Fire over Dark
251 pages
Français

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Fire over Dark , livre ebook

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Description


Je suis un bandit en sursis, marié avec la mort.
Alors, ce que je me dis parfois, c’est que je devrais monter un dernier gros coup en solo. Je me laisserais prendre en sortant d’une banque, devant une assemblée de flics armés, un flingue à la main, et je me ferais descendre dans une ultime fusillade.



Voilà pourquoi la jolie blonde m’obsède à ce point : elle sera mon dernier éden avant d’y passer. Avant d’anéantir le clan mafieux de Giombini, avant de partir pour l’Angleterre monter le casse du siècle.



Elle n’est pas farouche ? Parfait !
Elle n’est pas fleur bleue ? Tant mieux !
Je n’ai jamais été si déterminé.



Quand Laura accepte de planquer “Gucci”, un braqueur marseillais en cavale, elle ne se doute pas à quel point ce service pourrait lui coûter cher.
Elle ne pensait prêter son appartement que quelque temps, sans contrepartie.



Pourtant, Laura ne le sait pas encore, mais sa vie tout entière est en train de basculer...

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 5
EAN13 9782381510521
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© G.H. David, 2021
© Éditions Plumes du Web, 2021
82700 Montech
www.plumesduweb.com
ISBN : 978-2-38151-052-1

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l'Auteur ou de ses ayants cause est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
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Lorde - Yellow Flicker Beat
Dalida - Histoire d'un Amour
Charles Aznavour - For Me Formidable
Foy Vance - Make it rain
The White Buffalo & The Forest Rangers - Come Join the Murder
Curtis Stigers & The Forest Rangers - John the Revelator
Neil Young & Crazy Horse – My, My, Hey, Hey (Out of the Blue)
Charlotte Cardin - Main Girl
Stromae – Formidable
Meghan Trainor – All About That Bass
Adele - Someone Like You
3 Doors Down – Here without you
Savages – You’re My Chocolate
Blonde Redhead – Melody
Marie-Flore – Braquage
Lou Doillon – I.C.U.
Angus Stone – Only a Woman
The xx – Crystalised
Fatboy Slim – The Rockafeller Skank
Blackstreet – No Diggity
Asaf Avidan – Small Change Girl
Alexi Murdoch – Orange Sky
Gary Moore – Bad for You Baby
Rihanna – Russian Roulette
Michel Polnareff – Love Me, Please Love Me
Grandbrothers – All The Unknown
Maxence Cyrin – Where Is My Mind
Dire Straits – Brothers in Arms
Giustizia
Gucci

