Eveil Sensuel
172 pages
Français

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Eveil Sensuel , livre ebook

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Description

Romance érotique - 328 pages


Et si vous deviez épouser un parfait inconnu ?


Éloïse, fille d'un illustre bijoutier sur le déclin, se voit forcée de s'unir à Alexandre, beau, riche et ambitieux concurrent, afin de sauver l'entreprise familiale de la faillite.


Ainsi va-t-elle être entraînée, par cet amant indésirable, dans un univers très éloigné du sien. Ce nouveau monde, mêlant fantasmes, désirs et plaisirs bruts, bien au-delà de ses valeurs, va se révéler aussi fascinant que scandaleux et humiliant.


Comment vivre aux côtés d'un homme froid, odieux et mystérieux sans sombrer ? Quels secrets inavouables cache-t-il ? Éloïse devra-t-elle se perdre corps et âme pour survivre à ce mariage ?


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 25 juillet 2018
Nombre de lectures 649
EAN13 9791096384600
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Éveil sensuel – 1 – Éloïse



Lola T.
Lola T.



Mentions légales
Éditions Élixyria
http://www.editionselixyria.com
https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/
ISBN : 979-10-96384-60-0
Nouvelles corrections
Photo de couverture : Viacheslav Boyko
Remerciements

Un grand merci à ma sœur qui a souhaité me voir dans un nouveau registre, ce qui a donné naissance à Éveil sensuel . Merci aux lectrices de me suivre dans cette grande aventure. Et un énorme merci à Didier de Vaujany pour la sublime couverture et à L.S.Ange pour son soutien et son aide.

