DUO émotions Charlie Genet - Innocence condamnée & Aloïs, la voix d un ange
320 pages
Français

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DUO émotions Charlie Genet - Innocence condamnée & Aloïs, la voix d'un ange , livre ebook

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Description

2 titres Romance bit-lit - 611 pages



INNOCENCE CONDAMNÉE : Enfermé à perpétuité, Zachary doit survivre pour prouver son innocence. La tâche s’avère plus compliquée encore lorsqu’il finit à l’infirmerie, à peine quelques heures après son incarcération.


Pour Roxanne, vampire centenaire, le poste de médecin au pénitencier d’état de Louisiane n’est pas vraiment une vocation, mais plutôt une nécessité pour mener ses projets à bien. Lorsqu’on lui emmène le nouveau détenu, elle ne se doute pas que son secret va être en danger.


Entre quête de vérité et vengeance, l’amour a-t-il sa place ?



ALOÏS, LA VOIX D’UN ANGE : Moi, c’est Aloïs. Vous vouliez voir ma belle gueule d’ange sur la couverture ? Raté ! Va falloir lire pour me connaître. Mais attention ! Je suis un ange déchu avant tout, et détective sans état d’âme... à dénoncer ce que l’humanité fait de pire.


Un régal !


Comment cette histoire a commencé, déjà ? Ah oui ! J’étais tranquille, dans mon fauteuil du Soul Wolf, à siroter un single malt, une femme sur mes genoux, lorsque cet inspecteur de Scotland Yard a débarqué, avec son enquête qui piétinait.


Je lui aurais bien ri au nez, s’il n’avait pas eu ce regard insistant vers Andy, chanteuse irrésistible, il est vrai. J’aurais pu lui déployer mes ailes noires sous le nez qu’il ne les aurait pas vues.


Je pensais régler ça dans la journée, mais c’était sans compter sur mon passé. Vraiment, il y a des jours où tout fout le camp.


Vous allez voir, Londres est une ville pleine de surprises !

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 3
EAN13 9782379611834
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

DUO émotions Charlie Genet – Innocence condamnée & Aloïs




Charlie Genet
Mentions légales
Éditions Élixyria
http://www.editionselixyria.com
https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/
ISBN : 978-2-37961-183-4
Innocence condamnée





