire, qui se boit flambée dans une pipe en verre, je suis sûre que soit je me serais brûlée, soit elle serait aussitôt ressortie). Ça doit être près du Manneken-pis… Je me demande s’il est costumé aujourd’hui. Oui, le petit bonhomme s’habille aussi pour sortir les vendredi soir.
 
L’histoire des costumes remonte au dix-septième siècle, mais elle commence véritablement avec « l’incident diplomatique ». En 1747, les français volèrent la petite statue. Elle fut retrouvée et remise à sa place, mais continua d’être insultée par les soldats français. Le roi de France, Louis XV, en très fin diplomate, offrit un habit cousu de fils d’or à notre petit bonhomme et l’éleva au rang de chevalier pour obliger ses garnisons à le respecter. C’est le début d’une longue tradition, selon laquelle les dignitaires en visite à Bruxelles offrent un vêtement. C’est le plus ancien que possède la ville, les précédents ont disparus. Hmmm… Dans l’immédiat c’est moi qui aurais besoin d’un vêtement… et d’un antidouleur au passage…
La suite de la soirée, on la connait déjà : le bain. Je voulais avoir une chance au milieu des filles belles, intelligentes et pas trop mal. Il fallait que je fasse un effort, même un vendredi 13 au soir, même crevée de ma semaine de boulot et mortifiée à cause de lui. J’observe mon reflet dans le miroir, celui qui est fixé à la porte entrouverte de la salle de bain. Je forme une petite masse blanche au milieu de ma salle de bain, comme je l’ai déjà dit, toute carrelée de noir. Il me renvoie mon image : affalée, nue et mouillée. Quelle horreur ! Et si quelqu’un m’avait découverte comme ça ?
Mes cheveux auburn sont mi-longs. J’ai fait une coloration une demi-teinte plus claire que ma couleur de cheveux naturelle, pour moins contraster avec mon teint pâle. Ça me donne l’air moins sévère. Mes yeux bruns sont cernés. Il faut dire que je viens de passer une journée éprouvante et en plus j’ai mal.
 
L’après-midi a quand même été particulièrement horrible. Mon boss de Borghen & Van Houtte, la compagnie d’assurance, est parti en weekend, laissant un foutoir pas possible de dossiers en retard. Je décroche, pour la quinzième fois environ, le téléphone en début d’après-midi.
— Assurances Borghen & Van Houtte, Coraline bonjour !
Je ne compte plus les coups de fils des clients le vendredi après-midi. Ils se donnent tous le mot pour appeler à ce moment-là. C’est une conspiration ! Comme si harceler son assureur avant le week-end leur donnait l’esprit serein. Ils veulent s’assurer que je travaille ?
Mon interlocuteur au bout du fil m’aboie dessus :
— Bon, Mr Van Houtte vient ou pas sur le chantier à 16 heures ? Nous attendions une réponse !
— Heuuuu… 
Coup d’œil à la pendule. 15h35. Panique. Je me propulse à l’aide des roulettes de mon satané fauteuil ergonomique et manque de chuter. Je me raccroche au coin du bureau. Pourquoi les bureaux des assureurs font toujours la taille d’un paquebot ? Je dois systéma-tiquement m’élancer d’un bout à l’autre.
— Allo ? Le rottweiler est toujours au bout.
— Oui, oui. 
— Oui quoi ? Il vient ? 
Mais laissez-moi une minute ! Il me parle encore une seule fois comme ça et je lui réponds par un grognement. Même si c’est chihuahua versus doberman !
 
Agenda. Oh purée ! Sur l’agenda il est bien marqué : « vendredi 13 mai 16 heures réunion de chantier : évaluation du risque incendie de l’extension des entrepôts et de sa mise aux normes ». Et Monsieur le boss est parti en week-end ce midi avec un « Par ce beau temps il n’y a plus rien à faire au bureau, Zou ! En week-end ! »
Et moi là je fais quoi ? Soyons honnête, j’adore mon patron, mais de un, il est bordélique et de deux, il est tête en l’air.
Je relève la tête et hurle :
— Raaaajjjj !!!
 
J’ai été engagée il y a 4 ans chez B&V alors que je sortais de la fac de droit, master en droit des assurances. Comme tous les jeunes diplômés de mon état, j’ai eu la même réponse à peu près partout : vous n’avez pas assez d’expérience. Comprenez : vous n’avez pas fait assez de stages sous-payés pour que nous acceptions de vous donner une chance.
J’en étais à une vingtaine de CV envoyés quand j’ai décroché un entretien chez B&V, un des plus gros cabinets de courtage de Bruxelles. Gros stress. A ma grande surprise, je n’ai, non pas été reçue par une DRH, mais par un des associés lui-même. La boite était en restructuration et ils avaient besoin de sang neuf.
Je me retrouve donc attachée spécialement au traitement des dossiers du boss.
J’ai été engagée, ça je l’ai déjà dit, et maintenant 4 ans plus tard il y a cette réunion de chantier à 16h00 !? On se ressaisit ! Réfléchis et vite ! Je prends ma voix la plus posée et professionnelle :
— Mr Van Houtte a dû s’absenter pour une urgence (en fait il est parti au golf) je le remplacerai donc cet après-midi.
Oh là là, c’est moi qui ai dit ça ? On dirait la secrétaire d’un cabinet médical vous annonçant que votre rendez-vous est dans 3 ans…. Enfin, en disant ça, je pense plutôt à la secrétaire de ma sœur, qui est médecin généraliste. Le genre de Gandalf, tout aussi grise et âgée, faisant barrage entre vous et la salle d’attente « vous ne passerez paaaasss! (Sans rendez-vous) », alors que vous allez vous écrouler de fièvre.
Détail non négligeable, je ne suis pas du tout en tenue pour aller sur un chantier dans ma jupe tailleur. Encore moins avec mes chaussures ! Je savais que j’aurais dû prévoir une paire de ballerines. D’habitude, je les mets dans le métro et je les change en sortant de la rame contre des escarpins. Ça fait sourire les passants mais il est inconcevable que j’arrive en ballerines au pied de la Tour Dorée. C’est là que sont les bureaux. Elle porte un nom officiel en l’honneur de je ne sais trop qui, mais c’est comme ça que tout le monde l’appelle. L’entrée est surmontée d’une espèce de cadre en laiton doré très Art déco qui lui a valu

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