À toutes les femmes qui aiment…
Bisous
Prologue

J’allais me marier dans quelques heures. Assise sur le rebord de ma fenêtre, je regardais les employés s’affairer sous les ordres de l’organisatrice du mariage, interrompue en permanence par les remontrances de ma mère. Le parc de notre maison de maître était resplendissant. Une allée, démarrant de la terrasse, avait été créée grâce à des pétales de roses rouges et blanches menant jusqu’au petit kiosque. Dans peu de temps, les centaines de chaises Chiavari alignées devant l’espace accueilleraient famille, relations et amis. En ce mois de juillet, le soleil était présent, le cocktail pourrait se dérouler, selon les souhaits de la maîtresse de maison, dans le jardin, et le repas se ferait sous l’immense tente blanche, dressée sur le côté droit de la demeure. J’y étais passée avant de m’enfermer dans ma chambre. L’organisatrice avait fait un travail sublime. J’aurais dû être la femme la plus heureuse du monde. Éloïse Tessier épousant le beau et séduisant Alexandre Maréchal. Oui mais voilà, ce n’était pas le mariage que j’avais espéré. Enfant, j’imaginais un conte de fées. J’aurais rencontré mon prince charmant lors d’une réception, chez des amis, au hasard d’une rue. Dès le premier regard, nous aurions su que nous étions faits l’un pour l’autre. La réalité était bien moins romantique.
Mon père, Jules Tessier, joaillier, avait prospéré en créant des parures en diamant qui furent très vite prisées. Depuis des années, il avait paré les plus belles femmes du monde, princesses, mannequins, actrices, riches milliardaires. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Depuis toute petite, j’avais eu l’habitude de le voir partir fréquemment en voyage pendant que ma mère gérait la maison et que moi, je faisais mon éducation dans les plus grandes écoles. L’art était ma passion, la peinture ayant ma préférence et mon rêve était d’avoir ma propre galerie. Malheureusement, étant fille unique, mon père m’avait très vite plongée dans le milieu de la joaillerie, afin que je reprenne les rênes de la bijouterie, lorsqu’il partirait pour une retraite bien méritée. J’adorais mon père, je n’eus donc pas le cœur à refuser cette succession. Près de lui, j’appris énormément, même si je trouvais qu’il se renfermait sur ses acquis depuis bien des années, son nom était sa réputation, mais ses créations, elles, ne se renouvelaient pas assez à mon goût. L’affaire familiale perdait de son prestige et déclinait doucement.
Un soir, toutes les certitudes de mon avenir s’écroulèrent. Honteux, mon père nous avait réunies, ma mère et moi, dans le grand salon, pour une discussion très formelle. Tête baissée, les mains tremblantes, Jules Tessier nous avoua, non sans mal, son addiction aux paris. Depuis des années, sans que nous nous en rendions compte, il avait perdu des sommes faramineuses aux courses hippiques, mettant son affaire en danger. Ma mère s’insurgea et lui reprocha son irresponsabilité, paniquant, voyant déjà ses biens vendus aux enchères. Ce fut un choc, même pour moi. J’idéalisais mon père depuis mon enfance, c’était un homme fort, inébranlable. Cette révélation nous désarçonna. Après une discussion très houleuse entre mes parents, mon père releva ses grands yeux marron foncé, accentués par le gris de ses cheveux, vers moi. Je sus à cet instant que la suite de l’échange n’allait pas être en ma faveur.
Avec justesse, il m’expliqua qu’une solution pour l’épargner du scandale, de l’humiliation, mais également pour sauver l’entreprise, était envisageable. Un mariage arrangé entre moi et le fils d’une de ses connaissances, qui tenait une bijouterie, également spécialiste de pierres.
Alexandre Maréchal, trente ans, de presque dix ans mon aîné, proposait à mon père de s’acquitter de ses dettes, de remettre l’entreprise à flot et de devenir son associé, en échange de notre union.
Si je fus blessée que mon père puisse me considérer comme une simple transaction, je pris vite conscience que l’avenir et la réputation de mes parents reposaient sur une acceptation de ma part. Il a eu un coup de cœur pour toi , m’avait-il avoué. Il pense sincèrement que tu seras une épouse parfaite pour lui. Belle, bien élevée, à l’aise en société.
Je m’étais alors réfugiée dans ma chambre où ma mère était venue me rejoindre. « Les mariages arrangés sont fréquents dans notre monde », m’avait-elle déclaré. Elle-même avait été mariée à mon père de la même façon. Je me souvenais encore de la discussion qui avait suivi.
Éloïse, as-tu réellement envie de voir le nom de notre famille étalé à la une de la presse à scandale ? Ton père ne se relèvera pas d’un tel affront. Et quel sera donc notre avenir ? Cela aura également des répercussions sur ton confort personnel. Aucun homme ne voudra plus s’unir à ta personne. Pourras-tu vivre sans le sou ?
Si je n’étais pas aussi futile que ma mère, je le reconnaissais sans honte : j’aimais évoluer dans un monde aisé, le seul que je connaissais. Servante, cuisinière et chauffeur, vouvoiement envers mes parents, faisaient partie de mon quotidien.
Vous me demandez de m’unir à un homme dont j’ignore le nom, maman, m’étais-je défendue. De plus, il est bien plus âgé que moi.
Il est charmant, bien élevé et sera l’associé de ton père. Je pense que ton avenir pourrait être bien plus sombre que celui qui s’ouvre à toi.
J’avais argumenté, en vain. Et, intérieurement, je savais qu’elle avait raison. Cette union sauvait mon père de la faillite et me mettait à l’abri pour le reste de mes jours. Peut-être même que j’apprécierais la compagnie de cet homme si bien né et bienfaisant envers les miens… À contrecœur, mais par amour pour mon père, j’acceptai.
Quelques rencontres insipides plus tard, la date du mariage fut annoncée. En trois mois, je passai d’une vie de célibataire innocente à une union avec contrat de mariage. Tout fut conclu entre mon futur époux, dont je ne connaissais pratiquement rien, et mon père. Un contrat prénuptial un peu particulier fut rédigé et signé entre les deux hommes, sans que l’on me fasse part des termes. Je n’étais là que pour satisfaire les demandes de mon futur époux, comme le signalèrent mes parents. Ma mère vint même un soir, pour me faire des recommandations sur ma future existence de femme mariée. Sois toujours présentable ma fille, soutiens ton mari en toutes circonstances, tu dois le porter à bout de bras et ne jamais lui faire honte. Je compris alors que je serais enchaînée à cet homme et que mes rêves passeraient au second plan. Si j’aimais me fondre dans la haute société, je souhaitais une carrière en parallèle. Innocemment, je m’étais imaginée que mon futur époux devenant associé avec mon père, m’ouvrirait sans le savoir l’accès à mon rêve. Je m’étais lourdement trompée.
À partir de ce jour, mon humeur devint morose. J’étais là, en ce jour J, à refouler ma colère, attendant l’heure fatidique. Ma mère entra dans ma chambre dans une robe vert bouteille qui faisait ressortir la couleur cuivrée de ses cheveux. Elle était d’une élégance naturelle que pas mal de femmes de son âge enviaient. Chacune de ses tenues mettait sa fine taille en valeur, accentuant sa féminité, et surtout la rajeunissait. Ses longs cheveux auburn étaient relevés en un chignon, comme la plupart du temps, pour dégager son visage, malgré l’immense chapeau de rigueur pour l’occasion, afin de faire ressortir ses yeux verts. Vanessa Tessier avait eu bien du mal à concevoir un enfant, mais à l’aube de ses quarante ans, je fis mon apparition à sa plus grande joie, même si elle m’avoua par la suite qu’un héritier mâle aurait été bien plus agréable pour elle. À sa façon, elle m’aimait.
Tu n’es pas encore habillée, se fâcha-t-elle en attrapant ma robe de mariée.
Docilement, je me laissai préparer. La créatrice m’aida à revêtir ma tenue, la coiffeuse arrangea mes cheveux et la maquilleuse donna de l’éclat à mon visage. Je chaussai mes hauts talons lorsque ma mère essuya discrètement une larme.
Je sais, dit-elle une fois que nous fûmes seules, que ce n’est pas le mariage que tu espérais. Mais tu seras heureuse, ma chérie. Regarde-toi, quel homme pourrait résister à une si jolie vision.
Le miroir me renvoya mon reflet. J’étais transformée. Dans une robe en broderie anglaise qui jouait sur la transparence avec son tissu de coton ajouré, réalisée par une créatrice de renom et amie de ma mère. Ma silhouette était mise en valeur et mes hauts talons rajoutaient au moins dix centimètres à mon mètre soixante, ce qui était un avantage lorsque l’on savait que mon futur époux faisait un bon mètre quatre-vingt-cinq. Mes longs cheveux blonds, tressés et relevés en une coiffure sophistiquée, sublimaient la tenue tandis qu’un léger maquillage faisait ressortir mes yeux marron foncé, qui me donnaient, comme aimait à me le rappeler ma mère, un air assez strict et une ressemblance avec mon père. Ma mère aurait souhaité une robe bien plus tape-à-l’œil. Avec fermeté, j’avais refusé. Je ne faisais pas le mariage de mes rêves, je voulais que la robe, elle, soit à l’image de mes attentes. Mon père entra au moment où je saisissais mon bouquet dans la main. Dans son costume queue-de-pie, il rayonnait. Pour ne pas le culpabiliser davantage, je lui avais laissé croire que ce mariage pouvait avoir un avenir heureux. Il en était ravi et fêtait donc cette union plus sereinement. Il coiffa ses cheveux grisonnants de son chapeau haut de for

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