Elixir
148 pages
Français

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Description

Dark romance - 286 pages


Âmes sensibles, s'abstenir !


Enlevée, séquestrée, violée, humiliée... Quel avenir lui reste-t-il ? La Dark romance par excellence !


Maïgan Talor, 18 ans, étudiante fortunée récemment arrivée de Shanghai, est enlevée. Convoitée par Gabriel, elle devient Élixir, terrorisée, son âme écorchée vive, sa virginité mise aux enchères. Un client pas comme les autres va poser les yeux sur elle, lui redonnant espoir en la vie... mais n’est-il pas déjà trop tard ?


« Comment sortir indemne d’une telle lecture ? Tasha Lann n’épargne ni ses personnages ni ses lectrices, et nous transporte dans un univers des plus sombres où l’amour et l’espoir deviennent les seules armes pour survivre... Un livre époustouflant ! »


L.S.Ange

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 1 404
EAN13 9791096384327
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Elixir

Tasha Lann
Tasha Lann

Mentions légales
Éditions Élixyria
http://www.editionselixyria.com
https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/
ISBN : 979-10-96384-32-7
Corrections : Anne-Sophie Bord
Photographie de couverture : Alex Volot / Shutterstock.com
Remerciements

Un grand Merci à ma fabuleuse Éditrice LS Ange et à son topissime Didier de Vaujany pour leur dévouement !
Je vous adore ! Vous êtes incroyables, de vraies forces de la nature ! Le monde de l'édition n'attendait que VOUS !
Merci d'avoir offert une seconde vie à Maïgan ! Sans vous, Elixir serait en sommeil !

Merci à vous, lectrices et lecteurs pour avoir choisi mon roman pour frissonner !
Merci, merci, merci !
Chapitre 1