Charlie Genet
1

Roxanne


J’aime regarder la population de La Nouvelle-Orléans s’agiter sous ma fenêtre. Pour certains de mon espèce, cela reviendrait à une traque facile de leur prochain repas, mais pas dans mon cas. J’y vois plutôt une sorte de documentaire sur les mœurs de cette époque. Je nourris mon esprit en étudiant les comportements humains. Je ne ressens que peu le besoin de chasser à l’extérieur. D’autant que mon garde-manger est très bien garni.
Je peux rester des heures, immobile, à les observer de mon appartement au centre-ville. J’ai la chance de vivre à proximité du Vieux Carré, appelé aussi quartier français. Il y a toujours du passage, riverains, gangs ou touristes. Un vrai brassage ethnique et culturel.
Le meilleur moment de l’année, à mon avis, reste le soir de Mardi gras. Des défilés, de la musique, des danses, des chants animent les rues pour mon plus grand bonheur. Je me mêle alors à la foule, j’ai l’impression de revenir en 1912, avant ma mort.
C’est également le seul soir de l’année où je m’autorise à me nourrir à l’extérieur, sur des proies non hypnotisées. Pour ça, je choisis le quartier de Storyville. Quitte à se faire une soirée souvenirs, autant aller à l’endroit où tout a changé pour moi. C’est la réserve à prostituées de La Nouvelle-Orléans et par conséquent, le paradis des proxénètes. Je les adore, ils ont un petit goût savoureux, surtout quand ils pensent que c’est moi la proie.
Je soupire d’envie, je commence à avoir faim. Je traverse mon salon. L’endroit est cosy, je m’y sens bien. Je dors très peu, plus pour passer le temps que par nécessité d’ailleurs. Du coup, j’ai installé cette pièce comme un cocon. Une immense loveuse trône dans un angle, face à un tableau familial. Il n’a aucune valeur artistique, seulement sentimentale. Deux petites tables sont disposées autour de mon fauteuil. La première pour mes bouquins et l’autre pour mon ordinateur. Sous le cadre, une grande banquette recouverte de coussins et de plaids donne l’illusion qu’il m’arrive de recevoir. Des lampes en tissus colorés sont disséminées un peu partout, conférant à la pièce une ambiance feutrée.
Comme tous les vampires, je n’aime pas les lumières fortes. Elles me brûlent les rétines. Je ne parle même pas du soleil, qui quand il se décide à briller de toute sa prétention d’astre vital, me cuit à petit feu. Deux heures en pleine journée d’été et je ressemble à une merguez oubliée sur un barbecue. Le soleil ne tue pas les vampires, il les rôtit doucement, jusqu’à la mort.
Avec ma peau laiteuse de rouquine, les voisins ne s’étonnent pas de me voir éviter les journées chaudes. Si je dois sortir à ces moments, je le fais la plus couverte et le plus rapidement possible. Ça ne m’arrive que pour aller travailler.
Je ne suis pas dans l’obligation de trimer pour vivre et ce n’est pas le salaire qui me plaît dans cet emploi. J’ai eu le temps, au cours du siècle dernier, de faire quelques économies, par de multiples moyens d’ailleurs. Un sourire nostalgique étire mes lèvres pulpeuses à la pensée de mes activités passées. Si j’ai signé pour ce job, c’est que j’ai des besoins particuliers et j’aime être utile à la société.
Je laisse mon salon pour m’engager dans le petit hall de l’appartement. Il dessert la cuisine transformée en bureau et la chambre avec une salle de douche attenante. Je vis dans un immeuble ancien, typique de La Nouvelle-Orléans, avec ses trois étages et sa façade jaune. Payer cash un appartement lorsqu’on paraît avoir vingt-cinq ans tout au plus n’est pas courant, même si j’ai prétexté au vendeur un héritage récent. Je souhaitais rester discrète, alors j’ai choisi ce trois pièces. Il n’est pas grand, mais pas exigu non plus. La cuisine m’est inutile, mes repas sont déjà chauds à la source. De plus, je ne reçois jamais, j’en ai donc fait un bureau. J’avais besoin d’un endroit où étaler mes recherches.
Je jette un coup d’œil à ma montre, 8 h. Il est temps que je décolle, je n’aime pas être en retard. Le soleil hivernal n’est pas très chaud, mais la lumière est suffisamment vive pour me gêner, sans parler des néons de l’infirmerie.
Je traverse ma chambre, le mobilier y est spartiate. J’y suis rarement, c’est plus un dressing pour moi. Je rentre dans la salle d’eau, la buée de ma douche matinale n’a pas encore disparu. J’attrape mes lentilles de contact. Elles sont dotées d’un film anti UV. Avec ces merveilles ophtalmiques, plus de désagrément lié aux lumières vives. Un peu de mascara sur les cils, pour souligner mes yeux bleus, du blush pour rehausser mon teint cadavérique, puis je brosse ma crinière rousse. Je l’attache en un chignon strict. Bientôt, je devrai vieillir mes traits si je veux continuer à vivre ici. Jusqu’au moment où les voisins et les collègues se poseront des questions. Alors je devrai partir. En attendant ce jour, je jette un œil dans le miroir, l’illusion d’un être au cœur battant est parfaite.
Mon estomac grogne, me rappelle que mon dernier repas remonte à deux jours. Les congés signifient le jeûne pour moi. Comme je n’ai pas été appelée, c’est qu’ils n’ont pas eu besoin d’un médecin. Le personnel de l’établissement où je travaille n’est pas très à cheval sur les soins en mon absence. Mon premier patient étant diabétique, il est presque certain qu’il n’a eu qu’une injection d’insuline sur deux, je vais donc faire le plein de sucre de bon matin. J’en salive d’avance.
Je prends mon sac, chausse mes lunettes de soleil et me blottis dans mon manteau. Il ne fait pas si froid en cette fin d’hiver, mais dans cette tenue, je me camoufle des rayons du soleil. Je quitte l’appartement à 8 h 20 précises. Je commence mon service dans dix minutes au pénitencier.
La Louisiane est un État particulier ; ici, pas de comté qui le divise comme partout aux États-Unis, mais des paroisses. Vivre dans l’une d’entre elles pour un vampire est ironique, un pied de nez au paradis de la part de l’enfer.
Je dois me rendre à celle de Féliciana Ouest à côté de Bâton Rouge. En voiture, il me faudrait deux heures, mais je n’ai pas de véhicule. Je n’en ai pas besoin. Je sors de l’immeuble, tourne dans la première ruelle déserte. Je souris en me glissant dans l’ombre de ma bâtisse jaune pour disparaître.
2

Zachary


Le maillet s’abat sur le socle de bois, scellant mon destin d’un bruit sec. Dans les films, c’est le moment où l’assistance se lève dans un brouhaha outré, mais pas dans mon cas. Le procès s’est effectué à huis clos, pas de soutien, pas de spectateur, pas de famille. Seul avec mon avocat, debout devant une petite table en contreplaqué, un verre d’eau accompagné d’une carafe pour seuls alliés, j’ai écouté le jury m’annoncer sa sentence.
Je ne suis coupable de rien, je ne suis pas un assassin sadique et pervers. Pourtant, le juge vient de déclarer que j’échappais à la peine de mort pour une condamnation à perpétuité. Ma vie est terminée, je vais passer le reste de mes jours à payer pour un crime que je n’ai pas commis. Mon sang bout dans mes veines. L’injustice de ce simulacre de procès me révolte. J’ai envie de vomir ma haine sur ces personnes qui n’ont pas vu que je suis victime d’un coup monté.
Mon avocat est un jeune diplômé, commis d’office. Durant les audiences, il a essayé de faire bonne figure, mais je suis sa première affaire de meurtre avec circonstances aggravantes. Face au juge, on aurait dit un enfant se justifiant d’une bêtise. Je n’avais décidément aucune chance de sortir libre de ce tribunal. Il pose sur moi un regard désolé et, sans un mot, commence à ranger ses papiers dans son attaché-case. Je serre les poings pour me retenir de le secouer pour le faire réagir. Ça ne peut pas être fini !
– C’est tout ? lâché-je.
Il s’arrête pour m’observer comme si je lui avais dema

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