Erreur d aiguillage
178 pages
Français

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Erreur d'aiguillage , livre ebook

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Description

Elle le reconnut immédiatement, c'était celui qui était monté dans l'autorail à Saint-Léonard et descendu comme elle à Eymoutiers. Il était seul et paraissait regarder un peu partout autour de lui. Le sang de Nathalie ne fit qu'un tour et son imagination, toujours aussi rapide et prête à tout, lui fit dire que c'était peut-être l'individu que les gendarmes recherchaient. Il lui revint ce qu'un témoin avait dit, sans se cacher il pouvait très bien passer pour un paisible habitant d'Eymoutiers qui faisait ses courses ou encore pour un vacancier. N'était-ce pas la meilleure façon de passer inaperçu que de se fondre parmi la foule des personnes qui faisaient leur marché? Sixième sens ou paranoïa? Détective en herbe ou victime d'une imagination débordante? Dans le train, dans la rue, il semble être partout. Depuis que cet homme semble la suivre, Nathalie n'en dort plus de la nuit. D'autant que la gendarmerie est sur les traces d'un pervers rôdant dans la région... Mariant suspense et légèreté, humour et sentiments, cette "Erreur d'aiguillage" est à l'image de la vie, prête à tout instant à bifurquer vers l'inattendu.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 novembre 2015
Nombre de lectures 7
EAN13 9782342044874
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait












Erreur d’aiguillage


Du même auteur



L’Inconnu du Pont de Noblat, 2012

Comme un Reflet dans l’Eau, 2013
Ginette Agot-Vareillaud










Erreur d’aiguillage






















Publibook Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook :




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IDDN.FR.010.0120718.000.R.P.2015.030.31500




Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2015


À Annick et Louis, de fidèles amis


Il y a une chose plus importante que la logique,
C’est l’imagination.
Alfred Hitchcock


Chapitre 1



Impossible de dormir…

Nathalie, jeune femme célibataire d’une trentaine
d’années, se tournait, se retournait dans son lit à moitié
défait. Elle ne parvenait pas à trouver le sommeil, allez
savoir pourquoi !

Elle regardait les murs et le plafond de sa chambre à la
lueur du réverbère qui filtrait au travers des volets. A
cause de lui, cette pièce n’était jamais complètement dans
l’obscurité.

Elle remonta son oreiller et essaya à nouveau de fermer
les yeux et surtout de dormir.

Soudain, le bruit familier du train de 23 heures 45… Elle
était par habitude arrivée à connaître tous les bruits des
trains et leurs horaires de nuit par cœur. L’appartement où
elle habitait depuis sa naissance faisait face à la gare des
Bénédictins.

Elle vivait seule, sa mère était décédée alors qu’elle
n’avait que quinze ans et quelques années plus tard son
père s’était remis en ménage avec une femme originaire de
Boulogne-sur-Mer. Parti vivre dans le Nord, il lui avait
laissé l’appartement et elle était sans nouvelles de lui
depuis longtemps déjà.

11 L’appartement n’était pas très grand, ce n’était qu’un F3,
mais il avait toujours été suffisant même lorsqu’ils y
vivaient à trois. Elle avait tenu à le conserver, tous ses
souvenirs d’enfance étaient là.

Ce bruit souvent fracassant des trains lui était familier,
elle en avait besoin comme d’autres qui ont grandi avec le
bruit des vagues, d’une cascade ou même d’une route
passagère. Elle, c’étaient les trains !

A demi assise sur son lit, elle ferma une fois de plus les
yeux, mais le sommeil ne venait toujours pas. Elle se mit à
imaginer les va-et-vient des voyageurs. Ceux qui
descendaient du train. Ceux qui y montaient pour partir quelque
part. Les adieux pendant l’éloignement du convoi, les
mouchoirs agités. Les embrassades des arrivants à leur
famille venue les accueillir sur le quai. Ceux également
que personne n’attend. Des tableaux de la vie cent fois
renouvelés et pourtant toujours nouveaux car jamais
complètement identiques.

