Freefight

Charlie Dark

Description

Gareth, un combattant aguerri, vient chaque semaine à la Fosse, un club en dehors de Savannah, pour déployer ses talents dans la cage de freefight. Il aime se battre, la foule qui vient le regarder et également se faire un peu d’argent à chaque exhibition.

Chase, jeune étudiant en galère, accepte le job de serveur à la Fosse pour subvenir aux besoins de sa famille. Il était venu pour travailler, pas pour tomber sur l’impressionnant et irrésistible Gareth !

Entre eux l’attirance est indéniable, mais pour Gareth qui a dû mal à lire entre les lignes de Chase et ce dernier qui n’a jamais connu personne avant lui, les choses ne sont pas gagnées. Ensemble, ils apprendront que se battre ne se fait pas toujours dans une cage et que la vie, à laquelle ils aspirent, mérite, elle aussi, de se battre.

Sujets

• Romance
• Toute la romance
• Littérature
• Fiction
• Gay
• LGBTQ+

Informations

• Publié par: Juno Publishing
• Date de parution: 21 juillet 2022
• Nombre de lectures: 7
• EAN13: 9782384402007
• Langue: Français

Extrait

Publié par JUNO PUBLISHING 2, rue Blanche alouette, 95550 Bessancourt Tel : [phone] Siret : 819 154 378 00015 Catégorie juridique 9220 Association déclarée http://juno-publishing.com/ Freefight Copyright de l’édition © 2022 Juno Publishing © 2022 Charlie Dark Relecture et correction par Sandrine Joubert, Valérie Million Conception graphique : © LJ Designs

Tout droit réservé. Aucune partie de ce livre, que ce soit sur l’ebook ou le papier, ne peut être reproduite ou transférée d’aucune façon que ce soit ni par aucun moyen, électronique ou physique sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans les endroits où la loi le permet. Cela inclut les photocopies, les enregistrements et tout système de stockage et de retrait d’information. Pour demander une autorisation, et pour toute autre demande d’information, merci de contacter Juno Publishing : http://juno-publishing.com/

ISBN : 978-2-38440-200-7 Première édition : juillet 2022

Édité en France métropolitaine

Table des matières Avertissements Dédicace Remerciements Chapitre 1 Chapitre 2 Chapitre 3 Chapitre 4 Chapitre 5 Chapitre 6 Chapitre 7 Chapitre 8 Chapitre 9 Chapitre 10 Chapitre 11 Chapitre 12

Chapitre 13 Chapitre 14 Chapitre 15 Chapitre 16 Chapitre 17 Chapitre 18 Chapitre 19 Chapitre 20 Chapitre 21 Chapitre 22 Chapitre 23 Chapitre 24 Chapitre 25 Chapitre 26 Chapitre 27 Chapitre 28 Chapitre 29 Épilogue À propos de l’Auteur Résumé

Avertissements Ceci est une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les lieux et les faits décrits ne sont que le produit de l’imagination de l’auteur, ou utilisés d e façon fictive. Toute ressemblance avec des personnes ayant réellement existées, vivantes ou décédées, des établissements commerciaux ou des événements ou des lieux ne serait que le fruit d’une coïncidence. Ce livre contient des scènes sexuellement explicites et homoérotiques, une relation MM et un langage adulte, ce qui peut être considéré comme offensant pour certains lecteurs. Il est destiné à la vente et au divertissement pour des adultes seulement, tels que définis par la loi du pays dans lequel vous avez effectué votre achat. Merci de stocker vos fichiers dans un endroit où ils ne seront pas accessibles à des mineurs.

Dédicace À tous celles et ceux qui ont dû mener des combats en dehors des rings. Parce que la famille n’est pas toujours un havre de paix et parce qu’on n’est pas obligés de toujours suivre les règles. « Les batailles de la vie ne sont pas gagnées par les plus forts, ni par les plus rapides, mais par ceux qui n’abandonnent jamais. »

Remerciements Merci à ma famille, celle que je me suis construite, celle qui m’accompagne chaque jour et qui me soutient, ma femme, mon fils, mes ami.e.s, c’est vo us qui remplissiez mes journées de rires, de bonheurs et d’expériences passionnantes. Merci aussi à la famille Juno, grâce à vous chacune de mes histoires prend vie de façon incroyable, vous êtes des magiciennes avec de grand cœur. Merci à vous qui me lisez, que ce soit pour la prem ière fois, ou la dixième ! Merci, parce que mes histoires sont là pour vous. Pour finir je tiens à remercier en particulier JS, Juliette, Alex et Coco, vous êtes mes inspirations et je vous remercie d’être aussi merveilleux, ne changez jamais et restez tels que vous êtes. Je vous aime.