Assise près du hublot, je contemple une dernière fois mon pays natal, non sans éprouver un pincement au cœur. Angoisse ? Appréhension ? Peur ?
Je sais ce que je perds, mais je ne sais pas ce que je vais trouver. Ma décision m’était pourtant apparue comme une évidence.
Ma mère est française et mon père un chef d’entreprise chinois. J’ai toujours vécu en Chine, mais avec une éducation française. Je n’ai étudié que la langue maternelle de manière intensive. De telle sorte que maintenant, je ne parle que celle-ci et l’anglais. Je suis restée en retrait de cette société asiatique qui avance en vitesse rapide. À dix-huit ans tout juste passés, je me suis décidée à rejoindre cette France qui m’a couvée tant d’années.
Les premières secousses du décollage me calent dans le fond de mon siège. J’attrape mon sac et prends ma liseuse numérique. Je serre contre moi ce bijou de technologie qui a révolutionné ma vie. Je suis une véritable lectrice compulsive. Des histoires où je me plonge des journées entières. Je ne sors de mon monde littéraire que pour aller en cours. Je suis ce que l’on appelle un ermite casanier. Les livres ne m’abandonnent pas, ne me jugent pas… Ils sont toujours là quand j’ai besoin d’évasion.
« Solitude » aurait pu être mon deuxième prénom. Je fuis la foule, le contact. C’est paradoxal pour une jeune Chinoise dont l’ambiance environnante est étouffante, dynamique et surpeuplée. Je ne suis que ce que l’on a bien voulu faire de moi.
Parfois, je me demande ce qui a poussé mes parents à faire un enfant. Un accident ? Pour faire comme tout le monde ? Pour créer un semblant de famille ? Nous sommes tout sauf cela. J’ai trop de doigts sur mes deux mains pour compter le nombre de journées que j’ai passé en leur compagnie.
J’ai été élevée par différentes « nourrices » jusqu’à mes dix ans ; ensuite, mon père a décrété que j’étais assez grande pour me prendre en charge. J’ai grandi seulement entourée de jouets, de romans et de DVD.
Mes parents ont une politique familiale : pas de nouvelle, bonne nouvelle.
Si je ne les contacte pas, ils ne le font pas. L’émotionnel et le relationnel sont en dessous du niveau zéro. En revanche, ils atteignent le niveau maximum en cadeaux futiles et inutiles. Leur argent a pour but de me faire taire, de me prendre à la gorge pour m’éviter de me plaindre.
À la majorité, j’ai tout ! Je possède absolument tout : voiture, ordinateur, une bibliothèque, divers appareils high-tech à la pointe de la technologie… mais je n’en ai que faire ! La plupart sont même toujours dans leur emballage.
Un enfant n’a pas besoin de la collection complète des Walt Disney, mais d’un papa et d’une maman attentionnés pour s’épanouir et découvrir la vie.
Je ne les déteste pas, mais ne les aime pas non plus. Ils me sont indifférents, tout comme je le suis pour eux.
Je leur ai annoncé par mail ma décision de quitter le pays. Le moyen le plus efficace et le plus rapide. L’assistante de mon père le lui a transféré en un temps record. Moins d’une demi-heure après, j’avais une réponse qui m’a, malgré moi, beaucoup affectée : « Projet ambitieux. Je n’en attendais pas moins de toi. Val se charge de te trouver un appartement. », Val, c’est ma mère. Je ne dois surtout pas les appeler papa et maman.
Deux heures plus tard, je recevais le lien d’une agence immobilière détaillant un studio que mes parents venaient d’acquérir à Paris à mon attention. Au moins, la question de l’hébergement était réglée.
Je soupire. Plus je m’éloigne de cette prison dorée, plus je sens mes ailes se déployer. Je vais pouvoir me gérer seule, chez moi. Ce logement est à mon nom et mon compte en banque possède bien plus d’argent que j’en aurai besoin dans toute ma vie.
Je n’aurai plus jamais à les ennuyer pour savoir comment ils vont. Je vais instaurer leur fameux slogan : pas de nouvelle, bonne nouvelle. Peut-être même que je ne les reverrai jamais.
Je vais me créer mon univers, régi par moi seule. Je désire avoir des amis. Il faut que je me force à m’ouvrir aux autres si je ne veux pas finir abandonnée de tous. Je vais vaincre la timidité et le silence qui font de moi ce que je suis. Pour commencer, j’ai déjà pris la résolution de modifier mon prénom Maïgan en Mégane. Plus simple pour l’intégration.
J’allume ma liseuse et décide de relire pour la énième fois la présentation de l’université qui m’accepte. Une école privée française prestigieuse qui ouvre des classes spéciales réservées aux étrangers. Pour y être accepté, il faut bien sûr beaucoup d’argent, un dossier en béton, et savoir parler couramment la langue nationale. L’entretien oral s’est déroulé en vidéoconférence et ma réserve naturelle les a charmés.