Elle se leva et alla jusqu’à la fenêtre dont elle entrouvrit
les volets. La gare des Bénédictins de Limoges semblait
lui faire un clin d’œil malicieux du haut de son campanile.

Depuis sa naissance, Nathalie avait été bercée par ces
bruits de trains qui se croisent au long des jours et des
nuits. C’était devenu comme une sécurité pour elle.

Plus jeune, elle adorait aller flâner dans la salle des pas
perdus comme certains aiment se promener le long des
rues, des boulevards ou des grèves dorées. Elle aimait
vraiment cette ambiance et ces odeurs. Tous ces inconnus
qui se côtoient. Tous ces destins qui se croisent, qui se
font ou se défont au cours des voyages.

12 Son imagination devenait fertile et vagabondait dans ces
lieux qui invitaient à plein de rêves et de projets parfois
inaccessibles.

Il est vrai qu’en ce moment son esprit n’était pas au
mieux, le stress et l’angoisse étaient bien là pour
l’empêcher de trouver le sommeil.

Cela faisait maintenant une dizaine de jours qu’elle se
trouvait sans emploi, l’entreprise de confection de
vêtements où elle travaillait comme secrétaire avait fermé ses
portes. Elle avait donc été licenciée ainsi que tout le
personnel. Se retrouver au chômage par les temps qui courent
était bien souvent dramatique, surtout pour ceux ou celles
qui avaient des enfants et parfois de lourds crédits sur leur
habitation.

Nathalie avait posé sa candidature sans plus attendre
dans plusieurs endroits. Elle attendait maintenant une
réponse, un courrier ou un appel téléphonique, mais son
portable tout comme son poste fixe restaient pour le
moment silencieux.

Maintenant il lui fallait obligatoirement dormir, elle
avait un train à prendre tôt dans la matinée pour aller
passer quelques jours à Eymoutiers chez sa tante, une sœur de
sa mère.

Cette tante demeurait dans la rue des Maquisards, une
grande maison ancienne. Elle avait cherché à savoir pour
quelle raison cette rue se nommait ainsi et on lui avait
expliqué que c’était à cause des maquisards du Colonel
Guingoin qui étaient passés là quand ils étaient venus
délivrer la ville du joug allemand. C’était dans cette maison
que Marguerite était née ainsi que sa sœur, la mère de
Na13 thalie. Elle ne s’était jamais mariée et n’avait jamais voulu
quitter ce lieu, pas davantage que sa ville d’Eymoutiers.

Nathalie adorait « Tatie Margot » comme elle se plaisait
à l’appeler depuis qu’elle avait su prononcer ses premiers
mots. En réalité, elle se prénommait donc Marguerite et
elle était sa marraine. C’était même grâce à elle qu’on
l’avait appelée Nathalie.

Son père qui travaillait à la SNCF aurait préféré lui
donner un autre prénom, Micheline, comme l’autorail qui
circule entre Limoges et Ussel, et il accepta que ce ne soit
que son second prénom pour ne pas déplaire à Marguerite.

Cet autorail existe toujours sur cette même ligne. Il y a
quelques années il était jaune et rouge, mais désormais il
est devenu bleu et plus moderne et plus perfectionné. C’est
justement avec cet autorail qu’elle doit se rendre demain
matin chez sa tante.

Elle essaya, toujours pour tenter de s’endormir, de se
changer les idées en repensant à la soirée qu’elle avait
passée la veille avec son amie Isabelle au théâtre. Elles
s’étaient bien amusées avec les tours de magie du
prestidigitateur, les jongleurs, le ventriloque…, une soirée bien
divertissante.

« Bon, cette fois il est plus que temps que je dorme ! »

Elle avait préparé son bagage, une valise à roulettes et un
sac à main assorti. Elle était très coquette.

Elle regarda l’heure, plus de minuit et elle ne dormait
pas encore. Dans quelques heures son radio-réveil se
mettrait à sonner. Dormir, dormir, dormir…

14


Chapitre 2



Enfin le matin… Elle arrivait à la gare. Elle avait pris la
précaution d’acheter son billet la veille.

Elle était largement en avance. C’était une habitude chez
elle, quels que soient ses rendez-vou

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