Échange de pouvoir

Aj Rose, Lorraine Cocquelin

Description

Dès le moment où l’inspecteur Gavin DeGrassi met un pied dans le monde BDSM afin de résoudre le meurtre brutal du Dom George Kaiser, le cours de sa vie ne lui appartient plus. Fasciné par la façon dont vivait la victime et les images imprimées dans son âme, Gavin doit trouver un moyen de naviguer dans ces eaux inconnues. Avec sa vie personnelle en plein bouleversement à cause d’un divorce, et sa vie professionnelle incertaine avec l’affectation d’une nouvelle partenaire, Gavin a besoin de toute l’aide possible pour comprendre l’affaire.

Entre Ben Haverson, un psychologue et un Dom reconnu. Avec l’aide de Ben comme consultant sur l’affaire et son attention concentrée sur Gavin lui-même, ce dernier s’immerge plus profondément qu’il l’aurait cru dans le monde des restrictions et des fessées. Forcé d’examiner de plus près sa vraie nature et ses désirs les plus intimes, Gavin a le choix : garder la peur de se soumettre à distance, ou plonger et résoudre l’affaire avec les connaissances qu’il acquiert. Lorsqu’une autre victime est découverte, le choix de Gavin est fait pour lui, et il plonge la tête la première dans le voyage le plus profond et le plus émotif de sa vie.

Malheureusement pour Ben et lui, le tueur a remarqué, examiné et jeté son dévolu sur le couple D/s. Gavin peut-il le surpasser ou son premier échange de pouvoir sera-t-il le dernier ?

Sujets

• Gay

Informations

• Publié par: Juno Publishing
• Nombre de lectures: 28
• EAN13: 9782376761389
• Langue: Français

Extrait

Publié par
JUNO PUBLISHING
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Échange de pouvoir
Copyright de l’édition française © 2017 Juno Publishing
Copyright de l’édition anglaise © 2012 AJ Rose
Titre original : Power exchange
© 2012 AJ Rose
Traduit de l’anglais par Lorraine Cocquelin
Relecture française par Valérie Dubar et Jade Baiser
 
Conception graphique : Robert Junek
Tout droit réservé. Aucune partie de cet ebook ne peut être reproduite ou transférée d’aucune façon que ce soit ni par aucun moyen, électronique ou physique sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans les endroits où la loi le permet. Cela inclut les photocopies, les enregistrements et tout système de stockage et de retrait d’information. Pour demander une autorisation, et pour toute autre demande d’information, merci de contacter Juno Publishing :
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ISBN : 978-2-37676-138-9
Première édition française : juin 2017
Première édition : août 2012
 
Édité en France métropolitaine
 
 
 
 
 
Table des matières
Avertissements
Dédicace
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Épilogue
À propos de l’Auteur
Résumé

 
 
 
 
Avertissements
 
 
 
Ceci est une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les lieux et les faits décrits ne sont que le produit de l’imagination de l’auteur, ou utilisés de façon fictive. Toute ressemblance avec des personnes ayant réellement existées, vivantes ou décédées, des établissements commerciaux ou des événements ou des lieux ne serait que le fruit d’une coïncidence.
Cet ebook contient des scènes sexuellement explicites et homoérotiques, une relation MM et un langage adulte, ce qui peut être considéré comme offensant pour certains lecteurs. Il est destiné à la vente et au divertissement pour des adultes seulement, tels que définis par la loi du pays dans lequel vous avez effectué votre achat. Merci de stocker vos fichiers dans un endroit où ils ne seront pas accessibles à des mineurs.
 
 
 
 
 
 
Dédicace
 
 
Ce livre est pour Theo.
Il a reconnu mes mots et m’a donné une raison de les écrire.
Il a reconnu mon esprit et m’a donné la force de le libérer.
Il a reconnu mon cœur et m’a donné l’occasion de le partager.
Il a reconnu mon amour et m’a donné une raison de l’accorder.
Fen, c’est pour toi. Cela a commencé avec toi, et ce sera toujours pour toi.
 