La peur de l’inconnu laisse place à l’euphorie. Il va m’arriver plein de belles choses, j’en suis persuadée. La roue tourne, et je serais entourée de personnes qui m’apprécient. Peut-être même qu’elles m’aimeront !
En parlant de société, il est temps que je me lance dans des réflexions que j’ai toujours évitées à la maison. Avec la plaquette de bienvenue, j’avais reçu une invitation pour une soirée de présentations réservée « au gratin » et aux nouveaux étudiants. J’ai presque failli la déchirer dès sa vue. Mais si je veux changer de style de vie, cette réception ne serait-elle pas un bon début ?
J’avais remis ces interrogations à plus tard en me promettant de prendre ma décision dans l’avion. Voilà, j’y suis. J’éteins ma liseuse et me penche en avant, la tête dans les paumes. Je sens le regard du vieux riche assis à mes côtés glisser sur moi, je frissonne.
Bon, pourquoi ne devrais-je pas y aller ? La fatigue (elle a lieu… demain), l’appréhension, pas de tenue convenable (fausse excuse), pas envie… Pourquoi devrais-je m’y rendre ? Faire des rencontres, me présenter afin d’être moins angoissée à la rentrée, repérer les personnes à éviter, m’amuser… Il ne faut pas avoir fait sciences politiques pour voir que mes arguments sont plus valables sur le fait de m’y rendre.
Je me redresse et fixe les nuages par l’épaisse vitre. Waouh, je vais aller à ma première cérémonie étudiante ! L’angoisse remonte en flèche. Je regrette presque de me trouver en plein ciel. J’ai envie de courir me réfugier dans ma tanière. Je ferme les yeux pour forcer le sommeil. Le voyage est long, je dois me préserver et surtout calmer le nœud de mes intestins.
Je suis réveillée par une hôtesse de l’air qui me propose un repas. J’accepte volontiers de me changer les idées. Le dîner est délicieux, je ne m’attendais pas à cela. Rassasiée, je me sens déjà plus zen. Je laisse mes yeux s’attarder sur les passagers, tous pleins aux as. Hommes d’affaires, stars, héritiers fortunés…
Si je dois reprendre un Boeing un jour, je le prendrais en classe normale. Ces gens friqués se trouvent tellement mieux que tout le monde… Grâce à leur portefeuille bien rempli, ils se croient supérieurs. Je fronce les sourcils sans m’en rendre compte. Je n’affectionne pas ce comportement hautain. Je préférerais de loin être entourée d’enfants bruyants qui excèdent leurs parents. Ce spectacle imaginaire me fait sourire.
Le reste du voyage est long et pénible. L’attente est interminable. Quand nous atterrissons enfin et que les portes s’ouvrent, je dis un bonjour silencieux à ma nouvelle vie rêvée.
Je suis accueillie par des trombes d’eau. Imitant les autres passagers, je cours me mettre à l’abri. Trempée jusqu’aux os, j’attends mes bagages. Je ne peux m’empêcher de sourire bêtement tant je suis heureuse de me trouver ici.
Encombrée de deux grosses valises à roulettes, je me dirige vers la file de taxis. Aussitôt, un conducteur me remarque et m’aide à charger mes affaires. Il est bedonnant, presque chauve, mais affiche un air franc et sympathique. Je le remercie vivement, puis lui fournis mon adresse complète. Il ne peut s’empêcher de siffler.
— Eh ben, mademoiselle, vous connaissez des gens de la haute, dit-il en souriant.
— Je me rends dans mon nouvel appartement.
Il hausse carrément les sourcils, impressionné. Il me propose de devenir mon guide le temps du trajet, et j’accepte volontiers. Avec une gentillesse innée, il me fait découvrir des monuments et des rues célèbres. Il y va de ses anecdotes personnelles, ce qui me fait rire. Quand il me dépose devant mon nouveau chez moi, je le remercie généreusement. Il refuse le surplus tarifaire, je me dois d’insister en lui indiquant qu’il risque de me vexer. Souriant à pleines dents, il repart.
Je lève les yeux et regarde l’imposant bâtiment. Il a un charme fou. Style renaissance, j’adore ! Je compose à la hâte le code d’entrée, avide d’en découvrir davantage. Le vaste hall est resplendissant. Un immense escalier grimpe le long du mur en tournant autour d’un ascenseur en verre. Chargée, j’y pénètre et appuie sur le bouton du quatrième étage. Une fois arrivée, je cherche des yeux la porte 36. Je la repère aussitôt. Sans perdre une minute, je sors ma clé, la rentre dans la serrure, et tourne la poignée.
Me voilà at home  !
Excitée, je laisse mes valises dans l’entrée et commence ma première visite réelle. Le studio est minuscule comparé au 350 m 2 de la résidence de mes parents, mais il est tellement mieux ! Je m’y sens à l’aise. 38 m 2 , cuisine ouverte avec un bar donnant sur le salon qui fait aussi office de chamb

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