La renaissance des Danbury
186 pages
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La renaissance des Danbury , livre ebook

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Description

Vingt ans se sont écoulés depuis la première aventure des soeurs Danbury.
Amber McCarthy, fille unique de Hyacinthe et de James, veut à tout prix égaler le succès de ses parents, de vrais héros à ses yeux. Lors d’un bal où elle rejoint ses deux cousins et son oncle, un drame se produit. Lord Ratcliffe, un aristocrate imbu de lui-même, tente d’agresser Abigail. Une altercation s’en suit et l’offenseur est ramené chez lui, blessé et inconscient. Le quatuor est vite embarqué sur un navire marchand à destination de l’Italie, le temps que s’étouffent les rumeurs et le scandale.
Or, quelques jours après leur départ, les jeunes gens découvrent non seulement qu‘ils voyagent à bord d’un négrier, mais également que l’expédition est menée par nul autre que Ratcliffe! Son but? Rejoindre les colonies d’Amérique, où ses ennemis seront vendus comme esclaves…
Chasses au trésor, batailles navales, complots, intrigues aristocratiques, pirates de légende, valses endiablées, périples en territoires hostiles… Suivez la grisante épopée des Danbury dans Élégance & Piraterie, une trilogie aussi riche en émotions qu’en péripéties.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 octobre 2020
Nombre de lectures 1
EAN13 9782898180293
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2020 Charlène Nadeau
Copyright © 2020 Éditions Monarque Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : Simon Rousseau
Révision éditoriale : Elisabeth Tremblay
Révision linguistique : Mélanie Boily
Conception de la couverture : Mathieu C. Dandurand
Photos de la couverture : © Getty images
Mise en pages : Catherine Bélisle
ISBN papier : 978-2-89818-027-9
ISBN PDF numérique : 978-2-89818-028-6
ISBN ePub : 978-2-89818-029-3
Première impression : 2020
Dépôt légal : 2020
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Éditions Monarque Inc.
1471, boul. Lionel-Boulet, suite 29
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com

Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
1
15 avril 1741, Londres, résidence de la famille McCarthy…
— A mber McCarthy ! Si tu ne viens pas immédiatement prendre ton petit-déjeuner, tu regretteras d’être ma fille unique, s’exclama une voix irritée que la jeune femme reconnut comme étant celle de sa mère.
Un bref instant, elle tourna la tête vers l’injonction, mais reporta vite son attention sur le duel disputé avec son père. Elle bloqua le poing en direction de son visage et décocha un crochet dans les côtes. Son adversaire tressaillit sous l’impact, mais ne se déconcentra pas. Amber affrontait son paternel pirate, autrefois surnommé l’Aigle, depuis quelques années déjà. Elle savait qu’il fallait plus d’un coup pour le vaincre. Elle évalua la situation. Dans la grande salle du manoir familial, où l’espace était plus adapté que dans la salle d’armes, Amber observa son père. Bien qu’il soit dans la mi-quarantaine, il n’avait rien perdu de sa fougue. Le temps paraissait n’avoir aucune emprise sur lui et seules quelques mèches blanches aux tempes dévoilaient son âge. Ses yeux bleus la transperçaient alors qu’un sourire en coin étirait ses lèvres.
— Quand ta mère t’a-t-elle enseigné tous mes points faibles ?
Amber éclata d’un rire franc.
— À la même époque où vous m’initiiez aux siens, père, répliqua-t-elle en se rapprochant.
— Cela me semble… équitable.
La tête inclinée, sourcils froncés, il réfléchissait à la manière de la déjouer. Amber releva les poings et tourna autour de lui. Dans le silence de la pièce, elle entendait le frottement des pans de son pantalon. Les bras couverts de sueur, la respiration sifflante, elle sentait l’énergie circuler dans son corps. Elle adorait cette sensation d’être à la fois éreintée et en pleine possession de ses moyens.
Amber prit une profonde inspiration, se lança. Son pied s’éleva, mais fut repoussé. James contre-attaqua. Elle le bloqua et recula, encore et encore. Bientôt prisonnière du mur, elle changea de stratégie. Un enchaînement lui revint en mémoire. Elle attendrait le moment idéal.
Après un coup vain, James ouvrit sa garde. Amber en profita, empoigna le poignet et fit décrire un arc à l’épaule. En deux pas, le corps de son père effectua un demi-cercle avant de s’écraser au sol. Amber s’assit sur James, un air victorieux éclairant son joli minois.
— Alors, très cher père, suis-je toujours votre petite punaise ? ricana-t-elle en repoussant sa tresse noire dans son dos.
Elle n’eut pas l’occasion d’en dire davantage qu’elle se tordait de rire sous les chatouillis. Amber suppliait son père d’arrêter lorsqu’une voix assurée s’en chargea.
— J’aurais dû m’en douter ! Vous vous amusez tandis que moi, je m’arrache les cheveux pour vous faire préparer un repas digne de la royauté.
Le rire tonitruant de James résonna avant qu’il ne se redresse, non sans éprouver quelques difficultés. Amber regarda son père se diriger vers sa mère. Lady Hyacinthe McCarthy l’attendait de pied ferme, les mains sur ses hanches. Ses yeux verts lançaient des éclairs. Malgré que James la surplombe d’une tête, Hyacinthe ne le trouvait point intimidant.
— Joli cœur, nous ne pouvons nous en empêcher. De plus, poursuivit-il en prenant ses mains dans les siennes, je te rappelle que tu faisais de même à son âge. Combien de fois ta mère est-elle venue te chercher parce que tu te trouvais avec Jeffrey ?
Décédé avant la naissance d’Amber, Jeffrey avait été le maître d’armes de Hyacinthe. Il avait perdu la vie durant l’aventure qui avait valu une certaine notoriété à la famille Danbury. Jeffrey avait appris à lady McCarthy et à sa sœur, Olivia, à se battre, à penser de manière stratégique et les avait suivies au-delà de l’océan. C’était à cette époque que James et Hyacinthe s’étaient rencontrés.
Amber les admirait, ainsi qu’elle enviait leur complicité. Son père couvait sa mère d’un regard profond qui ne laissait aucun doute quant à la solidité de leur amour. Amber espérait, un jour, jouir d’une relation semblable.
— Ce n’est pas la même chose ! Je m’entraînais toujours après le petit-déjeuner, s’indigna Hyacinthe.
Amber sourit en voyant l’expression exaspérée de sa mère tandis que James relevait un sourcil ironique. Elle se porta à son secours.
— Mère, c’est moi qui lui ai proposé cet exercice matinal. Dans le feu de l’action, nous n’avons pas entendu le son de la cloche.
Pour sceller le tout, Amber afficha son air le plus contrit.
— Vous faites vraiment la paire, soupira Hyacinthe, attendrie.
James lui offrit son bras et tous trois se rendirent à la salle à manger.
— Vous ne comptez pas vous changer avant de vous mettre à table ? ! s’exclama Hyacinthe en laissant James la guider. Votre odeur fera fuir les serviteurs et ce sera moi qui me retrouverai sans repas par votre faute.
Elle ébaucha un sourire ; sa contrariété n’était que comédie.
— Vous n’aurez qu’à porter du parfum. Ainsi, vous couvrirez notre odeur pestilentielle.
— Ta mère ne porte aucun artifice, elle n’en a nullement besoin.
Ils pénétrèrent dans la pièce et prirent place à l’une des extrémités de la table.
— Si vous continuez à vous louanger à chacune de mes phrases, je vais finir par être malade, répliqua Amber.
— Ce qui signifie davantage de nourriture pour nous, répliqua James en remplissant son assiette.
— À ce que je vois, vous n’avez aucun intérêt pour ma santé. Si je m’effondre ce soir au milieu d’une valse et que je me fais piétiner, vous en serez très peinés.
Ses parents échangèrent un regard entendu, avant de reporter leur attention sur elle.
— Ma chérie, tu ne danses jamais dans ce genre de soirée, lâcha Hyacinthe avec un petit rire. La prochaine fois que tu nous menaces, n’oublie pas que nous sommes d’anciens pirates… nous adorons vivre sous pression.
James sourit de la manière qui avait fait craquer Hyacinthe des années plus tôt. À l’époque, les parents des sœurs Danbury avaient été enlevés par un puissant membre de l’aristocratie : lord Smith. Pour se protéger, Hyacinthe et Olivia avaient dû s’engager dans la piraterie. Plusieurs mois après leur entrée dans ce milieu exclusivement masculin, elles les avaient retrouvés. Puis, elles avaient obtenu le pardon royal pour service rendu à Sa Majesté. C’était lors d’un bal que James avait vu sa future femme pour la première fois. Ça n’avait pas été un coup de foudre, mais Hyacinthe avait su capter son intérêt. Les deux pirates s’étaient affrontés pour ensuite tomber follement amoureux. Amber savait qu’elle n’aurait jamais le dernier mot face à ces hors-la-loi repentis.
— Alors j’abdique, lâcha-t-elle. Je vais me régaler de ce succulent petit-déjeuner. Mère m’a promis une nouvelle robe. J’en profiterai pour dépenser un peu.
— Tu peux avoir des centaines de robes, ma punaise. S’il n’y avait plus de place au manoir, je suis certain qu’Olivia et Andrew se feraient un plaisir de nous accueillir. Après tout, leur résidence est plus grande que la nôtre.
Hyacinthe manqua s’étouffer avec sa gorgée.
— Vivre sous le toit de ma sœur ! Nous subirions le bavardage incessant de notre fille et d’Abigail, sa cousine bien-aimée. Nous deviendrions vite sourds ! Chéri, il faut revoir nos priorités.
Loin d’être contrarié, James prit la main de sa femme dans la sienne et y déposa un doux baiser.
— Je cèderai mes vêtements avec plaisir, tant qu’il nous reste notre chambre à coucher…
Amber grimaça de dégoût.
— Beurk ! C’est de pire en pire !
James et Hyacinthe éclatèrent de rire. Le petit-déjeuner se poursuivit sur le ton de la plaisanterie.

Quelques heures plus tard, James Street…
— Mère, pour quelle raison nous attardons-nous dans les échoppes ? demanda Amber en dépassant une boulangerie. Vous détestez faire des courses.
Hyacinthe acquiesça. Cependant, elle cherchait un objet en particulier.
— La patience est une vertu, ma chérie. Il te faudra apprendre à l’exploiter, elle t’évitera bien des ennuis.
Hyacinthe sourit en entendant sa fille soupirer alors qu’elle l’entraînait vers un énième magasin.
— Si je ne trouve pas ici, nous rentrerons, promis.
— Bien, mère.
Hyacinthe sentait un mal de tête germer ; c’était inévitable. À l’intérieur de la boutique surpeuplée, les effluves des fleurs, des encens et des parfums lui irritaient le nez. Tous les bavardages aux alentours lui donnaient envie de crier, mais en tant que membre de l’aristocratie, elle les supportait sans rechigner.
— Dans quelques jours, nous célébrerons notre vingt-deuxième anniversaire de mariage, murmura-t-elle à l’intention de sa fille, tout en fouinant dans les différentes étagères. Je veux offrir quelque chose de spécial à ton père.
— C’est donc cela ! Ma robe n’était qu’une diversion.
— Oui. Sans toi, cette escapade dans les boutiques aurait éveillé les soupçons de James.
Amber fronça les sourcils.
— N

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