 
 
 
Échange de pouvoir
 
 

 
AJ Rose

 
 
Chapitre 1
 
 
 
 
Il y avait deux ans, Saint-Louis était inscrite en haut de la liste du FBI recensant les villes les plus dangereuses des États-Unis. Devant Washington et Détroit. Devant cette bourgade du New Jersey qui avait « gagné » l’année dernière. Pas vraiment le genre de distinction dont un flic pouvait être fier. D’un autre côté, seuls sept pour cent des services de police du pays étaient officiellement accrédités par la commission qui décernait les mêmes honneurs, et le département de Police du Comté de Saint-Louis était l’un d’eux. Pourtant, parfois, cette réussite me paraissait être une reconnaissance bien faible lorsque je me dirigeais vers une scène de crime. Nous faisions de notre mieux, mais parfois, cette accréditation signifiait que dalle lorsque vous entriez dans la maison de quelqu’un dont les yeux moqueurs vous fixaient, raillant en silence votre prestigieux statut.
— DeGrassi.
Je me tournai au son de mon nom, alors que je sortais de ma voiture banalisée garée dans une rue de banlieue bordée d’arbres et résonnant de bruits de tondeuses sur les pelouses et d’enfants roulant sur leurs vélos. En cette fin de printemps, le soleil rendrait l’après-midi torride, mais à l’approche de midi en ce samedi de la fin du mois de mai, il était chaud et agréable.
À part pour cette histoire de scène de crime. Je croisai le regard de l’un des agents de police qui gardaient la porte d’entrée, celui qui avait crié mon nom. Il se tenait aussi loin de la porte ouverte que le lui permettait son devoir de surveillance, et son visage était pâle. Je ne le connaissais pas vraiment, mais je n’en avais pas besoin pour reconnaître son regard hanté.
— Pièce à l’arrière, au bout du couloir, et à gauche.
— Une chambre ? demandai-je.
Il hésita.
— Je ne sais pas trop de quel genre de pièce il s’agit.
Cette réponse me laissa songeur. Enfilant les chaussons de protection sans lesquels mon frère Cole me botterait le train, j’entrai, suivant les sons jusqu’à l’arrière d’une luxueuse maison de type ranch, située dans l’un des quartiers les plus aisés de Chesterfield, dans le comté de Saint-Louis. Des tapis douillets étouffaient les bruits de pas appartenant pour la plupart à la police scientifique. Je pouvais le deviner aux mots à je-ne-sais-combien de syllabes que j’entendais – le langage des véritables geeks. Alors que je traversais le hall d’entrée, je repérai une femme avec une jolie queue de cheval blonde et des yeux cerclés de rouge, qui parlait à voix basse à un agent de police. Quittant l’entrée afin de me diriger vers le bourdonnement d’activité, je m’approchai enfin de la porte et je fis une halte. Lieutenant aux homicides chevronné ou non, j’avais toujours besoin de me préparer à ce que j’allais voir, prenant une dernière inspiration profonde avant d’affronter la vue d’un autre cadavre.
Malgré cela, je n’étais pas préparé à ce qui m’attendait. La victime, un homme d’une petite quarantaine d’années en bonne forme physique, était maintenu en place par des cordes entourant un X en bois, pendu au plafond par des chaînes attachées à des crochets résistants. Sa poitrine était quadrillée de lacérations dont le sang faisait luire son torse. Il était nu. Cela n’avait rien à voir avec Jésus, parce que la croix n’était pas en forme de T, et que ses pieds étaient attachés de sorte que ses jambes soient grandes ouvertes, mais c’en était sacrément pas loin. Ses poings étaient pourpres contre les liens, et sa tête était maintenue par un collier autour de son cou, fixé à une chaîne tendue, elle-même accrochée au plafond, faisant ressortir son regard vide. C’était comme passer devant un tableau dont les yeux vous suivraient où que vous alliez. Histoire de rendre tout ceci encore plus macabre, quatre lignes noires ondulées avaient été dessinées sur le visage de l’homme, de ses yeux jusqu’aux coins de sa mâchoire, deux par joue, proches l’une de l’autre. Le côté tordu était multiplié par dix à cause de ces seules lignes. Je retins un frisson, essayant d’enfiler mon professionnalisme comme on revêt une cape. Les lumières des caméras de la scientifique conféraient à l’ensemble un air de Silence des Agneaux , en particulier la scène où Hannibal Lecter s’échappe de sa garde à vue. Je frissonnai malgré la chaleur de ce jour printanier.
— Bordel.
— Bordel, c’est le mot, Gavin, confirma une voix familière.
Je jetai un coup d’œil à mon frère Cole, ses yeux bleus d’ordinaire joyeux, à présent empreints de gravité tandis qu’il traversait prudemment la pièce dans ma direction, regardant ses techniciens faire leur boulot avec un étrange mélange de tristesse et de fierté. Cole était responsable du service de la scientifique, et j’avais rarement l’occasion de travailler avec lui, à cause des tentatives de favoritisme familial et des risques de « renvoi d’ascenseur » inhérents, surtout quand des preuves étaient en jeu, mais parfois, il n’y avait tout simplement pas assez de personnel pour nous