Freefight

Charlie Dark

Chapitre 1 Le soleil se couchait tandis que Gareth traversait Little Back River à bord de sa vieille, mais néanmoins soignée Mustang de 1969. Les rayons dorés se reflétaient sur les crêtes de l’eau en contrebas du pont. La radio jouait un morceau des Scorpions, créant une sorte de clip vidéo de road movie alors que Gareth accélérait sur la voie dégagée. Il était plus de vingt heures et pour un mois de septembre il faisait excessivement bon. En quittant son poste aux docks, Gareth avait simplement pris une douche avant de s’habiller pour sortir. On était vendredi soir et les vendredis soir, Gareth avait un rendez-vous immanquable. Il fit passer sa langue su r la coupure de sa lèvre qui avait cicatrisé, pas question que ce soir il finisse aussi amoché que la semaine dernière ! Il en allait de son honneur, de sa fierté et oui, aussi, de son orgueil de mâle ! Le pont se poursuivait en ligne droite sur la Speedway boulevard, traversant les marécages qui cerclaient la grande ville de Savannah. Rapidement, il rallia la terre ferme et la Mustang continua so n chemin. Avant d’arriver au dernier refrain de sa chanson, Gareth tourna à gauche sur un parking perdu au milieu des étendues verdoyantes. Là se tenait, d ans la nuit montante, un petit bar-restaurant fréquenté par les routiers, les dockers et les âmes en perdition. Les gens de Savannah qui avaient connaissance de ce lieu s’en tenaient soit éloignés au vu de sa réputation sulfureuse, soit ils étaient irrémédiablement attirés et tombaient dans les vices que proposait la « Fosse ». Gareth s’autorisait son petit plaisir coupable une fois par semaine. C’était le seul soir ou il pouvait se laisser aller et retrouver ses instincts. Une fois garé sur le parking de la Fosse, il coupa le moteur de sa Mustang, laissant la radio allumée pour profiter de la fin du morceau. Lorsque la musique s’acheva, il sortit de l’habitacle, respirant l’air chaud et humide de sa ville. Il marcha d’un pas déterminé vers l’entrée de ce lieu de perdition. Au-dessus d’une entrée en bois et béton brillait le panneau lumineux indiquant le nom de l’établissement dans une couleur rouge sang. Gareth salua le videur qu’il connaissait bien depuis le temps qu’il fréquentait l’endroit et entra sans se soucier du splendide coucher de soleil qui embrasait le ciel dégagé de tout nuage. Une fois dans la Fosse, Gareth retrouva son attitud e de combattant, il carra ses épaules, bombant le torse et relevant le menton. Il voulait montrer aux habitués qu’il était arrivé et qu’il avait bien l’intention d’en découdre. Il s’approcha du bar déjà fréquenté par quelques hommes en chemises à carreaux, casques et ventres gras. Le propriétaire de la Fosse, un homme qui affichait la quarantaine haute et possédant les rouflaquettes les plus longu es de l’histoire de la barbe, sourit en le voyant s’avancer. — Ne serait-ce pas Gareth ! s’exclama-t-il en lui tendant une main que son interlocuteur serra fermement. — Salut, Kansas, répondit Gareth d’un bref sourire bref. Y aura du monde ce soir ? Kansas lui offrit un sourire un peu tordu à cause d’une mâchoire brisée à plusieurs reprises. — Pas mal oui… — J’en suis. — Je m’en doutais. — Je veux passer en premier. Kansas acquiesça, il n’en attendait pas moins de lui. — Je te laisse aller te préparer, on commence à neuf heures. Gareth fit un mouvement rapide de la tête, puis passa à gauche du bar en bois noir. Il descendit une petite flopée de marches et entra dans le véritable cœur de la Fosse : une immense salle avec des gradins en chêne de trois rangées qui n’avaient plus vu de peinture depuis des décennies. Au centre de cette pièce qui sentait la sueur, le gras et la lumière des néons se tenait une cage haute de trois mètres, de forme octogonale et surélevée par rapport aux places assises. Gareth sourit en regardant l’endroit

