Dis-moi que tu resteras
246 pages
Français

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Dis-moi que tu resteras , livre ebook

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Description

Un mot. Rester.
Voilà tout ce qu’il avait à faire. Mais à la place, il est monté dans ce bus et a emporté mon coeur avec lui.
C’était il y a dix-sept ans.
Je suis passée à autre chose. Je me suis mariée, j’ai eu des enfants, une clôture blanche… Tout ce que j’ai toujours voulu, mais mon mari m’a trahie et j’ai de nouveau été laissée pour compte.
Seule, sans argent et avec deux garçons, je n’ai eu d’autre choix que de retourner dans le Tennessee. Il n’était pas censé être là. J’aurais dû être en sécurité. Toutefois, le destin nous joue parfois des tours.
Cette fois-ci, les rôles sont inversés. C’est ma décision. Les deuxièmes chances existent, mais je ne sais pas si on peut réparer ce qui a déjà été brisé.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 18 janvier 2019
Nombre de lectures 471
EAN13 9782897868680
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0650€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2016 Corinne Michaels
Titre original : Say : You’ll Stay
Copyright © 2018 Éditions AdA Inc.
Cette publication est publiée avec l’accord de Brower Literary & Management, Inc. et Bookcase Literary Agency Corp. Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Traduction : Sophie Beaume (CPRL) et Ariane Ménard (CPRL)
Révision linguistique : Féminin Pluriel
Correction d’épreuves : Myriam Raymond-Tremblay, Émilie Leroux
Conception de la couverture : Guillaume Provost
Images de la couverture : © Getty images
Mise en pages : Guillaume Provost
ISBN papier 978-2-89786-866-6
ISBN PDF numérique 978-2-89786-867-3
ISBN ePub 978-2-89786-868-0
Première impression : 2018
Dépôt légal : 2018
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
Téléphone : 450 929-0296
Télécopieur : 450 929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com
Diffusion Canada : Éditions AdA Inc. France : D.G. Diffusion Z.I. des Bogues 31750 Escalquens — France Téléphone : 05.61.00.09.99 Suisse : Transat — 23.42.77.40 Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99
Imprimé au Canada

Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Michaels, Corinne
[Say you’ll stay. Français]
Dis-moi que tu resteras / Corinne Michaels ; traduction, Sophie Beaume & Ariane Ménard. (Dis-moi ; tome 1)
Traduction de : Say you’ll stay.
ISBN 978-2-89786-866-6
I. Beaume, Sophie, 1968-, traducteur. II. Ménard, Ariane, traducteur. III. Titre. IV. Titre : Say you’ll stay. Français. PS3613.I23S2914 2018 813’.6 C2018-941735-8
À l’amour qui m’a laissée partir afin que je puisse trouver celui qui mériterait mon cœur.
Et à mon père, qui m’a montré le genre d’homme que je ne veux pas dans ma vie. Tu n’as peut-être pas pensé que j’étais assez bien pour toi, mais c’est toi qui n’étais pas assez bien pour moi.
CHAPITRE 1
— Pourquoi ne pas rentrer chez toi, Presley ? Je peux fermer, propose Angie de derrière le comptoir.
Nous possédons un petit commerce de cupcakes à Media, en Pennsylvanie. Voilà quelques jours que nos deux boulangers sont malades. J’ai travaillé presque 40 heures en trois jours, et je suis épuisée. Angie ne cuisine pas, car elle s’occupe du côté affaires, ce qui signifie que j’ai dû remplacer les deux absents seule.
— Tu es sûre ?
— Oui.
Elle rit.
— Vas-y avant que j’appelle Todd et que je lui demande de te traîner dehors.
— Tu as de la chance que je t’aime.
Elle m’embrasse sur la joue.
— Je t’aime plus, même si tu me rends folle avec ton perfectionnisme.
Angelina, ou Angie, comme nous l’appelons tous, est ma belle-sœur et mon ancienne colocataire. Mon mari est son frère, dont je suis tombée amoureuse quand il a été là pour moi pendant une période sombre de ma vie. Bien sûr, au début, elle n’aimait pas l’idée que nous sortions ensemble, mais elle s’y est faite quand elle a vu à quel point nous nous entendions bien.
— On se verra demain matin.
J’attrape mon manteau et me dirige vers ma voiture avant de trouver une raison de rester.
J’appelle chez moi, mais les garçons ne répondent pas. J’imagine Logan avec son casque, en train de s’abrutir avec un jeu vidéo, et Cayden qui refuse de bouger pour quoi que ce soit. C’est une aventure quotidienne avec ces deux-là. Difficile de croire qu’ils seront tous les deux au collège l’année prochaine. On dirait qu’hier, ils étaient encore bébés.
Le répondeur se met en route, et je prie que l’un de mes enfants ou mon mari l’entende.
— Salut les garçons, je rentre à la maison. J’espère que vos devoirs sont terminés. On pourrait peut-être sortir pour le dîner, non ? Je vous aime ! Oh, et Todd… N’oublie pas d’appeler ta mère. Elle a appelé huit fois cette semaine.
Je sors du stationnement et me dirige vers l’endroit où je suis sûre que le chaos est à son apogée. Nous possédons une belle maison en rangée à environ dix minutes de la pâtisserie. Les parents de Todd ont déménagé en Floride pour échapper à la froideur de l’hiver, et il était hors de question de retourner dans le Tennessee après l’université. Il aurait fallu m’y traîner avec des menottes. Donc, mes beaux-parents nous ont vendu la maison après notre mariage. Nous l’avons vidée, et maintenant, elle est tout ce que je peux désirer. Les rénovations ont fini par coûter plus cher que d’acheter une nouvelle propriété, mais nous voulions vivre ici.
Une fois garée, je me regarde rapidement dans le rétroviseur. Mon visage est couvert de divers produits de pâtisserie, et grâce au bol de farine que j’ai envoyé voler plus tôt aujourd’hui, mes cheveux brun foncé sont saupoudrés de poudre blanche. Journée typique.
— Salut ! crié-je en entrant dans la maison.
Il y a des papiers partout, des chaussures laissées là où elles ont atterri et des manteaux déposés où les garçons sont entrés. Les inciter à accrocher quelque chose, c’est comme leur faire arracher les dents.
— Les garçons ! Rangez-moi ce bazar ! crié-je, mais personne ne répond.
Je marche vers le salon, où, exactement comme je le supposais, ils jouent à un jeu vidéo, leurs écouteurs sur les oreilles. Je soulève un côté de leurs casques.
— Salut !
— Maman ! grognent-ils tous les deux. On joue à un jeu.
— Je vois ça. Que diriez-vous de jouer à ranger le couloir ? Ça doit sûrement être un jeu amusant.
Je souris et les embrasse chacun sur la joue, ce qui me vaut une autre protestation.
— Ooooh, vous ne voulez pas que votre maman…
— Arrête !
Ils mettent le jeu sur pause et bondissent.
— Tu aimes nous embarrasser, se plaint Logan.
— C’est ma mission dans la vie.
Je hausse les épaules.
— Où est votre père ?
— On ne l’a pas vu depuis notre retour. Je suppose qu’il est en haut.
— Allez ranger, et ensuite, nous parlerons de votre journée à l’école.
Je montre la porte pendant qu’ils traînent les pieds.
Maman a toujours dit que les garçons sont plus faciles. Peut-être quand on en a un seul, mais les jumeaux sont tout un nouveau monde de plaisir. Ils utilisent l’autre pour négocier ce qu’ils veulent. Todd et moi sommes toujours sur nos gardes. Cela étant dit, je n’ai aucun doute que le fait d’être parent est l’emploi le plus gratifiant au monde.
— Chéri ? appelé-je en direction de la chambre.
Pas de réponse.
— Todd ! Je suis à la maison.
Il est probablement dans son bureau ou au téléphone. Nous avons une relation que tous nos amis envient. Peu importe les obstacles auxquels nous sommes confrontés, nous sommes là l’un pour l’autre. Il est vraiment l’homme le plus aimant et attentionné que j’ai jamais rencontré. Il ne m’a jamais trompée et m’a toujours soutenue. Quand j’ai dit qu’Angie et moi voulions ouvrir le magasin, il n’a pas hésité. Nous avons contracté des prêts, et il m’a épaulée. Je sais que je peux toujours compter sur lui. Il m’aime plus que je ne le mérite.
Je monte l’escalier, mais ne le vois pas dans le bureau ni dans la chambre des garçons.
— Chéri, es-tu là ? demandé-je à nouveau. Todd ?
Je regarde dans la chambre, mais il n’y est pas.
Je marche vers la salle de bain.
— Mon cœur, es-tu là ? Tu pourrais au moins me répondre.
Je ris et ouvre la porte.
Mon corps s’immobilise.
Mon cœur se brise.
Mon monde s’effondre.
— Non ! crié-je en me précipitant vers lui.
Son corps pend à une corde attachée à la poutre du plafond. Ses lèvres sont bleues, ses yeux injectés de sang, et il n’émet aucun son.
— Mon Dieu, non !
J’attrape ses jambes, essayant de le soutenir pendant que mon corps tremble. Je dois le faire descendre. La peur me saisit alors que j’utilise toutes mes forces pour l’empêcher de pendre.
Il ne répond pas, ni ne bouge.
— Todd, je t’en prie. Tu ne peux pas me faire ça. Pourquoi ?
Je pleure alors que les larmes coulent sans relâche. Je lutte avec tous mes moyens pour le réveiller.
Je dois appeler le 911, mais je sais... Je sais au plus profond de moi qu’il est trop tard. Il n’y a aucun bruit de respiration. Pas de mouvement. Je ne peux pas le sauver. Il est mort. Mais je refuse d’abandonner. Je me précipite dans l’autre pièce et prends le téléphone.
Je compose le numéro en tâtonnant, et mes mains tremblent si fort que je peux à peine appuyer sur les boutons. Pendant que l’appel s’achemine, je repars essayer de me le ramener.
— 911, quelle est votre urgence ?
— M… mon mari ! crié-je dans le récepteur pendant que je continue à essayer de le tenir. Il a fait une tentative de... Je veux dire, je crois qu’il est mort. Il ne respire plus.
— D’accord, madame, restez calme et dites-moi votre adresse.
Je débite ce que j’espère être la bonne adresse. Aveuglée par les larmes, je ne parviens plus à voir.
— Comment as-tu pu me quitter ?
Je sanglote alors que mes bras se crispent.
— Il ne respire plus ! dis-je frénétiquement à la téléphoniste.
Je le hisse autant que je peux avec un bras et appuie mes doigts sur son poignet, mais je ne sens rien.
— Madame, pouvez-vous me dire ce qui s’est passé ?
J’aimerais bien le savoir aussi. Il ne nous ferait jamais ça, aux garçons et à moi. Pourtant, je me tiens là, mes bras autour de ses jambes et de son corps sans vie. Ma poitrine me fait mal alors que je pense à Logan et Cayden, inconscients de ce qui se passe.
— Il s’est p… pendu. Je ne peux pas le laisser retomber. J’essaie de le soutenir, mais je… je…
Chaque partie de moi se brise comme je dis ces mots. Tout à coup, je comprends.
— Oh, mon Dieu.
Je tremble encore plus fort.
— Mes garçons. Ils sont dans la maison. Ils ne savent pas, expliqué-je à la téléphoniste du

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