DARK protect

Ellie Ach

Description

Il est décidé à se racheter une conduite.

Elle se cache d’un monstre.

Deux âmes écorchées, qui se rencontrent, s’attirent, se désirent...

Bryan, bad boy sexy au passé trouble, décide de prendre un nouveau départ. Les affaires louches, il est bien décidé à les laisser derrière lui. Quoi de mieux pour cela que rejoindre son frère Cabe à Dawson City ? Nouvelle vie, nouveau départ !

Dès son arrivée, il rencontre sa voisine, Naya. À la fois vulnérable et agressive, elle se cache de celui qui a fait de sa vie un véritable Enfer sur Terre. Hors de question pour elle de se rapprocher de quiconque. Encore moins de ce colosse sexy qui vit juste à une porte de chez elle. Ce type sorti de nulle part avec qui elle partage une véritable alchimie, un désir aussi puissant qu’inattendu.

Attention, le Diable veille... Il se cache toujours là où on l’attend le moins...

Sujets

• Policier & Thriller
• Thriller
• Romance
• Romance policière
• Toute la romance
• Cosa nostra
• Suspenso
• Sicilian Mafia
• Sombre
• Époque contemporaine
• Bad Boy
• Suspense
• Danger
• Érotisme
• Fiction
• Littérature
• Romance contemporaine

Informations

• Publié par: Butterfly EDITIONS SAS
• Date de parution: 01 avril 2022
• Nombre de lectures: 26
• EAN13: 9782376528197
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

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Ellie ACH
Dark Protect



ISBN : 978-2-37652-819-7
Titre de l'édition originale : Dark Protect
Copyright © Butterfly Editions 2022

Couverture © Butterfly Editions - Depositphotos
Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.
Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-819-7
Dépôt Légal : avril 2022
06042022-1545-VF
Internet : www.butterfly-editions.com
[e-mail]