Si ma vie ne devait être contenue que dans un seul instant, ce serait celui-ci, sans hésiter.
Violence, armes, feu, sang, désespoir, vengeance et trahison. Mon existence se résume en sept mots, autant que de péchés capitaux.
Je devrais mourir pour ça, mourir tout court.
Tel est le destin de ceux qui, alors que la providence leur a attribué la carte de la fatalité, s’accrochent à une survie qui n’est qu’une échéance, un sursis avant de sauter. Et là, j’attends que ma tête saute, proprement. Ou pas.
Aujourd’hui, c’est une belle journée, les criquets et les cigales s’accordent à le dire, le peuple de l’herbe s’égosille sous le soleil de plomb de l’Italie. Même les cloches qui sonnent à la chapelle voisine ne parviennent pas à couvrir tout ce vacarme.
Si l’on devait rédiger mon oraison funèbre, ce serait celle-là. Le plan parfait pour un western au héros maudit face à face avec son ennemi juré, en pleine discussion avec le diable qui le tire par les pieds.
Un vent maritime léger se lève et, malgré l’opulente chaleur qui se forme sur la campagne calabraise, me fait frissonner. Ou alors est-ce ce massacre abject mais nécessaire que je m’apprête à commettre ?
Un peu plus loin à ma droite apparaît une silhouette familière, longiligne, noire, tout de noir vêtue : une fourmi, laborieuse ouvrière, fidèle alliée. L.K. est ma meilleure associée, ma première gâchette. Je m’assieds en tailleur pour contempler le tableau depuis mon promontoire et sors une cigarette de mon paquet en la regardant approcher.
Alors, le Pyromane ? Prêt ? m’interpelle-t-elle.
Plus que jamais ! C’est surtout à toi qu’il faut le demander.
J’y travaille depuis l’aube, je crois qu’on est bon ! J’ai liquidé leur service d’ordre. Le poison est dans le bénitier. Le reste – la poudre – est dans l’encens. Ils vont perdre connaissance et ne sentiront rien venir. C’est tout de même une grâce que tu leur accordes !
De quoi, la mort ? Ah ! Tu trouves… craché-je, cynique.
Je soupire, avant d’allumer ma clope.
Va falloir y aller, c’est l’heure.
T’as deux minutes, tu sais, plaide-t-elle.
Parce que tu crois que j’ai vraiment envie d’ajourner tout ce bordel ?
Ça me colle une affreuse envie de gerber et le pire, c’est que c’est moi qui me dégoûte le plus dans l’histoire. Je tremble de manière fugace, alors je serre mon poing pour le masquer. La jeune femme, sentant que j’ai besoin de me poser avant de sauter le pas, s’assied à mes côtés.
Y a pas de victimes chez ces gens-là, tu le sais. Peu importe le sexe, la religion ou l’âge, si tu veux sauver ta peau et la sienne , tu devras passer à l’acte.
Je me retourne vivement vers elle, inquiet :
Où est-ce qu’elle est ?
Quelque part en approche.
Je t’avais dit de ne pas la quitter !
Cette fois, je ne cache pas mes tremblements, ils sont impossibles à maîtriser.
Tu avais davantage besoin de moi. J’ai veillé sur elle de près sans qu’elle me voie ni me repère. J’ai assuré sa sécurité au millimètre. Hier encore, elle était avec le Baron, mais il fallait qu’elle te rejoigne, qu’elle vienne jusqu’ici. Alors, puisqu’on va se retrouver ensemble au même endroit de toute manière, autant te prêter main- forte, non ?
Je pouvais me démerder seul.
C’est faux, tu le sais. Nul ne me connaît ici, tu ne peux pas en dire autant !
Elle a raison, je n’aurais jamais pu me montrer sans risquer de me faire abattre. Mon regard se perd sur l’horizon clair, j’écoute le bruissement des feuilles et le chant des insectes. Face à moi, la petite chapelle de pierres me nargue et semble me tancer.
Il est encore temps de racheter ton âme, renonce !
Je ris sans un souffle. Renoncer ? Jamais : depuis l’âge de sept ans que j’attends mon heure… Elle a enfin sonné. Je tire sur ma cigarette presque comme un forcené, à croire que la nicotine m’apportera du courage.
Pfff ! Tu parles…
Lorsque je l’écrase sur une pierre large qui affleure sur la terre pauvre et pâle, L.K. pose une main sur mon avant-bras :
Cette fois, il faut qu’on y aille.
Je hoche gravement la tête.
Tu as raison.
Je me relève, elle me suit. Debout, sous le porche, je marque un temps d’arrêt, juste assez pour que mes yeux s’habituent à l’obscurité. C’est là, dans les ténèbres fraîches du petit édifice séculaire, que je les découvre, tous endormis.
Comme je l’étais, cette nuit-là.
Je suis saisi d’un haut-le-cœur, ou d’un sanglot, je ne sais plus trop. J’avance dans l’allée, un mouchoir sur la bouche et le nez, touche le cercueil dressé devant l’autel.
Bon voyage, padrino. Lucifero abbia la tua anima {1} .
Je ressors comme je suis entré. L.K. m’attend à la porte qu’elle m’aide à refermer. Elle fait le tour avec moi, vérifie que toutes les issues sont condamnées, ramasse au sol un ours en peluche qu’elle considère avec un rictus avant de le jeter dans les fourrés. Tout près des buissons se trouve une voiture. Le chauffeur a été abattu d’une balle dans la tête, comme les gardes du corps qui attendaient à l’extérieur du bâtiment.
Plus personne, il ne reste absolument personne.
C’est bon, mec, on a fait le job ! souffle mon lieutenant, satisfaite de sa besogne.
Essaie de la retrouver avant que ce ne soit elle , qui me retrouve. Veux-tu ? Je voudrais pas qu’elle assiste à ce qui va se passer.
Et si je reviens trop tard, si tu as oublié quelqu’un ?
Tu l’as vu, ils sont tous là ! m’exclamé-je.
On ne sait jamais, tu sais ! Pour les cérémonies, il y a toujours des retardataires…
Alors file vite, et fais en sorte de ne pas être à la bourre.
Mon associée hoche la tête, elle s’éloigne. Je maugrée pour moi-même :
Et puis, je voudrais qu’on me laisse seul, à présent.
Je contourne l’édifice pour revenir sur le parvis. Je laisse passer quelques minutes de recueillement, puis je dépose sur le pavement une photo, un chapelet et une veilleuse que j’allume. Elle tient, malgré la brise. Je ferme les yeux un instant, sans accorder de prière à ce Dieu qui m’a abandonné. Puis je murmure :
Per te, mamma. Per noi {2} .
Je serre les dents de toutes mes forces, crispe mes paupières qui chassent une larme tra

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