où il allait se battre. Il contourna la scène-cage, pour suivre un couloir mal éclairé qui menait à des sortes de loges étroites disposant d’une pissotière odorante et de casiers en métal rouillé. Des chaises étaient alignées le long du mur, deux étaient occupées par d’autres, qui comme Gareth, venaient s’affronter dans la cage pour se battre et gagner u ne grosse somme d’argent. Gareth reconnut l’imbécile qui lui avait explosé sa lèvre la semaine passée, en voyant son mètre quatre-vingt-dix et ses muscles saillants sous un tee-shirt ridiculement co urt, Gareth eut envie de lui faire bouffer le sol pour avoir osé l’abîmer. Pourtant, il garda sa rage pour la cage et se contenta de le dépasser en prenant bien soin de lui donner un coup sur son passage. Le colosse gronda, Gareth l’ignora. Il ouvrit un des casiers, il retira sa veste qui contenait ses papiers, les clés de sa voiture et son portable, puis il le referma à l’aide d’un cadenas à code. Gareth observa l’autre venu se battre ce soir, il n’avait pas le look des habitués d’ici. Il lui évoquait un employé de bureau, chemise propre, cravate, pantalon coûteux et pompes luisantes. Gareth imagina que ce type avait sans doute emprunté de l’argent aux mauvaises personnes et que pour les rembourser rapidement il devait monter dans la cage pour tenter sa chance… Si Gareth devait l’affronter ce soir, il n’en ferait qu’une bouchée. Quand il était dans la Fosse il oubliait la compassion, il était là pour se battre, se défouler et tant pis si l’endroit flirtait avec la légalité. Gareth aimait montrer les crocs et si cela pouvait en plus lui rapporter de l’argent, il ne voyait pas où était le mal ! Il attrapa une bande strap et commença à la dérouler en la faisant passer entre ses articulations pour protéger ses doigts. S’il se pétait une main, il ne pourrait plus aller travailler. Il voulait éviter d’avoir des blessures trop visibles, ou trop graves. Toutefois, il n’avait pas peur de recevoir des coups et encore moins d’en donner ! Il jeta un rapide regard dans la glace piquetée de rouille qui tenait à peine contre un des murs ternes des vestiaires. Il serra la mâchoire, accentuant la carrure de son visage. Gareth savait qu’il dégageait naturellement une sorte de respect, il devait cela en partie à son physique, mais aussi à son attitude d’alpha. Ses cheveux blond foncé plaqués en arrière laissaient bien voir ses yeux gris, ainsi que son expression farouche. Il était grand, mais pas autant que l’autre singe qui lui avait fendu la bouche huit jours plus tôt. Musclé, cela oui, en étant docker il était habitué à transporter des choses lourdes, o u à manipuler des engins complexes qui demandaient de l a force physique. Une barbe de trois jours complétait son style d’homme dur à cuire, sans oubl ier ses nombreux tatouages qui jalonnaient sa peau. Ceux qu’il préférait étaient à présent masqués par les bandes. Sur ses phalanges, il avait fait graver dans sa chair, les mots « Force » sur la mai n droite et « Agilité » sur celle de gauche. Toutefois, ces mots étaient retranscrits en runes et personne ne pouvait lire aisément le message caché derrière cette écriture nordique. Sur chacun de ses pectoraux, il avait des pattes d’ours tatouées et dans le dos, une boussole graphique qui pointait vers le nord. Chaque tatouage racontait qui il était, sans pour autant être trop évident. Deux autres combattants se joignirent à eux, Gareth les lorgna, silencieusement, observant leurs pieds, taille, et jaugeant leur force. Il ignorait contre qui il allait se mesurer, ce qu’il savait c’était que tant qu’il gagnait, il accumulait les gains. Pas question pour lui de sortir vaincu ou tro p rapidement. Cela faisait plusieurs semaines qu’il n’avait plus une seule défaite à son compteur. Il refusait que cela change. Kansas entra, un regard de contentement éclairait son visage amoché. — C’est l’heure, les gars. Gareth se redressa depuis le mur où il s’était adossé, pour lui, pas question de patienter assis, est-ce qu’un tigre se prélassait avant de charger ? — Gareth et Miguel, vous passez en premier. Immédiatement, Gareth braqua son regard vers l’autre qui s’était redressé : l’homme en costar. Navré, mec, mais ce n’est pas ce soir que tu vas te refaire. Kansas quitta les vestiaires, Miguel sur ses talons, Gareth en dernier, fixant déjà sa prochaine victime. La salle de combat de la Fosse s’était remplie en l’espace de moins d’une heure. L’éclairage était différent, l’ambiance sonore, également, ainsi que la température causée par l’entassement de centaines de curieux et de parieurs. Gareth grimpa dans la cage sans hésiter, ce qui ne fut pas le cas de son adversaire, Miguel, qui pâlit en saisissant pleinement ce qui était sur le point de se produire.