1
Bryan
Je remonte lentement à pied les routes couvertes de neige fondue. Je m’attendais à des températures extrêmes, Cabe et Faith m’avaient parlé d’un froid glacial à vous créer des stalactites dans le nez. Mais je trouve le temps agréable, quelques rayons de soleil viennent réchauffer mon visage, la douceur du mois de mars remplaçant sans doute les gelées de l’hiver. Je me suis équipé chaudement, peut-être trop. Un filet de sueur perle dans mon dos tandis que je m’approche de la maison de mon frère. J’imagine déjà son air ébahi en me voyant débarquer à l’improviste, à une heure si matinale que les demeures environnantes semblent toutes endormies. Volets fermés, pas un son, pas un rai de lumière qui indique qu’il y ait âme qui vive par ici. On pourrait presque se croire dans un village fantôme. C’est assez étrange pour moi, qui suis davantage habitué aux tumultes de la ville. Les lumières vives, les bruits constants, les cris et les rires, même tard dans la nuit… Rien à voir avec Dawson City, qui semble tout droit sorti d’un conte de Noël, une sorte de magie règne en ce lieu. Je viens d’y mettre les pieds, pourtant je m’y sens revivre, comme si cette dernière année n’avait pas existé.
Et les jours précédents plus encore.
Je prends une longue inspiration, lorsque j’arrive devant la porte d’entrée. Espérant ne pas les réveiller, je toque faiblement en dansant d’un pied sur l’autre. Même si j’ai hâte de voir mon frangin, je redoute un peu cette entrevue. Je sais que je ne pourrais pa échapper au flux de questions qui va forcément pleuvoir sur moi, à un moment ou à un autre. J’ai tout tenté pour l’éviter jusqu’à présent, j’ai quasiment fait le mort, ne donnant de mes nouvelles que pour le rassurer et lui faire savoir que j’étais toujours en vie. Jamais Cabe et moi ne sommes restés aussi longtemps sans nous voir. Seulement, je savais qu’il n’y avait pas d’autre solution… pour le tenir à l’écart de ma vie et de mes emmerdes, pour ne pas l’accabler avec une culpabilité qu’il ne devrait pas porter.
Faith m’ouvre la porte, vêtue d’un pyjama à motif licornes, ce qui m’arrache un sourire. Ma future belle-sœur ouvre de grands yeux exorbités, avant de pousser un hurlement qui m’arrache les tympans, et qui a probablement réveillé tout le voisinage.
— Caaaaaaaaabe !
Aussitôt, je vois mon frère débouler les marches quatre à quatre, son arme à la main, le visage à moitié couvert de mousse à raser. Il se stoppe dans son élan en trouvant ma trogne sur son perron, un sac de voyage pendouillant dans ma main droite.
— Putain de merde, Bryan ! s’écrie-t-il en se jetant dans mes bras, étalant sa mousse dans mes longs cheveux bruns.
Je ne songe cependant pas un seul instant à m’écarter ; au contraire, je profite de l’instant, serrant mon grand frère jusqu’à ce qu’il se mette à suffoquer. J’oublie parfois que les gens n’ont ni ma carrure ni ma force. Heureusement que je n’ai pas serré Faith ainsi, la pauvre serait tombée en poussière entre mes bras. Elle m’accorde une bise timide tandis que son fiancé me scanne de la tête aux pieds, avec cet air protecteur que je reconnais entre mille. Mon frangin n’a aucun secret pour moi. À l’instant même, je sais qu’il ne réfléchit pas seulement comme un membre de ma famille, mais aussi comme un flic. Ses prunelles grises recherchent les indices qui pourraient l’aider à comprendre ce que j’ai vécu ces derniers mois. Je comprends aussi, sans aucun doute, qu’il n’a pas la moindre idée de ce qui a précipité mon arrivée chez lui, alors que nous avions convenu que je ne viendrais pas lui rendre visite avant l’été prochain.
Maman n’a donc pas appelé, je ne sais même pas pourquoi je suis étonné…
— Qu’est-ce que tu fiches ici ? me demande-t-il en s’emparant de mon bagage ainsi que de mon manteau.
— Je me suis dit que je pourrais venir taper un peu l’incruste. Enfin… si ça ne vous dérange pas. Oh, pas longtemps, juste le temps de trouver…
— Tu resteras autant que tu le voudras, m’interrompt Faith en me tendant une tasse de café bien chaud. Je vais te préparer la chambre d’ami.
— C’est vraiment gentil, je réponds en souriant. Je suis désolé de me pointer comme ça, sans prévenir.
— Tu es sûr que tout va bien ? enchaîne Cabe en fronçant un peu plus ses sourcils épais, tout en se passant une serviette sur le visage.
J’ai envie de sourire en le voyant se pencher sur sa chaise, ses doigts entrecroisés, les coudes appuyés sur les genoux. La pose typique du flic en plein interrogatoire.
Tu t’y connais, t’en as vu un paquet !
Ce n’est pas peu dire, même si je suis loin d’en être fier. Alors que mon frère a choisi de se trouver du bon côté des barreaux… moi, j’ai eu tendance à finir en cellule à de multiples reprises. Bagarre, alcool, petits larcins… J’ai enchaîné les conneries dès l’adolescence, faisant tourner mes parents en bourrique, créant un fossé infranchissable entre mon paternel et moi. J’ai souvent transgressé les règles, sans jamais aller trop loin. Je ne suis dépourvu ni de conscience ni d’humanité. Voilà pourquoi cette année a été compliquée pour moi, j’aurais préféré ne pas me trimballer mes remords comme un boulet à la cheville. J’espère qu’ici, auxcôtés de gens qui m’aiment et me respectent, je parviendrai plus facilement à avancer, à tourner la page pour démarrer quelque chose de mieux.
— Tu ne m’as toujours pas répondu, s’impatiente mon frère en tapant du pied, pendant que sa fiancée dépose des gâteaux dans une assiette avec une minutie extrême.
— Je vais très bien, rassure-toi. J’avais juste besoin de changer d’air, je soupire exagérément en lui offrant ce qui n’est qu’un demi-mensonge.
— Est-ce que tu as prévu de… démarre ma future belle-sœur, quand le bruit de la porte qui s’ouvre avec fracas nous fait tous bondir.
Cabe saute à nouveau sur son arme, Faith envoie valser les biscuits qu’elle avait mis trois plombes à dresser, alors qu’un black aux cheveux hirsutes débarque dans la maison, vêtu d’un peignoir en satin gris et de pantoufles à froufrous assorties. Il jette des regards dans le salon avant de poser ses yeux sur moi, puis ouvre grand la bouche, comme s’il avait du mal à respirer. Il s’évente de sa main gauche, puis secoue la tête avant d’avancer d’une démarche chaloupée vers moi, style mannequin sur un podium.
— T’es qui toi ? m’interroge-t-il d’une voix grave et suave qui fait remonter mes boules jusque dans ma gorge.
— Euhhh… bafouille-je, un peu mal à l’aise lorsqu’il commence à me tripoter, tâtant mon biceps en se mordant la lèvre.
— C’est mon frère, ricane Cabe en rengainant son arme. B., voici notre voisin, Saul. Saul, je te présente Bryan.
— Épouse-moi, Bryan, déclare-t-il en posant un genou à terre, ce qui ouvre un peu trop son peignoir et nous offre une vue imprenable sur une chose que j’aurais préféré ne jamais voir.
— Et moi, tu m’oublies ? demande un second type, pénétrant dans la maison à son tour, dans une tenue un peu plus appropriée.
Pantalon de sport kaki, sweat noir, une tête à la fois amusée et dépitée… D’après les quelques anecdotes qu’a pu me raconter mon frangin, lors de nos brefs échanges, je suppose que ce mec doit être Marco. Je n’ai eu Cabe que rarement au téléphone, or, à chaque fois, il m’a parlé de ses voisins gays, terriblement loufoques, mais attachants. Surtout ce Saul, qui est toujours agenouillé, à me lorgner comme si j’étais au menu du petit-déjeuner.
— Désolé, mais on n’est pas du même bord, je lui réponds avec un clin d’œil, soucieux de ne pas le vexer.
— J’en ai détourné plus d’un tu sais, réplique-t-il en se relevant, m’envoyant un baiser volé qui lui vaut une tape derrière la tête par son conjoint.
— Et moi je vais finir par te rendre à ta mère, s’agace Marco en resserrant le peignoir de Saul, qui se fait la malle. Il l’a vu passer depuis notre fenêtre, il a couru plus vite encore qu’un jour de soldes. Je suis vraiment navré.
— Ne t’inquiète pas, lui affirme Faith en cachant son sourire derrière sa main. Vous restez pour le petit-déjeuner ?
— Prem’s à côté de Bryan ! s’exclame l’Afro-Américain en bondissant dans ses chaussons à moumoutes.
Son compagnon le traîne dans la cuisine en ronchonnant, tandis que ma belle-sœur lui colle une poêle entre les mains. De toute évidence, l’invitation n’était pas gratuite, elle le met aux fourneaux, ce qui n’a pas l’air de le déranger. En f